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Dernière modification par koulponk (21 janvier 2019 à 18:07)
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koulponk a écrit
J'ai une consommation d'alcool qui me pose problème. J'en ai déjà parlé mais j'ai envie d'en reparler parce que ça évolue.
Hello koulponk,
Qu'est-ce qui te pose problème avec ta consommation d'alcool? L'idée d'avoir une dépendance psy et de mal contrôler uniquement ou aussi d'autres types d'inquiétudes liées à la consommation? Est-ce que tu as envisagé d'arrêter pour ne plus à avoir à tester ta capacité de contrôle à chaque consommation?
Dernière modification par koulponk (21 janvier 2019 à 19:32)
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koulponk a écrit
Ce qui me gene le plus je crois ce n'est pas d'avoir une dépendance psy mais bien de ne pas savoir controler chaque occasion ou je m'autorise à boire.
Ok.
koulponk a écrit
Je ne bois pas de manière quotidienne, mais deux à trois fois par semaine je bois plus qu'il ne faudrait (je dirais 6 unités pour faire une moyenne). Parfois plus, parfois moins.
Typiquement de quoi s'agit-il, de consommation en société /festive avec d'autres personnes ou de consommation solitaire (voire un mix des deux?).
koulponk a écrit
Je crois aussi que l'alcool a eu un effet pansement sur mes angoisses, alors je veux déconstruire ma relation avec lui pour définir un nouveau cadre de consommation.
On en a discuté ici récemment et apparemment l'alcool est un mauvais anxiolytique: moins efficace que les benzos et avec davantage d'effets secondaires. Rétrospectivement, et à titre personnel, je peux confirmer qu'au long cours, du moins avec la dépendance physique, la consommation d'alcool peut induire des symptômes d'anxieté, mais même en aigu je ne pense pas que ce soit un produit à recommander.
Je pense que tu en as l'expérience également et je l'ai eue: celle d'essayer pendant des années de remodeler dans le bon sens cette relation à l'alcool, avec des périodes plus efficaces que d'autres dans ces tentatives, mais aucune qui ne m'a amenée à une reprise de contrôle véritable tandis que je me maintenais à un niveau toujours plus à risque de chute plus importante, ce qui n'a finalement pas manqué de se produire quand l'occasion s'est présentée...
Alors on ne peut pas généraliser mais comme je le disais à Onlymoi l'autre jour, le truc qui m'a permis de reprendre le contrôle était double: en premier, le principe de l'absence de vin et de bière à la maison, en second une astinence totale de plusieurs semaines (presque plusieurs mois). Ni vin ni bière à la maison car je ne crois pas que j'aurais su résister longtemps à ne pas les consommer et que si l'on ne veut pas consommer c'est plus aisé lorsqu'on ne peut pas le faire, et une abstinence totale parce qu'au bout de 15 jours je me suis prise au jeu et me suis dit "pourquoi pas, on verra combien de temps je tiens, et surtout on verra ce que ça me fait". Evidemment j'avais physiquement beaucoup à gagner à l'abstinence puisque je sortais d'une dépendance, ma curiosité était grande et sous-tendait ma motivation, mais il n'y a pas que sur le plan physique qu'on change, c'est également énormément dans la tête, quand on ne souffre plus du manque on commence à apprécier l'état de lucidité et de vigilance qui accompagne la sobriété, et, en ce qui me concerne du moins, j'ai eu envie d'en redemander. C'est le moment où tu sais que le verre d'alcool que tu aurais pris pour te détendre autrefois, il ne te mettrait pas bien, mais il te mettrait mal.
Ce déclic, je ne l'avais jamais eu auparavant. Sur les 20 années passées j'avais au moins 2 autres expériences d'arrêt d'environ 6 semaines je dirais, mais jamais pensées et réfléchies comme celle-ci, jamais envisagées avec des perspectives à LT.
Alors depuis cette lune de miel avec la sobriété s'est estompée, s'est fondue dans le paysage, mais plus elle s'est estompée plus l'attrait de la beuverie ou de la séquence alcoolisée s'est-elle aussi estompée.
C'est devenu de très aisé à relativement facile de m'abstenir à l'avance, selon les circonstances (en ce qui me concerne cela ne dépend que des circonstances j'ai l'impression), voire dans certain cas aisé d'arrêter en cours de route, d'en rester là, à un ou deux verres, mais pas systématiquement.
