C'est la petite dernière de la famille des
amphétamines fluorées. Elle vise, à croire certains vendeurs, à remplacer son illustre cousine non éthylée, la 4-fluroamphétamine (4-FA), qui a disparu du
clear net depuis un bon bout de temps après avoir été une référence incontournable dans le milieu des
research chemicals, notamment pour ses propriétés stimulo-euphorisantes qui la rapprochent de la
MDMA. Ici, on parle bien de la 4-F
EA. Après avoir commandé la bête chez un fournisseur du pays des tulipes qui venait de la rajouter à son stock, je l'ai mise à l'essai "sur le plan allergique" histoire de réduire au maximum la possibilité qu'on m'ait refilé une autre substance potentiellement dangereuse. Jusque-là, RAS. Je tente alors de vaporiser quelques dizaines de milligrammes dans ma pipe en verre, mais s'ensuit un échec cuisant : outre l'odeur nauséabonde de la réaction, il y a un
bodyload pas du tout agréable et très peu d'effets.
Molécule : 4-fluoroéthamphétamine
Acronyme : 4-FEA
Apparence : poudre granuleuse grise qui a tendance à osciller légèrement vers le bleu
Dose consommée : 130 mg + 70 mg
Mode d'administration : voie orale + voie nasale
Cadre de consommation : soirée en boîte de nuit, vers 4 h du matin, sous forme de pilule dosée au préalable par mes soins
Autres produits consommés parallèlement : deux verres de jus de fruit aromatisés à la
GBL (entre 2,5 et 3 ml au total ) dans les heures qui précédaient la prise
Une fois la pilule ingérée, les effets se mettent à monter au bout de 40 minutes, peut-être un peu plus. Le rythme cardiaque augmente sensiblement, mais je sens paradoxalement une très légère sédation. Sans doute l'action sérotoninergique supposée de la 4-FEA ? Car oui, il n'y a pas le moindre doute là-dessus : c'est résolument orienté
5-HTP. Il suffit que je sente mes yeux s'écarquiller tout seul et mon sourire se dessiner machinalement sur mon visage pour le savoir. On sait que la
4-FA et la
4-FMA ciblent toutes deux la
sérotonine... il n'y a pas de raison que ce ne soit pas également le cas pour la 4-FEA.
Le stade premier de la sédation se dissipe et laisse place à une stimulation pas désagréable du tout, mais cependant largement moins puissante et énergisante que la
4-FA. Je note une meilleure appréciation musicale — mais pas exceptionnelle pour autant comme sous
6-APB,
DOC ou tout simplement
2C-E —, une incessante envie de parler, un débit de parole fortement accéléré, un léger serrement de la mâchoire. Mes yeux sont également bien dilatés. Une fois rentré chez moi, je vais voir ma femme qui dort, et je me retrouve soudainement avec une irrésistible envie de faire le canard en mode câlin à fond ! Donc carrément
empathogène. Ca m'a vachement rappelé la MDAI, cet aspect-là. Par contre, J'ai également constaté un brusque changement de la perception de la température corporelle. J'étais chez moi, avec le chauffage et bien couvert, et malgré tout j'étais complètement frigorifié. Sans doute à mettre en lien avec la
sérotonine et son rôle dans la régulation de la température corporelle ? Plusieures heures après la prise orale, je décide de réitérer l'expérience, cette fois en m'administrant 70 milligrammes par voie nasale. Les effets montent au bout d'une dizaine de minutes, mais ne vont nulle part, hormis un nystagmus, une grande soif et claquage virulent des dents. Je laisse de côté ce mode d'administration pour le moment.
Pour conclure, substance plutôt sympa, quoi que moyennement puissante dans ses effets, à utiliser lors d'une soirée posée ou festive en fonction des envies et du ressenti de chacun. Voilà, j'espère avoir pu apporter ma pierre à l'édifice sur cette molécule !
Dernière modification par ff4life (25 novembre 2018 à 09:33)