Je pense que tant qu'il voudra consommer de l'
heroine, rien ne peut vraiment l'empecher, même la prison (pas en prison, et encore.., mais dès la sortie avec un gros risque d'overdose).
Mais il y a presque toujours une période où le consommateur commence à vouloir arrêter (c'est la même chose que pour le
tabac) et là il peut bénéficier d'une aide (pas trop intrusive, vous avez raison de le souligner). Tout le pb c'est quand ?? Cela peut prendre des années mais parfois des consommateurs récents décident d'arrêter (le plus souvent parce qu'ils voient les pbs financiers, judiciaires etc.. qui se préparent).
Arrêter voulant dire le plus souvent traitement de
substitution (Subutex ou
Methadone mais correctement pris et pas en complément de l'
héroine) mais aussi
sevrage plus ou moins rapide (Il y a des échanges sur le sujet dans ce forum. l'important est de savoir que le
sevrage est beaucoup moins souvent possible que ne le souhaitent les familles).
Donc il est important en effet d'etre disponible quand le consommateur le demande soit explicitement soit au contraire plus ou moins indirectement (donc il faut etre à l'écoute).
En attendant (et cela peut prendre longtemps) je crois qu'il est important d'eriger une barriere du type "je te fréquente mais je ne fréquente pas ta toxicomanie". Donc ne pas être dans le déni (il faut en parler) mais dire je suis là pour t'aider quand tu en auras besoin mais en attendant c'est ton probleme à toi et je ne veux pas le partager (émotionnellement, financierement etc..). C'est un peu symboliquement ce qu'on fait avec le
tabac en faisant fumer dehors.
Amicalement