Ce que tu vises, le contrôle de la consommation importante qui ne dérape pas, est certainement le plus difficile. Si tu ambitionnes de contrôler du jour au lendemain une soirée de WE qui démarre à l'heure de l'apéro et se termine tard dans la nuit, good luck! Tu mettras peut-être une heure à boire ton premier verre, mais pas l'avant-dernier.
Au départ tu finiras à 4 verres quand tu auras visé à l'avance d'en rester à deux. Alors si tu vises au préalable d'en rester à 4, il y a de fortes chances que tu termines à 6 ou 8, que sais-je?
koulponk a écrit
Je pense aussi que tester ma capacité de contrôle n'est pas forcément la bonne option, mais ça c'est tout nouveau.
En raison de ce que je viens d'écrire, je pense que c'est une option très très exigeante. Je ne dis pas mission impossible, mais très difficile.
koulponk a écrit
Là j'ai envie de faire 3 semaines sans. C'est nouveau pour moi, j'espère y arriver et surtout j'espère que si je craque cela ne me mette pas dans un état de mal être intense.
Idem, je pense que c'est une bonne idée. Pour ne pas craquer il faut éliminer toutes les tentations extérieures : pas d'alcool chez soi, pas de sorties où l'alcool est inévitable... Et si tu craques, tu laisses ça de côté, tu ne te démontes pas, tu poursuis ton chemin.
Take care.
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Mon objectif à long terme n'est pas l'abstinence mais bien la modération. Mais bon, il me semble qu'une période de sobriété est plus que nécessaire.
C'est certain que quand tu reprends le contrôle total, bin dire non, ou refuser de consommer peut être jouissif et une étape de franchi dans la reprise de pouvoir.
Juste un mot pasque j'ai l'impression que tu culpabilises eud trop, c'est mon sentiment, de ta conso, du rôle de mère et de parent que drogues ou pas, nous apprenons au quotidien de nos erreurs, forcément.
J'ai connu des couples de parents qui picolaient dur et qui étaient très dispos pour leur enfants, plus que des personnes qui ne buvaient pas.
J'ai le sentiment que tu noircis le tableau et culpabilise de trop...
ça fait un moment que nous échangeons, j'ai le sentiment que tu es très jugeante avec toi-même pour pouvoir bénéficier de "gardes fou".
Parles en à ton psy/addicto, j'ai ce sentiment que tu te juges HS pour bien des rôles que tu remplis certainement très bien ou juste comme une "bonne mère".
Une séparation, c'est pas évident à gérer non plus.
La vibe et @
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koulponk a écrit
...
Mon objectif à long terme n'est pas l'abstinence mais bien la modération. Mais bon, il me semble qu'une période de sobriété est plus que nécessaire.
haaa ce fameux " modération" avec qui il est recommandé de boire et qu'on ne croise que rarement en soirée...(fin de l'aparté humoristico-lourdingue)
en effet, si tu as constaté que tu es souvent en roue libre dès que tu commences, c'est que tu touches aux prémisses de l'alcoolodépendance
remettre les compteurs de la tolérance à l'alcool à zéro peut passer par une période de sobriété choisie, plutôt longue parce que plus tu attends et plus l'organisme va récupérer . l'alcool fatigue beaucoup le corps à tout point de vue...j'ai un collègue médecin addicto qui recommande jusqu'à 18 mois de sobriété pour récupérer le mieux possible avant d'envisager un retour des consos !
3 semaines, c'est TON objectif et donc ça peut marcher...tu envisages même déjà de prolonger cette période, comme si tu en pressentais déjà les bénéfices...que du bon !
koulponk a écrit
...Mon soucis c'est que ma relation à l'alcool est devenue assez obsessionnelle, pas parce que j'ai envie d'en consommer, mais parce que j'ai peur de craquer.
c'est là que tu touches du doigt une réalité en addictologie : la différence entre le "craving de récompense", quand on a ENVIE de boire (qui peut s'avérer éminemment psychologique)...et le "craving de soulagement", quand on a BESOIN de boire...tu as l'air de te trouver à la frontière entre les 2 mais le passage de l'un à l'autre fait aussi figure de prémisse d'une entrée dans une dépendance physique et donc pharmacologique, qui va induire de fait un accroissement de la dépendance psychologique dont tu as fais le titre de ton post
là encore, une période de sobriété choisie est une voie pour améliorer ta relation à l'alcool (produit inerte qui ne demande rien si on le laisse sur la table, après tout...on n'a encore jamais vu une boutanche se jeter sur quelqu'un en suppliant d'être bue)
soutien total à ta démarche de changement (et putain c'que c'est dur de changer)
amicalement
Dernière modification par psychodi (24 janvier 2019 à 15:36)
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koulponk a écrit
Bonjour à tous,
Je ne viens pas souvent poster sur PA bien que je lise très régulièrement les différents sujets qui me touchent.
