Témoignage sevrage brutale méthadone à  l'hôpital

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flowerpower femme
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Voilà , je me décide à  poster sur ce forum car il y a quelques mois, j'ai décider de faire un sevrage de méthadone et j'avais beaucoup de mal à  trouver des témoignage sur le sevrage en milieu hospitalier. Cela fait plus de 3 mois maintenant et on peut dire que j'ai réussi. Mais avant de commencer, je me stressais beaucoup et le peu de témoignages encourageant ne m'as pas aider. Et mes potes consommateurs me prenait pour une folle d’arrêter d'un coup. Mais j'étais vraiment décider car je n'en pouvais plus de la méthadone, je me sentais mal avec et encore plus mal quand je diminuais, j'étais arriver à  un point où je n'arrivais même plus à  diminuer d'1mg. ça me bouffait la vie alors j'ai voulu tourner la page une bonne fois pour toute.
Le témoignage que je vous laisse sur le site, je l'ai fait à  la base pour le CSAPA qui me suit. Il m'ont demander de leurs écrire mon témoignage pour qu'ils puisse informer d'autres patients du centre qui voudrait entreprendre le sevrage à  l'hôpital. Le ton est donc parfois un scolaire.
Bon courage pour lire ce pavé

TEMOIGNAGE SEVRAGE METHADONE A L'HOPITAL
   
    Voila 2 mois que j'ai commencé un sevrage de la méthadone. A 26 ans, c'est une décision qui a été difficile à  prendre car cela faisait  déjà  5 ans que j'en prenais et la dépendance était très forte. Je n'étais plus qu'à  22 mg et j'étais arrivé à  un stade ou diminuer les doses devenait mission impossible. (Il est  préférable d’être dosé entre 20mg et 30mg pour réussir au mieux le sevrage. Enfin, si c’est moins, c’est encore mieux) Avec  l’aide du CSAPA, j'ai donc pris contact avec le service addictologie de l'hôpital d'Angers pour pouvoir arrêter d'un coup et être enfin débarrasser de mon addiction.
    Il faut savoir que je ne consommais plus depuis presque 5 ans et que je n'avais plus du tout envie de ça. Je pense que c'est important de se sentir vraiment débarrasser de l'héroïne avant d'entamer un sevrage. C'est très important aussi d'avoir le soutien de ses proches, de sa famille. Moi, je vivais en couple et avais de bonnes relations avec ma famille, ça aide beaucoup. Il faut aussi bien se préparer et avoir l'envie et la volonté d'arrêter, savoir que ça va être dur mais qu'il faut en passer par là  pour être vraiment sorti de son addiction. Surtout ne jamais perdre de vue son objectif et même quand tout va mal, que son corps souffre, que le manque est au plus fort, pouvoir garder la volonté et éprouver la fierté d'entreprendre un tel combat.  Moi, je ne regrette vraiment pas d'avoir pris cette décision, je suis aujourd'hui débarrasser de la méthadone et toutes ses contraintes. Libre de vivre ma vie. Même si ce n'est pas tout à  fait fini, 2 mois après, je ressens encore énormément la fatigue et des douleurs musculaires du sevrage. Mais la quasi-totalité des symptômes physiques ont disparu. Aujourd'hui je prends du temps pour moi, pour profiter de plaisirs simples et commencer une nouvelle vie sans produit...

- Le Contexte
    Mon histoire avec l'héroïne a commencé il y a 8 ans, au début, dans un contexte plutôt festif, les teufs, les festivals, d'abord par pure curiosité puis parce que je me suis mise à  aimer ça de plus en plus. J'aimais  le bien-être et l'oubli de tout que cette drogue me procurait. Comme tous ceux qui ont connu cette addiction, c'est très vite devenu le centre de mes préoccupations. Ma vie n'a tourné qu'autour de cette drogue pendant 3 ans, où je la consommais quotidiennement. Avec en plus, une importante consommation de cocaïne. En bref, je ne parlais plus ni à  ma famille, ni à  mes anciens amis. Je ne travaillais pas et avais été viré de mon BTS, un an plus tôt. Ma vie aurait pu continuer encore longtemps dans la connerie et l'autodestruction s'il n y avait pas eu la gendarmerie pour me sortir du lit un matin et me jeter direct en maison d'arrêt. Je ne vais pas dire pour autant que je les en remercie (oui, j'ai détesté plus que tout l'enfermement) mais ça m'a permis de réfléchir pour une fois avec un minimum de lucidité. C'est là  que j'ai réellement entamer cet TSO (traitement de substitution aux opiacés) : la méthadone. 90mg au début. Pas le choix, même si chaque jour, je pensais à  la drogue. Et oui, à  ma sortie, la première chose que j'ai faite, c'est aller en acheter. Et là  surprise, je n'ai pas ressenti le même plaisir qu'avant, comme si quelque chose avait changé. Je me suis dit que c'était peut-être le moment d'essayer de vivre sans. Au début, l'attirance pour le produit était encore forte et j'ai craqué quelque fois (il faut dire que j'avais un copain consommateur). Mais chaque fois, j'ai regretté et je ne pouvais m'empêcher de penser que la vie ce n'était pas ça, que je ne ressentais plus les choses comme avant.
    Je sentais que quelque chose dans mon corps avait changé, que je ressentais pour la première fois les conséquences de mes excès.
    Et c'est à  ce moment de ma vie où je décidais de ne plus consommer que mon état de santé se dégradait de plus en plus. Et 6 mois après ma sortie de prison, un médecin un peu maladroit m'annonce le diagnostic "cancer des ganglions" (oui, j'avais des ganglions énormes partout). Ca a été très vite, 2 semaines et 3 interventions chirurgicales plus tard, j'avais ma première chimio. Autant dire que ça a été un des plus dur combat de ma vie. Un combat pour la vie, alors que jusque là , j'avais passé mon temps à  me détruire. C'est là  que j'ai réellement pris conscience de l'importance de prendre soin de soi, l'importance des plaisirs simples et de tout ce qu'on ne peut plus faire quand on est malade. Alors, je me suis promis que si je me sortais de cette sale maladie, j'arrêterais définitivement toutes consommations de drogues. Et c'est ce que j'ai fait.
    J'ai coupé les ponts avec les gens qui étaient néfaste pour moi et je me suis réellement sorti de tous ça. Aujourd'hui, j'ai une nouvelle vie mais j'avais encore cette dépendance physique avec la Méthadone, j'étais encore prisonnière de cette addiction. Je voulais vraiment me sentir libre, pouvoir me réveiller le matin sans ses frissons qui me rappellent que, vite je dois prendre mon traitement.

