Substitution pour moi?Si oui laquelle subu ou métha?

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Girol
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Bonjour,

Je suis nouveau sur ce forum en tant que particiapant mais je l'ai souvant parcouru.
Voici un petit résumé de mon parcours avec l'héro, j'ai commencé mi-2006, jusqu'à  juin 2008,j'avais l'impression de maîtriser ma consommation, en conssomant que 1 ou 2 fois par semaine et parfois pas du tout. Pendant cette période là  je n'ai pas connu le manque, ou peut-être que les symptôme étaient miniment et j'arrivais à  les surmonter.
Mais depuis cet été j'ai commencé à  consommer tout les jours. Ces dernier temps je consommait entre 2 et 2.5g par jour, en fumant sur de l'alu.
Je suis arrivé à  un point que j'en ai marre de cette situation et j'ai été demandé de l'aide à  une assoc. J'ai expliqué mon cas et la personne qui s'occupe de moi m'a conseiller de faire un sevrage "à  la dure" d'après mon cas. Je lui ai dit que je ne savais pas si j'avais la force, alors il m'a parlé d'un traitement au subutex ou à  la méthadone.

Donc voilà , je devrais faire un choix et là  je sais pas lequel faire? Donc je viens demander conseil ici.
Merci d'avance.

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prescripteur homme
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Je colle une proposition que j'avais fait sur un sujet dans "sevrages". Le sevrage de l'heroine peut (et devrait dans tous les cas) ne pas etre "à  la dure". Le protocole devrait montrer comment. (tu peux le montrer à  tes soigants)
Je pense en effet, vu ton parcours, que le sevrage est une option. mais comme le protocole le montre il ne faut pas se contenter de decisions à  la va vite.
Amicalement

Voici une premiere proposition de protocole (en esperant que la place est suffisante).
Vos avis sont bienvenus. Amicalement

Essai de protocole de sevrage ambulatoire de l´heroine par l´utilisation de la Buprenorphine ou de la Méthadone


Plan

Qui peut en beneficier ??

Comment explorer la demande ??

Modalités pratiques du sevrage ??

Risques, incidents ??

Suivi apres sevrage ??


Qui peut en beneficier ??

Une precision importante= il s´agit bien du sevrage de l´Heroine chez une personne dépendante de ce produit. Ceci exclut donc (du present protocole) les personnes prenant un Traitement de Substitution aux Opiacés (TSO), seul ou associé à  une consommation d´heroine, qui relevent d´une prise en charge différente.
Nb= La consommation d´heroine seule correspond le plus souvent à  trois typologies =
•    les usagers « jeunes » = avec une consommation d´heroine relativement récente (quelques mois à  2 ans). Le plus souvent le questionnement sur le sevrage se situe dans une alternative sevrage/ debut d´un TSO, face à  une « impasse » de la consommation d´heroine (d´origine financiere, judiciaire ou psychologique). Le TSO est souvent vu comme un « piege » au long cours et les personnes cherchent une alternative. Toutefois ce n´est pas la preuve d´une veritable motivation pour le sevrage, cela peut refleter simplement un rejet a priori du TSO.
•    Les usagers plus âgés ayant une consommation pure d´heroine, mais des experiences anterieures de TSO. Souvent il s´agit de personnes ayant fait un sevrage du TSO et presentant une rechute. La demande de sevrage correspond à  un désir de mettre fin rapidement à  la rechute. Dans ce cas le demandeur est plus averti des enjeux et des risques du sevrage et de la rechute.
•    Tous les autres cas…..

Les questions que l´on peut se poser sont =


•    Le demandeur est il bien consommateur ?? Bien qu´il soit assez improbable qu´une personne voulant une « ordonnance » se presente avec une demande de sevrage, c´est une eventualité qu´il faut savoir éliminer, surtout en rapport avec les risques de la prescription initiale des TSO chez le patient non toxicomane (même en courte durée). Un test urinaire, de confirmation,  peut etre indiqué dans certains cas mais ne doit pas etre systématique.

