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Dernière modification par Rachelle (17 octobre 2019 à 08:31)
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Rachelle a écrit
Me conseillerez-vous de prendre un rdv dans le privé chez un addicto/psychiatre/voir médecin généraliste pour obtenir rapidement une aide au moins sur l'angoisse, ce qui me permettrait de chercher un suivi qui me convienne de façon plus paisible par la suite? (dans le cas où je sois dans une certaine urgence).
Bonjour Rachelle,
Difficile situation.
Oui, au vu de ce que tu racontes je te conseille de prendre RDV avec un médecin généraliste.
D'abord il pourra te donner au minimum des pistes pour une prise en charge addicto, mais aussi il pourra faire le point avec toi sur ton état de santé physique, éventuellement te prescrire des vitamines si tu es dénutrie ou des examens complémentaires si d'autres choses l'inquiètent ou t'inquiètent.
Si toutefois tu décides de ne pas aller chez le MG, n'hésite pas à acheter de la vitamine B1, plutôt en pharmacie, car la métabolisation de l'alcool épuise les stocks et une carence peut entraîner des lésions cérébrales.
Quand tu demandes si le passage de 2L/j à 1,5L/j peut entraîner des signes de manque physique comme une confusion, je n'en suis pas sûre, du moins ça peut tout autant être l'effet direct de l'intoxication alcoolique (il faut que le foie et les autres organes suivent et tournent à plein régime 24h/24) ou lié à un phénomène de carence.
Comme tu le sais peut-être, le sevrage d'alcool peut être neurotoxique si trop brutal. Si tu cherches à réduire ta consommation et souffres trop lorsque tu veux repousser le premier verre, peut-être qu'il vaut mieux essayer de réduire non pas le premier verre mais les suivants. Plus facile à dire qu'à faire évidemment, mais l'idée c'est d'éviter de t'imposer des sevrages d'un jour sur l'autre et de diminuer doucement si c'est possible pour toi.
Sur les questions CSAPA/CMP je ne suis pas en mesure de contribuer. Juste une chose, j'ai entendu dire que les psychiatres de CMP étaient plutôt de la vieille école, psychanalytique... alors si c'est celle que tu méprises...
Dernière modification par Hilde (16 octobre 2019 à 17:42)
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Sur les questions CSAPA/CMP je ne suis pas en mesure de contribuer. Juste une chose, j'ai entendu dire que les psychiatres de CMP étaient plutôt de la vieille école, psychanalytique... alors si c'est celle que tu méprises...
Des retours que j'ai eus, et de mon expérience... ben les psychiatres en CMP, ce ne sont pas d'anciens majors de promo capables de se faire une clientèle dans le privé, si vous voyez ce que je veux dire...
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Chêne a écrit
Salut,
Oui, il vaut mieux téléphoner au CSAPA pour expliquer ta situation et prendre un premier rdv. Au début, tu es reçu par un éduc spé ou un assistant social pour faire un dossier, définir ton objectif, voir quelle aide ils peuvent t'apporter. Ce n'est qu'ensuite que tu peux voir médecin, psy etc etc
Hello. D'accord, je savais pas trop et je comptais me pointer comme une fleur à vrai dire ahaha, donc merci pour ta réponse.
Hilde a écrit
D'abord il pourra te donner au minimum des pistes pour une prise en charge addicto, mais aussi il pourra faire le point avec toi sur ton état de santé physique, éventuellement te prescrire des vitamines si tu es dénutrie ou des examens complémentaires si d'autres choses l'inquiètent ou t'inquiètent.
Si toutefois tu décides de ne pas aller chez le MG, n'hésite pas à acheter de la vitamine B1, plutôt en pharmacie, car la métabolisation de l'alcool épuise les stocks et une carence peut entraîner des lésions cérébrales.
Bonjour Hilde.
Merci pour l'information pour la B1. Bon du coup j'envisageais de rentrer seulement dans les grandes lignes si je prends rdv, en parlant juste des crises d'angoisse. Comme c'est un medecin de famille, que moi j'ai dû le consulter juste deux ou trois fois pour une crève ou vaccin, et puis c'est épuisant de relater ses difficultés à maintes reprises... Mais tu m'inquiète avec la vitamine B1. Je prends rdv et je verrais quand j'y serais si je me sens prête à aborder le truc.
Psychanalyse c'est mort, plus jamais. Après ils ne font pas tous ça mais je préfèrerais un/une psychologue.
Dernière modification par Rachelle (16 octobre 2019 à 20:36)
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Hilde a écrit
Comme tu le sais peut-être, le sevrage d'alcool peut être neurotoxique si trop brutal. Si tu cherches à réduire ta consommation et souffres trop lorsque tu veux repousser le premier verre, peut-être qu'il vaut mieux essayer de réduire non pas le premier verre mais les suivants. Plus facile à dire qu'à faire évidemment, mais l'idée c'est d'éviter de t'imposer des sevrages d'un jour sur l'autre et de diminuer doucement si c'est possible pour toi.
