Voilà , je me décide à poster sur ce forum car il y a quelques mois, j'ai décider de faire un
sevrage de
méthadone et j'avais beaucoup de mal à trouver des témoignage sur le
sevrage en milieu hospitalier. Cela fait plus de 3 mois maintenant et on peut dire que j'ai réussi. Mais avant de commencer, je me stressais beaucoup et le peu de témoignages encourageant ne m'as pas aider. Et mes potes consommateurs me prenait pour une folle d’arrêter d'un coup. Mais j'étais vraiment décider car je n'en pouvais plus de la
méthadone, je me sentais mal avec et encore plus mal quand je diminuais, j'étais arriver à un point où je n'arrivais même plus à diminuer d'1mg. ça me bouffait la vie alors j'ai voulu tourner la page une bonne fois pour toute.
Le témoignage que je vous laisse sur le site, je l'ai fait à la
base pour le
CSAPA qui me suit. Il m'ont demander de leurs écrire mon témoignage pour qu'ils puisse informer d'autres patients du centre qui voudrait entreprendre le
sevrage à l'hôpital. Le ton est donc parfois un scolaire.
Bon courage pour lire ce pavéTEMOIGNAGE SEVRAGE METHADONE A L'HOPITAL Voila 2 mois que j'ai commencé un
sevrage de la
méthadone. A 26 ans, c'est une décision qui a été difficile à prendre car cela faisait déjà 5 ans que j'en prenais et la dépendance était très forte. Je n'étais plus qu'à 22 mg et j'étais arrivé à un stade ou diminuer les doses devenait mission impossible. (Il est préférable d’être dosé entre 20mg et 30mg pour réussir au mieux le
sevrage. Enfin, si c’est moins, c’est encore mieux) Avec l’aide du
CSAPA, j'ai donc pris contact avec le service addictologie de l'hôpital d'Angers pour pouvoir arrêter d'un coup et être enfin débarrasser de mon addiction.
Il faut savoir que je ne consommais plus depuis presque 5 ans et que je n'avais plus du tout envie de ça. Je pense que c'est important de se sentir vraiment débarrasser de l'
héroïne avant d'entamer un
sevrage. C'est très important aussi d'avoir le soutien de ses proches, de sa famille. Moi, je vivais en couple et avais de bonnes relations avec ma famille, ça aide beaucoup. Il faut aussi bien se préparer et avoir l'envie et la volonté d'arrêter, savoir que ça va être dur mais qu'il faut en passer par là pour être vraiment sorti de son addiction. Surtout ne jamais perdre de vue son objectif et même quand tout va mal, que son corps souffre, que le manque est au plus fort, pouvoir garder la volonté et éprouver la fierté d'entreprendre un tel combat. Moi, je ne regrette vraiment pas d'avoir pris cette décision, je suis aujourd'hui débarrasser de la
méthadone et toutes ses contraintes. Libre de vivre ma vie. Même si ce n'est pas tout à fait fini, 2 mois après, je ressens encore énormément la fatigue et des douleurs musculaires du
sevrage. Mais la quasi-totalité des symptômes physiques ont disparu. Aujourd'hui je prends du temps pour moi, pour profiter de plaisirs simples et commencer une nouvelle vie sans produit...
- Le Contexte Mon histoire avec l'
héroïne a commencé il y a 8 ans, au début, dans un contexte plutôt festif, les teufs, les
festivals, d'abord par pure curiosité puis parce que je me suis mise à aimer ça de plus en plus. J'aimais le bien-être et l'oubli de tout que cette drogue me procurait. Comme tous ceux qui ont connu cette addiction, c'est très vite devenu le centre de mes préoccupations. Ma vie n'a tourné qu'autour de cette drogue pendant 3 ans, où je la consommais quotidiennement. Avec en plus, une importante consommation de
cocaïne. En bref, je ne parlais plus ni à ma famille, ni à mes anciens amis. Je ne travaillais pas et avais été viré de mon BTS, un an plus tôt. Ma vie aurait pu continuer encore longtemps dans la connerie et l'autodestruction s'il n y avait pas eu la gendarmerie pour me sortir du lit un matin et me jeter direct en maison d'arrêt. Je ne vais pas dire pour autant que je les en remercie (oui, j'ai détesté plus que tout l'enfermement) mais ça m'a permis de réfléchir pour une fois avec un minimum de lucidité. C'est là que j'ai réellement entamer cet
TSO (traitement de
substitution aux
opiacés) : la
méthadone. 90mg au début. Pas le choix, même si chaque jour, je pensais à la drogue. Et oui, à ma sortie, la première chose que j'ai faite, c'est aller en acheter. Et là surprise, je n'ai pas ressenti le même plaisir qu'avant, comme si quelque chose avait changé. Je me suis dit que c'était peut-être le moment d'essayer de vivre sans. Au début, l'attirance pour le produit était encore forte et j'ai craqué quelque fois (il faut dire que j'avais un copain consommateur). Mais chaque fois, j'ai regretté et je ne pouvais m'empêcher de penser que la vie ce n'était pas ça, que je ne ressentais plus les choses comme avant.