•    Le demandeur est il vraiment dépendant ?? Certains consommateurs ne sont pas dépendants et peuvent arreter  leur consommation sans aucun symptome physique (l´exploration des antecedents le met en évidence). Dans ce cas, le protocole de sevrage est inutile. Toutefois l´exploration de la motivation et le suivi peuvent s´inspirer de ce protocole.

•    Le demandeur veut il vraiment se sevrer ?? C´est le point le plus important. Beaucoup de demandes de sevrage resultent d´un « ras le bol » ponctuel mais l´analyse des motivations fait apparaître une demande mal motivée (notamment antecedents d´echecs antérieurs dans la même situation, non preparation de la situation « sans drogue », impossibilité « de se voir sans drogue »).  Toutefois l´existence d´experiences anterieures de sevrage suivi de rechute n´est pas necessairement négative. Elle permet d´explorer les motivations, les risques, les ecueils et, en général, une meilleure prise de conscience des enjeux.

•    Le demandeur veut il LIBREMENT se sevrer ?? Evidemment beaucoup de demandes de sevrage sont faites « sous pression » (sociale, familiale, judiciaire) . Il importe donc d´explorer la vraie demande de la personne et de pouvoir l´aider à  trouver une alternative (TSO le plus souvent) si elle n´est pas reellement demandeuse. Toutefois l´existence de pressions n´est pas necessairement une contre indication absolue au sevrage. Le plus souvent le demandeur est dans l´ambiguité par rapport à  ces pressions et il est important de travailler sur ce point (qui n´exige pas toujours d´ailleurs la levée de l´ambiguité).

•    Le demandeur veut il se sevrer MAINTENANT ?? Un demandeur peut etre volontaire « en général » mais  penser que c´est pas possible maintenant. Un suivi  peut donc etre entrepris à  la recherche du  bon moment.

Comment explorer la demande ??

Les éléments indispensables à  explorer sont

•    Un interrogatoire médical minimal (affections medicales et chirurgicales, antecedents de traitements, antecedents d´allergies et d´incompatibilités avec les traitements)
•    Un bilan des prises de psychotropes (au sens large) , y compris drogues « légales », en insistant sur les prises dans les derniers jours.
•     Une exploration détaillée des essais et periodes de sevrage, s´il yen a eu, même si elles n´ont pas pu etre menées à  bien  (notamment pourquoi elles avaient été tentées, qu´est ce qui avait marché ou pas marché, comment etait ressentie la periode de sevrage total= angoisse, manque ou au contraire impression de mieux etre, comment est survenue la rechute et eventuellement pourquoi etc..)
•    Une exploration détaillée de la motivation (pourquoi ? pourquoi maintenant ? est ce librement ? correspond  elle à  une evolution longue et progressive ou au contraire à  un revirement brutal ? quels en sont les facteurs importants ? s´il y en a plusieurs les prioriser ? etc..
On peut notamment explorer (selon la technique de l´entretien motivationnel)
- les avantages du non changement
- les risques du non changement
- les risques du changement
-les avantages du changement
En distinguant bien dans le changement ce qui releve du moment du changement (le sevrage) et ce qui releve de l´etat apres changement (etre sevré)
Enfin en explorant l´avis sur le moment du changement (maintenant ? plus tard ? un jour ?)
•    Une exploration détaillée de ce que peut etre la vie une fois sevrée (en developpant autour des risques et des avantages du changement vus + haut), notamment comment peut s´organiser la vie sans produit, comment le demandeur peut il la percevoir etc.. ?? On peut envisager que l´essai de sevrage soit repoussé dans l´attente de changements indispensables ou de la mise en place d´alternatives au produit (post cure par exemple).
•    Une exploration de la possibilité d´echec du sevrage. Que faire alors ?  = s´engager dans un TSO ? revenir au statu quo anterieur ?
•    Une exploration des elements de choix de la methode (hospitalier, ambulatoire) notamment experiences prealables du demandeur, elements socio professionnels imposant des contraintes, couverture sociale etc..

