1
Hors ligne
Hors ligne
Dernière modification par prescripteur (01 avril 2019 à 16:51)
Hors ligne
psychodi a écrit
j'ai envie de dire....mouaih...bof...je suis pas convaincu de "l'addiction" aux objets...à leur contenu, peut-être...et encore...la phrase mélange allègrement les 2 en le présentant comme une vérité..."c'est vrai"...ça généralise trop...ça serait comme de dire "c'est vrai, les bonbecs/le sport/ma meuf/la connerie sont addictifs"
Perso j'en suis juste totalement convaincu... Enfin, JE pense que c'est même pas à remettre en question^^' Mais ça doit probablement être + générationnel qu'autre chose
Perso si je vais en cours et que mon téléphone est pas chargé je suis pas biennnn, encore heureux qu'en études sup' y'ait des chargeurs dans les salles et que tu puisses charger tranquillou' pendant les cours (dans mon école en tt cas)
pour moi les raccourcis proposés par l'article, ça donne : les jeunes sont plus dépressifs parce qu'ils dorment mal parce qu'ils font de l'écran (qui sont "addictifs", donc)...
...et si on posait aussi la question du projet que leur propose la société ? faire des études pour bosser pour dépenser des sous en achetant des bidules, via le smartphone bien entendu ?
C'est super intéressant comme piste je trouve! Merci de l'avoir évoquée.
Pour moi, ça peut aussi avoir un rapport avec le fait que les réseaux sociaux offrent qqch que les journaux ou que les médias traditionnels n'ont jamais pu offrir: Le choix de l'information.
Internet et les réseaux sociaux, c'est beau dans le sens où tu peux toujours trouver l'information que TU souhaites, et en croisant les sources, t'assurer de la véracité de celle-ci. Internet, c'est pas vertical comme la radio ou la télé. Sur les réseaux sociaux, quasi tout le monde peut contribuer à ce qu'il souhaite et peut se trouver une communauté de personnes qui ont +- la mm façon de voir les choses. Y'a de réels débats sur tous les sujets du monde, partout, à toute heure.
Là où je veux en venir, c'est qu'avec ce flow constant d'informations, on peut assez vite se rendre compte qu'en fait "tout n'est pas si rose".
Ca n'est qu'une piste de comptoir PMU que j'ai la flemme d'élaborer pour l'instant..^^
Pour moi, le + nocif, et c'est évoqué dans cet article, c'est le fameux Fomo, couplé aux propres standards qu'on s'impose en voyant les autres. Ce sont des choses, selon moi, plutôt très puissantes, et je pense que l'éducation sur les réseaux sociaux devraient surtout passer par le fait de prendre du recul sur ce qu'on voit sur Fb, twitter, insta etc... avec chacun leurs particularités.
Les grandes gueules sur Twitter, les modèles sur insta et les popular kids sur Facebook ça vaut rien concrètement. Mais quand t'es entouré de ça h24, que tes darons par ex. sont COMPLETEMENT HS par rapport à ça, vas-y pour essayer de prendre du recul et de pas t'enfermer dedans...<_<
Les réseaux sociaux, c'est vraiment l'une des plus belles chose qui ait été inventée grâce à internet, mais aussi l'uen des pire pour bcp de côtés. vaste question qui est très intéressante, et étant donnée la population hétéroclyte de PA, je pense qu'on aura le droit à de très bons posts très différents les uns des autres. :)
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Donc est ce que c'est une addiction ?
Si on utilise les notions que l'on veut défendre dans PA sur la consommation de psychotropes, c'est un usage, point !! L'usage est en général "simple".
Parfois il peut devenir problématique car il crée des inconvénients mais tant que le rapport bénéfice/inconvénient reste positif pour l'usager, ce n'est qu'un usage problématique.
L'addiction commence, à mon avis, quand le consommateur veut réduire ou arrêter sa consommation et qu'il n'y arrive pas, pour diverses raisons. Pour arriver à faire venir ce qu'il veut, il a souvent besoin d'aide.
La difficulté est dans la situation où l'usager s'estime dans un usage simple, voire relativement problématique mais gérable, alors que son entourage pense qu'il devrait arrêter. C'est souvent le cas, notamment, avec les addictions numériques (jeux en ligne, internet etc..) qui consomment beaucoup de temps et qui nuisent à d'autres activités. L'entourage essaie alors d'imposer un "traitement".
