25 ans de vie commune avec l'alcool...et maintenant la séparation ?

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fredbuzter homme
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Bonjour,

Je me présente Fred, âgé de 45 ans, marié depuis 10 et père de 2 filles…je suis tombé dans les bras de l’alcool, principalement bières et vin, il y a presque 30 ans, en pleine adolescence, à l’époque pour surmonter un paquet de choses plus ou moins joyeuses, divorce des parents, mère alcoolique etc…

Avec  des pics et des moments de break, je continue depuis cet âge à consommer. En public…comme en privé à l’abri des regards. Avec une conso en hausse et en privé depuis près de quatre ans…autre problème, pro cette fois et répercussions perso. Bref un parcours que nombre d’entre vous devez connaître sur le bout des doigts avec ses hauts et ses bas. Je me ménage toujours à plusieurs moments de l’année des périodes de pause plus ou moins longues qui interférent généralement avec une hausse de ma pratique sportive.

Mais ces moments où je me retrouve seul à l’abri des regards avec mes fidèles canettes de bières, je me sens bien, souvent à repenser au passé et aux beaux moments vécus. J’ai une relation aussi très forte avec la nature puisque c’est principalement en forêt que je m’installe, tranquilou après le boulot et avant de rentrer à la maison à siroter quelques bières et me détendre. J'aime dans ces moment penser au passé, à de belles choses vécues plus jeunes...mais parfois juste me sentir bien au milieu des arbres...

Sauf que depuis quelques années maintenant, je ressens des angoisses qui se manifestent principalement par une boule très serrée dans la gorge, l’impression d’avoir un nœud en permanence...

J’imagine que c’est la manifestation physique des angoisses ou du stress mais aussi de la conso d’alcool et je m’en suis accommodé même si ce n’est pas vraiment agréable. J’ai en tout cas pris la décision de rencontrer une psychiatre puisque cette angoisse/ ce stress augmente sensiblement depuis plusieurs mois et que cela devient compliqué à vivre au quotidien. Les changements de boulots, de région d’habitation, de cadre de référence…pas mal de choses qui ont bouleversé mes petites habitudes sauf celle liée à l’alcool…j’imagine que l’on ne s’en débarrasse pas aussi simplement.

Je sais qu’un arrêt définitif de l’alcool serait une très bonne solution, mais je ne me sens pas encore prêt. Pour avoir fait des pauses de 1 ou 2 mois, je sais que je me sens mieux pendant ces périodes mais aussi très fatigué le soir avec une impression de vide parfois difficile à combler…

J’ai parcouru le forum en long et en large avant de poster, et j’ai plusieurs questions à partager…

-    Un psychiatre propose-t-il automatiquement benzos et antidépresseur pour vaincre angoisse et stress ? N’y-a-t-il pas des répercussions sur l’estomac et le foie (des organes fragiles dans mon cas) ?
-    Quelles thérapies avez-vous suivi dans ce cas pour en sortir ?
-    Faut-il nécessairement passer par un arrêt de l’alcool pour ensuite soigner le stress/angoisse ?
-    Quels sont les moyens « naturels » que vous avez expérimenté qui fonctionnent ?

Merci pour vos retours…

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Anonyme1756
Invité
Hello Fred,

Mon avis rapide est que la désintoxication alcoolique doit s'entreprendre sur le long terme.

Avant d'arrêter l'alcool chronique, en plus de périodes où je faisais régulièrement des pauses de 3 à 5 jours, j'ai fait quelques des pauses plus longues de 15 jours à 2 mois, mais jamais je n'étais dans une perspective de désintoxication  à  LT.

En général je me disais que j'avais eu une conso moyenne trop élevée dans les semaines ou mois précédents et je voulais revenir à une conso plus raisonnable, donc plus faible, et donc habituer mon corps à consommer moins, en réclamant moins, via ces pauses.

Là où les choses ont vraiment changé c'est quand je me suis inscrite dans une perspective à plus long terme (et en fait c'est arrivé quand j'ai compris ou intuité l'ampleur des dégâts causés par l'alcool) de remise en forme physique et psychique. Cela a supposé que je considère la consommation d''alcool - pour moi également de bière et de vin -, non plus comme un rite habituel, mais comme une pratique exceptionnelle, un plaisir qu'on peut s'offrir de temps en temps.