Les elements de la decision sont

•    Le maintien de la demande par le demandeur apres exploration de tous ces elements
•    La faisabilité générale (pharmacien, pas de contraintes sociales ou de travail, ).
•    Le choix du sevrage ambulatoire vs hospitalier = etant donné le peu de recul sur le sujet, s´il est possible d´affirmer la faisabilité du sevrage ambulatoire (littérature médicale, témoignages) il est impossible de définir les cas où il doit etre préféré. On peut proposer qu´il soit mis en œuvre quand=
-le demandeur refuse tout autre mode de sevrage mais persiste à  souhaiter un sevrage
- des contraintes sociales, professionnelles ou familiales rendent le sevrage hospitalier impossible ou difficile
- le demandeur a une experience personnelle de la methode et la demande specifiquement.


Modalités pratiques du sevrage

Il est difficile de définir des protocoles precis, toutefois =
•    Il semble que le changement d´opiacés facilite en general le sevrage (buprenorphine à  la place de méthadone et vice versa, buprenorphine à  la place de l´heroine). Si ce n´était pas le cas, le sevrage d´heroine pourraitv se faire « simplement » en diminuant l´Heroine. L´observation montre que cette technique est rarement efficace.
•     La Buprenorphine et la Methadone ont été utilisées. Un consensus semble s´etre établi pour favoriser la Buprenorphine en premiere ligne. La Methadone serait reservée aux demandeurs qui ne souhaitent pas de Buprenorphine (notamment détournement d´usage non contrôlable)..
•    Quand la prise de Buprenorphine est inferieure à  15 jours, il s´agit d´un sevrage de l´Heroine aidé par la Buprenorphine (donc sans sevrage de la Buprenorphine). Au-delà  il y a deux sevrages,  de l´Héroine,  puis de la Buprenorphine. Les temps de sevrage complet sont alors plus longs. Toutefois des personnes motivées parviennent le plus souvent à  ce sevrage complet en 3 à  6 mois environ.
•    La dose initiale de Buprenorphine est difficile à  évaluer puisqu´elle doit dans un temps tres court permettre l´induction ET le sevrage. La dose initiale ne doit pas evidemment entrainer un risque d´overdose mais doit etre suffisante pour calmer les symptomes de manque.Un suivi quotidien est donc souhaitable.
•    De ce fait il parait peu adapté de pratiquer ce protocole quand la dose initiale de Buprenorphine doit depasser 8 mg. Une diminution prelable de la consommation d´Heroine peut alors etre mise en place. Toutefois des consommations fortes d´Heroine (5 g/jour) sont en pratique compatibles avec des doses initiales de Buprenorphine de 8mg et moins, du moins chez certains patients (importance de la connaissance des antecedents, même de sevrages non reussis).
•    La possibilité d´un echec doit etre prévue ainsi que ses consequences (poursuite par un TSO ou non, notamment).
•    La Buprenorphine ne doit pas etre donnée sur une « imprégnation »  opiacée, au risque de declencher une crise de manque (effet antagoniste). S´il y a eu prise d´Heroine quelques heures avant, on doit attendre des signes de manque pour donner la Buprenorphine. En général 12 heures apres la derniere prise d´heroine sont largement suffisantes (nb= avec la Methadone il faut environ 72 h).
•    La Suboxone pourrait presenter un interet specifique en prevenant un usage detourné de la Buprenorphine.
•    Toute autre médication associée doit etre examinée avec attention. Le risque de prise d´alcool doit etre évalué.(ainsi que d´autres produits)


On peut donc proposer le schéma suivant comme point de départ, mais à  ne pas hésiter  à  adapter au cas par cas,

Premier jour
Apres une periode suffisante d´arret de l´Heroine (6 à  12 h) donner une dose « de sécurité de premier jour » de Buprenorphine ou de Méthadone.
Pour la Buprenorphine ont peut l´evaluer à  8mg le premier jour en deux prises au moins (une premiere prise de 4 mg au maximum doit etre suivie d´une periode d´observation de 2 heures au moins , eventuellement par le patient lui-même).
Pour la Méthadone 40 mg le premier jour en deux prises au moins (une premiere prise de 20 à  30 mg suivi d´une periode d´observation).