- L'hospitalisation
    Alors, j'ai pris rendez-vous avec l'addictologue de l'hôpital d'Angers qui m'a expliqué en quoi consistait le sevrage méthadone. L'hospitalisation dure 3 semaines, dont 1 semaine où l'on est complètement coupé du monde (pas de portable, pas d'internet, pas de visite et interdiction de sortir de la chambre sans être accompagné d'une infirmière). Cela peut paraître dur mais c'est nécessaire pour pouvoir se recentrer sur soi et ne pas avoir d'influence extérieure. La deuxième semaine, on a le droit au portable et à  quelques visites, limitées bien sûr. Et la 3ème semaine, on a les mêmes droits que les autres patients, sortir se promener, participer aux activités et avoir contact avec les autres. Et il y a bien sûr les traitements pour "essayer" de palier au manque de la méthadone. Ils sont adaptés en fonction des symptômes. Il y a un suivi psychologique, des séances d'arthérapie et un suivi médical rigoureux.
Voilà  la date est fixée. Pour ceux qui travaille, prévoir 2 à  3 mois d'arrêt maladie.
    J'arrive à  14h30 à  l'hôpital le jour J avec une forte appréhension. J'ai pris ma dernière dose de méthadone, le matin même et je regrette déjà  d'être là . J'ai peur de ce qui m’attend mais ma décision est prise. C'est pas maintenant qu'il faut faire marche arrière. J'ai mes valises pour 3 semaines et environ 1 heure pour m'installer. Je dois dire au revoir à  mon copain assez rapidement car l'infirmière est déjà  là  pour le questionnaire d'entrée. Et là , c'est le défilé, examen médical d'entrée, fouille des affaires pour voir s'il n'y a pas de produits stupéfiants... On nous explique assez clairement comment va se dérouler le sevrage. En gros, le pire des symptômes du manque se situe entre le 4ème et le 14ème jour. Ensuite, j'ai un moment de répit où je repense à  toute ma vie, à  comment j'en suis arrivé là , dans cette chambre d'hôpital. Je l'avoue, j'ai la trouille, la trouille de me débarrasser d'un produit qui a fait parti de toute ma vie d'adulte. Comment serai-je sans ?
    A 18h30, les premiers médocs arrivent. "Catapressan + atarax". (Le catapressan diminue les symptômes du sevrage) Résultat immédiat, ça me détend direct. (Je précise que je ne prends jamais de médicaments et que je n'avais jamais pris de ma vie un seul des médicaments que les médecins m'ont prescrit là -bas).  A 22h, rebelote, même dose de médicaments, alors que je n’ai pas encore commencé le sevrage.

