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loizeau-lyr a écrit
franchement je m'attendais pas à me sentir dépassée sur ce site.. et parce que j'arrête la métha.............. .
J'ai pu te soutenir parce que j'ai du cœur et que je sentais que tu en avais besoin, mais ma raison aurait voulu te prévenir de ce qu'est le PAWS.
Il t'arrive quoi ? tes deux derniers posts sentent la colère .... Serait-ce les premiers signes de ce fameux PAWS ?
Si par bonheur, tu y échappes, une passion amoureuse peut produire assez d'hormones pour surpasser le rééquilibrage de tous tes neurotransmetteurs par une orgie dantesque sentimentalo-érotique (j'ai eu cette chance une fois lors d'un premier sevrage de l'héroïne en I.V.), par exemple, mais attention à la chute !
Puisque tu as demandé si quelqu'un avait déjà vécu des sevrages à sec, je vais te raconter :
J'en ai vécu des sevrages secs d'opiacés, de benzodiazépines et d'autres et le souvenir qui est resté gravé au fer rouge, lié à mon dernier sevrage total sec n'est pas le sevrage en lui-même (c'est juste pas agréable, mais avec le catapressan, ça passe) mais les deux ans qui ont suivi avec une dépression qui a commencé plus d'un mois après le sevrage pour devenir insoutenable (hospitalisation psy) à partir du deuxième mois. À la fin du troisième mois, je buvais une bouteille d'alcool fort par jour pour calmer mes angoisses. En passant par un alcoolisme ravageur et le sevrage de l'alcool, j'ai fini par sortir de cette dépression 2 ans après.
C'est long et dur. J'ai failli en mourir de deux façons, de ma main (TS ratée) et par la main de mon propre père qui a longuement hésité à m'étouffer avec un oreiller tellement il me voyait en chier. Finalement, il m'a laissé une dernière chance de sortir de l'eau. Paix à son âme. J'avais trente cinq ans. J'en ai soixante quatre et prends ma méthadone tous les jours sagement.
Voilà qui est raconté.
Amicalement
Fil
Ps : si personne en t'a demandé le protocole, c'est que nous le connaissons et qu'il n'est pas à diffuser largement puisque le catapressan demande une surveillance hospitalière et n'est pas recommandé en ambulatoire. Tu bénéficies d'une exception.
Dernière modification par filousky (22 janvier 2019 à 15:44)
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filousky a écrit
J'ai pu te soutenir parce que j'ai du cœur et que je sentais que tu en avais besoin, mais ma raison aurait voulu te prévenir de ce qu'est le PAWS.
et je t'en remercie, sincèrement! et d'avoir partagé tes expériences.
la vie n'est pas un long fleuve merdique..
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pierre a écrit
Comprends pas ???? Que veut dire les choses se mette à déconner ? Quand tu n'a pas de TSO et que les choses se mettent à déconner, tu va beaucoup plus facilement vers l"héro et consort...
comme si la métha empêchait de prendre de la rabla en plus.. combien j'en connais qui se défoncent et ne se servent de leur métha que pour boucher les trous..^^
Dernière modification par loizeau-lyr (14 février 2019 à 10:46)
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loizeau-lyr a écrit
comme si la métha empêchait de prendre de la rabla en plus.. combien j'en connais qui se défoncent et ne se servent de leur métha que pour boucher les trous..^^
Continuons un peu le dialogue, il est assez intéressant avec toi.
Je suis d'accord avec toi sur ce point, uniquement lorsque les personnes sous ce TSO choisissent de vivre ainsi ce qui leur demande de rester dans des bas dosages. Leur attitude n'a rien de condamnable à mes yeux.
Je ne suis plus du tout d'accord, en ce qui me concerne, car même en ne prenant pas ma méthadone le matin et ayant attendu de me sentir pas trop bien, je n'ai plus jamais ressenti les effets d'autres opiacés (dont 180 mg d'Oxycontin en I.V.). Dans mon cas, j'ai perdu tout intérêt pour les autres opiacés depuis 20 ans que je suis sous méthadone.
Je n'en fait pas une règle générale pas plus que du premier point de vue.
La maintenance sous TSO est un choix personnel de vie qui permet les deux attitudes sans se contredire. Il m'a fallu de longues décennies avant d'atteindre un niveau de stabilité tel que celui que j'ai à mon âge.