Mais sans la participation de l'usager le "traitement" est presque toujours inefficace, voire nocif. la seule "bonne" solution est de discuter avec l'usager pour lui faire préciser (pas forcément critiquer) sa position vis à vis des avantages et inconvénients de sa consommation (la peine ressentie par l'entourage étant parmi les inconvénients). C'est le domaine par exemple de l'entretien motivationnel. Celui ci est souvent vu comme "une aide au changement" mais ses méthodes peuvent aussi explorer "la pertinence du changement".
https://www.afdem.org/entretienmotivationnel/
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (01 avril 2019 à 19:49)
Hors ligne
prescripteur a écrit
Donc est ce que c'est une addiction ?
Si on utilise les notions que l'on veut défendre dans PA sur la consommation de psychotropes, c'est un usage, point !! L'usage est en général "simple".
Parfois il peut devenir problématique car il crée des inconvénients mais tant que le rapport bénéfice/inconvénient reste positif pour l'usager, ce n'est qu'un usage problématique.
L'addiction commence, à mon avis, quand le consommateur veut réduire ou arrêter sa consommation et qu'il n'y arrive pas, pour diverses raisons. Pour arriver à faire venir ce qu'il veut, il a souvent besoin d'aide.
La difficulté est dans la situation où l'usager s'estime dans un usage simple, voire relativement problématique mais gérable, alors que son entourage pense qu'il devrait arrêter. C'est souvent le cas, notamment, avec les addictions numériques (jeux en ligne, internet etc..) qui consomment beaucoup de temps et qui nuisent à d'autres activités. L'entourage essaie alors d'imposer un "traitement".
Mais sans la participation de l'usager le "traitement" est presque toujours inefficace, voire nocif. la seule "bonne" solution est de discuter avec l'usager pour lui faire préciser (pas forcément critiquer) sa position vis à vis des avantages et inconvénients de sa consommation (la peine ressentie par l'entourage étant parmi les inconvénients). C'est le domaine par exemple de l'entretien motivationnel. Celui ci est souvent vu comme "une aide au changement" mais ses méthodes peuvent aussi explorer "la pertinence du changement".
https://www.afdem.org/entretienmotivationnel/
Amicalement
Merci prescripteur d avoir fouille le sens du concept d addiction.
Et ce que tu en dis me parle....je fais un effort pour mes enfants quand ils me demandent de lever le nez de mon écran ...même si en réalité ça n'a rien de facile.
C est un fait, une personne toujours sur son appareil peut faire de la peine a son entourage.
Tiens je vais réfléchir a tout ça....
Bonne fin de soirée
Janis
Hors ligne
Hors ligne
CoachMigui a écrit
Je suis d'accord avec ton post Agartha, mais n'oublions pas que ce n'est pas toi qui choisit ce que tu cherches sur internet: Ce sont les algorithmes qui te donnent réponse à tes questions, et des fois ça peut carrément t'enfermer dans une bulle de pensée car les prochaines recherches sont influencées par les anciennes (du moins si tu utilises google, vive duckduckgo !). Pareil sur facebook, tu aimes certaines pages/a certains amis, mais il me semble qu'aujourd'hui il y a moins de 10% de tes contacts sur facebook qui auront tes publications sur leur mur. Autant dire que comme média, on a déjà vu plus horizontal même si effectivement c'est un peu mieux que la télé (même si il y a beaucoup, beaucoup de pubs aussi)
Yes y'a de ça.
Mais après, pour des recherches internet par ex. on arrive vite à s'y retrouver en enlevant le bruit ambiant pour cibler ce qu'on veut trouver (voir par ex. les vidéos de defakator sur le sujet qui sont superbes), sans être trop influencé par les "algo". Et oui il y a de superbes moteurs de recherche qui servent à ça tu fais bien de le préciser
Pareil sur facebook, tu aimes certaines pages/a certains amis, mais il me semble qu'aujourd'hui il y a moins de 10% de tes contacts sur facebook qui auront tes publications sur leur mur.
Après ça me paraît assez logique ça, vu que si t'as 500+ amis, ben ça en fait des publications! Et faut bien que le système trouve un moyen de t'afficher ce qui semblerait être le + pertinent ^^'
Après, je sais que pour les pages publiques par exemple, oui y'a peut-être 5 à 10% des gens qui ont aimé la page qui verront les publications (grand grand max, faut payer pour avoir +, véridique), mais ça rejoint ce que j'ai écris + haut je pense...