Je sentais que quelque chose dans mon corps avait changé, que je ressentais pour la première fois les conséquences de mes excès.
Et c'est à ce moment de ma vie où je décidais de ne plus consommer que mon état de santé se dégradait de plus en plus. Et 6 mois après ma sortie de prison, un médecin un peu maladroit m'annonce le diagnostic "cancer des ganglions" (oui, j'avais des ganglions énormes partout). Ca a été très vite, 2 semaines et 3 interventions chirurgicales plus tard, j'avais ma première chimio. Autant dire que ça a été un des plus dur combat de ma vie. Un combat pour la vie, alors que jusque là , j'avais passé mon temps à me détruire. C'est là que j'ai réellement pris conscience de l'importance de prendre soin de soi, l'importance des plaisirs simples et de tout ce qu'on ne peut plus faire quand on est malade. Alors, je me suis promis que si je me sortais de cette sale maladie, j'arrêterais définitivement toutes consommations de drogues. Et c'est ce que j'ai fait.
J'ai coupé les ponts avec les gens qui étaient néfaste pour moi et je me suis réellement sorti de tous ça. Aujourd'hui, j'ai une nouvelle vie mais j'avais encore cette dépendance physique avec la
Méthadone, j'étais encore prisonnière de cette addiction. Je voulais vraiment me sentir libre, pouvoir me réveiller le matin sans ses frissons qui me rappellent que, vite je dois prendre mon traitement.
- L'hospitalisation Alors, j'ai pris rendez-vous avec l'addictologue de l'hôpital d'Angers qui m'a expliqué en quoi consistait le
sevrage méthadone. L'hospitalisation dure 3 semaines, dont 1 semaine où l'on est complètement coupé du monde (pas de portable, pas d'internet, pas de visite et interdiction de sortir de la chambre sans être accompagné d'une infirmière). Cela peut paraître dur mais c'est nécessaire pour pouvoir se recentrer sur soi et ne pas avoir d'influence extérieure. La deuxième semaine, on a le droit au portable et à quelques visites, limitées bien sûr. Et la 3ème semaine, on a les mêmes droits que les autres patients, sortir se promener, participer aux activités et avoir contact avec les autres. Et il y a bien sûr les traitements pour "essayer" de palier au manque de la
méthadone. Ils sont adaptés en fonction des symptômes. Il y a un suivi psychologique, des séances d'arthérapie et un suivi médical rigoureux.
Voilà la date est fixée. Pour ceux qui travaille, prévoir 2 à 3 mois d'arrêt maladie.
J'arrive à 14h30 à l'hôpital le jour J avec une forte appréhension. J'ai pris ma dernière dose de
méthadone, le matin même et je regrette déjà d'être là . J'ai peur de ce qui m’attend mais ma décision est prise. C'est pas maintenant qu'il faut faire marche arrière. J'ai mes valises pour 3 semaines et environ 1 heure pour m'installer. Je dois dire au revoir à mon copain assez rapidement car l'infirmière est déjà là pour le questionnaire d'entrée. Et là , c'est le défilé, examen médical d'entrée, fouille des affaires pour voir s'il n'y a pas de produits stupéfiants... On nous explique assez clairement comment va se dérouler le
sevrage. En gros, le pire des symptômes du manque se situe entre le 4ème et le 14ème jour. Ensuite, j'ai un moment de répit où je repense à toute ma vie, à comment j'en suis arrivé là , dans cette chambre d'hôpital. Je l'avoue, j'ai la trouille, la trouille de me débarrasser d'un produit qui a fait parti de toute ma vie d'adulte. Comment serai-je sans ?
A 18h30, les premiers médocs arrivent. "Catapressan + atarax". (Le
catapressan diminue les symptômes du
sevrage) Résultat immédiat, ça me détend direct. (Je précise que je ne prends jamais de médicaments et que je n'avais jamais pris de ma vie un seul des médicaments que les médecins m'ont prescrit là -bas). A 22h, rebelote, même dose de médicaments, alors que je n’ai pas encore commencé le
sevrage.