Il m'a fallu accepter et aimer vivre avec mon TSO (mes récepteurs opiacés comblés à ras la gueule), agrémenté de bonne weed (en quantités raisonnables) parce que la méthadone seule, ça manque quand même un peu de suave et de paillettes.
Je respecte ton choix et te souhaite le moins de difficultés possible ! Si l'ensemble de la pensée de notre forum est plutôt orientée maintenance que sevrage, chacun a le droit de faire d'autres choix, du moment que cela fonctionne pour elle.
Fil
Dernière modification par filousky (14 février 2019 à 11:24)
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filousky a écrit
Continuons un peu le dialogue, il est assez intéressant avec toi.
Fil
Salut Fill!
en effet les personnes que je connais qui ont ce mode de consommation prennent rarement leur méthadone en comparaison de la rabla, leur traitement c'est pour dépanner ou pour compléter.
Quand à ce que tu racontes de ton expérience je confirme moi aussi, à haute dose la métha doit boucher tous les récepteurs car moi non plus j'ai pas senti la rabla quand j'en ai pris il y a un moment et la coke non plus d'ailleurs, je la sentais presque plus (en mm tps c'est un peu de la merde qu'on tape par ici, m'enfin).
Pour ce qui est de la maintenance sous tso évidemment je ne juge personne, je ne serais pas là sinon, chacun fait comme il veut, ce qui m'a gonflée c'est de lire principalement des propos décourageants.. moi je suis persuadée que l'état d'esprit dans lequel tu attaques ton sevrage et la suite fait presque tout c'est pour ça que j'ai trouvé ça si nocif de lire des choses pareilles!
Et puis je me suis un peu emballée, because mon bon caractère...
Sinon bien sûr je juge personne, j'ai pas vraiment les moyens de me le permettre mm si je voulais lol.. je sors de 18 ans de tso et ça m'a été bien utile à certains moments, surtout au début quand je prenais du sub, ça m'a aidée à arrêter de boire, j'aurais terminé en hp sans ça.. donc je juge pas mais dans mon cas, c'est regrettable que personne ne m'ait dit que c'était possible d'arrêter avant.. par exemple au moment de mon 1er switch sub/métha, après la naissance de mon fils, j'en avais chié grave, ce serait loin derrière moi maintenant tout ça.. mais on sait toujours après et ce qui est fait est fait, c'est comme ça.
Quoique j'en dise ce forum m'a été plus qu'utile malgré tout, ça fait du bien de pouvoir échanger, de poser des mots sur ce qui va pas.
Là avec le beau temps je me suis remise au sport, je continue la peinture, le moral est nickel, je me sens (presque) sortie d'affaire. je pars dans l'optique que cet été tout devrait être rentré dans l'ordre et j'irai fêter ça en allant taper du bien dans une bonne teuf! Je partage mes deux derniers tableaux, pour le coup d'oeil
Bises, amitiés
Dernière modification par loizeau-lyr (14 février 2019 à 14:27)
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donc je juge pas mais dans mon cas, c'est regrettable que personne ne m'ait dit que c'était possible d'arrêter avant.. par exemple au moment de mon 1er switch sub/métha, après la naissance de mon fils, j'en avais chié grave, ce serait loin derrière moi maintenant tout ça.. mais on sait toujours après et ce qui est fait est fait, c'est comme ça.
Bien entendu et c'est normal que personne ne t'ai conseillé d'adopter une posture qui vous aurait mis en danger. Cette assertion se base sur les nombreuses études qui démontrent l'efficacité des TSO comme traitement de maintien, avec un risque important de morbidité pour ne faire que dans la plus fâcheuse des conséquences du refus du maintien.
Tu comprends que c'est assez contradictoire de se voire déconseiller un traitement de maintien.
Je ne pense pas que les personnes induites à la méthadone se la voient prescrite temporairement dans un but de sevrage ultérieur.
C'est certainement un point à éclaircir avec le patient au moment où il commence la méthadone, le subutex...
moi je suis persuadée que l'état d'esprit dans lequel tu attaques ton sevrage et la suite fait presque tout
Absolument pas, je t'invite à suivre ici les témoignages, même si le sevrage peut s'envisager, c'est souvent un gâchis d'efforts, de "bonne volonté".
