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Dernière modification par filousky (05 mars 2019 à 10:12)
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V – CANNABIS THÉRAPEUTIQUE : ENTRE MÉDECINE ET AUTOMÉDICATION
Le retour d’une plante aux vertus médicinales complexes
Intervenant(e)s :
• M. Philippe Sérié, association Principes Actifs
• Dr Christian Sueur, GRECC (Groupe de recherche et d’études cliniques sur les cannabinoïdes)
• M. Éric Correia, Président de l'Agglomération du Grand Guéret, Conseiller Régional ALPC - Délégué à l’Économie créative, Innovation et Droits Culturels. pour le chanvre thérapeutique
Débat 30 mn
Je n'aime pas le mélange des genres en matière de cannabis et surtout que le modèle canadien est régressif pour les patients qui pouvaient compter au moins sur le savoir faire des clubs compassionnels.
Pour moi, bien entendu que les patients doivent avoir des autorisations de culture et surtout aussi des traitements remboursés, de qualité, avec plus de diversité que le modèle hollandais, mais sommes-nous contraints d'attendre la légalisation du récréatif ?
Devons-nous attendre l'ouverture des cannabistrots marque déposée^^ pour que les scientifiques aient le droit d'utiliser des cannabinoides naturels dans les essais clinique en France ?
Cela crée une médecine à quatre vitesses, les privilégiés qui se fournissent à l'étranger, ceux qui ont les moyens et les compétences pour s'autoproduire, ceux qui ont recours au marché noir et enfin, les exclus par ces alternatives.
Cela stigmatise aussi les usagers qui voudraient s'affranchir de l'image et de l'action du militant pour les cannabistrots et le récréatifs, même si ces derniers sont souvent favorables à une nouvelle législation, celle-ci ne les concerne pas dans l'urgence ni directement parfois leur enfant qui a besoin d'un traitement précis et exempt d'agents pathogènes ou de métaux lourds concentrés simplement parfois par la nature elle-même le fait.
Produire leur traitement ou discuter de la légalisation du cannabis ou d'autres drogues n'est pas leur actualité ni une garantie d'accès aux soins.
Pire, ils se répercutent une image négative de la société, bafoués parfois dans leur honneur de se soigner à la moquette ou trainés en justice.
Il me semble que l'on pourrait leur épargner un passage au bistro, ce n'est pas leur urgence.
Il faut bien entendu, une filière légale, rembousée par prescription pour le pharma, une distincte pour le récré, tout en assurant une autoproduction en clubs ou à titre privé sans démarche commerciale.
Amalgamer le récréatif et le thérapeutique brouille encore les pistes dans un pays où l'acronyme "CBD" désigne à lui seul le cannabis thérapeutique, écartant le THC et les autres composés, THC considéré à tort uniquement comme un stupéfiant.
Dans le meilleur des cas, un encadrement de l'autoproduction permettrait juste le recours à l'automédication et même si les poursuites cessent, les patients ont droit à ce qui caractérise l'accès au soin.
Dernière modification par Mister No (05 mars 2019 à 11:11)
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Mister No a écrit
Pour moi, bien entendu que les patients doivent avoir des autorisations de culture et surtout aussi des traitements remboursés, de qualité, avec plus de diversité que le modèle hollandais, mais sommes-nous contraints d'attendre la légalisation du récréatif ?
C'est pour cela que je suis dans les intervenants puisqu'il y a une partie thérapeutique dans leur après-midi. Personnellement, je me sens assez proche du CIRC. Deux des fondateurs de cette association sont chez Principes Actifs car malades.
Ce que je cite est le centre du discours de Principes Actifs. il est temps que quelqu'un parle ouvertement de l'autorisation de l'auto production pour les malades qui peuvent cultiver, ente autres pour les pathologies lourdes, bien souvent évolutives et qui mènent vers une fin généralement tragique, la culture en elle-même étant thérapeutique lorsque l'état physique du malade le permet.
J'ai entendu une estimation que je cite avec précaution sur le nombre de malades cultivant la plante qui les soulage le mieux : 300 000 personnes. C'est pas rien comme chiffre.
Le CIRC propose un modèle : le cannabistrot. Je ne suis pas concerné par ça, mais je trouve que pour le récréatif, l'idée de garder un côté "club" me plaît bien plus que la vente de cannabis par les buralistes ou les pharmaciens.
J'aime bien aussi le modèle des cannabis social clubs, si ils s'en tiennent à leur principe fondateur de communauté sous forme de club. Malheureusement, un partie de ceux que je connais ne sont plus que des entreprises de commerce libéral que je ne soutiens pas (la weed à 7 €, c'est cher).
Peu de choses à ajouter.
Amicalement
Fil
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je me sens assez proche du CIRC. Deux des fondateurs de cette association sont chez Principes Actifs car
Pareil et depuis que je suis ado, je voue beaucoup de respect à JP Galland... même si je ne suis pas beaucoup moins ancien que lui, ado, si j'avais du avoir des posters, c'est le sien en tenue de douanier que j'aurais affiché.