Autant dire que comme média, on a déjà vu plus horizontal
du genre?^^'
un forum n'est pas vraiment un réseau social comme instagram ou facebook mais on peut avoir la même forme d'addiction.
ben, si en fait, enfin, si on prend les définitions communes de "réseau social"
Primaborrd.eudscol a écrit
« désignent un ensemble de services permettant de développer des conversations et des interactions sociales sur internet ou en situation de mobilité »
cf: https://primabord.eduscol.education.fr/ … eau-social
lecoinretraite.fr MDRR a écrit
Un réseau social est un regroupement de personnes ou d’organisations qui échangent, communiquent et partagent leurs idées autour d’un sujet commun.
Les réseaux sociaux existaient bien avant l’arrivée d’Internet, par exemple, les clubs d’équitation, de tennis, de belote… sont par définition des réseaux sociaux.
source: https://www.lecoinretraite.fr/quest-quu … -internet/
flemme d'en chercher +, mais peu importe la définition qu'on choisit, JE trouve qu'un forum à tout pour rentrer dans la case "réseau social".
Et d'ailleurs, y'a qu'à voir qu'ici par exemple, on peut très bien se faire des potes, des nouvelles connaissances durables. C'est humain de sociabiliser partout, tout le temps, avec n'importe qui. Et je pense que dès lors qu'une plateforme offre le moyen de communiquer librement (mais avec des règles ), alors on a toutes les chances de se trouver en face d'un réseau social.
La difficulté est dans la situation où l'usager s'estime dans un usage simple, voire relativement problématique mais gérable, alors que son entourage pense qu'il devrait arrêter. C'est souvent le cas, notamment, avec les addictions numériques (jeux en ligne, internet etc..) qui consomment beaucoup de temps et qui nuisent à d'autres activités. L'entourage essaie alors d'imposer un "traitement".
C'est superbement dit, vraiment!
Et, je trouve, que c'est tout à fait vrai.
Et il s'ajoute un problème supplémentaire que je voyais y'a qq années (moins mnt) avec mes potes (dieu merci mes darons ont jamais été comme ça mdr), mais y'a eu un problème générationnel ÉNORME en fait.
Je veux dire, je compte pas le nombre de potes à moi dont les parents étaient juste abusifs vis-à-vis de ça et voyaient le diable là-dedans en interdisant purement et simplement toute interaction avec un pc/console par exemple.
Dans le même genre que les mangas s'en sont pris plein la gueule dans les années 90 (cimer Ségolène), énormément de parents ont eu la critique facile vis-à-vis du "numérique" et ont très vites commencé à gueuler que si leurs enfants étaient mal éduqués, c'était à cause des jeux-vidéos/réseaux sociaux par exemple.
Enfin, de cette incompréhension des générations plus anciennes, on s'est retrouvés avec des parents qui ont voulu imposer leur mode de pensée en interdisant purement et simplement toute interaction avec les nvls technologies. Est-ce que ça à empêché ces enfants d'en profiter?
Non. Parce que y'avait toujours les potes par exemple.
Est-ce que ça les a frustré et leur a donné un sentiment d'incompréhension énorme et une envie de rébellion envers ces "vieux qui comprennent rien"?
Oui.
Y'a jamais eu de demi-mesure à ce niveau de mon expérience, genre pour une grosse partie des parents c'était:
"HAAAAA VADE RETRO SATANAS, INTERNET CEST LE DIABLE"
Et d'autres (du genre les miens o: ) qui en avaient r-à-f de ce que je faisais sur internet, me faisaient confiance de pas aller me radicaliser sur un site jihadiste etc etc
et je pense que ça n'était pas bon non plus.
L'idéal eut été que les vieux montrent l'exemple, ce qui, à mon avis, n'a pas DU TOUT été le cas. D'ailleurs c'est marrant de voir à quel point 3/4 des 40-60 ans actuellement sont encore + scotchés que les "djeuns" sur leur téléphone. Comme s'ils avaient loupé dix ans de technologie et qu'il fallait qu'ils rattrapent tout ça.
Hors ligne
Je suis peut être parti un peu loin, et je ne respecte peut être pas les définitions officielles de dépendance et d'addiction
Pour l'OMS, donc officiellement, Dépendance et Addiction sont synonymes mais elle préfère Dépendance. Tout en reconnaissant que Dépendance veut dire aussi présence d'un syndrome de sevrage (donc avec et sans addiction).
https://www.who.int/substance_abuse/ter … ition1/fr/
Le terme générique de «dépendance» se rapporte à des éléments aussi bien physiques que psychologiques. La notion de dépendance psychologique ou psychique fait référence à la consommation incontrôlée d’alcool ou de substances psychoactives, tandis que la dépendance physiologique ou physique concerne la tolérance et les symptômes de sevrage. Dans le cadre des discussions orientées vers la biologie, le terme de dépendance se rapporte souvent exclusivement à la dépendance physique.