Entre le PAWS, le risque de rechute, le risque de compenser avec de l'alcool ou autre, c'est un peu normal que personne ne t'aie conseillé de suivre cette voie épuisante et de finalement risquer des conséquences bien plus pénibles qu'être stable sous opi.
J'ai trouvé qu'il y avait un peu d'incompréhension, je pense également qu'il ne faut pas trop en vouloir à ceux qui ont tenté de t'en dissuader fortement au risque de te décourager pendant que tu vis la pénibilité du sevrage.
Après chacun fait comme il le sent à condition qu'il n'y ait pas un souci de représentation ou un report de problèmes rencontrés sur le traitement qui une fois éliminé résoudrait tout, que la personne ait bien toutes les infos.
Comprends que ta démarche risquée engendre des réactions sous le coup d'une certaine émotion, une réaction de peur pour toi qui est aussi une marque d'empathie malgré les apparences.
La vibe, porte-toi bien, perso, je ne me fais pas de soucis pour toi, je sais que tu as en main de nombreuses infos et qu'au pire des cas, tu retrouveras la stabilité d'un TSO.
Je pense même que tu as la faculté en cas de besoin d’anticiper un éventuel retour au TSO, pour ne pas gâcher des forces inutilement et surtout risquer de te retrouver à compenser ou d'avoir recours à des spécialités pour le sommeil, l'angoisse, l'humeur
Le fait que tu communiques avec aisance montre aussi que tu as la capacité d'avancer par le dialogue et c'est aussi bon de pouvoir accéder aux soins sans passer par la case médoc, avec un bon psy*.
La vibe et bonne journée !
@+
Dernière modification par Mister No (15 février 2019 à 08:57)
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Dernière modification par blastfunk (15 février 2019 à 13:01)
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remettre en question le dogme
Il n'est justement pas question de dogme, il faut peser les risque de PAWS, le risque de compenser le mal être par d'autres chimiques, sous ordonnance ou pas.
de mon côté je ne trouve rien de vraiment concluant
Pourtant tu as connu une époque où la maintenance temporaire ne pouvait avoir lieu qu'en braquant une pharmacie.
Perso, pas besoin d'aller chercher des études... L'Histoire et ceux qui l'ont vécu suffit parfois, ou alors, il suffit d'aller faire un tour où la substitution n'est pas autorisée ou difficile d'accès...
Je crois que ce que tu recherche est une étude qui montrerait que les TSO sont la panacée ou lavent plus blanc même à froid.
Et là, personne ne le prétend, surtout pas ici.
Je trouve que de parler de dogme en matière de TSO est exagéré ou est généré par une représentation différente ou une attente "surdimentionné".
Bonne journée à tous !
Dernière modification par Mister No (15 février 2019 à 13:51)
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blastfunk a écrit
Aurais-tu des liens ou des. pdf ?
J'en ai un que je trouve pas mal qui est un texte de Jean Jacques Deglon sur 40 ans de méthadone en Suisse. Le voilà :
bilan_40_ans_substituion_methadone.pdf
Ce monsieur est l'auteur d'un ouvrage de référence publié en 1982 à Genève :
"Le traitement à long terme des héroïnomanes par la méthadone"
Il termine son bilan sur cette conclusion :
Texte de 2015
PEUT-ON TERMINER AVEC SUCCÈS UN TRAITEMENT DE SUBSTITUTION ?