Après c'est sur la durée que tu peux constater tous les bienfaits de l'arrêt, c'est quelque chose de progressif qui se construit avec le temps. Je suis à 11 mois d'arrêt de consommation chronique et je pense qu'il reste encore une bonne marge de progression. Cela prend du temps de se reconditionner. Alors dans mon cas c'est ralenti par le tabagisme c'est clair, mais néanmoins je pense qu'à la quarantaine après une longue période de consommation il faut plus que quelques mois pour se refaire.

Un sevrage alcoolique se fait avec des benzodiazépines et suppléments de vitamines, pas d'AD s'il s'agit juste d'un sevrage.

Il ne faut pas prendre de benzos quand on prend de l'alcool, et réciproquement, en raison des risques de dépression respiratoire.  Je doute qu'un médecin qui connaisse ta consommation d'alcool te prescrive des benzodiazépines, et puis de toute façon ce n'est pas fait pour être pris sur longue durée. Quant à traiter une éventuelle dépression, il faudrait d'abord arrêter l'alcool pour s'assurer qu'il n'induit pas la dépression ou ne l'empêche pas de se résorber. avant d'envisager des AD je pense.

En gros tu peux avoir, soit une dépression primaire, que l'alcool semble soigner à court-terme mais aggrave à long terme, soit une dépression/ anxiété secondaire induite par l'alcool (et éventuellement des problèmes de santé induits qui engendreraient une dépression) suite à  toutes ces années de consommation.

L'alcool est un mauvais AD à long terme aussi si tu veux réussir à soigner une dépression il faut franchement songer à éradiquer la dépendance à l'alcool.

Ce qui marche bien en attendant ce sont les compléments vitaminés, en particulier tout ce qui est vitamine B, en premier lieu la B1.
 

fredbuzter homme
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Merci pour ton message on ne peu plus clair...et qui va ajouter de l'eau (j'ai bien dit de l'eau ? Wow!)  à mon moulin.
L'arrêt total et définitif me parait également la seule voie pour réussir. Mais j'ai besoin d'encore un peu de temps dans mon ciboulot pour le concevoir.
La pression social ne doit pas y être étrangère...
Merci.

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blastfunk homme
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Salut Fred,

J'ai été contraint d'arrêter (complètement) l'alcool suite à une cyrrhose décompensée qui a conduit à une greffe du foie.
Je n'ai pas consommé une goutte d'alcool pendant près de 3 ans, jusqu'à être pleinement rétabli.
Je dois dire que bizarrement, ça n'a pas été la période la plus dépressive de ma vie, peut-être grâce à l'idée fixe que j'avais de me persuader à continuer d'exister ; en effet, la lutte contre la maladie est déjà difficile, et après il faut se remettre de l'opération... bref, l'esprit est occupé, si je puis dire. La dépression n'était pas pire que d'habitude.

Par la suite, j'ai pu reconsommer de l'alcool très occasionnellement et en quantité modérée, sans que cela n'influe en aucun façon sur mon moral ni n'engendre le moindre début de dépendance ou de tentative d'abus.
D'ailleurs, après un ou deux verres, je ressens désormais ce que je pense que les non-alcoolodépendants ressentent en temps normal, c'est à dire une sorte de dégoût, une non-necessité de poursuivre la consommation.

Dans ton cas j'aurais tendance à penser qu'il y a quelque chose de "normal" dans la dépression dont tu nous parles, il faut faire le "deuil" du produit, revenir sur les causes de l'addiction, etc... Ce n'est pas chose facile.
Si tu ne fais pas des angoisses à être plié en deux, si ta vie sociale n'est pas trop impactée par ce mauvais moment à passer, tu peux éviter les benzodiazepines et autres. Tu en connais les avantages et les inconvénients, à toi de voir.
Le danger peut être de remplacer une addiction par une autre, voire le mélange des deux comme le souligne très justement ILE. Malgré tout, les benzodiazepines aident quelquefois aussi beaucoup les gens, il faudra là aussi surveiller ta consommation si tu as une personnalité un peu sujette à l'addiction.
Mon avis personnel est que dans le cas d'un sevrage de l'alcool comme semble être le tien, tu peux essayer de t'en passer ( surtout si tu ne connais pas déjà ces produits), même si être suivi par un médecin, addictologue ou non, me semble aussi être absolument indispensable. Le médecin avec qui tu communiques le mieux.