JP par l'intermédiaire d'un ancien membre du CIRC ou depuis la plate-forme ASUD m'avait d'ailleurs convié à une émission de radio avec Max, mais comme d'hab, j'étais resté dans ma caverne, je suis "back stage" si on me cherche.
Il reste pourtant des vrai assos, de quartier ou de village, qui cultivent et partagent les frais de fonctionnement, ce qui donne en terme de cotise une herbe à plutôt 70 centimes d'euros que 7 euros.
Les autres ne sont pas des CSC, ce sont des shops à but lucratif qui surfent sur des flous juridiques.
Des cannabis club à la limite, mais sans but social et à but lucratif.
J'avais invité Jean-Michel pour nous expliquer le fonctionnement du club qu'il préside en Andalousie, c'est une solution à intégrer aussi dans notre société et que de consommer du cannabis ne soit pas forcément dicté par un geste d'achat, et que dès lors que l'autoprode perso n'est pas possible, des citoyens peuvent s'organiser légalement.
Pour s'autoproduire, il faut un logement assez grand ou un jardin, une serre, investir dans du matériel et avoir des compétences en horticulture... Quand c'est pour le médical, il faut également des compétences en pharmacie, pour réaliser et titrer des teintures ou ses fleurs quand les besoins en cannabinoides doivent être spécifiques et précis.
Il ne faut pas s'en remette à un système unique surtout que dans les deux domaines, nous prenons du retard... mais cela nous permet de profiter des erreurs des autres pays et de n'en retirer que le meilleur.
Cela passe par bien des solutions différentes afin que chacun, en fonction de la nature de ses besoins puisse évoluer dans un système respectueux de notre société et de ses individus.
Le CIRC propose un modèle : le cannabistrot. Je ne suis pas concerné par ça, mais je trouve que pour le récréatif, l'idée de garder un côté "club" me plaît bien plus que la vente de cannabis par les buralistes ou les pharmaciens.
Ce n'est pas le rôle des pharmaciens de vendre pour le récréatif, pourquoi ne pas leur proposer aussi de vendre du pinard ou de la vodka vu qu'ils vendent de l'alcool...
Effectivement, je comprends que tu ne te sentes pas concerné.
La légalisation au Canada montre que les patients sont livrés à eux-même dans un système commercial qui ne répond pas forcément à leurs besoins.
Les solutions à proposer aux patients se doivent être distinctes de ce que nous pouvons imaginer mettre en place pour le récréatif.
Ce serait un mensonge de laisser croire que des entreprises privées de l'éthique médicale et pharmaceutique va permettre un bonne prise en charge des patients.
Il est important de dissocier les besoins et les propositions, car elles ont aujourd'hui une vocation pédagogique pour les patients, les usagers récréatifs, les médecins et toute la société.
Le mélange des genres brouille l'écoute.
Dernier point, l'arsenal législatif existe déjà pour que dès aujourd'hui les patients puissent espérer un accès aux soin avec des prescriptions de cannabinoides.
Associer le récréatif et le thérapeutique n'est pas une bonne idée et donnera raison à Big Pharma qui peut se frotter les mains, quand les patients se contentent de consommer des produits qui ne sont pas adaptés, sans suivi médical, soumis au marketing infect qui manipule des malades.
Une filière thérapeutique porte aussi l'espoir du remboursement et de toutes les conditions pour un vrai accès au soin.
Pour les patients, il ne faut pas abolition d'une loi pour que leur douleur soit prise en charge... juste une volonté politique de laisser les prescripteurs et des entreprises spécialisées produire et prescrire.
Il est autorisé de prescrire, mais pas de répondre au besoin pour préserver des intérêts.
Le modèle hollandais montre qu'il est possible de sortir pour les patients des herbes à 6 euros le gramme, soit nettement moins que le margoulin qui t'en propose à 7 sans aucune garantie sur le produit, sa composition en cannabinoides et la présences d'éléments pathogènes.
J'attends donc avec impatience un résumé de cette conférence où le mélange des genres pourrait être bien contreproductif à mon sens.
En revanche, à titre perso et concernant le récréatif, j'adhère grandement au concept de ne pas laisser les buralistes vendre du cannabis où plutôt, imaginer un système commercial et de production qui exclut les grands groupes qui avec la complicité des états nous rackettent en profitant de notre addiction, sous couvert d'hygiénisme comme le font les industriels du tabac.
Du coup, je trouve que le CIRC est dans son rôle d’accueillir une réflexion concernant les moyens d'intégrer le cannabis récréatif dignement dans notre société.
Mais ce serait mentir que de proclamer que les cannabistrots vont répondre de manière adéquat à la privation d'accès aux soins alors que nous avons déjà des lois.
Dernière modification par Mister No (07 mars 2019 à 16:17)
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Dernière modification par filousky (08 mars 2019 à 13:12)
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Dernière modification par Mister No (08 mars 2019 à 14:48)
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