Toutes les évaluations confirment malheureusement qu’une minorité seulement de toxicomanes peuvent se sevrer durablement avec succès de leur médicament de substitution. En particulier, ceux qui présentent des antécédents mineurs de toxicomanie ne souffrent pas de comorbidité psychiatrique et maintiennent une abstinence des drogues durant plus d’une année. Une réduction maximale de 3 % du dosage de la méthadone semaine est recommandée. De nouvelles hypothèses génétiques sont actuellement proposées. Certains sujets souffriraient dès la naissance d’un défaut génétique. Quelques particularités au niveau de plusieurs gènes entraîneraient le dysfonctionnement de certains neuromédiateurs chimiques du cerveau ou de leurs récepteurs (52, 50). Ces sujets seraient alors particulièrement sensibles à l’effet des drogues et plus susceptibles de développer un abus de substances. Les adolescents souffrant d’une problématique psychiatrique, d’un état limite (borderline), de dépression, de symptômes psychotiques, de troubles obsessionnels et compulsifs ou d’hyperactivité avec difficultés d’attention et de concentration par exemple se sentent beaucoup mieux sur le plan psychique, du moins au début, avec l’héroïne et sont tentés dès lors de perpétuer cet apaisement. Le changement psychologique miraculeux lors d’une première prise d’héroïne décrit par bien de nos patients figurant dans l’un ou l’autre de ces groupes de sujets souffrant de difficultés psychiques, contraste avec l’indifférence habituelle de la plupart des malades qui ont dû recevoir de la morphine à l’hôpital et qui n’ont jamais ressenti l’envie de continuer à en user à leur sortie. Pour les premiers, c’est comme s’ils avaient vu en noir et blanc toute leur vie et que, sous opiacés, ils pouvaient enfin bénéficier d’une vision en couleur. On comprend dès lors leur acharnement à maintenir coûte que coûte cette nouvelle qualité de vie bien meilleure. Le traitement de méthadone permet ce bon équilibre à long terme. Mais en dessous d’un certain dosage lors du sevrage, il est normal que les problèmes psychiques sous-jacents réapparaissent, au même titre que les tremblements d’un épileptique qui baisserait trop le dosage de son médicament équilibrateur.
Ps : il existe plein de rapports et d'études. Celui-là me suffit.
Dernière modification par filousky (15 février 2019 à 13:43)
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PEUT-ON TERMINER AVEC SUCCÈS UN TRAITEMENT DE SUBSTITUTION ?
Toutes les évaluations confirment malheureusement qu’une minorité seulement de toxicomanes peuvent se sevrer durablement avec succès de leur médicament de substitution. En particulier, ceux qui présentent des antécédents mineurs de toxicomanie ne souffrent pas de comorbidité psychiatrique et maintiennent une abstinence des drogues durant plus d’une année. Une réduction maximale de 3 % du dosage de la méthadone par semaine est recommandée.
De nouvelles hypothèses génétiques sont actuellement proposées. Certains sujets souffriraient dès la naissance d’un défaut génétique. Quelques particularités au niveau de plusieurs gènes entraîneraient le dysfonctionnement de certains neuromédiateurs chimiques du cerveau ou de leurs récepteurs (52, 50). Ces sujets seraient alors particulièrement sensibles à l’effet des drogues et plus susceptibles de développer un abus de substances. Les adolescents souffrant d’une problématique psychiatrique, d’un état limite (borderline), de dépression, de symptômes psychotiques, de troubles obsessionnels et compulsifs ou d’hyperactivité avec difficultés d’attention et de concentration par exemple se sentent beaucoup mieux sur le plan psychique, du moins au début, avec l’héroïne et sont tentés dès lors de perpétuer cet apaisement. Le changement psychologique miraculeux lors d’une première prise d’héroïne décrit par bien de nos patients figurant dans l’un ou l’autre de ces groupes de sujets souffrant de difficultés psychiques, contraste avec l’indifférence habituelle de la plupart des malades qui ont dû recevoir de la morphine à l’hôpital et qui n’ont jamais ressenti l’envie de continuer à en user à leur sortie. Pour les premiers, c’est comme s’ils avaient vu en noir et blanc toute leur vie et que, sous opiacés, ils pouvaient enfin bénéficier d’une vision en couleur. On comprend dès lors leur acharnement à maintenir coûte que coûte cette nouvelle qualité de vie bien meilleure. Le traitement de méthadone permet ce bon équilibre à long terme. Mais en dessous d’un certain dosage lors du sevrage, il est normal que les problèmes psychiques sous-jacents réapparaissent, au même titre que les tremblements d’un épileptique qui baisserait trop le dosage de son médicament équilibrateur.
Dernière modification par Mister No (15 février 2019 à 13:52)
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Dernière modification par Mister No (15 février 2019 à 15:50)
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Dernière modification par loizeau-lyr (16 février 2019 à 08:22)
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loizeau-lyr a écrit
je reviens vers vous en plein dans mon sevrage de métha (avec l'aide de crt médocs et d'IDE grâce à un protocole en ambulatoire) et je me demandais si certains ont expérimenté des "trucs" pour rendre supportables les aléas du manque?