Pour en revenir au moral, une chose est sûre dans mon cas au moins :
J'ai eu des hauts et des bas, moralement et physiquement ; après tout, il faut s'y attendre...
Parfois, j'ai même souffert comme jamais. Psychologiquement, j'ai considéré que les baisses de moral, angoisses, étaient des états passagers de ma conscience, qu'en tout état de cause cela finirait par s'arrêter.
La vie sans l'alcool en tant que dépendance, le degré de liberté retrouvé ( et dans mon cas, la vie), vaut terriblement  le coup et désormais seul cela compte.
Donc, pour répondre à ta dernière question, il a fallu un arrêt prolongé pour en quelque sorte retrouver mes esprits ainsi qu'un certain calme, et surtout pouvoir envisager une consommation sans aucun excès ni aucune chronicité ; je crois aussi qu'il est important d'être suivi par le corps médical.
Au niveau "naturel", des compléments en vitamines B6 et B12 sont recommandés.
Pour ce qui est de la thérapie, je suis sous TSO depuis 24 ans et je reste suivi en CSAPA par un psychiatre, ça m'a bien certainement été très utile.

Cordialement,
Blastfunk.

Dernière modification par blastfunk (10 septembre 2018 à  11:58)


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sud 2 france homme
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Il est aussi prouvé que l'alcool rend....dépressif.

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Anonyme1756
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Je voudrais réagir au commentaire de blastfunk sur les benzodiazépines.

Leur utilisation lors du sevrage alcoolique lorsqu'on est dépendant, et donc que l'on risque de manifester des symptômes de sevrage plus ou moins graves, a pour objectif de contrer l'excitotoxicité du sevrage et les dégâts neurologiques qui peuvent en découler, ce n'est donc pas une option de confort mais de précaution. Cela résulte des effets de l'alcool à LT sur l'activité glutamaergique qui peut exploser lors du sevrage brutal (ce qui ne serait pas le cas lors d'un sevrage dégressif lent) et détruire des neurones.

Idem, l'administration de vitamine B1, c'est pour protéger le cerveau d'un éventuel déficit qui sera de plus accentué par la consommation de glucose avec risque d'encéphalopathie.

Sinon, si à l'origine de l'état dépressif et anxieux se trouve une situation de vie compliquée, du moins difficile ou très difficile à supporter, il faut aussi s'attaquer au problème de fond et envisager le changement.

Fred, blastfunk a mentionné le CSAPA: si l'en existe un près de chez toi tu peux y trouver de l'aide et des interlocuteurs qui t'aideront dans ta démarche, médecins, généralement psychiatres addictologues, des psychologues, infirmiers, etc.
 

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blastfunk homme
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Anonyme1756 a écrit

Leur utilisation lors du sevrage alcoolique lorsqu'on est dépendant, et donc que l'on risque de manifester des symptômes de sevrage plus ou moins graves, a pour objectif de contrer l'excitotoxicité du sevrage et les dégâts neurologiques qui peuvent en découler, ce n'est donc pas une option de confort mais de précaution. Cela résulte des effets de l'alcool à LT sur l'activité glutamaergique qui peut exploser lors du sevrage brutal (ce qui ne serait pas le cas lors d'un sevrage dégressif lent)

Ce que dit ILE est juste, on ne saurait trop se protéger d'une éventuelle crise de delirium tremens dans le cas d'intoxications sévères.
Mais ce ne me semble pas être le cas de Fred, et même si c'est une précaution, la prescription de benzodiazepines n'est pas  non plus un automatisme du corps médical en cas de sevrage d'alcool ; par exemple dans mon cas, les psys et autres ne m'on jamais rien proposé et pourtant j'étais à 3 litres de bière à 10% plus une bouteille de rosé environ.
Je connais également pas mal de greffés pour qui ça n'a pas été non plus le cas... Tout doit dépendre de notre parcours de vie, de notre degré d'intoxication, des croyances du médecin que l'on rencontre.. Peut-être aussi qu'à cause de la cyrhose les médecins évitent de nous donner trop de médicaments qui pourraient s'avérer préoccupants pour  la maladie elle-même, du point de vue des interactions ou des atteintes hépatiques...