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Les 3 premiers jours Le lendemain, premier jour sans
méthadone, prise de sang et test d'urine pour vérifier l'état de santé. Cette journée m'a semblé interminable, rythmé par les 3 repas et les doses de médocs "matin" "midi" "soir" et "coucher". Je ne ressens pas encore le manque mais suis à fleur de peau et je ne me suis jamais aussi ennuyé de toute ma vie. J'attends que le temps passe et que les choses commencent à bouger. Le deuxième jour s'étire à l'infini, on ne peut pas vraiment dire que je sois mal mais déjà quelques signes avant coureur commencent à se faire ressentir. Je transpire, je suis molle, j'arrive plus à réfléchir. Envie de rien. Le soir, c'est la cata, mes muscles commencent à se réveiller et j'ai du mal à tenir mes jambes en place. Il me donne de l'imovane pour pouvoir dormir. Le troisième jour, je suis amorphe, n'arrive même pas à regarder la télé, seul la musique me soulage. Douleurs musculaires. Je réfléchis beaucoup à ma vie, à mon passé, à tous ce que j’ai du traverser et je me convaincs que ce n’est qu’une épreuve de plus, que je l’affronterais comme le reste et qu’il faut que je reste forte.
Le soir, c'est pire, je n'arrête pas de taper sur mes jambes et ne peut m'empêcher de bouger dans tous les sens. Les médecins appellent cela les douleurs de l'impatience, ce sont tous les muscles du corps qui se réveillent après avoir été anesthésié pendant si longtemps. J'attends avec impatience les médocs pour me soulager mais ils m'offriront à peine 2 heures de répit, je passe ma nuit à marcher dans les couloirs désert et à prendre des douches pour soulager mes muscles. Les infirmiers sont prévenants, ils viennent me parler, me réconforté, me donne du
loxapac et du tertian pour me soulager mais cette nuit là , rien n'y fera.
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La première semaine Le 4ème jour, les choses sérieuses commencent. Je crois que ça été la pire journée du
sevrage. A 8h, après cette nuit horrible, je suis au bord du pétage de plomb. Je fais une grosse crise d'angoisse, supplie les infirmières de me laisser rentrer chez moi. Je me sens au plus mal, je ne veux qu'une chose, rentrer chez moi et reprendre la métha au plus vite. Le
seresta réussira à me calmé. A partir de ce moment, j'en prendrais 50mg/jour, ce qui ne m'empêchera pas de faire d'autres crises d'angoisses pendant le
sevrage mais rien comparable à celle-ci. Je n'arrive plus à manger et vomit tout ce qui réussit à passer. Pour les médicaments, ils me donnent chaque jour du
seresta,
catapressan, atarax, doliprane, spasfon (des antidouleurs plus fort sont dispo sur demande parce que perso le doliprane et spasfon ne m’ont pas servit à grand chose) et pour la nuit : atarax, théralène,
seresta, imovane et tertian et
loxapac sur demande. Je précise qu’un médecin passe chaque jour (voire plusieurs fois par jour) nous voir pour évaluer les symptômes, douleurs et ajuster les traitements.
Les jours suivant seront comparable à celui-ci. Les vomissements seront remplacés par la diarrhée et le mal de bide. Je transpire tout le temps sous ma couette et je n’ai pourtant jamais eu aussi froid. Je pue vraiment trop et change de fringue 10 fois par jour. J'encaisse mais c'est dur. Je me dis qu’après tous ça, je serai libre, libre de voyager partout dans le monde sans risquer de me faire arrêter, libre d’avoir des enfants sans les intoxiqués, libérée de toutes ces contraintes. Je ne serai plus en panique parce que j’ai oublié d’aller à la pharmacie et que je vais passer la journée en manque. Je pense à tout ce que je pourrai faire sans la
méthadone et ça me rebooste le moral. Les médocs aide mais revers de la médaille, il me shoote complètement et j'ai du mal à marcher et à réfléchir à quoi que ce soit. La nuit, j’écoute les mêmes musiques en boucle, je passe des heures sous la douche brulante. Je voudrai que le temps passe et être déjà loin de cette chambre d'hôpital.
Cela fait maintenant une semaine que je suis ici. J’ai perdu 3 kilos et mon corps entier n’est plus que crampes et courbatures mais je retrouve espoir petit à petit, je suis fière d’avoir tenu, je me dis qu’il ne me reste plus si longtemps, dans 1 semaine le pire sera passé.