La prescription d´antalgiques de niveau I (paracetamol) et eventuellement d´autres traitements symptomatiques (Spasfon) sera systematique sauf contre indications.

Deuxieme jour et suivants
Si les signes de manque ne sont pas suffisamment calmés, augmentation de la dose comme dans les inductions de TSO (généralement 12mg de Buprenorphine et 50 mg (60 mg ?)  de Méthadone au maximum ).  Le maximum devrait etre atteint en 3 jours au maximum , suivis d´une diminution rapide. Si celle-ci n´est pas possible, il faut envisager la « conversion » en induction de TSO, eventuellement suivie d´un sevrage semi rapide (ou semi lent).

Si les signes sont « tout juste » calmés , poursuivre les doses du jour , diminution des que possible . Si celle-ci n´est pas possible, il faut envisager la « conversion » en induction de TSO, eventuellement suivie d´un sevrage semi rapide (ou semi lent).

S´il n´existe pas de signe de manque insupportable (selon la mesure du demandeur, pas selon l´avis du soignant ) , une premiere diminution peut etre amorcée. Le but est un arret de la Buprenorphine ou de la Methadone en 10 jours environ. D´importantes variations individuelles dans l´aptitude à  diminuer les doses  sont constatées.
Si le traitement dépasse 15 jours, le sevrage total est souvent repoussé à  quelques semaines, voire quelques mois.

En cas de sevrage retardé la « méthode chinoise » peut etre utilisée (Avec la Methadone dilution progressive d´un flacon initial).

Sevrage total
Il peut etre accompagné d´une prescription « facilitatrice » de psychotropes mais le risque de création d´une autre accoutumance doit etre serieusement gardé en mémoire. Notamment la prescription de Benzodiazepine, si elle est necessaire,  sera strictement limitée dans le temps. A signaler que l´utilisation de l´Atarax a été décrite dans le sevrage amubulatoire des opiacés selon des modalités proches (300 mg le premier jour puis diminution en 5 jours). Ce pourrait donc etre une prescription logique, en attendant des essais specifiques.

Le plus important est qu´il soit accompagné d´un soutien psychologique et social approprié. C´est une periode difficile qui doit etre accompagnée.
Il est important aussi d´explorer les facteurs de risque de rechute rapide (restes de produit à  la maison, frequentation de dealers) et de prendre les mesures preventives necessaires.
Enfin il est important de considerer tous les problemes de santé associés. Il arrive souvent que l´arret des opiacés « révèle » des problèmes dentaires jusque là  anesthesiés, ou des symptomes d´une hépatite connue mais négligée.  Il est preferable que leur prise en charge ait été prévue et programmée.

Risques et Incidents

Bien qu´en principe les doses initiales soient plutot inferieures aux doses habituelles d´induction de TSO on sait que le risque d´overdose est plus de 10 fois plus fort  à  l´initiation du traitement que par la suite. Les precautions habituelles pour l´induction des TSO sont donc à  reprendre totalement.

Le risque de « desequilibre » menant à  une baisse de la vigilance doit etre évalué et des mesures prises, notamment chez les conducteurs et les metiers à  risque.
Ce « desequilibre » peut etre lié à  une sur dose relative de produit mais aussi à  une insommnie ou une irritabilité en cas de signes de manque mal contrôlés. Il peut aussi etre lié à  la prise « anarchique » de produit en cas d´echec du sevrage.(le patient n´ayant pas l´experience des associations de produits qu´il manipule)

En cas de rechute (surtout si elles ne sont pas immédiates) la dose doit etre soigneusement « titrée » pour éviter les overdoses. L´utilisation de doses « standard » de la periode de consommation est la cause principale des overdoses. Le patient devra donc en etre soigneusement prévenu.