Cependant, d'un point de vue personnel, j'ai aussi pris du Tranxene pendant 22 ans (.....), je connais bien le problème des benzodiazepines. J'ai réussi à m'en débarrasser mais c'est une autre histoire.
Il est bien compréhensible de devoir en prendre pour éviter tout cas de delirium ou autre dégât  neurologique immédiatement lié au sevrage, mais  je voulais juste dire que dans une optique de "confort", c'est-à-dire lorsque l'on a encore le choix, il reste préférable de s'en abstenir, ou bien alors d'une manière tout à fait occasionnelle.
Le danger est pour moi, dans cette situation de faiblesse psychologique qu'est le sevrage, de ne pas se rendre vraiment compte de l'entrée en tolérance et de générer une autre addiction, compte-tenu également de la longueur du dit sevrage.

Encore une fois, en étant bien suivi ce ne sera pas non plus une fatalité, mais je reste persuadé que c'est une chose dont il faut se méfier.
Voir la réflexion de Prescripteur dans ce sujet :https://www.psychoactif.org/forum/t2104-p1-injection-suboxone.html#divx , c'est également valable pour l'alcool.

PS: je tiens à préciser que je ne suis pas un militant anti-benzo ou quoi que ce soit du genre, j'en ai moi même beaucoup pris, j'en reconnais l'utilité dans pas mal  d'indications. :)

Dernière modification par blastfunk (10 septembre 2018 à  13:12)


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Anonyme1756
Invité

blastfunk a écrit

Le danger est pour moi, dans cette situation de faiblesse psychologique qu'est le sevrage, de ne pas se rendre vraiment compte de l'entrée en tolérance et de générer une autre addiction, compte-tenu également de la longueur du dit sevrage.

Enfin, quand on parle d'accompagner le sevrage par un traitement aux benzos c'est sur une durée d'une semaine environ, pas plus. Il s'agit juste de contrer certaines réactions, en particulier pour éviter le delirium tremens, et adoucir l'atterrissage. A partir du moment où il n'y a plus de risques de neurotoxicité du sevrage on arrête les benzos. Je n'ai jamais lu qu'il y avait un risque de développer une addiction.

Après, comment savoir à l'avance si on est (devenu) dépendant? Peut-être qu'on peut identifier certain signes de sevrage le matin et en journée quand on ne consomme que le soir comme je le faisais d'habitude, mais il faut y être très sensibilisé pour le remarquer.

Plus souvent on s'est sevré auparavant plus on risque de faire un sevrage violent la fois suivante. Moi non plus on ne m'a jamais rien proposé; je veux dire que le médecin qui m'avait conseillé de réduire ou d'arrêter longtemps avant que je ne décide d'arrêter dans mon coin ne m'avait jamais mentionné les dangers d'un sevrage brutal et avait encore moins évoqué une possible prescription si je décidais d'arrêter. Néanmoins j'ai eu des symptômes physiques très manifestes au moment du sevrage. Et rétrospectivement j'aurais bien aimé prendre des précautions parce que des benzos pendant quelques jours et de la vitamine B1 ne m'auraient certainement pas fait de mal. Sans qu'il y ait besoin de risquer d'aller jusqu'au DT pour que cela fasse cirtuellement du bien. D'autant d'ailleurs que je n'avais aucune atteinte avérée et que je ne prenais aucun autre traitement médicamenteux, donc pas de risque d'aggravation ou d'interaction. Et derrière on aurait du soigner ma dénutrition manifeste via une belle cure de micro-nutriments (pas proposé non plus).