Le contexte psychopharmacologique utilise les concepts de dépendance ou de dépendance physique de manière encore plus restreinte; en effet, ils concernent uniquement l’apparition de symptômes de sevrage d’une substance psychoactive. (OMS)
A PA nous sommes évidemment opposés à cette confusion.
C'est là la différence entre dépendance et addiction :
L'addiction c'est ne pas pouvoir se passer de quelque chose qu'on a sous la main, et tout faire pour l'avoir (ici mon exemple c'est le forum, c'est un peu léger comme exemple mais je trouve ça bien en comparaison avec les réseaux sociaux)
La dépendance, c'est avoir besoin de quelque chose au point où la vie n'est presque plus possible sans. Les jeunes d'aujourd'hui n'ont presque plus de vie sociale sans réseaux (je ne généralise pas, y'en a un paquet qui savent aussi s'en servir avec parcimonie).
Si on devait comparer avec les drogues, je dirais qu'on peut être addict au sport, à la nourriture, au cannabis, au tabac
mais qu'on peut être dépendant avec les opiacés, les benzos, le ghb .. enfin tout ce qui peut presque tuer ou presque si on en prend pas(je parle des benzos mais bon)
Après, chacun utilise SES mots. Pour moi ce que tu appelles addict est un usage "simple" ou problématique. Usage signifiant que c'est par choix et par plaisir. On peut aimer faire du sport, manger, fumer etc... ça fait partie de la vie comme aimer le bon vin, marcher etc.. Pourquoi utiliser un terme comme addict ?
Mais on peut, à mon avis, utiliser le terme dépendant. On est dépendant non seulement du sport ou d'Internet mais aussi de sa famille, de son entourage etc... Il n'y a rien d'étonnant ou de honteux.
L'usage peut etre ou devenir problématique. On peut faire du sport jusqu'à se blesser, manger jusqu'à grossir, fumer du cannabis jusqu'à avoir des pbs judiciaires etc..
Mais là encore on peut aimer le vin jusqu'à l'ivresse ou marcher jusqu'à s'épuiser. Donc là encore Pourquoi utiliser un terme comme addict ?
Mais on peut aussi choisir d'arrêter ou de réduire parce qu'on estime que les inconvénients l'emportent sur les avantages (ou tout simplement parce qu'on le veut, il n'y a pas nécessité de le justifier).
Pour beaucoup d'activités et beaucoup de cas, cela va sans problème. On veut arrêter de faire du footing, on arrête.....On peut aussi bien sûr vouloir continuer mais en prenant des précautions (RdR).
Mais deux cas posent problème
1) On peut ëtre dépendant. Quand on veut arrêter les opiacés ou les BZD, même quand il s'agit d'un traitement, on ne peut pas le faire brutalement, pour des raisons physiologiques. Et quand on veut arrêter d'aller sur Facebook ça nous manque, pour des raisons psychologiques.
Mais la dépendance est un obstacle pas une barrière infranchissable.
2) On peut être addict (selon ma définition donc ce n'est pas officiel). Non seulement on est dépendant mais la barrière semble infranchissable, au premier essai.
nb= rappelons qu'Addiction vient d'un terme latin qui voulait dire esclavage pour dettes.
Et c'est là qu'on a besoin d'une aide , professionnelle ou non.
Pour moi il est important d'exiger que le recours aux soins d'Addictologie soit une décision de l'usager et non de son entourage, y compris judiciaire.
ceci va au delà du choix des mots mais est un choix "de société" qui me parait important. C'est pourquoi je milite pour une clarification des mots.
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (02 avril 2019 à 10:42)
Hors ligne
Hors ligne
Agartha a écrit
Perso j'en suis juste totalement convaincu... Enfin, JE pense que c'est même pas à remettre en question^^' Mais ça doit probablement être + générationnel qu'autre chose
Perso si je vais en cours et que mon téléphone est pas chargé je suis pas biennnn, encore heureux qu'en études sup' y'ait des chargeurs dans les salles et que tu puisses charger tranquillou' pendant les cours (dans mon école en tt cas)
Non mais t'inquiète, t'étais pas encore né que je ne sortais pas sans mon portable chargé. Bon il faut reconnaître qu'à l'époque une charge durait longtemps, très longtemps...