Suivi apres sevrage

En principe ce suivi devrait etre prolongé. L´expérience montre qu´il est souvent écourté par les patients eux même.
Ce point devrait donc faire l´objet d´un protocole à  part.
En attendant, on peut recommander l´une et/ou l´autre des solutions suivantes=
•    Un suivi ambulatoire medico psycho social , au moins proposé.
•    Des activités de type Narcotiques Anonymes ou équivalents (auto support)
•    Un suivi de reinsertion socio professionnel
•    Un sejour  en post cure, communauté thérapeutique ou equivalent
•    Une hospitalisation pour prise en charge de problemes somatiques.
•    Quand ce n´est pas trop destabilisant une redéfinition imortante des habitudes sociales (notamment evitement des dealers et de certains « amis »).

On peut proposer des recherches sur
•    Les groupes de prevention de la rechute avec animateur professionnel  (les NA ont deja été cités mais relevent plutot de l´auto support))
•    La mise en place de techniques de promotion de la santé (donc en principe non specifiques à  la toxicomanie)

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Mammon Tobin homme
Modéranimateur à  la retraite
Inscrit le 07 Sep 2007
5581 messages
Excellent post Prescripteur! big_smile Tu devrais en mettre une copie dans la partie FAQ wink

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Eva Brown Sugar
Psycho sénior
Inscrit le 18 Nov 2007
587 messages
Bonjour,
Ce protocole est très interressant. Je l'ai souvent réalisé intuitivement pour stopper en douceur de courtes périodes de conso (2/3 semaines) mais je pars d'un dosage de buprénorphine bien plus bas: maximum 2mg. J'arrive a les stopper en 7 à  10 jours en diminuant jusqu'à  0,05. Mon chéri baisse plus vite et stoppe en 2/3 jours.

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Girol
Nouveau membre
Inscrit le 22 Feb 2009
5 messages
Super,

Merci beaucoup prescripteur, en effet ce traitement semble être une bonne alternative, je viens de Suissem je vais en parler à  mon traitant mais savez-vous si ça existe en Suisse, également?
Par contre même avec ce choix, il faut choisir entre methé et subu. Dans le texte ils disent que le subu est privilégié..quand est-il?

Quelqu'un en a t'il fait l'expérience?
Eva, toi qui l'a testé, est-ce difficile?est-il possible de travailler pendant cette période?

Merci.

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Eva Brown Sugar
Psycho sénior
Inscrit le 18 Nov 2007
587 messages
Bonsoir,
de mon expérience, c'est plus facile avec le sub. La métha c'est pour moi très difficile a arrêter. Ca n'est pas insurmontable, t'es pas très bien pendant 3 jours et pour ma part ça ne m'empà«chait pas de travailler. Mais tout ça c'est individuel. Ca dépend de ta constitution, de ce que tu prends, de comment tu le prends, de si t'as déjà  fais des sevrages avant, de la qualité de la came, de plein de choses en fait !
Moi, j'injectais, donc pas comme toi, je prenais moins en quantité par jour, mais ça veut pas dire grand chose, sur  les derniers jours, lorsque mon stock s'amenuisait je diminuais les prises. Puis après l'arrêt, quand je commençais à  être mal: environ 12 h00 après la dernière injection, je prenais 2 mg maximum (plus, je n'arrive pas a baisser assez vite..).
Le sub enlève vite et bien tous les symptômes du manque. Après il faut baisser assez vite pour ne pas se retrouver accro au sub...
Enfin voilà ...!
Moi je faisais ça à  la sauvage, mais suivi par un doc c'est surement mieux....

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floflo
Psycho junior
Inscrit le 28 Dec 2008
232 messages
Bonsoir à  tous,

Ce protocole est vraiment une bonne chose, mais je trouve vraiment dommage qu'il ne soit pas plus mis en avant et proposé à  de nombreuses personnes à  la place d'une substitution longue et contraignante!