Compte-tenu de ces risques liés au sevrage, l'idéal est certainement un sevrage dégressif lorsqu'on l'entreprend seul, mais d'expérience je sais que c'est extrêmement difficile de réussir cela, aussi c'est plus simple d'arrêter brutalement si l'objectif est d'arrêter, mais là on prend des risques qu'il faut contrôler.

Après ce serait intéressant qu'un médecin commente ce qui a pu motiver l'absence totale de traitement dans ta situation compte tenu de ton rythme de conso de croisière à ce moment-là (cirrhose décompensée et TSO, historique Tranxène), mais je doute que ce soit à la tête du client ou selon les croyances du médecin.

Parce que (faut pas déconner), un risque de DT ou d'encéphalite, c'est super sérieux donc tu te dis pas que tu vas renoncer aux benzos sur une semaine (ou à la vitamine B1) en raison de la très éventuelle hépatotoxicité (ou autre) du médicament si tout va bien, et même quand tout ne va pas bien (faut voir la balance bénéfices-risques).

L'alcool est tout de même l'une des substances psychoactives aussi dangereuse lors de l'intoxication aigüe, l'intoxication au long cours, et lors de la désintoxication brutale!

Si demain j'arrête de fumer, je vais me taper des méchants symptômes très désagréables à supporter mais ma santé ne courra absolument aucun risque.

 

Paquito homme
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Hello Fredbuzter,

la prescription de benzo à demi vie longue (ex : Valium) sur une semaine (10j max), une bonne hydratation, plus vitamine B1, plus une psycho-thérapie de soutien, c'est le gold standard pour un sevrage à l'alcool.

Meme si les signes de dépendance physique sont faibles, ils peut y avoir des complications, notamment des convulsions (crise d'épilepsie).

A priori le psychiatre devrait attendre qq temps après le sevrage pour définir si il s'agit d'une dépression autre que celle induite par la conso chronique d'alcool, et prescrire des anti dépresseurs.

Pour la suite les thérapies cognitives et comportementales sont considérées comme efficaces.

Apprendre à se défaire des conditionnements mentaux, comme boire tous les soirs à une certaine heure. Passer devant des lieux de consommation. Garder de l'alcool à la maison ou pas. Savoir comment refuser de l'alcool. Préparer un plan en cas de rechute (ex : qq un à appeler). Réorganiser son temps libre et trouver de nouvelles sources de satisfaction. Faire face au craving. etc..

Bon courage à toi

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fredbuzter homme
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Tout d'abord merci pour vos réponses/conseils qui me sont utiles pour la suite...

J'ai eu mon 1er rv avec un psychiatre recommande par mon medecin. Trés bien..même si ces 45 minutes sont passées trop vite, j'aurais pu parler pendant des heures !

J'ai en effet un etat depressif latent renforce par la prise d'alcool. On va s'attaquer au fond avec la parole et voir l'envers du miroir sur les moments difficiles de ma jeunesse et adolescence et il y a du boulot a faire !

Pour ce qui est de l'alcool meme du j'observe des moments de break reguliers chaque année, je vais faire un bilan hepato et renal pour voir ou j'en suis.
Quant a ma pratique sportive - course a pied et badminton - la psy m a invité a ne surtout pas les lacher voir les accentuer et boire au moins 2 litres d'eau pendant les periodes de pause et idem pendant les periodes d 'alcoolisation.

Elle ne m'a pas mis la pression pour stopper tout de suite mais les examens sont a prendre avec serieux et pourraient me confronter plus vite que prevu a un arret definitif.
Ce que j'ai bien du mal a imaginer...

En attendant pour contrer cette 'boule dans la gorge" : sport, meditation et j entame aussi un traitement a l alprazolam en parallele et vais bien sur continuer les seances avec elle...

Et pour le "psychique" et moral je me suis telechargé une appli "sober times" pour quantifier les periodes de break et me donner de la motivation pour faire encore mieux...

Je vous tiens au courant pour la suite...

