Bonjour, bonsoir ! Je suis à la recherche de témoignages de gens qui auraient consommé du tabac à priser conjointement à un traitement méthadone.
(En particulier, mais tout ce qui pourrait s'en rapprocher en fait.) Ainsi que d'avis sur mon propre témoignage. Enfin dans tous les cas, au moins l'aurai-je formalisé et partagé.J'ai essayé de faire concis au possible, mais comme je voulais être exhaustif j'ai pas vraiment réussi à faire court... =/ ^^
Je vais donc un peu beaucoup m'étaler... J'ai essayé de mettre en page et de veiller au possible à la langue pour que ce soit lisible mais je ne promets rien..
J'ai aussi hésité entre ce forum et celui des substitutions, j'ai finalement opté pour celui-ci mais sans certitude, devrais-je dupliquer le topic dans les deux ?
Il ne faut d'ailleurs pas se sentir obligé de tout lire pour participer ^^ Tous les avis m'intéressent !____
Pour palier à l'envie de sniffer, mon addictologue m'a rappelé l'existence du tabac à priser. Je n'en revenais pas de n'y avoir jamais pensé moi-même, c'est le substitut adéquat, étant déjà fumeur ! Cette solution m'apparaissait donc, et m’apparaît d'ailleurs toujours, très bonne.
A ceci près, malheureusement, qu'il y a un effet bien imprévu... J'ai beau ne toujours pas comprendre d'où ça peut venir, ne pas voir quel procédé métabolique peut amener à cette incompatibilité, reste qu'elle est bien là ! (C'est d'ailleurs tout autant une incompréhension pour mon addictologue, ainsi que pour d'autres personnels du
csapa..) Mais pour en être aussi certain c'est que j'ai fait ma propre petite étude ce mois passé ! ^^ Je sais qu'être son propre et seul sujet de recherche est peu rigoureux, mais après quelques semaines à jouer au cobaye, et la réalisation de certains faits, j'en suis maintenant totalement persuadé.
Donc, presque un mois de prise, suivit d'un bon mois "d'analyse", j'ai l'impression flagrante que le tabac à priser m'ampute d'une partie de mon traitement méthadone ! Je suis à vingt-cinq milligrammes journaliers, et en prisant c'est comme si, d'un coup, je n'avais plus que vingt, au mieux ! Je ressens cet effet de léger manque, difficilement explicable, surtout à des non-consommateurs j'imagine, mais caractérisé: Loin d'un manque réel évidemment, dont les effets sont tout de suite plus flagrants et donc facilement explicables, mais c'est cet inconfort désagréable, globalisé... Entre autres: frilosité, déprime, irritabilité, légères douleurs, musculaires peut-être, dans le bas du dos surtout en ce qui me concerne. Envie irrépressible de bouger les jambes quand allongé, et donc évidemment, envie d'augmenter les doses, voire de se défoncer, en fin de compte...
Aussi, en plus de donner l'impression de diminuer la dose, ça en diminue aussi la durée: Lorsqu'en temps normal je n'ai aucune sensation de variation au cours de la journée / semaine, (enfin quand je suis stable du moins, ce qui était le cas avant ça, et avec les gélules, pas le sirop.) là, tenir la journée était vraiment agaçant, je devenais de plus en plus pressé d'être au lendemain pour pouvoir prendre ma dose.
Et du coup, autre indice pour moi flagrant: Environ trois jours après l'arrêt total du
tabac à priser, loin de simplement revenir à la normale; j'ai pendant presque une semaine eu l'impression d'être surdosé ! J'avais les joues chaudes, la tête cotonneuse, plus de transpiration qu'habituellement. La joie de vivre s'est repointée, appétit, motivation, la panacée quoi. (C'est revenu à la normale depuis, je me dis que j'aurais presque pu profiter de ce moment pour réduire ^^)
J'ai évidemment pensé à la possibilité d'un effet contextuel, placebo, (nocebo donc, plutôt) mais je le réfute car, bien au contraire, j'ai incriminé de multiples causes invraisemblables avant de comprendre que ça venait de ça ! Je ne voyais tellement pas de rapport possible avec le
tabac à priser que celui-ci a longtemps été invisible, inenvisageable; il a vraiment été le dernier des suspects ! C'est seulement les derniers jours, quand l'effet était devenu presque instantané, (dû probablement aux quantités devenues plus importantes, et aux prises plus nombreuses) qu'enfin le lien m'est apparu évident.