Je trouve ce protocole beaucoup plus adapté qu'une substitution surtout pour des personnes qui ne sont pas dedans depuis trés longtemps ou encore qui ne prennent pas de trés grosses quantités.

Dans la vie, j'ai eu le choix entre l'amour, la drogue et la mort. J'ai choisi les deux premières et c'est la troisième qui m'a choisi...[Jim Morrison]

La réalité c'est l'illusion créée par l'absence de drogues. [Richard Desjardins]

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
Pour le choix du Subutex ou de la Methadone pour le sevrage, je dirais que les deux sont bons.(mon experience assez limitée mais aussi l'experience publiée. J'ai cité l'avis de la superiorité du Subutex mais sans etre personnellement persuadé).
Il ya une difference en France entre le Subutex et la Methadone qui fait que le consommateur a probablement plus de flexibilité personnelle avec le Subutex qu'avec la Methadone =  Avec le Subutex il peut faire sa cuisine tout seul, ce qui est difficile avec la Methadone.
Mais dans les pays comme la Suisse où le contexte est différent je pense que le choix doit etre fait plus sur la facilité d'usage que sur le produit.
Si l'on donne de la Methadone pour le sevrage de l'heroine il faut vraiment que ce soit à  court terme (8 jours en tout environ). Si on prolonge, alors en effet la Methadone devient difficile à  arreter.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Chris
PsychoHead
Inscrit le 14 Feb 2008
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Excellent Post Prescripteur !!!
Il serait peut-etre intéressant d' en faire un "flyer" ou "document" à  en,voyer ou distribuer à  tous les médecins prescrivant des TSO notamment les généralistes qui prescrivent parfois du subbutex à  des gens non-dépendants ou dépendant au cannabis comme cela s' est déja vu ...

J' ai l' impression que si cela continue le subbutex ne va pas etre classé dans la classe des stupéfiants mais des anxyolitiques, encore pour preuve un post ou il a été prescrit à  un forumeurs, patient présentant des troubles de borderline ... Alors bonne solution, mauvaise ???

En tout cas oui cela pourrait etre bien comme tu l' as dit Sick Boy d' en faire une FAQ big_smile

Amitiées Chris !

Et encore une fois Prescripteur merci pour ta présence et tes réponses toujours aussi rapide et en plus d etre exact sont trés intéressantes ...

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prescripteur homme
Modérateur
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12147 messages
Au départ j'avais mis le post dans le but en effet de faire un protocole à  diffuser. Le but reste bien celui ci mais je pense qu'on peut l'enrichir et l'ameliorer avant de le diffuser. Donc j'attends vos suggestions.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Chris
PsychoHead
Inscrit le 14 Feb 2008
1138 messages
Bonjour Prescripteur !!!
Je vais m' y mettre également pour voir ce que l' on pourrait rajouter big_smile

Par exemple mais je ne sais si cela à  sa place dans ce protocole, que chaque prescripteur de TSO doivent obligatoirement prendre la TA du patient ce qui leur permettrait de voir par exemple ceux qui détournent le subbu', ceux qui continue de consommer sous métha' sans s' en servir comme d' un "outil de punition" mais plutot d' en parler avec le patient !

Meme si certains shootent ailleurs que dans les bras c' est en général l endroit le plus courant tout de meme, et si tous les généralistes qui me prescrivait mon subbu' aurait pris ma tension ! J' aurais été orienté avant vers la métha' et éviter une phlébite (thrombose veineuse) et une petite embolie pulmonaire avec tout le TT qui va avec préviscan pendant 6mois et piqure dans le ventre sans compter au début prise de sang tous les jours puis tous les deux jours pour trouver le bon taux de prothrombine de mon sang ( fluidité du sang qu' il ne soit ni trop liquide, ni trop épais !)

Je ne sais pas mais je pense que cette pratique devrait etre obligatoire déja pour la santé du patient prendre sa Tension, écouter les poumons, coeur me parait limite obligatoire en médecine de ville ...

