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Dernière modification par Bigoudi (30 novembre 2017 à 14:49)
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thegreatoutsiders a écrit
Je pense que le sujet de la dépendance aux amphétamines est vraiment complexe et qu'une expérience est vraiment unique et demande à connaître beaucoup de données sur le consommateur. J'avais commencé à écrire ma vie en expliquant par étapes parce que la chronologie avait son importance mais je pense que ça mérite un topic beaucoup plus étaillé. Trouver des réponses pour l'arrêt des amphétamines est très difficile je trouve, mal connu ou déni médical. Enfin je pense que il faudrait beaucoup plus d'informations parce que déjà comme j'évoquais dans ma première réponse rien que la localisation, quand on parle de speed, on parle tous d'un prod différent, on a accès ou non médical, accès facile dans la rue, accès accepté pour la réussite et le dopage intellectuel. A détailler dans un topic. Je m'y collerai je pense que je le mérite ahahah. Bref, je vais répondre d'après mon vécu.
Etiez vous dans le déni quand quelqu'un de votre entourage essayait de vous parler de votre dépendance ?
Oui parce que je me sentais coupable de me mettre dans des états où ma santé était en jeu et d'inquiéter mon entourage. Après une poly-toxicomanie aggravée suite à un accident, fracture, isolement et une période noire, pour me remettre en rail vu que j'étais immobile et que j'étais incapable de trouver le courage de bouger du divan, j'ai pris quotidiennement des XTC qui me rendaient "plus gentil" et du speed après pour l'efficacité, j'ai signé des contrats grâce à ces coups de pouce... Maintenant il faudrait arrêter avant mon cœur ou mes reins ou n'importe. Mélange avec actuellement Effexor/xanax 7mg ->en baisse 5,5mg /tramadol 300mg.
Qu'est ce qui vous a fait prendre conscience de votre dépendance ?
En janvier j'ai décidé de stopper l'alcool, après avoir perdu plusieurs fois ma personnalité avec le mélange alcool/médocs et avoir frôlé la mort plusieurs fois perdu les nombreux amis, beaucoup d'adeptes de ma musique choqué par les états scandaleux dont je ne me rappelais pas, donc apres une arrestation le nouvel an pour finir en isolement, c'etait assez symbolique comme moment pour arrêter de mélanger. Donc alcool out.
J'ai été sans SPEED, j'ai été beaucoup moins efficace et cohérent dans mon boulot. Je bossais pour dix aussi. Sans ça, peur d'ouvrir mes mails envie de me renfermer de m'isoler. Avec aussi. Peur de crises de faim en arrêt. Je le rends compte de l'impact sanitaire du Speed et les risques à long terme m'obligent à prendre une décision quand même aussi. Et donc c'est ça qui me fait prendre confiance de la dépendance.
Est ce que cette prise de conscience a été progressive ou brutale ?
Pour mix avec l'alcool plein de carnages brutaux et progressif en même temps parce que l'affinité avec l'alcool j'y tenais. Auparavant grande distinction, alcool à gogo tout le temps mais très bon élève, puis plein d'amis plein de potes, plein de filles, saoulons nous tant qu'on peut puis accident avec une voiture en délit de fuite qui m'a cassé une jambe, j'étais sportif aussi, un bon type bourré déf mais qui mangeait sain et faisait du sport et plein de choses qui fonctionnaient. Mais les accidents grave de comas éthyliques ont jalonnés ma jeunesse avec des pics après l'accident et le kot étudiant quitté et le campus aussi.
Oh pour les stimulants par coup de problèmes sanitaires qui risquent d'arriver et les problèmes cutanés qui sont arrivés déjà, il faut se rendre à l'évidence aussi.
Comment ça s'est passé pour vous le sevrage ?
Premier sevrage de deux mois. Apres consommation quotidienne de 3 mois 2 semaines de cauchemars horribles, booste des xanax, impression négative sur tout, désespérance, reprise du boulot presque impossible. Perte de repères. Envie de rien à part bouffer puis culpabiliser puis des crises de colère dures à exprimer, pleurs, idées fixes, penser à en finir tout le temps, essayer de se rappeler que c'est dû à la différence de perception mais presque impossible. Rester pour les autres, mal-être inssuportable, même immobile impossible de se sentir un tout petit peu sans être un être en train de dépérir lentement. Peur de tout, troubles obsessionnels compulsifs de gosse qui reviennent, allez je repleure, allez je m'en veux d'avoir pèté un plomb, impression de ne plus savoir s'exprimer la petite descente de deux semaine se transforme en cauchemar interminable. On peut oublier ses ambitions, les rechigner, vivre frustré et être dans un cercle infernal qui se répète. Baisse des états extrêmes mais tristesse et isolement reste et est empiré. Parano extrême.
Avez vous arrêté tout seul ou avec l'aide d'un médecin ?