Je t'écris entre ce post d'ouverture et le dernier. Après nous avoir demandé ce que l'on pouvait te dire pour t'aider, tu entres dans une vraie polémique. Pas une polémique Victor, non une vraie qui contredit dans laquelle tu veux surtout avoir raison.
"Seul contre tous", c'était la devise des rois de France. La monarchie est morte en France depuis longtemps.
Le forum est utile pour que des gens reçoivent la réponse que nous pouvons donner à leurs questions, pas un lieu pour joutes épistolaires.
loizeau-lyr a écrit
Pour répondre plus sérieusement, le dogme (moi je l'aime bien ce mot) en médecine est ce qu'en dise leurs spécialistes. Point barre. Et c'est rigolo parce que ça change tous les 4 ans.. Il fallait des laitages mais finalement non pas tant que ça..
Bon, la deuxième citation me laisse sans commentaire. Je laisse la discussion ouverte, mais ne tiens pas à y participer plus que cela.
Je me retire !
Bye L'oizeau. Voles du mieux que tu peux. Maintenant, je pense que tu as assez d'informations entre les mains.
Fil
Dernière modification par filousky (16 février 2019 à 10:49)
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Pour cela, il vaudrait mieux demander une synthèse à Prescripteur et à tous ceux qui ont eu accès à une formation TSO.
Comme le dit l'Oiseau Lyre les "dogmes" médicaux sont parfois changeants, donc je me garderais d'ériger en principe absolu les termes des formations. Mais je vais essayer de poser quelques reflexions.
J'ai eu la chance de connaitre encore la derniere année sans TSO comme médecin de prison. Il est clair que les prisonniers se sevraient contraints et forcés mais que la récidive à la sortie était quasi systématique, avec le risque d'OD +++.
Donc l'arrivée du Subutex a changé la donne.
J'ai participé à la création du Centre Méthadone de notre CSAPA et là encore il y a eu un progrès important, pour certaines personnes qui étaient "mal substitués" par le Sub et notamment les injecteurs.
Je pense qu'avant les TSO les statistiques à long terme des injecteurs d'héroine étaient 30% de décès (OD, SIDA), 30% de sevrages après quelques années (peu de stats à l'époque sur le risque d'alcoolisme) et 30% de consommation continue.
Actuellement la mortalité est bien plus faible, mais la majorité a une consommation continue de TSO (avec ou sans extra) et probablement le nombre de sevrages moindre. Mais les TSO bien prescrits ont une morbidité et mortalité assez faible.
Le problème du sevrage est qu'il serait idéal s'il entrainait une "guérison" totale (absence de PAWS, d'OD , d'alcoolisme, de dépression, d'idées noires etc..) mais ce n'est pas le cas. On ne peut donc pas dire qu'il constitue une cible idéale.
Maintenant, chacun a sa propre histoire et peut choisir ses désirs d'avenir.
Pour ceux qui veulent se sevrer, clairement, on ne peut que conseiller une méthode progressive. Ce n'est pas du "dogme médical" c'est l'expérience des témoignages sur PA.
Le seul avantage du sevrage brutal est psychologique, c'est que la rage d'arrêter peut constituer une forte motivation mais ce qu'on peut constater le plus souvent est que cette forte motivation initiale se heurte aux réalités du sevrage et du post sevrage et se délite progressivement.
Rappelons que la méthode chinoise est ancienne et ainsi nommée parce que les opiomanes français en Indochine la pratiquaient sur le bateau qui les ramenait en France. C'est donc une méthode qui s'est imposée à l'époque, sans intervention médicale.
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (16 février 2019 à 09:53)
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prescripteur a écrit
J'ai eu la chance de connaitre encore la derniere année sans TSO comme médecin de prison. Il est clair que les prisonniers se sevraient contraints et forcés mais que la récidive à la sortie était quasi systématique, avec le risque d'OD +++.
Donc l'arrivée du Subutex a changé la donne.
J'ai participé à la création du Centre Méthadone de notre CSAPA et là encore il y a eu un progrès important, pour certaines personnes qui étaient "mal substitués" par le Sub et notamment les injecteurs.