Oui je sais, c'est flippant. D'ailleurs je l'ai appris ici récemment.
Les verres suivants, c'est je trouve encore plus dur. Je me disais que si je repousse le premier, je pourrais conserver ceux du soir en mode "lâcher prise" tout en réduisant le tout...
Bon bah du coup avec le fait de me restreindre, je crois que c'est encore pire. C'est un peu comme ce que je disais dans ma présentation, ça ressemble à mon comportement boulimique. Le fait d'avoir lutter en plus, après je suis encore plus dans la compulsion.
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Fluche a écrit
A mon humble avis tu devrais prendre rdv auprès du CSAPA et du CMP, car tu risques d'avoir des délais d'attente assez longs dans un cas comme dans l'autre. Ensuite, tu avises : si la prise en charge de la première structure ne te semble pas correcte ou suffisante, tu as toujours le deuxième rdv qui attend.
D'accord, merci.
Donc si j'ai bien compris, dans un cas d'urgence, je ne peux pas trop m'en remettre à ces structures et un rdv médecin generaliste est plus adapté?
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Hello. D'accord, je savais pas trop et je comptais me pointer comme une fleur à vrai dire ahaha, donc merci pour ta réponse.
Tu peux te pointer comme une fleur, mais faut pas t'attendre à rencontrer le toubib ou le psy d'entrée de jeu. Mais il peut éventuellement y avoir quelqu'un de dispo à l'instant T - infirmière, éduc spé, autre peut-être - avec qui aborder ton problème d'alcool, prêt à t'écouter...
Merci pour l'information pour la B1. Bon du coup j'envisageais de rentrer seulement dans les grandes lignes si je prends rdv, en parlant juste des crises d'angoisse.
Gaffe quand même. Qui dit crisses d'angoisses dit (souvent) prescription de benzodiazépines. Et benzodiazépines et alcool c'est pas un mélange très sûr (dépression respiratoire, black-outs, désinhibition +++).
Les CMP c'est au petit bonheur la chance
Complètement. Mais j'ai clairement eu plus de retours négatifs que positifs sur les psychiatres de CMP.
Donc si j'ai bien compris, dans un cas d'urgence, je ne peux pas trop m'en remettre à ces structures et un rdv médecin generaliste est plus adapté?
Ben les CSAPA et CMP, c'est un peu comme les urgences : s'ils se mettent à dépanner en médocs (de préférence plutôt des opiacés et benzos) toutes les personnes qu'ils voient pour la première fois et qui déclarent être en manque, dans la merde, au bord de la rupture, ils ont la sensation que de fil en aiguille ils vont se transformer en dealers légaux...
Leur rôle, c'est le suivi sur le long terme.
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Chêne a écrit
Ben les CSAPA et CMP, c'est un peu comme les urgences : s'ils se mettent à dépanner en médocs (de préférence plutôt des opiacés et benzos) toutes les personnes qu'ils voient pour la première fois et qui déclarent être en manque, dans la merde, au bord de la rupture, ils ont la sensation que de fil en aiguille ils vont se transformer en dealers légaux...
Leur rôle, c'est le suivi sur le long terme.
Merci pour toutes tes informations.
Alors, pour les benzo's, je sais que ça fait pas bon ménage avec l'alcool. J'ai déjà testé à mes dépends il y a un certains temps, par inadvertance (j'étais sous xanax et un aprèm' j'ai pris un petit verre de vin rouge et je me suis posé avec un bouquin, j'ai même pas eu le temps de lire une page que j'ai fait un gros dodo aha).
Mais là niveau angoisses ça devient réellement atroce et je me fais un peu peur. D'où mes questions sur "l'urgence de la situation" (autrement, je cherche un suivi long terme). Mais je pense pas tenir comme ça pendant plusieurs semaines sans dérailler si gros délais d'attente il y a.
Bon du coup, rdv médecin pris pour demain et je pense que vais lui parler de ma consommation, ça me parait plus sage.
Dernière modification par Rachelle (16 octobre 2019 à 23:33)
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Rachelle a écrit
Mais là niveau angoisses ça devient réellement atroce et je me fais un peu peur. D'où mes questions sur "l'urgence de la situation" (autrement, je cherche un suivi long terme). Mais je pense pas tenir comme ça pendant plusieurs semaines sans dérailler si gros délais d'attente il y a.
Bon du coup, rdv médecin pris pour demain et je pense que vais lui parler de ma consommation, ça me parait plus sage.