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blastfunk homme
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Salut,

Un dernier rebond sur les commentaires de ILE, dont, soit-dit en passant  j'apprécie toujours la prose et à qui je mets quelquefois des champignons verts pour la justesse et le bon sens de son raisonnement.

Pour moi, je le répète, le danger c'est de remplacer une addiction par une autre.
De plus, la prise de benzodiazepines n'empêchera en rien la survenue d'une encéphalopathie ni  d'éventuels  troubles enzymatiques , ça n'a rien à voir.
Qui plus est, je le redis, la prise ce ce type de médicaments en cas de problème au foie est plus que déconseillée.
Dans ce cas,  il y a des risques en cas d'atteinte hépatique à prendre des benzodiazepines, il ne faudrait pas non plus se voiler la face. Cest même marqué sur les notices... Tout le monde n'a pas non plus une cyrrhose décompensée...

Cela dit, on peut très bien comprendre que certains aient besoin de s'aider, avec toutes les précautions qui s'imposent et sans oublier que les benzos ne sont pas un produit anodin, et qu'il faudra les arrêter après le sevrage de l'alcool.
Il y aura donc bien certainement sevrage après sevrage , à ne pas oublier.
Après, chacun fait ce qu'il veut et c'est une classe de médicament qui reste  très prescrite en cas de sevrage, et qui aide beaucoup les gens dans la plupart des cas.

Ce sont les 22 ans d'addiction au Tranxene qui m'ont forgé l'ensemble de ces opinions ( sans parler de 25 ans pour l'alcool...) , c'est donc aussi une réflexion personnelle, donc subjective.
Mais en 22 ans j'ai eu le temps de bien réfléchir.

En conclusion et pour éviter le faux débat, au delà de des benzos et de l'alcool, le problème c'est bien l'addiction et la dégradation des conditions de vie ; et c'est contre ça qu'il faut lutter.

Sinon, tu m'as l'air sur la bonne voie !
Félicitations.

Dernière modification par blastfunk (12 septembre 2018 à  11:31)


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fredbuzter homme
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Merci blastfunk pour ce retour !
En effet elle m a prevenu pour les benzos et l'impact sur le foie (idem pour les antidepresseurs visiblement). C'est entre autres pour cela que je fais ce bilan sanguin hepati et renal la semaine prochaine afin d'adapter mon futur traitement si besoin.

Du coup je commence l'alprazolam a dose legere *0.25 / jour aujourd'hui mais cette substance peut elle fausser les analyses ?

Si c'est le cas mieux vaut que je ne commence qu'après ma prise de sang  je ne suis plus a 1 semaine près wink

Sinon cette évocation de cirrhose decompensée fait froid dans le dos, je viens de jeter un oeil sur le web...la vache ;(

Oui l'alcool est bien l'un des produits les plus nocifs a haute dose...c'est clair.

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Anonyme1756
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blastfunk a écrit

Un dernier rebond sur les commentaires de ILE, dont, soit-dit en passant  j'apprécie toujours la prose et à qui je mets quelquefois des champignons verts pour la justesse et le bon sens de son raisonnement.

Merci. :)

blastfunk a écrit

Pour moi, je le répète, le danger c'est de remplacer une addiction par une autre.

Le contexte dans lequel j'évoquais la prise de benzodiazépines, pendant une durée d'une semaine (10 jours maxi dit Paquito) au démarrage du sevrage sec d'alcool, n'est pas susceptible d'induire une addiction si le traitement est respecté.

Ceci dit, vu le retour de fredbuzter (aprazolam/xanax, hors cadre de sevrage et même avant sevrage, etc.), on est ici peut-être dans un contexte où le danger dont tu parles peut se présenter. Et dans ce contexte-là, en effet j'approuve ce que tu dis : remplacer une addiction par une autre est un risque.

blastfunk a écrit

De plus, la prise de benzodiazepines n'empêchera en rien la survenue d'une encéphalopathie ni  d'éventuels  troubles enzymatiques , ça n'a rien à voir.
Qui plus est, je le redis, la prise ce ce type de médicaments en cas de problème au foie est plus que déconseillée.
Dans ce cas,  il y a des risques en cas d'atteinte hépatique à prendre des benzodiazepines, il ne faudrait pas non plus se voiler la face. Cest même marqué sur les notices... Tout le monde n'a pas non plus une cyrrhose décompensée...