La deuxième semaine Je récupère enfin mon portable et retrouve le contact avec l’extérieur. Physiquement, les douleurs musculaires, le mal de bide et les sueurs froides sont toujours là mais j’ai le droit à un petit moment de répit de temps à autre. Un jour, ça va aller à peu près et le lendemain, je suis au plus mal. Un jour, je crois que c’est fini, que je suis sorti d’affaire et le lendemain, je désespère de ne jamais pouvoir voir le bout du tunnel. Contrairement à l’héroïne, le
sevrage méthadone n’est pas régulier, c’est en dent de scie. Et pour moi, les jours passent avec une lenteur exaspérante. Je n’en peux plus d’être enfermé dans cette chambre d’hôpital, de faire des nuits de 3h et de supporter la douleur. A cet instant, mon corps est mon ennemi et seul le temps pourra le guérir.
Heureusement que j’ai le droit à la visite de mon copain qui me remonte le moral. Je pense à lui qui 2 ans plus tôt a réussi à arrêter la
came et je veux vraiment lui prouver que moi aussi je suis capable de me sevrer. La nuit, pourtant, je rêve que je tape de la
came…
Il y a les rendez-vous avec la psychologue et l’arthérapeute, les promenades et les discussions avec les infirmières. Malgré ça, mes journées sont interminables et j’essaye de me convaincre que j’ai fait le plus dur. Je suis fière d’avoir tenu aussi longtemps et ne compte pas m’arrêter en si bon chemin même s’il y a des jours au moralement, c’est très dur. J’ai déjà trop souffert et je ne veux pas avoir fait tous ça pour rien, c’est pas le moment de craquer.
La troisième semaineÇa y est, j’ai enfin le droit de circuler librement, manger avec les autres et me promener dehors seule. Je me rends compte qu’il y a une vie en dehors de ma petite chambre d’hôpital. Je commence à voir la fin même si mon corps est épuisé par ces 2 semaines de
sevrage.
La 3ème semaine consiste à appendre à vivre sans produit et à trouver comment réagir face au manque quand on sera rentré à la maison. Il faudra aussi apprendre à faire face aux tentations au quotidien et éviter de compenser avec d’autres produits comme l’alcool ou autre drogues. Il faut aussi diminuer les doses de médicaments afin de sortir d’ici avec le minimum possible. Je communique aussi avec les autres patients, ce qui me fait un bien fou. La plupart sont là pour des problèmes d’alcool. Je ne vais pas dire pour autant que le
sevrage est fini et que tout va bien mais les douleurs s’atténuent. Il y a évidemment encore des moments difficiles et des symptômes qui ressurgissent au moment où on ne s’y attend plus mais rien de comparable au 2 premières semaines. Bien sûr, c’est au moment où ils diminuent les médocs qu’on se rend compte qu’ils n’étaient vraiment pas là pour rien. Ce jour là , j’ai eu le droit à la tachycardie, hypertension. J’avais l’impression d’être branché sur 10 000 volts et puis moralement, c’était pas le top. Heureusement que mon copain est attentionné car j’ai passé ma journée à le harceler au téléphone pour qu’il me remonte le moral. Enfin bref, ça a fini par passé et je commence sérieusement à penser à ma sortie.
Le jour de la sortie, je vois le médecin pour faire un bilan de l’hospitalisation. Et là , surprise, il me dit que ça s’est très bien passé, que j’ai eu des doses de médicaments nettement inférieur aux autres patients traités pour la même chose et que j’ai très bien encaissé le
sevrage. Je ne sais pas s’il dit ça pour me rassurer mais ça me remotive. Mon arrêt de travail et mon ordonnance en poche, je quitte enfin l’hôpital avec ma mère qui est venu me chercher. Et là , ça m’as fait le même effet que quand je suis sortie de prison ou quand on m’a annoncé que j’étais en rémission de cancer, je me suis dit « C’est fini, victoire ! ».
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1 MoisBien sûr, tout ne se termine pas aussi facilement, j’ai encore ces frissons en permanence et des contractures musculaires qui m’empêche de beaucoup marché. Je prends encore les médicaments qu’on m’a prescrits à l’hôpital : 3 atarax dans la journée et au coucher : 20mg de
seresta, 10mg de théralène, 1 atarax et 1 imovane.