Je réfléchis à  d' autres choses et te demande ton avis Prescripteur et si cela sort sur papier je suis pret à  le distribuer à  tous les médecins prescripteurs de TSO de ma région, je les connait tous à  force lol

Amitiées Chris !

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prescripteur homme
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Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
C'est en effet une bonne idee.
Toutefois, le probleme de l'examen systematique des endroits potentiels d'injection (en dehors de la maniere detournee en prenant la TA) pose probleme. A t on le droit de l'imposer au consultant ?? En general la reponse de mes confreres specialises en toxicomanie est pluto non.

Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas etre vigilant. Le mieux est certainement de creer un climat de confiance qui permette de "tout dire". Mais il faut pour cela que le soignant (le medecin en particulier) adopte une attitude de non jugement. Toutefois si le "detournement" persiste le medecin peut se percevoir comme "complice" (S'il est possible d'avoir une attitude de non jugement vis à  vis d'un tiers c'est plus difficile vis à  vis de soi même, ie le médecin sur sa propre pratique) et exercer un "droit de retrait". Dans ce cas le patient aura en effet interet à  cacher ses injections. De toutes façons la relation medecin patient sera alors assez insatisfaisante pour tout le monde.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (24 février 2009 à  13:29)


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bighorsse femme
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il est une chose qui mène très rapidement à  la rechute : le non "confort" dès le 1 ou 2eme jour de substitution:tu dis qu'il faut remonter les dosages dans ces cas là , ce qui est évidemment la chose à  faire! mais je suppose que vu la fragilité des gens qui arretent, tout état de malaise risque d'etre vécu très rapidement comme insupportable et mener à  une conso de rue...

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bighorsse femme
Banni
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8506 messages
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"Le risque de « desequilibre » menant à  une baisse de la vigilance doit etre évalué et des mesures prises, notamment chez les conducteurs et les metiers à  risque.
cette phrase, si elle est ajoutée au texte, et en circulation chez les médecins risque d'amener rapidement à  ce qu'on nous retire nos permis de conduire (on est dejà  menacer par une telle mesure!) et qu'on perdent nos boulots, surtout en cette période si précaire....
sinon, je ne voudrai pas que tu penses que je ne suis que critique à  l'egard de ton travail!! j'emets juste des remarques qui je l'espere seront "constructives" , mais ton texte me parait bien tenir la route (sans jeux de mot, ou ironie!)

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prescripteur homme
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12147 messages
A Bighorsse

Il est certain que le sevrage rapide au sub ou à  la metha (selon le protocole joint) n'est pas une promenade de santé. Il y a donc une periode d'inconfort qui n'est pas l'enfer du sevrage "à  la dure" mais qui demande une bonne motivation.
C'est pourquoi il est essentiel de bien mesurer la motivation au depart et d'etre pret à  remonter si necessaire (donc la consommation de rue n'est pas une fatalité). mais dans ce cas le sevrage est plutot compromis et on se dirige vers une substitution. Ce n'est pas une catastrophe en soi mais tout depend des buts et motivations du consommateur.
J'ai eu le pb plusieurs fois et cela a permis de montrer à  la personne qu'elle n'etait pas en fait prete à  se sevrer et que la solution de la substitution etait le meilleur compromis.
L'essentiel pour le soignant est de ne pas chercher à  imposer une solution mais à  permettre à  la personne de bien definir où elle en est et ce qu'elle veut vraiment faire (ce qu'elle ne fait pas toujours du premier coup, il faut savoir se liberer des peurs, des fantasmes et d'eventuelles pressions exterieures)..