Je pense qu'avant les TSO les statistiques à long terme des injecteurs d'héroine étaient 30% de décès (OD, SIDA), 30% de sevrages après quelques années (peu de stats à l'époque sur le risque d'alcoolisme) et 30% de consommation continue.
Actuellement la mortalité est bien plus faible, mais la majorité a une consommation continue de TSO (avec ou sans extra) et probablement le nombre de sevrages moindre. Mais les TSO bien prescrits ont une morbidité et mortalité assez faible.
Merci prescripteur pour le recadrage et ces quelques mots toujours pertinents.
filousky a écrit
Je t'écris entre ce post d'ouverture et le dernier. Après nous avoir demandé ce que l'on pouvait te dire pour t'aider, tu entres dans une vraie polémique. Pas une polémique Victor, non une vraie qui contredit dans laquelle tu veux surtout avoir raison.
"Seul contre tous", c'était la devise des rois de France. La monarchie est morte en France depuis longtemps.
Le forum est utile pour que des gens reçoivent la réponse que nous pouvons donner à leurs questions, pas un lieu pour joutes épistolaires.
Fil, on approfondi la discussion donc je donne juste mon avis, pas pour avoir raison contre tous mais parce que c'est ce que je pense. Appelle ça la pression sociale ou la bien-pensance, si tu veux et c'est sûrement ton avis j'imagine. Après je n'ai sûrement pas fait les choses "comme il fallait" mais j'ai essayé, et longtemps, et pour moi ça n'a pas fonctionné. Retour à la case départ à chaque fois. Alors j'essaie autre chose. Si tu m'as bien lue, je n'ai jamais dit que la TSO était inutile, loin de là.. maintenant, de là à venir dire que c'est un traitement à vie et que c'est bien comme ça ya la marge à mon sens...
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Dernière modification par loizeau-lyr (18 février 2019 à 11:14)
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bazukero a écrit
je ne comprends pas le besoin (sans doute moral)de vouloir etre abstinent, pour moi l important, ce n est pas de taper tel ou tel prosuit, mais d etre bien ds sa peau et dans sa vie, chose que la metadone me procure q'une maniere magique, alors pourquoi arreter?
salut bazukero!
pour moi les raisons d'arrêter ont été multiples.. la 1ère c'est sans conteste la prise de poids.. ce n'est pas le cas pour tout le monde visiblement ça touche davantage les nanas mais moi j'avais pris presque 20kg en 3 ans de métha (à 130mg/j).. je sais pas si tu réalises.. ça m'avait rendue complètement apathique, dès que je faisais quelque chose j'avais besoin de faire une sieste derrière et je commençais à me foutre, mais alors, de tout.. mes enfants, mon conjoint, ma vie tout court.
Ensuite, le passage à la pharmacie.. bang bang.. j'en ai changé plusieurs fois mais avec les yoyos de dosage on me regardais toujours en coin quand j'arrivais et aller y pointer toutes les semaines comme une taularde ça commençait à me les brouter sévère!!! d'ailleurs je suis allée jeter à la gueule du pharmacien qui m'emmerdait tout le temps le reste de la poche de ma métha, ça m'a fait une super bonne motivation pour tenir!
Donc dans mon cas d'une la métha ne m'a jamais vraiment fait de bien (bcp moins que le subu, c'est clair et net), mais en plus il y avait tous les inconvénients des cases obligatoires toubib et pharmacie et puis moralement, je me sentais comme une merde d'être accrochée à ça alors qu'à côté je fais mon maximum pour vivre le plus en autonomie possible. Notre projet, avec mon conjoint c'est de monter une maison entièrement autonome.. tu me vois accrochée à mes putains de médocs dans ce contexte?... chacun ses choix, chacun sa vie, je respecte ton choix, quand à moi je voyais plus comment continuer de cette façon..
Amitiés et merci de ton témoignage
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Donc dans mon cas d'une la métha ne m'a jamais vraiment fait de bien
Argument nécessaire et suffisant. Mais évidemment ne s'applique pas à tous ceux pour qui elle fait du bien (insertion professionnelle, stabilisation des consommations, diminution de la mortalité notamment par OD etc..)
http://www.infos-psychotropes.fr/pdf/bmjTSO.pdf
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (19 février 2019 à 10:22)
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Dernière modification par blastfunk (15 avril 2019 à 04:39)
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