Je comprends ce que tu veux dire (j'ai vérifié par ailleurs qu'en cas de TSO la prise de benzodiazépines augmente le risque de dépression respiratoire) : qu'une proportion non-négligeable de personnes alcoolo-dépendantes qui vont entreprendre un sevrage alcoolique encadré ou en concertation avec un médecin est susceptible d'avoir des atteintes hépatiques qu'il faut prendre en compte avant de prescrire des benzos (et plus précisément du valium/diazepam comme le dit Paquito).

J'avais tout mis dans le même panier : benzo, vitamine B1, etc. Effectivement c'est le déficit en B1 qui peut entraîner une encéphalopathie (donc pas de rapport avec les benzos).

blastfunk a écrit

Cela dit, on peut très bien comprendre que certains aient besoin de s'aider, avec toutes les précautions qui s'imposent et sans oublier que les benzos ne sont pas un produit anodin, et qu'il faudra les arrêter après le sevrage de l'alcool.
Il y aura donc bien certainement sevrage après sevrage , à ne pas oublier.
Après, chacun fait ce qu'il veut et c'est une classe de médicament qui reste  très prescrite en cas de sevrage, et qui aide beaucoup les gens dans la plupart des cas.

Là, encore, 2 cas de figure, le premier celui du traitement sur une durée très courte au tout début du sevrage, et le second un traitement sur plus longue durée pour atténuer les symptômes liés à l'anxiété sous-jacente et éventuellement préexistante. Ce que tu dis s'applique au second cas.

blastfunk a écrit

Ce sont les 22 ans d'addiction au Tranxene qui m'ont forgé l'ensemble de ces opinions ( sans parler de 25 ans pour l'alcool...) , c'est donc aussi une réflexion personnelle, donc subjective.
Mais en 22 ans j'ai eu le temps de bien réfléchir.

Pas de doute; ton expérience et ta réflexion autour de ton expérience sont de précieux témoignages sur ce site.

blastfunk a écrit

En conclusion et pour éviter le faux débat, au delà de des benzos et de l'alcool, le problème c'est bien l'addiction et la dégradation des conditions de vie ; et c'est contre ça qu'il faut lutter.
.

Tout à fait, d'où la RdR qui peut aide à ne pas tomber dans l'addiction où à mieux reprendre le contrôle.

@fredbutzer: c'est très positif que tu aies pu trouver les bons soignants pour t'accompagner. Ici on a plus souvent des retours négatifs de visite chez le psy que le contraire!

En ce qui concerne la prise d'aprazolam à ces doses sur les résultats de ta prise de sang je ne saurais te dire; c'est à toi de voir en fonction de la raison pour laquelle ta psy t'a prescrit ce médicament.

EDIT: je m'étais embrouillée dans les benzos -ce n'est pas mon truc- j'ai corrigé grâce au graphique posté par Dandy wink

Reputation de ce post
 
ILE ou la synthèse personnifiée ;) Blast.
 

Paquito homme
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0,25 mg par jour ne vont pas modifier tes analyses de sang qui seront orientées vers les effets de l'alcool spécifiquement.

Effectivement, comme l'ont dit les 2 intervenants, il est déconseillé de prendre des benzo à long terme.

Mais plutôt que de craindre tout de suite le remplacement d'une addiction par une autre, il s'agit pour le moment d'un calcul bénéfice/risque entre un abus d'alcool si ce n'est chronique, au moins très répétitif et depuis 25 ans contre 0,25 mg de benzo prescrit par un psy, il semble que le choix est simple.

D'autre part, ne préjuge pas tes analyses de sang avant d'avoir les résultats, et d'en avoir parlé avec la psy.

Si elle t'a conseillé de continuer le sport, c'est qu'elle a jugé que ta condition physique le permet.

Sinon, elle aurait demandé un électro cardiogramme.

Il semble que le contact soit bon avec elle, et que tu aies ressenti l'intérêt d'entretiens réguliers.