    - Les 3 premiers jours
    Le lendemain, premier jour sans méthadone, prise de sang et test d'urine pour vérifier l'état de santé. Cette journée m'a semblé interminable, rythmé par les 3 repas et les doses de médocs "matin" "midi" "soir" et "coucher". Je ne ressens pas encore le manque mais suis à  fleur de peau et je ne me suis jamais aussi ennuyé de toute ma vie. J'attends que le temps passe et que les choses commencent à  bouger. Le deuxième jour s'étire à  l'infini, on ne peut pas vraiment dire que je sois mal mais déjà  quelques signes avant coureur commencent à  se faire ressentir. Je transpire, je suis molle, j'arrive plus à  réfléchir. Envie de rien. Le soir, c'est la cata, mes muscles commencent à  se réveiller et j'ai du mal à  tenir mes jambes en place. Il me donne de l'imovane pour pouvoir dormir. Le troisième jour, je suis amorphe, n'arrive même pas à  regarder la télé, seul la musique me soulage. Douleurs musculaires. Je réfléchis beaucoup à  ma vie, à  mon passé, à  tous ce que j’ai du traverser et je me convaincs que ce n’est qu’une épreuve de plus, que je l’affronterais comme le reste et qu’il faut que je reste forte.
Le soir, c'est pire, je n'arrête pas de taper sur mes jambes et ne peut m'empêcher de bouger dans tous les sens. Les médecins appellent cela les douleurs de l'impatience, ce sont tous les muscles du corps qui se réveillent après avoir été anesthésié pendant si longtemps. J'attends avec impatience les médocs pour me soulager mais ils m'offriront à  peine 2 heures de répit, je passe ma nuit à  marcher dans les couloirs désert et à  prendre des douches pour soulager mes muscles. Les infirmiers sont prévenants, ils viennent me parler, me réconforté, me donne du loxapac et du tertian pour me soulager mais cette nuit là , rien n'y fera. 

    - La première semaine
    Le 4ème jour, les choses sérieuses commencent. Je crois que ça été la pire journée du sevrage. A 8h, après cette nuit horrible, je suis au bord du pétage de plomb. Je fais une grosse crise d'angoisse, supplie les infirmières de me laisser rentrer chez moi. Je me sens au plus mal, je ne veux qu'une chose, rentrer chez moi et reprendre la métha au plus vite. Le seresta réussira à  me calmé. A partir de ce moment, j'en prendrais 50mg/jour, ce qui ne m'empêchera pas de faire d'autres crises d'angoisses pendant le sevrage mais rien comparable à  celle-ci. Je n'arrive plus à  manger et vomit tout ce qui réussit à  passer. Pour les médicaments, ils me donnent chaque jour du seresta, catapressan, atarax, doliprane, spasfon (des antidouleurs plus fort sont dispo sur demande parce que perso le doliprane et spasfon ne m’ont pas servit à  grand chose) et pour la nuit : atarax, théralène, seresta, imovane et tertian et loxapac sur demande. Je précise qu’un médecin passe chaque jour (voire plusieurs fois par jour) nous voir pour évaluer les symptômes, douleurs et ajuster les traitements.
Les jours suivant seront comparable à  celui-ci. Les vomissements seront remplacés par la diarrhée et le mal de bide. Je transpire tout le temps sous ma couette et je n’ai pourtant jamais eu aussi froid. Je pue vraiment trop et change de fringue 10 fois par jour. J'encaisse mais c'est dur. Je me dis qu’après tous ça, je serai libre, libre de voyager partout dans le monde sans risquer de me faire arrêter, libre d’avoir des enfants  sans les intoxiqués, libérée de toutes ces contraintes. Je ne serai plus en panique parce que j’ai oublié d’aller à  la pharmacie et que je vais passer la journée en manque. Je pense à  tout ce que je pourrai faire sans la méthadone et ça me rebooste le moral.  Les médocs aide mais revers de la médaille, il me shoote complètement et j'ai du mal à  marcher et à  réfléchir à  quoi que ce soit. La nuit, j’écoute les mêmes musiques en boucle, je passe des heures sous la douche brulante. Je voudrai que le temps passe et être déjà  loin de cette chambre d'hôpital.
    Cela fait maintenant une semaine que je suis ici. J’ai perdu 3 kilos et mon corps entier n’est plus que crampes et courbatures mais je retrouve espoir petit à  petit, je suis fière d’avoir tenu, je me dis qu’il ne me reste plus si longtemps, dans 1 semaine le pire sera passé.

    La deuxième semaine
Je récupère enfin mon portable et retrouve le contact avec l’extérieur. Physiquement, les douleurs musculaires, le mal de bide et les sueurs froides sont toujours là  mais j’ai le droit à  un petit moment de répit de temps à  autre. Un jour, ça va aller à  peu près et le lendemain, je suis au plus mal. Un jour, je crois que c’est fini, que je suis sorti d’affaire et le lendemain, je désespère de ne jamais pouvoir voir le bout du tunnel. Contrairement à  l’héroïne, le sevrage méthadone n’est pas régulier, c’est en dent de scie. Et pour moi, les jours passent avec une lenteur exaspérante. Je n’en peux plus d’être enfermé dans cette chambre d’hôpital, de faire des nuits de 3h et de supporter la douleur. A cet instant, mon corps est mon ennemi et seul le temps pourra le guérir.
Heureusement que j’ai le droit à  la visite de mon copain qui me remonte le moral. Je pense à  lui qui 2 ans plus tôt a réussi à  arrêter la came et je veux vraiment lui prouver que moi aussi je suis capable de me sevrer. La nuit, pourtant,  je rêve que je tape de la came
Il y a les rendez-vous avec la psychologue et l’arthérapeute, les promenades et les discussions avec les infirmières. Malgré ça, mes journées sont interminables et j’essaye de me convaincre que j’ai fait le plus dur. Je suis fière d’avoir tenu aussi longtemps et ne compte pas m’arrêter en si bon chemin même s’il y a des jours au moralement, c’est très dur. J’ai déjà  trop souffert et je ne veux pas avoir fait tous ça pour rien, c’est pas le moment de craquer.