Et, il y a des jours où j’en ai marre, où je voudrai retrouver toute mon énergie. Je suis vraiment épuisée. Je ne veux faire que des choses qui me plaisent. Pour le reste, j’ai la flemme de tout. Et il y a des jours où je me sens bien, où je savoure ma liberté, je passe de longues heures à écouter la musique au soleil. Je profite de ne rien faire, je pense à mes collègues de taf qui bossent dur. A côté de ça, mon copain me sort beaucoup pour me changer les idées. Il vaut mieux éviter de rester enfermé toute la journée. Il faut s’occuper l’esprit et faire des choses qu’on aime. Surtout ne pas rester à ruminer. Moi, j’ai eu la chance d’avoir beaucoup de soutien, de ma famille et mon copain.
Oui, il y a eu des jours difficiles. Et puis il y a ces jours où je pense que oui ça y est, j’ai réussi, que toutes ces conneries c’est derrière moi, ces jours où je suis fière de me dire que je me suis sorti de la drogue, la métha et toutes ces conneries. Ces jours où je me dis qu’en faite, on est bien plus heureux sans artifices. La simplicité de la vie avec toutes ces émotions : partager, rire, aimer, c’est tout ça le vrai bonheur.
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2 Mois Il faut 2 mois pour se débarrasser de tous les symptômes physiques. Je reste quand même très fatiguée. Et je commence à diminuer les médicaments qu’on m’a prescrits. J’avais essayé de les diminués au 1er mois et n’avais pas réussi car ça m’avait rendu trop mal. Au bout de 2 mois, c’est beaucoup plus facile mais il faut quand même y aller progressivement. Je n’ai pas eu de difficultés à les arrêter car ça n’a jamais été mon délire de prendre des médicaments, c’était juste une nécessité. Mais pour ceux qui ont eu des dépendances médicamenteuse par le passé, il faut faire très attention à ne pas remplacer un produit par un autre.
Psychologiquement, je retrouve mon entrain et ma motivation. J’ai été licencié pendant mon arrêt de travail mais ça ne me démotive pas, au contraire, c’est l’occasion pour moi de reprendre mes études. Je commence à avoir des projets, revois d’anciens amis, part au bord de la mer...
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3 Mois Cela fait 3 mois maintenant que j’ai arrêté la
méthadone. Je ne prends plus qu’un atarax au coucher. Je ne ressens plus aucunes douleurs et j’ai l’impression que j’ai retrouvé toute mon énergie. Je me sens même encore mieux qu’avant, je n’ai plus cette sensation de ne pas être dans mon état normal. Je me sens enfin moi-même, lucide. J’ai retrouvé l’envie de sortir, voir du monde, m’amuser, profité, étudié aussi. Je prépare mon avenir. J’ai envie de changer beaucoup de choses dans ma vie et enfin de prendre confiance en moi. Je sors de tous ça grandi, avec la fierté de me dire que je me suis sorti de la dépendance physique mais surtout, et c’est bien ça le plus difficile, de l’envie de consommer. Je ne veux plus d’une vie de dépendance, une vie de servitude à un produit qui pourtant nous détruit.
Ça y est, je peux enfin dire que tous ça, c’est derrière moi. Apparemment, on ne peut jamais dire qu’on est totalement guéri de la drogue mais moi à cet instant, je ne me suis jamais senti aussi guéri. Et déterminée à ne plus jamais faire 2 fois la même erreur…
Voilà , c’était un témoignage personnel et en aucun cas une généralité car chacun vivra son sevrage différemment. Pour certains, ce sera beaucoup plus difficile que d’autres. Un infirmier à l’hôpital m’as dit que parfois, certains patients ne ressentais pratiquement aucuns symptômes de manque. J’ai eu du mal à y croire mais il faut dire que les médicaments nous aident beaucoup aussi et que certains ont une force mentale tel qu’il ne ressente pas la souffrance comme nous. Un des patients a réussi un sevrage à 80mg. La preuve que tout est possible avec la volonté. Après, c’est quand même moins hard de faire un sevrage à l’hôpital que chez soi. Tout est prévu pour que le sevrage réussisse. Moi chez moi, j’aurai craqué au bout de quelques jours… Pour d’autres, par contre, c’est nettement plus difficile, si on est encore dans une optique de consommation ou un environnement néfaste, psychologiquement, il sera beaucoup plus dur de tenir le coup. C’est une démarche importante d’entreprendre un sevrage alors il ne faut pas la prendre à la légère. Si on veut tenir sur la durée, il faut être bien préparé. Il ne faut pas oublié que le but est d’arrêter le produit pour TOUJOURS…