Elle ne t'as pas recommandé l'abstinence parceque les psy ne le font plus.

C'est le choix du patient qui doit être acteur sa vie.

Elle est là pour t'accompagner et t'aider dans ce choix.

Bon courage à toi

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fredbuzter homme
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Salut A tous/toutes
Quelques nouvelles...côté santé mes examens sanguins n'ont rien révélé de suspect j'imagine que le sport et les coupures fréquentes que je fais y sont pour quelque chose.

Cependant c'est côté psycho que cela à bougé. J'ai eu l'occasion d'entamer une réflexion sur le pourquoi de cette addiction, tous ces moments passés de doute de galère mais aussi de joie.

Il en ressort qu'aujourd'hui après plus de vingt ans à tricher, à mentir que ce soit à moi-même ou ma femme ou mes enfants à développer des stratégies de fou furieux pour boire en cachette j'ai pris la décision d arrêter de boire.

Je suis fatigué...pas forcément physiquement mais mentalement...J'ai donc décidé de tout dire de ne rien cacher lors de ma prochaine séance chez le psy.

J ai peur bien sûr  c'est certainement un tournant dans ma vie et je n arrive pas a me projeter encore comme non buveur j'ai vécu tellement de choses avec la boisson. Le divorce s'annonce compliqué.

S il n y a à qu' une chose que je devrais retenir de cette peur ce sera le sentiment de vide que cela va me procurer...

Je vais parcourir le forum à la recherche d infos sur ce sujet... ce vide que je redoute de devoir combler avec quelque chose d autre.

N hésitez pas à me faire part de vos réflexions la dessus pour que je commence à me préparer à cela. Merci.

Fred

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Anonyme1756
Invité
Merci des nouvelles Fredbuzter.

C'est réjouissant que tu n'aies pas d'atteintes physiques.

C'est difficile de répondre à ta question relative au comblement de sentiment de vide à l'abandon d'un produit. Selon la durée des pauses que tu fais(ais), tu peux t'en faire une idée. Plus la pause se prolonge plus quelque chose d'autre vient remplir le vide. Comme de nouvelles sources de satisfaction que l'alcool empêchait de resurgir, mais c'est certainement très personnel, parce que la diversité des rapports à l'alcool est importante, ne serait-ce que la différence de sensibilité aux propriété stimulantes vs. sédatives.

Compte-tenu de ton travail sur toi-même et des raisons pour lesquelles tu veux arrêter, déjà tu peux anticiper que ce que tu appelles ta fatigue psychologique disparaîtra pour laisser place progressivement à un sentiment de reprise de contrôle et de plus grande cohérence de l'image sociale que tu maintiens avec ce que tu vis réellement. Sans être véritablement un comblement positif ça peut éloigner tes angoisses et une forme de stress latent, et tu pourrais le vivre comme une délivrance, et retrouver une plus grande énergie pour te consacrer à d'autres choses.

Take care,

ILE
 

fredbuzter homme
Nouveau membre
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 02 Sep 2018
8 messages
Merci ILE pour ces mots justes qui ne font que renforcer ma determination.
J'ai informé ma psy de cette démarche, ainsi que ma femme. On sera pas trop de trois pour en venir a bout.

Concernant cette sensation de vidd duite a l'arrêt, c'est en effet ce qui me préoccupe le plus. Chaque fois oû j'ai arrêté auparavant était associé à une date de reprise, ce ne sera pas le cas cette fois-ci.

Je vous tiens au courant pour la suite...

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Anonyme1756
Invité

fredbuzter a écrit

Merci ILE pour ces mots justes qui ne font que renforcer ma determination.
J'ai informé ma psy de cette démarche, ainsi que ma femme. On sera pas trop de trois pour en venir a bout.

Concernant cette sensation de vidd duite a l'arrêt, c'est en effet ce qui me préoccupe le plus. Chaque fois oû j'ai arrêté auparavant était associé à une date de reprise, ce ne sera pas le cas cette fois-ci.

Je vous tiens au courant pour la suite...

Oui, tiens-nous au courant, et bonne chance à toi pour ce grand saut.

 

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