Des gens collés à leur téléphone cela fait 20 ans qu'on en croise, même si c'est avec l'arrivée de la 3G que le phénomène a accéléré. Je ne crois pas que ce soit si générationnel. Certains réseaux sociaux comme les forums ou des sites disparus de type myspace existent depuis longtemps. Cela fait 12 ans que je suis sur Facebook même si essentiellement passivement, et peut-être 15 ans voire davantage sur LinkedIn, et autant de temps que je suis active sur certains forums.
Aujourd'hui c'est omniprésent mais je ne crois pas qu'il y ait un fossé générationnel avec les générations dont tu parles (40-60 ans) et les jeunes; avec les 70-90 ans peut-être . La différence c'est que vous êtes passés directement au smartphone moderne, mais l'absence de courtoisie ou dépendance au téléphone mobile remonte à bien plus loin.
C'est surtout que l'usage data au départ limité aux terminaux fixes connectés à internet s'est étendu au smartphone, et que l'activité et les possibilités se sont démultipliées.
Il n'y a pas de déterminisme à passer son temps sur les réseaux sociaux, autrement dit il n'y a que celui de l'exclusion, phénomène que tu mentionnes: il faut y être pour ne pas s'exclure ou s'isoler. C'est la grosse différence avec le passé, mais ça ne joue pas nécessairement sur l'appétence à participer aux réseaux sociaux. Ce n'est pas parce que tu déclares ton IRPP en ligne que tu prends du plaisir à le faire, c'est juste que tu n'as plus le choix.
Avant certaines personnes passaient des heures au téléphone. Littéralement. D'ailleurs au départ les forfaits mobiles se distinguaient en offrant le maximum possible d'heure de conversation. Les gens ayant appris à communiquer autrement, ils sont moins accros à la voix que par le passé. Quand j'étais ado et jeune adulte je pouvais passer des heures au tél avec des amis; on ne prenait pas RDV, on s'appelait, comme ça, limite sur un coup de tête, et ça pouvait durer des heures.
Agartha a écrit
Y'a jamais eu de demi-mesure à ce niveau de mon expérience, genre pour une grosse partie des parents c'était:
"HAAAAA VADE RETRO SATANAS, INTERNET CEST LE DIABLE"
Tu as raison, à une époque où ce n'était pas totalement entré dans les moeurs, du moins pas dans celles des enfants et adolescents - parce que cela faisait déjà un moment que les adultes utilisaient internet - beaucoup de personnes s'interrogeaient sur la façon de gérer l'accès à internet des jeunes car cela inquiétait, légitimement je pense.
Ce n'est pas davantage une incompréhension des générations plus âgées ou des parents qu'une incompréhension par les jeunes de la responsabilité des adultes à leur égard. Et toute les générations ont connu cela, même s'il ne s'agissait pas d'internet. En 5è aucun élève de ma classe n'avait compris pourquoi la prof d'anglais avait fait campagne auprès des parents d'élèves pour qu'on arrête de faire des boums, et pourquoi plein de parents s'étaient finalement ralliés à l'idée que les boums s'étaient le diable comme tu dis (c'est vrai, nos boums étaient très innocentes...), et que les paroles des chansons de George Michael n'étaient pas trop décentes dans la bouche de gamins (I want your sex). A la génération précédente c'étaient les pantalons pour les filles qui faisaient peur... Rien ne change vraiment mais tout est différent.
Pour revenir à l'usage, bien entendu compte tenu de l'évolution technologique les jeunes consomment davantage de réseaux sociaux, mais les différences interindividuelles de consommation sont surtout liées, à mon sens, à des différences d'appétence pour ces mêmes réseaux sociaux et autres attraits du net.
Dans ma génération il y a un tas de personnes comme Janis accros aux réseaux sociaux ou à leur téléphone, mais aussi des personnes comme moi qui laissent en général leur smartphone dans leur sac quand ils sont en compagnie de personnes IRL, hors nécessité ou très proches. J'aime être dans le moment présent, et si j'ai envie de m'activer sur les réseaux sociaux je n'ai pas besoin de présence humaine vivante à côté de moi. L'envie ou non de socialiser, et la façon de le faire sont avant tout liés à la personnalité. Bon, c'est vrai, les vieux ont d'abord appris à le faire sans smartphone, ce qui ne signifie pas qu'ils ne savent pas faire avec smartphone, mais qu'ils savent combien ça peut-être sympathique IRL... et complémentaire!
Hors ligne
1
[ Forum ] Social - Ami d’un dealer sur réseaux sociaux
|
8 | |
[ Forum ] Social - Les réseaux sociaux et la Dopamine
|
1 | |
[ Forum ] Actualité - Les USA comptent influencer les utilisateurs de réseaux sociaux
|
6 |