Les Narcos Anonymes

Mr No a raison, même sans aller aux narco anonymes on peut devenir abstinent.

Il est possible que cela puisse aider comme un groupe de parole qu'on trouve dans certains CSPA.

A toi de voir si l'aspect collectif pourrait te faire du bien au moral ou pas. Moi perso, je fais une TCC avec un psychologue, je préfère. Par contre, je vais m'inscrire dans un groupe collectif de méditation d'ici quelques semaines (du sérieux pas un truc ésotérique) car ça fait un bien fou sur les anxieux comme moi.

Pour ce qui est de décrocher durablement, il ne faut jamais perdre espoir et ce que dit ton addicto n'est pas malin. Bien sur qu'on peut y parvenir sur la durée, le problème c'est qu'il y a plein de facteurs qui entrent en ligne de compte et peuvent rendre difficile d'y parvenir.

Si tu as déjà envie d'arrêter, c'est une partie du chemin. Après, je pense qu'il faut être totalement prêt pour pouvoir rester abstinent derrière,  c'est à dire faire un travail sur soi, éventuellement une thérapie pour bien comprendre les raisons qui t'ont conduit à ces dépendances et éventuellement les traiter.

C'est compliqué de faire face à ses peurs, à ses failles, il c'est un processus qui peut nécessité une lente maturation mais je t'assure que c'est possible.

J'ai la codéine dans la tête depuis 25 ans et au total, j'en ai été dépendante 3 fois pour une durée totale de 13 ans. Chaque arrêt a conduit à une rechute parce que la codéine ne quittait jamais mes pensées et que lorsque mes angoisses m'ont submergées, j'ai replongé (les 2 dernières fois, la 1ère c'était pour des douleurs physiques bien réelles).

Cette fois-ci, tout a été différent, j'étais prête, je l'ai su. Déjà, j'avais compris que la codéine ne m'aidais pas vraiment. Il m'a fallu des années pour le reconnaitre. J'en avais marre de la dépendance, je me sentais comme une grosse bouse et j'ai décidé de commencer un sevrage dégressif qui s'est terminé en CSAPA.

Je suis abstinente comme tu le dis depuis 10 mois. Ca ne veut pas dire que je ne prends plus rien car les sevrages opiacés s'accompagnent d'un syndrome de post sevrage qui peut être long. Je prends un AD pour mon anxiété (trouble anxieux généralisé) et 10mg de valium le soir en guise de myorelaxant car je souffre en continue depuis 1 an d'un énorme tension physique qui m'empêche de dormir. quand elle n'est pas apaisée. Ca a commencé pendant le sevrage et si ça diminue, c'est toujours là si je ne prends pas le valium.

Mais j'ai admis que ce traitement, ce n'est rien à côté de 24 codoliprane gobés tous les soirs comme je le faisais encore il y a 2 ans.

Il ne faut donc pas perdre espoir. Je ne peux pas te dire que cette fois-ci sera la bonne. Peut être que tu vas rechuter mais surtout, ne prends pas cela comme un terrible échec car moi je trouve qu'essayer c'est aussi important que d'y arriver.

Si ça n'est pas maintenant, un jour du seras prêt, tu auras fait ton deuil des produits car tu ne croiras plus en leurs bienfaits. A ce moment là, le plaisir procuré deviendra secondaire et tu pourras durablement renoncer. Tu vois, perso, je n'ai plus d'envie de codéine, elle a disparu. Je ne peux pas dire exactement pourquoi mais ça fait partie de ce long processus qui amène à la renonciation, même si aucun de nous ne peux affirmer que ce sera définitif.

Allez, suis ton bonhomme de chemin, fais du mieux que tu peux et ne perds surtout jamais courage si ce que tu veux au fond de toi c'est en sortir un jour.

Consulter un thérapeute ou toute autre alternative n'est pas une priorité, puisque qu'être abstinent t'a éloigné de la source de tes problèmes.

C'est un risque de dérive sectaire et de privation de l'accès aux soins.
Tout doit dépendre de l'animateur du groupe ou de son encadrement.

Bonjoir peu tu m'aider j'ai des question mais je ne sais pas comment ce site fonction e