    La troisième semaine
Ça y est, j’ai enfin le droit de circuler librement, manger avec les autres et me promener dehors seule. Je me rends compte qu’il y a une vie en dehors de ma petite chambre d’hôpital.  Je commence à  voir la fin même si mon corps est épuisé par ces 2 semaines de sevrage
La 3ème semaine consiste à  appendre à  vivre sans produit et à  trouver comment réagir face au manque quand on sera rentré à  la maison. Il faudra aussi apprendre à  faire face aux tentations au quotidien et éviter de compenser avec d’autres produits comme l’alcool ou autre drogues. Il faut aussi diminuer les doses de médicaments afin de sortir d’ici avec  le minimum possible. Je communique aussi avec les autres patients, ce qui me fait un bien fou. La plupart sont là  pour des problèmes d’alcool. Je ne vais pas dire pour autant que le sevrage est fini et que tout va bien mais les douleurs s’atténuent. Il y a évidemment encore des moments difficiles et des symptômes qui ressurgissent au moment où on ne s’y attend plus mais rien de comparable au 2 premières semaines. Bien sûr, c’est au moment où ils diminuent les médocs qu’on se rend compte qu’ils n’étaient vraiment pas là  pour rien. Ce jour là , j’ai eu le droit à  la tachycardie, hypertension. J’avais l’impression d’être branché sur 10 000 volts et puis moralement, c’était pas le top. Heureusement que mon copain est attentionné car j’ai passé ma journée à  le harceler au téléphone pour qu’il me remonte le moral. Enfin bref, ça a fini par passé et je commence sérieusement à  penser à  ma sortie.
Le jour de la sortie, je vois le médecin pour faire un bilan de l’hospitalisation. Et là , surprise, il me dit que ça s’est très bien passé, que j’ai eu des doses de médicaments nettement inférieur aux autres patients traités pour la même chose et que j’ai très bien encaissé le sevrage. Je ne sais pas s’il dit ça pour me rassurer mais ça me remotive. Mon arrêt de travail et mon ordonnance en poche, je quitte enfin l’hôpital avec ma mère qui est venu me chercher. Et là , ça m’as fait le même effet que quand je suis sortie de prison ou quand on m’a annoncé que j’étais en rémission de cancer, je me suis dit « C’est fini, victoire ! ».
-    1 Mois
Bien sûr, tout ne se termine pas aussi facilement, j’ai encore ces frissons en permanence et des contractures musculaires qui m’empêche de beaucoup marché. Je prends encore les médicaments qu’on m’a prescrits à  l’hôpital : 3 atarax dans la journée et au coucher : 20mg de seresta, 10mg de théralène, 1 atarax et 1 imovane.
Et, il y a des jours où j’en ai marre, où je voudrai retrouver toute mon énergie. Je suis vraiment épuisée. Je ne veux faire que des choses qui me plaisent. Pour le reste, j’ai la flemme de tout. Et il y a des jours où je me sens bien, où je savoure ma liberté, je passe de longues heures à  écouter la musique au soleil.  Je profite de ne rien faire, je pense à  mes collègues de taf qui bossent dur. A côté  de ça, mon copain me sort beaucoup pour me changer les idées. Il vaut mieux éviter de rester enfermé toute la journée. Il faut s’occuper l’esprit et faire des choses qu’on aime. Surtout ne pas rester à  ruminer. Moi,  j’ai eu la chance d’avoir beaucoup de soutien, de ma famille et mon copain. 
Oui, il y a eu des jours difficiles. Et puis il y a ces jours où je pense que oui ça y est, j’ai réussi, que toutes ces conneries c’est derrière moi, ces jours où je suis fière de me dire que je me suis sorti de la drogue, la métha et toutes ces conneries. Ces jours où je me dis qu’en faite, on est bien plus heureux sans artifices. La simplicité de la vie avec toutes ces émotions : partager, rire, aimer, c’est tout ça le vrai bonheur.

-    2 Mois
Il faut 2 mois pour se débarrasser de tous les symptômes physiques.  Je reste quand même très fatiguée. Et je commence à  diminuer les médicaments qu’on m’a prescrits. J’avais essayé de les diminués au 1er mois et n’avais pas réussi car ça m’avait rendu trop mal. Au bout de 2 mois, c’est beaucoup plus facile mais il faut quand même y aller progressivement. Je n’ai pas eu de difficultés à  les arrêter car ça n’a jamais été mon délire de prendre des médicaments, c’était juste une nécessité. Mais pour ceux qui ont eu des dépendances médicamenteuse par le passé, il faut faire très attention à  ne pas remplacer un produit par un autre.
Psychologiquement, je retrouve mon entrain et ma motivation. J’ai été licencié pendant mon arrêt de travail mais ça ne me démotive pas, au contraire, c’est l’occasion pour moi de reprendre mes études. Je commence à  avoir des projets, revois d’anciens amis, part au bord de la mer...

