arret tabac alcool, baisse weed -> comment supporter les autres ?

En sevrage tabac alcool depuis une semaine, et pour la weed, j'ai divisé par 2 ma conso qui était assez enorme...
Les cravings ça va, je me sens pas trop tentée, et les réactions de manque sont ce qu'elles doivent être, je les accepte et elles passent, même si j'ai l'impression de ne faire strictement que ça (accepter les réactions, attendre qu'elles passent) parce que ça me demande beaucoup de concentration et d'energie.

Je pensais que le moteur principal de ma conso, c'était d'attenuer ma peine, d'anesthesier les sales souvenirs.

Sauf que ce qui ressort aujourd'hui, au sens propre, c'est que cette conso avait parmi ses objectif un dont j'avais sous-estimé l'importance : rendre tolérable la fréquentation des autres humains.

Je pense pas être misanthrope dans le sens où mes valeurs les plus accrochées aux tripes sont humanistes, pas de doute la dessus.
Mais mais mais... plus je vieillis plus je trouve extremement difficile de supporter les gens.
C'est par phase, c'est pas tout le monde, mais c'est majoritaire et ça ne semble pas près de disparaitre.

Ca se passe a plein de niveaux, mais ça peut démarrer très tres bas, chère soeur, cher frère humain :
- juste ta présence physique à moins de 3 metres de moi peut me faire me sentir mal
- ton odeur, putain, ton odeur, des fois me révulse
- et ta voix ? Tu as entendu ta voix ? Sais-tu qu'elle me fait grésiller les tympans des fois pendant plusieurs secondes après que tu ais fini de parler ?
- la façon dont tu bouges, dont ton corps passe tous ces messages que je lis comme autant de volonté mesquine de t'approprier et détruire

Ensuite, ça peut monter à des niveaux plus sophistiqués bien entendu, car, chère soeur, cher frère, ta propension a nuire pour un bénéfice dérisoire est un vaste domaine de creativité pour toi
- cette inconséquence dont tu fais preuve chaque jour (tu ne réflechis donc jamais à tes actes ?)
- je ne te l'ai jamais dit, mais j'ai des doutes sur le fait que tu as la capacité de liberté tu sais, des gros doutes
- toujours j'évoque ton humanité pour retrouver une forme d'amour pour toi, mais ces efforts sont vains quand j'ai la malchance de t'observer dans les situations suivantes : avec tes enfants (sérieux ? tu parles comme ça a tes momes ?), dans ton couple (comment as tu pu renoncer à ce point a ta dignité ?), avec des personnes qui ont besoin de ton aide, les vieux, les malades, les rejetés (ah oui, des fois tu aides un peu, mais perversement -> tu as tellement l'air de kiffer cette supériorité qui n'est que circonstantielle et que pourtant tu sembles attribuer à tes qualités propres)