Pour le risque de baisse de vigilance, je vous signale que sur la boite de methadone il y a un logo orange = "ne conduisez qu'apres avoir pris conseil de votre medecin". La methadone et le Subutex ont en effet échappés de peu au logo rouge = "interdit de conduire. ne reprenez que sur avis de votre médecin".(je signale au passage que le Stilnox, l'Imovane et plusieurs BZD ont ce logo).
A mon avis il n'est pas bon de faire comme si tout cela n'existait pas, car si un jour il y a un accident provoqué par un patient sous Methadone il risque d'y avoir les reactions stupides que l'on a vu pour le cannabis.
Je pense donc que le meilleur contre feu est de montrer que la problematique est comprise,  evaluée et gérée et que dans ce cas il peut toujours y avoir des accidents mais qui relevent de l'exceptionnel.
C'est une opinion personnelle et bien sûr je ne suis pas obstiné sur ce point.
Amicalement

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bighorsse femme
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je sais bien qu'on est sur le fil du rasoir avec la métha et la conduite!!! aux EGUS un representant de la sécurité routiere s'est d'ailleurs bien amusé à  nous menacer du baton des interdits!!!! c'était fort jouissif pour lui, croyez moi!!!d'où ma réticences à  rappeler haut et fort ce type de probleme; après les médecins peuvent en parler bien sur ds leur cabinet avec les patients!

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Girol
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Bonsoir,
Alors j'ai été faire un sevrage dans un centre, j'ai fais mon sevrage au subutex. ça s'est relativement bien passé.
Voici le schéma qui a été appliqué.
Premier jour je suis monté jusqu'à  10, dès les premier syptôme 2mg ensuite 4 heure après 4mg ensuite monté jusque à  10 par prise de 2 toute les 1heures ou 2heures...
2ème jour 10
3ème jour 10
4 ème et 5ème jours 8
Ensuite j'ai demandé d'accélerer donc un seul jour  6 au lieu de 2jours
6ème jours 6mg
7ème jours 4mg
8ème jour 2mg
9ème jour 2mg
10ème et 11ème jour 0.8 mg le passage à  de 2 à  0.8 s'est fais un peu sentir contrairement que de 10 à  2
12 et 13ème jour 0.4
et ensuite 0mg avec possibilité de prendre 0.4mg en résèrve. De 0.4 à  0 étais pas facile pas physiquement mais moralement pas de motivation, envie de rien faire et l'impression d'être fatigué.J'ai fais 3 jours à  0 et ensuite j'avais congé le vendredi...là  je suis sorti et j'ai consommé 0.5g d'héro.
Je rentré pris d'urine et j'étais positif aux opiacés et au barbituriques!!!
le lendemain de mon congé j'ai décidé de prendre 0.4 mg de subu
le surlendemain j'ai voulu prendre 0.4 mais un éduc m'a déconseiller de les prendre j'ai serré les dent et finalement s'est allé.
Maintenant ça fait 2 semaines que je suis sorti j'ai consommer quelque fois, moralement c'est difficile faut que je cherche un autre appartement...
Je suis encore insérer socialement j'ai repris mon job, mais si j'avais souhaité faire une postcure ça aurait été a mes frais style 300.- /jours!!!
ça donne envie de replonger et tout perdre pour que ce soit les sociaux qui se charge de payé!!!
J'habite en Suisse, en France je sais pas comment ça se passe...

J'aurais voulu trouvé qqch dans le genre appartement protégé, aller bosser la journée et être en sécurité le soir...Mais apparement ça n'existe pas...

Voilà ...

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
A Girol,
Bravo. Mais en effet il faut "tourner la page" ce qui n'est pas facile. La post cure pourrait etre une solution mais les delais et le coût peuvent etre prohibitifs.
Il faut aussi si possible changer la structuration de la journee (mettre du travail, de l'activité agréable etc.wink à  la place du temps devolu a l'heroine .
Garde en tête ta motivation à  t'arreter pour continuer l'arret.
En general on dit que seul l'arret total assure le sevrage mais si tu arrives vriament à  avoir une consommation intermittente c'est quand meme mieux qu'une conso reguliere, donc ce peut etre un objectif (au lieu de se dire que c'est foutu).
Amicalement.

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
je suis ok avec prescripteur! quelques conso de temps en temps peuvent éviter une severe rechute

l angoisse est le vertige de la liberté

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