-    3 Mois
Cela fait 3 mois maintenant que j’ai arrêté la méthadone. Je ne prends plus qu’un atarax au coucher. Je ne ressens plus aucunes douleurs et j’ai l’impression que j’ai retrouvé toute mon énergie. Je me sens même encore mieux qu’avant, je n’ai plus cette sensation de ne pas être dans mon état normal. Je me sens enfin moi-même, lucide. J’ai retrouvé l’envie de sortir, voir du monde, m’amuser, profité, étudié aussi. Je prépare mon avenir.  J’ai envie de changer beaucoup de choses dans ma vie et enfin de prendre confiance en moi. Je sors de tous ça grandi, avec la fierté de me dire que je me suis sorti de la dépendance physique mais surtout, et c’est bien ça le plus difficile, de l’envie de consommer. Je ne veux plus d’une vie de dépendance, une vie de servitude à  un produit qui pourtant nous détruit.
Ça y est, je peux enfin dire que tous ça, c’est derrière moi. Apparemment, on ne peut jamais dire qu’on est totalement guéri de la drogue mais moi à  cet instant, je ne me suis jamais senti aussi guéri. Et déterminée à  ne plus jamais faire 2 fois la même erreur… 

Voilà , c’était un témoignage personnel et en aucun cas une généralité car chacun vivra son sevrage différemment. Pour certains, ce sera beaucoup plus difficile que d’autres. Un infirmier à  l’hôpital m’as dit que parfois, certains patients ne ressentais pratiquement aucuns symptômes de manque. J’ai eu du mal à  y croire mais il faut dire que les médicaments nous aident beaucoup aussi et que certains ont une force mentale tel qu’il ne ressente pas la souffrance comme nous. Un des patients a réussi un sevrage à  80mg. La preuve que tout est possible avec la volonté. Après, c’est quand même moins hard de faire un sevrage à  l’hôpital que chez soi. Tout est prévu pour que le sevrage réussisse. Moi chez moi, j’aurai craqué au bout de quelques jours… Pour d’autres, par contre, c’est nettement plus difficile, si on est encore dans une optique de consommation ou un environnement néfaste, psychologiquement, il sera beaucoup plus dur de tenir le coup. C’est une démarche importante d’entreprendre un sevrage alors il ne faut pas la prendre à  la légère. Si on veut tenir sur la durée, il faut être bien préparé. Il ne faut pas oublié que le but est d’arrêter le produit pour TOUJOURS…
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Félicitations !! Majama ..
 
J'avoue que je t'envie vraiment d'avoir réussi cette traversée de l'enfer. Amarn
 
Félicitations, à  toi le bonheur d une vie sans prod.
 
Félicitations..! et merci. Newton

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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
17505 messages
Merci pour ce texte.
SI c'est ce que tu souhaites, nous ne pouvons que te dire bravo et t'encourager pour la suite.
Un warning cependant. Combien de personnes ont arrété un TSO et sont devenus dépendant à  l'alcool...

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flowerpower femme
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Inscrit le 12 May 2015
7 messages
Pour l'alcool, je pense que ce ne sera pas un soucis, d'autant qu'à  ma sortie de l'hosto, j'ai bu un verre de rhum orange au casino avec ma mère et ça l'a pas du tout fait avec le mélange médicaments. (Le seresta surtout je pense) Résultat, je tenais à  peine debout et j'étais à  l'ouest total. La honte totale. Du coup, je n'ai pas bu une goutte d'alcool depuis. Aujourd'hui je ne recherche plus la défonce comme avant...                                 Mais merci du conseil car oui j'en connais beaucoup qui ont arrêter la métha pour se mettre à  boire ensuite...

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Mirkov homme
Banni
Inscrit le 30 Mar 2015
145 messages
Salut bah déjà  je te dit un grand bravo ta un courage et une force ainsi qu'une détermination de dingue franchemént pour une fille ta vraiment du courage pour sur t'en as plus que moi qui suis plutôt sportif dans la vie c'est dire mais quand je lis ta 1 ère semaine c'est la que je me rend compte qu'on est sacrément accrocher mais pour rien au monde je voudrait m'infliger de tels souffrances bravo a toi d'avoir surmonter le cap mais sa ma rappeler la fois ou j'ai mélanger metha et sub et sa reste un moment horrible le sevrage c'est limité si tu pense pas au suicide ( j'y ai penser) et en plus d'être en mal physique psychologiquement sa va plus du tout c'est que des penser négative remise en question etc après c'est vrai qu'as 22 mg sa doit vraiment être raide aussi je penser qu'il aurait fallu baisser un peu plus mais bon c'est passer donc temps mieu mais ton témoignage me dirige plutôt vers une lente diminution mais surtout un maintient de quelques milligrammes sur un long moment voir une maintenance sur des années à  très très bas dosage en dessous de 5 au moins on ce tape pas les affres du sevrage mais on es tellement bas qu'on ressent les émotions de la vie c'est tout ce qui m'importe quittez ces lunette rose que sont les opiacés en tout cas







j'espère que tout ira bien pour toi et les moment ou tu sera pas très bien fait direct des truc qui te plaisent sport faire l'amour marcher lire te mettre dans un bain de soleil allez a la piscine au cinéma manger mac'do n'importe mais des truc qui te plaisent tu dépense plus dans la çame tu va faire de sa cre économie mais au moins tu fumera des blondes tu roulera jamais en réserve de gazole tu aura ton frigo plein tu pourra manger dehors tu payera ton loyer tu pourra faire plaisir aux gens que t'aiment tu pourra décorer ta maison entreprendre des projet etc etc tout ce que tu peut pas faire en tapant ton meuj quotidien en tout cas je te souhaite beaucoups de courage et ta l'aire d'avoir une sacré force dans ta tête alors prend soin de toi et au plaisir de parler avec toi
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Merci