On a aussi évoqué la possible surdose de
nicotine, mais les effets sont assez distincts. (J'ai quand même surdosé mon
e-liquide une fois pour en tenter l'expérience consciencieusement: Comme anticipé, légères nausées, légers vertiges, mal de crane "oppressif", mais aucun impact sensible sur la
méthadone. On se sent mal, malade, mais pas en sous-dosage. Je n'ai d'ailleurs aucun de ces effets-là avec le
tabac à priser, pas même légèrement. Je n'exclue pas pour autant que ça vienne de la
nicotine mais du coup j'en doute fort.
Enfin, dernière précision, à propos du produit lui-même:Tous les
tabacs à priser ne me font pas le même effet, enfin si, mais pas avec le même degré en fait.
Avec certains c'est léger, présent mais plus supportable, plus diffus, plus subtile. Alors qu'avec d'autres c'est instantané, et tout de suite plus flagrant.
Mon impression: Plus ils sont aromatisés et plus l'effet se fait sentir, peut-être une question de qualité, de composition ?
D'ailleurs, pas moyen de savoir quoi que ce soit à propos de cette composition... Le seul que je peux acheter dans ma ville a bien quelques infos sur le plastique qui scelle la boite, (Que je n'avais malheureusement pas gardé..) mais les autres, achetés sur internet, ne font mention d’absolument rien ! (Pas même le taux de
nicotine, ce que je trouve intolérable...) Je ne pense portant pas a des contrefaçons, achetées à un revendeur sérieux, ce sont les marques reconnues.. Après, je n'ai pas non-plus fait de réelle recherche approfondie... Je vais essayer davantage, et peut-être écrirai-je au revendeur, ou plutôt aux fabricants.
Voici une image avec les boîtes de trois d'entre eux, trois paliers distincts, avec de gauche à droite:
Celui que j'achète au bureau de
tabac, le moins aromatisé, et le meilleur à mon goût. Poudre fine et qui s’agglomère peu, c'est celui qui perturbe le moins. (Bien que tout-de-même présent. ) Le second, plus fort en arômes, plus frais, plus d'effet; mais pas autant que le dernier, c'est celui-ci précisément qui m'aura permis de finalement incriminer le
tabac à priser, car c'était flagrant à chaque prise..
Bref, je me sens bien seul car je n'en comprends absolument pas les causes possibles...
Et que je ne trouve aucun témoignage sur le net, et comme j'avoue éviter mes anciennes relations toxicomaniaques, impossible de partager à ce sujet.
Aussi je me voyais mal reprendre contact juste pour en faire des cobayes.. ^^
D'ailleurs, bien que rien ne me ferait plus plaisir qu'un témoignage, je n'incite pas forcément à essayer pour autant. C'est certes loin d'être insurmontable, au pire incommodant, peut-être même n'y aura-t-il, a contrario, aucun effet ! Mais bon, vous voyez ce que je veux dire, et puis, et si jamais c'est pire ?! ^^
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Pour résumer, je suis persuadé que ce n'est pas psychologique, et que ce n'est pas sans rapport, mais qu'il y a bien un truc.
Je persiste quand-même à penser que c'est une bonne idée de substitut, un soir où j'aurais très envie de sniffer, mieux vaut se sentir mal un ou deux jours et couper l'envie, (et encore, de façon supportable quand-même, j'insiste.) que de foutre en l'air une énième fois une prise studieuse du traitement, de prendre de l'avance, de retomber dans le chevauchement, le mésusage, ou même l'hero..Enfin voilà quoi, navré encore pour ce pavé...
Bonne fin d'année. Et prenez soin de vous. @micalement !
Dernière modification par CAFkaïen (11 décembre 2019 à 17:42)