J'ai une consommation d'alcool qui me pose problème. J'en ai déjà parlé mais j'ai envie d'en reparler parce que ça évolue.
Je n'ai pas de dépendance physique à l'alcool mais bel et bien une dépendance psy installée depuis une vingtaine d'année avec des périodes de contrôle et d'autres moins glorieuses.
Je suis une femme de 43 ans, mère de deux enfants et je viens de me séparer de mon conjoint avec qui nous avons choisi de faire une garde alternée.
Je suis suivie en CSAPA depuis un an et ce soutien m'apporte beaucoup et m'aide à réfléchir sur ma relation à l'alcool. Je ne bois pas de manière quotidienne, mais deux à trois fois par semaine je bois plus qu'il ne faudrait (je dirais 6 unités pour faire une moyenne). Parfois plus, parfois moins.
Aujourd'hui j'ai vraiment pas le moral parce que je me rends compte que je fais du yoyo dans la maitrise de ma consommation. Je suis assez RDR dans ma façon de boire (pas avec les enfants ou raisonnablement en leur présence, je ne prends pas le volant, je ne fais pas des trucs de malade dont je ne me souviens plus, je m'hydrate...) mais je n’atteins pas toujours mes objectifs et ça me pourrit la vie.
J'en appelle donc aux témoignages de ceux qui comme moi ont souffert/souffrent d'une dépendance psy pour savoir comment ils la gèrent et surtout comment ils ont réussi à canaliser celle-ci.
Hum, vaste sujet....
Merci à ceux qui voudront bien se fendre d'un petit post
Bonjour koulponk,
J ai à peu près le même profil que toi,j ai 47ans,3 enfants (adultes maintenant) séparée,je bois tous les jours une bouteille de vin depuis à peu près 15ans, avec une pause d un an en 2017-2018, pour soigner mon cancer du poumon,mais depuis mars 2017, j'ai recommencé.
Je me dégoûte, aujourd'hui je ne vais pas boire,hier étant alcoolisée j ai éclaté mon tél sur le sol avec rage,j ai été stupéfaite par ma violence.
Voilà,je ne sais pas si je réponds au bon endroit,j aimerais comme toi ,koulponk, avoir des conseils et apporter mon témoignage, j'en ai lu beaucoup mais peu concernant l alcoolisme au féminin.
Merci d avance à tous
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Pancoast a écrit
Bonjour koulponk,
J ai à peu près le même profil que toi,j ai 47ans,3 enfants (adultes maintenant) séparée,je bois tous les jours une bouteille de vin depuis à peu près 15ans, avec une pause d un an en 2017-2018, pour soigner mon cancer du poumon,mais depuis mars 2017, j'ai recommencé.
Je me dégoûte, aujourd'hui je ne vais pas boire,hier étant alcoolisée j ai éclaté mon tél sur le sol avec rage,j ai été stupéfaite par ma violence.
Voilà,je ne sais pas si je réponds au bon endroit,j aimerais comme toi ,koulponk, avoir des conseils et apporter mon témoignage, j'en ai lu beaucoup mais peu concernant l alcoolisme au féminin.
Merci d avance à tous
Hello et bienvenue Pancoast, n'hésite pas à ouvrir une nouvelle discussion si tu as des questions et veux échanger.
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Pancoast a écrit
Bonjour et merci ile,
Je ne sais pas trop comment faire pour ouvrir une discussion sur ce sujet,ce n était peut être pas le bon endroit, pour avoir des conseils, des échanges et témoignages de femmes dans mon cas, dois je déplacer mon texte ?
Merci d avance
PS:ce site que je lis depuis des mois est unique et formidable.
Pancoast, c'était juste une suggestion.
Il y a plusieurs possibilités, la première c'est que la discussion se poursuive ici sur le fil de Koulponk, si ça prend avec les intervenants, mais en général il y a plus de chances que tu obtiennes les réactions que tu recherches si tu ouvres un fil de discussion dédié. Dans ce cas tu vas dans le sous-forum alcool et tu cliques sur "nouvelle discussion".
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