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flowerpower femme
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Inscrit le 12 May 2015
7 messages
Merci, ça fait plaisir d'avoir des commentaires positifs car dans mon entourage, il était pas chaud. Et détrompe toi, arrêter à  22mg, ça va, les médecins m'ont dit qu'il fallait être entre 20 et 30 pour faire le sevrage. (Au dessus, ça paraît suicidaire) Je sais que pour certains, arrêter d'un coup, c'est trop violent et il faut diminuer les doses tranquillement. Mais pour moi cette méthode ne marchait absolument pas. J'en pouvais vraiment plus de la métha et il fallait que j'arrête sur le champs. J'avais pas envie de passer des années à  galèrer, d'autant que ça faisait déjà  5 ans que j'en prenais. Trop pour moi. T'en chies c'est sur mais après t'es débarrasser de cette merde pour toujours... D'autant plus que j'ai envie d'avoir des enfants et j'aimerai pouvoir voyager partout dans le monde. Et c'est très contraignant la métha pour l'étranger et carrément interdit dans certains pays. Et maintenant, je regrette vraiment pas. En tout cas, j'éspère que toi, tu arriveras aussi à  te sortir de tt ça, la vie est bien plus belle sans Elle, même si elle nous fait voir la vie en rose, ce ne sont que des mensonges...

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Amarnath homme
Ni ceci Ni cela
Inscrit le 26 Jan 2014
1041 messages
Flowerpower, si tu veux voir la vie en vrai, il te faudra aussi te débarrasser des conditionnements sociétale, et là , ce n'est pas une mince affaire.

La méthadone n'est pas de la merde, tu le sais bien, mais un substitut qui rend sacrément service à  un grand nombre de personnes.

Je me réjouis pour toi d'avoir la chance d'être heureuse et en phase avec ta vie, tout comme je suis heureux de voir des gens sous produits heureux et en phase avec eux même. Tout n'est que question de perception, puis d'interprétation.

Je te souhaite de pouvoir vivre ta vie avec joie et légèreté. Bonne route

Et si tout ceci, n'était qu'une blague !

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flowerpower femme
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Inscrit le 12 May 2015
7 messages
Oui c'est vrai tout n' est question que de perception. Je suis une personne ouverte et qui côtoie des personnes de tout horizons. Je ne juge pas les autres mais j'ai quand même du mal à  comprendre comment on peut être un gros camé et être heureux quand même, moi sur l'instant, j'avais l'impression d'être heureuse mais quand je regarde les choses avec le recul, je me vois passer mes journées sur mon canap' défoncé comme une larve ou les seules personnes que je côtoiais sont celles qui venais m'achèter un meuj. Pour finir à  22 ans avec un cancer à  cause de la drogue. Ce n'est plus ça m'a perception du bonheur aujourd'hui. Après, j'ai beaucoup de respect pour mes potes qui se défonce le week-end pour faire la chouille. C'est l'excès qui est plus nocif que la drogue... Chacuns vit sa vie comme il l'entends. Après pour la métha, aujourd'hui je considère ça comme de la merde mais je disais pas la même chose quand je suis arriver en chien en maison d'arrêt... Nos perception évolue avec le temps, ce qui nous convient à  une période de notre vie, nous dégoûteras à  une autres. Nous évoluons et c'est bien ça la vie...

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
Amarnath, ne sois pas trop dur avec flowerpower. son sevrage n'est pas une mince affaire et c'est un peu normal qu'elle rejette violemment la Methadone. Mais elle a bien précisé que c'est son expérience et qu'elle ne conseille pas à  tous d'en faire autant.
Elle témoigne que, chez elle, ça a marché. Mais elle n'est  pas la seule à  s'être "bien" sevré de la Méthadone heureusement. Il ya de l'espoir pour une vie meilleure sans Methadone,(et sans opiacés et alcool) mais aussi, s'il le faut,  avec Methadone, l'important etant de coller à  l'interet reel de l'usager,  et à  ses capacités et désirs,  et pas à  des postures ideologiques mal inspirées.