Même si ça peut fonctionner ponctuellement, l'alcool pas plus que les benzos ne peut traiter l'anxiété à LT puisqu'au final il accroit l'anxiété sous-jacente par son action neurobiologique. Du coup ça ne me paraît pas "anormal" qu'au bout de 6 mois de conso d'un niveau élevé - du moins élevé aujourd'hui - et d'adaptation de ton corps à l'alcool pour finalement arriver à la dépendance, tu aies ces rebonds et ces angoisses, surtout si tu considérais au départ souffrir d'un TAG, i.e., avant même de commencer à consommer de l'alcool.
Il me semble que ce surplus d'angoisses peut découler d'une toute nouvelle dépendance à l'alcool. Dire cela ne résout rien puisqu'il faut quand même traiter les angoisses originelles à la source.
Si c'est ton problème n°1 c'est raisonnable de chercher un accompagnement sur la durée en dépit des mauvaises expériences passées avec des psys. Même si un médecin généraliste n'est pas toujours en mesure de se charger seul de cet accompagnement, ça ne fait pas de mal de commencer par là, et puis c'est son quotidien d'accompagner des patients qui en plus du reste souffrent d'anxiété et/ou de difficultés avec leur consommation d'alcool, et ont du mal à en parler.
Sur la question de l'urgence de la situation, c'est évidemment toi qui en décides en fonction de ton ressenti.
A mon sens il y a objectivement quelques risques plus ou moins immédiats auxquels tu sembles particulièrement exposée, en lien avec:
- l'intoxication aiguë (accident, état de vulnérabilité dont une tierce personne pourrait prendre avantage, dépression respiratoire si OD ou association avec médicaments comme les benzodiazépines),
- d'éventuels sevrages d'un jour sur l'autre (neurotoxicité),
- les conséquences d'une éventuelle malnutrition associée (sous-alimentation, carences nutritionnelles),
- la toxicité organique à CT de l'alcool (pancréatite aigue).
En attendant la prise en charge par le CSAPA, en discuter avec un médecin peut t'aider à trouver des solutions de CT pour réduire les risques et limiter les dommages.
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Dernière modification par Rachelle (17 octobre 2019 à 18:51)
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Rachelle a écrit
Hello,
Je voulais vous remercier car vos messages m'ont poussé à en parler au médecin.
C'était super dur. ^^
Il m'a donné du seresta, plusieurs adresses à contacter et m'a proposé de se revoir dès lundi en me disant "je vais pas vous lâcher" Bref ça m'a finalement fait beaucoup de bien.
Merci du retour! On tombe parfois sur les bons médecins^^.
Rachelle a écrit
En revanche, je lui ai dis que là j'étais décidée à arrêter d'un coup car j'arrive pas à me contrôler quand je commence et je ne supporte plus les effets de ma consommation qui décuplent mon anxiété et mes insomnies, sans parler des horribles cauchemards. Il a pas trop réagis, donc j'imagine que c'est envisageable dans mon cas? Ou alors il s'y connait pas trop? J'ai bien compris que dans certains cas ça pouvait être dangereux. Mais comme je le disais je ne sais pas diminuer et je peux plus continuer comme ça.
Je pense que le médecin t'a prescrit du Seresta pour le sevrage justement, donc si tu arrêtes brutalement de consommer de l'alcool et prends bien le Seresta avec la posologie qu'il t'a indiquée il n'y a pas de problème.
Il faut juste ne pas prendre les deux en même temps.
Rachelle a écrit
J'ai pas bu une goutte de la journée, et je me sens étrangement plutôt bien. smile
Enfin bref, encore merci, vos écrits m'ont grandement aidé.
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Et quant à la B1 c'est donc pas toujours nécessaire? Désolé pour mes questions qui peuvent sembler un peu bêtes j'imagine, je ne suis pas encore trop au point. ^^
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Rachelle a écrit
Et quant à la B1 c'est donc pas toujours nécessaire? smile Désolé pour mes questions qui peuvent sembler un peu bêtes j'imagine, je ne suis pas encore trop au point. ^^
Oui je n'avais pas réagi sur ce point-là en effet...
Quand on a affaire à quelqu'un qui consomme de longue date sans supplémentation, les stocks risquant d'être faibles, surtout en cas d'hospitalisation avec alimentation parentérale, etc., c'est systématique (la B1 est aussi nécessaire au métabolisme des sucres).
Dans ton cas je ne sais pas si c'est indispendable, ça dépend plus de ton état nutritionnel général, mais vu qu'il n'y a pas de risque de s'empoisonner à la B1 à moins de prendre des quantités énormes, ça vaut toujours le coup d'en absorber en plus au cas où, en tout cas ça ne peut pas faire de mal (un tout petit peu au porte-monnaie). A mon sens c'est comme prendre une petite assurance qui ne coûte pas grand chose et peut bien protéger au besoin.
Je n'en ai jamais acheté en pharmacie du coup je ne sais pas trop comment c'est conditionné mais tu peux aussi en trouver en supermarché, probablement en dosage beaucoup plus faible qu'en pharmacie, et souvent en association avec d'autres vitamines du groupe B, qui peuvent également être utiles.
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