Je fais confiance à peu de médecins et j'ai quelques spécialistes qui m'amènent des réponses supplémentaires à ce que je sais déjà... Donc très ambivalent, ça dépend du médecin, je dirais que si on a la chance d'avoir les connaissances en psychiatrie, ça évite de devoir raconter sa vie tout le temps à des gens.
Vaut il mieux arrêter net ou progressivement ?
Les risques sont différents pour une personne comme moi qui est sous Effexor et Xanax et Trazolan et Tramadol. Disons que là questions est psychologique et physique.
Moi je conseille d'arrêter progressivement, en fonction de ce qu'on prend en quelle quantité. Augmenter la longueur des périodes des jours d'épuisement qu'on s'offre.
Évitez de consommer des benzodiazepines et des opiacés, si vous prennez l'habitude d'atténuer les descentes et de reprendre vous vous ajoutez des poids. Mais en avoir genre un bon diazepam (valium) à prendre si une crise d'angoisse se produit dans les premiers temps de l'arrêt, pour le premier sommeil, enfin en fonction de si vous êtes dans une grosses consommations et de milles autres paramètres.
Savoir à l'avance qu'on verra les choses biaisée par rapport à notre vision habituelle, si "vision habituelle" existe. Après une ou plusieurs semaine de repos, ça commence à baisser cet état de persécution... Sauf que on lit toujours en prévention "Attention ne pas reprendre des amphétamines pour faire passer une descente où l'état de lassitude qui suit la consommation", pour les consommateurs quotidiens, c'est comme la bière du matin après une soirée on a passé le pas. Personnellement, je me laisse m'effondrer quelques jours quand j'en ai l'occasion.
Y a t-il des traitements qui peuvent aider à ce que le sevrage soit + facile ?
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Xanax, Lorazepam, Diazepam : Angoisse (rendent accrocs aussi)
Tramadol (opiacé même principe) : Antidouleur
Methyl-phenidate (amphet légale, la substitution : pour ou contre ?)
Modafinil, Cafeine (pour la concentration et le réveil)
Crème hydratante pour la peau
Divans, bons films, ...
Recommencer à manger mais peu pour le moral et pour la reprise de la machine tout doucement.
Si vous avez abusé longtemps rien ne vous protégera vraiment de l'obligation de supporter des jours très durs.
Courage si jamais
_________________
Et enfin, depuis votre sevrage, arrivez vous à reconsommer de temps en temps sans retomber dans l'addiction, ou au contraire vous a t-il fallu arrêter totalement de consommer ?
Ma consommation me semble particulière et je suppose que la solution est assez évidente. Dans le passé des mini consommations quand on m'offrait de la C, une pillule tout ça, ça rappelle, ça redonne envie, si on a consommé intensément, on se met en danger de "reprendre épisodiquement".
Enfin c'est mon cas.
Avez vous été obligé d'arrêter les sorties pour arrêter de consommer ?
Oui pour l'alcool, momentanément, je sers en partie dans des bars après 1 mois je tenais. Mais j'évite les soirées bourrage de gueule parce que j'en tirerai rien, pour les soirées d'été le fait d'être musicien aide, mais gèrer le stress autrement et éviter les situations de risque. Genre obligé de dormir chez des inconnus si vous aviez pas l'habitude sobre, j'ai eu le coup une fois.
Pour les amphets un peu pareil, mais c'est différents, j'avais plus la force de sortir surtout ! Et je n'ai pas encore été à bout.
Continuez vous à consommer d'autres produits (licite ou illicites) ?
Traitement ::
Effexor
Tramadol (on m'en avait prescrit pour mes douleur de spondyl-arthrite ankylosante mais l'effet moi je trouve que ça pourrait m'aider à ma prochaine tentative ! )
Xanax
Trazolan
Temps en temps un joint même si je suis pas fan j'aime pas être dans la légalité complètement, c'est sur-fait !
Un autre topic suivra probablement, mais je me permets de répondre aux questions parce que je n'ai pas l'impression que quelqu'un avec un usage quotidien de mon genre n'a vraiment répondu que c'était monstre difficile et j'imagine que ceux qui ne le racontent pas sont léthargiques et n'ont pas replongé ou ne souhaite pas en parler. Alors pour le savoir universel, mon petit témoignage.
Merci pour ton témoignage je suis à deux doigts de peter une durite,
Conso exessive de speed de janvier à juillet (de mai à juillet 1g par jour quasi), je part en vacances pour un sevrage 2 semaine, au début nickel, mais une première crise d’angoisse arrive (j’en avais déjà fait auparavant) mais celle là m’a paralysee les membres puis 3.4.5 .. depuis que je suis rentrée crise sur crise, impossible de réfléchir, des symptômes digne d’une skyzophrenie, idées suicidaire alors que je suis quelqun qui adore la vie, j’ai vraiment besoin d’aide !!
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