Ce qu'Amarnath a raison de critiquer (mais pas chez flowerpower) c'est les conseils irresponsables qui mènent à  des sevrages brutaux et à  des rechutes inutiles et parfois mortelles.
Amarnath
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Tout à  fait d'accord

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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majama femme
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635 messages
Salut Flower power,

Déjà  merci pour ton témoignage ça fait plaisir de lire que c'est possible de réussir.J'envisage de plus en plus de procéder de cette manière.Les deux hics c'est que j'ai un problème en parallèle de mon TSO c'est une consommation excessive d'alcool.Que je maîtrise parfois très bien et d'autre fois très mal..Deuxième problème c'est mon taf..J'suis stagiaire dans la fonction publique et je serais titularisé au mois de Novembre et je pense qu'un arrêt de 2 voir 3 mois risque de tout faire capoter..Ayant des enfants à  charges je dois garder mon travail,sinon je mettrais tout en oeuvre pour que ça se fasse au plus vite..En tout cas ton post me conforte dans cette idée pour le futur.Je rencontre des intervenants au csapa je vais me centrer sur le problème que j'ai avec l'alcool et amorcer une descente de mon tso en douceur je suis encore à  8 mg de subutex par jour.J''espère entrer en cure une fois ma titularisation en poche ou la je ne risque plus rien niveau licenciement.Il va falloir patienter encore 6 mois,mais ton parcours me touche et me remplie d'espoir.big_smile
Bonne et saine continuation à  toi !!
Majama.
salut

Peu importe le flacon pourvu qu'on aie l'ivresse..

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y091792k homme
en Fauteuil , RETRAITÉ jusqu'à la Fin .
Inscrit le 20 Aug 2008
704 messages
Après avoir lu la Totale de ces posts ...Bravo pour cette réussite mais , en ce qui me concerne , je garderai ma Methadone jusqu'au bout de ma Vie  ....

la mort ne viendra pas me prendre de mon vivant....
Fumier ....JE suis Toujours Vivant ....!    PAPILLON  .

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layana femme
Nouveau membre
Inscrit le 13 May 2015
2 messages

pierre a écrit

Merci pour ce texte.
SI c'est ce que tu souhaites, nous ne pouvons que te dire bravo et t'encourager pour la suite.
Un warning cependant. Combien de personnes ont arrété un TSO et sont devenus dépendant à  l'alcool...

Salut

Est ce que je pourrais te parler en privé , je me présente je m'appelle layana j'ai 28 ans et mon histoire ressemble drôlement a la tienne sauf que moi je n'ai pas encore été dans un centre mes c'est pour bientôt ! Je voudrais qu'on échange quelque mot j'ai beaucoup de question a te poser pour me rassurer sûrement voilà  mon adresse mail kshade37@gmail.com j'espère que t'acceptera de parler avec moi merci et felicitation pour ton sevrage je rêve de la même chose :) je m'adresse a flowerpower merci

Dernière modification par layana (13 mai 2015 à  20:12)

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Amarnath homme
Ni ceci Ni cela
Inscrit le 26 Jan 2014
1041 messages
Prescripteur, je n'ai pas de dureté envers Flowerpower, mais plutôt de l'estime et du respect. Je ne faisais que partager une pensée mais sans rien derrière.

Nous nous sommes d'ailleurs compris je pense, à  la vue de sa réponse.

Bien à  vous deux.

Et si tout ceci, n'était qu'une blague !

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majama femme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 12 Nov 2014
635 messages
Une petite question,
La durée de la dépendance joue t-elle sur l'intensité du sevrage?Je prends du Sub à  savoir que j'ai prit très peu de came avant je suis tombée la dedans pour traverser une période très dure à  digérer et anesthésié par le sub j'ai réussi à  traverser cette épreuve et quand j'allais mieux il était déjà  trop tard pour stopper.J'ai essayé seule chez moi j'en ai bavé grave et avec les enfants j'suis obligée d'assurer le quotidien.Donc verdict 10 mois de sub à  en moyenne 6/8 mg ..
C'est pas énorme mais suffisant pour être bien en chien!
Tu abordes plusieurs cas de figures en bas de ton récit,tu pourras peut-être me rassurer ou non.wink

Peu importe le flacon pourvu qu'on aie l'ivresse..

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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
17505 messages
Majama,

le durée de la dépendance ne joue pas sur l'intensité des premiers jours de sevrage, mais sur le temps à  t'en remettre apres, qui peut etre de plusieurs mois, voir plusieurs années.

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flowerpower femme
Nouveau membre
Inscrit le 12 May 2015
7 messages
Coucou layana. Pas de soucis pour se parler en privée, je t'envoie un mail dans la journée. C'est aussi pour ça que j'ai publier ce témoignage parce qu'avant de commencer le sevrage, je me suis poser bcp de questions et je n'est pas forcément trouver de réponses sur le net. Ou alors bcp de témoignages négatif. Et au csapa ou je suis suivi, je suis la première à  tenter cette méthode de sevrage. J'espère que ça marchera pour d'autre comme ça a marcher pour moi... Mais ça après on ne peut pas le savoir avant...

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flowerpower femme
Nouveau membre
Inscrit le 12 May 2015
7 messages
Majama, pour commencer, il faut mettre toutes les chances de son côté avant d'entamer un sevrage. Moi j'y pensais déjà  depuis 1 an avant de le faire. J'ai du trouver le bon moment avec le taf car je m'occupais de la gestion salle d'un restaurant. (Qui a au final quand même fermé pdt que j'étais en arrêt). Il faut se dire que tu auras besoin de 3 mois pour récupéré (avec encore de la fatigue derrière) et il faut minimiser le stress à  la sortie du sevrage car tu seras très fatigué et à  fleur de peau. A tu quelqu'un pour t'aider à  t'occuper de tes enfants et même de toi si besoin ? Et pour répondre à  ta question, les médecin m'ont dit qu'il y avait 3 facteurs qui influait sur la difficulté du sevrage : le dosage du produit, la durée de conso du produit et la motivation à  arrêter. Mais je pense que tu devrais diminuer un peu le sub avant... Après ce n'est que mon avis. J'ai vu que tu avais une dépendance à  l'alcool aussi et c'est bien ça qui sera le plus compliqué car j'ai parler à  beaucoup de patients quand j'étais hospitaliser sur Angers et certains avait eu la double dépendance (sub+alcool ou métha+alcool) et ils ont fait le même sevrage que moi et se sont bien venger sur l'alcool après. Ce qui n'est pas forcément la solution. Après tout dépend de ta motivation à  arreter. Moi c'était limite question de vie ou de mort tellement je supportais plus la métha. Alors à  toi de voir à  quel point tu as envie d'arrêter et si tu te sens vraiment forte par rapport aux autres conso. Tu as essayer d'arrêter seule chez toi (perso, je sais pas comment les gens font pour y arriver, c'est très dur de se motiver seul quand on est pas encadrer par une équipe soignante pour nous aider). A l'hôpital, l'équipe nous aident beaucoup, discutent, nous réconfortent, nous changent les idées, j'ai même eu le droit au massage la nuit pour soulager mes muscles endoloris...

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Hortaxe homme
Nouveau membre
Inscrit le 27 Sep 2018
1 message
Salut , trois ans après sa fait long mais je t’ecrit quand même.
Comme beaucoup de personne ici je suis sous sub et je pense sérieusement à faire une sevrage hospitalier comme toi.
Pareil j’en peut plus de se traitement j’ai l’impression que sa m’éteins a petit feux. Sa m’a bien aidé au début de passer au sub mais j’ai l’impression que sa fini par t’emprisonner...
J’ai aussi connu la prison s’est pourquoi ton témoignage m’a toucher  et me donne espoir .
Merci pour ton histoire.
Dés moment quand j’image  qu’un jours je pourrai peut être sortir de cette prison médicamenteuse sa me rend tellement heureux et après je me dit ( putain) je v’est grave en chier et plein de questions fuse .
Pour faire court, les gens comme toi ou moi et des milliers d’autres qui on ou qui on eu des problèmes d’addictiôn, on vraiment besoin de témoignage comme le tien .
Et pour sa je te dit MERCI .

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Cris homme
UnTox
Inscrit le 30 Dec 2012
74 messages
Alors bravo si tu as réussi et normal que tu n'ai rien trouvé car moi mon médecin me dit que ça n'existe plus les sevrage en hôpitaux.
, évidemment on coûte trop cher au contribuable et les toxico pour ce qu'ils valent je ne vais pas vous raconter l'histoire encore de ma copine et de son bébé qu'elle a perdu à l'hôpital à cause du HIV sûrement aussi comme elle était toxico ils ont traiter le problème par-dessus le bras.
bref là n'est pas le sujet.
revenons à nos moutons comme tu l'as dit c'est un pavé je porte des lunettes qui ne sont plus tellement adapté à ma vue donc j'ai beaucoup de mal à soutenir un texte le lire en tout cas.
J'utilise la reconnaissance vocale pour écrire donc s'il y a quelques fautes veuillez m'en excuser j'essaie de me relire mais mes yeux fatigue très vite.
je vais aussi essayer de ne pas faire un pavé.
Il m'a suffit de lire les quelques premières lignes pour comprendre.
Promis je les lirai sur mon PC car ici c'est écrit trop petit sur le portable.
je voudrais juste savoir comment tu as fait pour te faire admettre à l'hôpital et ensuite trouver une postcure c'est ce que je veux depuis des années j'en ai aussi ras-le-bol de prendre la méthadone depuis plus de 20 ans.
J'aurais préféré prendre de l'héroïne au moins tu as envie de bosser la méthadone chaque fois que je bosse je l'augmenter pour pouvoir tenir le coup donc c'est un cercle vicieux.
Le matin quand j'ai un rendez-vous je dois me lever 2h à l'avance pour prendre mes gélules de méthadone afin qu'elle fasse effet et que je sois bien booster pour mon rendez-vous.
Bref je suis dans la merde pourtant j'ai réussi à diminuer a une dose quasi minimum.
Je ne préfère rien dire ici si mon médecin venait à lire ces lignes il me ferait descendre à la dose que je prends.
J'ai un petit stock qui me permet de parer aux imprévus.
À bientôt merci de ton témoignage je le lirai c'est promis et t'en dirai encore des nouvelles.

~ Info d'un tox ~
Cris, Enfant de la République laissé à son sort, après ma guerre contre la drogue! "méthadone et nous emmerde plus"! À la mémoire de mon grand Amour 1993- 2018

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