COUP DE GUEULE!!!

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kanar
Nouveau Psycho
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------------------COUP DE GUEULE------------------

Ou de l'hypocrisie des lois et des systèmes de santé....


Au début du siècle, l'héroïne était en vente libre dans les pharmacies en tant qu'antalgique (entre autres indications). A l'époque, on ne parlait pas de "toxicomanie", seulement un "morphinisme" émergent constaté sur les soldats, dont les douleurs soignées par la morphine ont entraîné une dépendance physique... On commençait alors à  évoquer le problème des tolérances développées par certains produits, tolérance mûe en accoutumance difficile à  éliminer.
Puis est apparue un "usage détourné" de la morphine, à  but récréatif, on a alors commencé à  parler de "morphinomanie"...

J'essaierai, dans ce texte, de soulever le caractère paradoxal de certaines législations en matière de santé, législations évolutives bien entendu, tenant compte des ereurs du passé et des changements en matière de prise de produits par la société.

La loi, en matières de stupéfiants, est un casse-tête chinois. Je ne jette la pierre à  aucun dirigeant, car c'est bien beau de critiquer le système actuel en termes de prévention, rdr, de dire que ça facilite le marché noir, la prostitution, les maladies, encore faudrait-il proposer une REELLE ALTERNATIVE en matière de législation.
Pour cela, il faut débattre, proposer, écouter, réfléchir.

Je pointerai donc juste du doigt certaines failles, sans incriminer les dirigeants, simplement pour déterminer les réels problèmes, dans le but d'ouvrir un débat constructif.
Je commencerai par un descriptif scientifique aussi synthétique que possible, car outre les notions de culture générale que cela peut apporter, ce descriptif sert mon propos en termes de législation.



-------OPIACES :

Les opiacés sont des substances dérivées (au sens large) de l'opium et agissant sur les récepteurs opiacés. Les opiacés d'origine synthétique (c'est-à -dire n'étant pas synthétisés à  partir de l'opium) sont désignés sous le terme opioïdes.
Le cerveau humain utilise certains opiacés naturels (les endorphines) comme neurotransmetteurs.
La plupart des opiacés entrainent une très forte dépendance physique, à  l'exception du lopéramide qui ne franchit pas la barrière hémato-encéphalique.


-----------MORPHINE

La morphine (du grec Μορφεύς, Morphée dieu du sommeil et des rêves) est une molécule utilisée comme médicament contre la douleur (analgésique). Découverte en 1804, sa nature chimique et son usage pharmaceutique furent établis dans les années suivantes par l'Allemand Friedrich Wilhelm Sertürner. Son emploi en tant que drogue au début du XXe siècle posa de nombreux problèmes dus à  la dépendance qu'elle induit. Aussi est-elle listée comme stupéfiant au niveau international.

Principal alcaloïde issu du pavot somnifère, la morphine est considérée comme la référence à  laquelle sont comparés tous les autres analgésiques en terme d'efficacité. Elle est le plus souvent utilisée sous la forme d'un sel, sulfate ou chlorhydrate, d'efficacités identiques.

La morphine fut découverte simultanément en 1804 par Séguin et Courtois, ainsi que par Charles Derosne, mais c´est à  F. W. Sertürner, pharmacien de Hanovre, que revient le mérite (dans ses travaux publiés en 1805-1806 et 1817) d´avoir vu que la substance cristallisée isolée était un alcaloïde « alcali végétal ». C'est le premier alcaloïde connu et Sertürner le nomme aussitôt morphium car ses effets rappellent le dieu des songes de la Grèce antique, Morphée.

La morphine (Codex 1818) et ses sels (Codex 1866) est le sédatif par excellence des syndromes douloureux, aigus ou chroniques. Elle va rencontrer l´invention de la seringue hypodermique à  aiguille creuse mise au point en 1850 par le médecin lyonnais Charles Pravaz. L´injection intraveineuse d´un principe actif d´une plante est réalisée pour la première fois dans l´histoire des sciences. La morphine fut ainsi le premier médicament réellement puissant et inaugura l´ère moderne de la pharmacologie et de la médecine. À partir de cette date, une utilisation massive de la morphine contre la douleur devient possible tant à  l'hôpital que sur les champs de bataille.

C'est cet usage sous sa forme injectable sur les champs de bataille (guerre de Sécession aux États-Unis, guerre de Crimée en Russie, guerre austro-prussienne, guerre franco-allemande de 1870 en Europe...) notamment pour les amputations qu'elle rend supportables qui va être à  l'origine de ce que l'on appela alors la « maladie du soldat » puis morphinisme et enfin morphinomanie. Les premières descriptions de morphinomanie apparaissent dès 1871 d'autant qu'elle est alors en vente libre dans de nombreuses préparations pharmaceutiques artisanales pour soigner les maux les plus divers. En 1877, le Dr Levinstein et le pharmacologue Louis Lewin introduisent la notion de manie issue de la psychiatrie, alors naissante, et décrivent pour la première fois ce que l'on appellera toxicomanie stigmatisant pour le grand public la morphine dans cette image péjorative. Son prix moins accessible que l'alcool en fait un produit en vogue dans l'aristocratie jusqu'au début du XXe siècle et nombre de personnages connus sont réputés pour leur morphinomanie ( John Pemberton, Bela Lugosi, Hermann Göring, Otto von Bismarck, Alphonse Daudet, le général Boulanger...).

Outre son usage comme antidouleur (analgésique), elle était utilisée aux États-Unis d'Amérique pour soigner toute une gamme d'affections mentales (alcoolisme, dépression, psychose maniaco-dépressive, hystérie, etc.) jusqu'aux mesures prises par l'Opium Act en 1906 (qui prohibent la production, le commerce, la détention et l'usage des drogues d'opium et ses dérivés aux États-Unis). Et c'est à  l'initiative des États-Unis que se tiendront les premières conventions internationales sur les stupéfiants dont la Convention Internationale de l'Opium qui réglemente spécifiquement la morphine et sur laquelle se sont moulées la plupart des lois anti-drogue mondiale jusqu'à  nos jours.

---------------MORPHINE ET DEPENDANCE

Comme tout opiacé, la morphine est susceptible de provoquer une dépendance dans certains contextes précis hors du contexte médical. Sa prescription engage la responsabilité des médecins puisque c'est un produit qui peut engendrer une toxicomanie ou faire l'objet d'un trafic illicite. Sous contrôle médical, la prescription stipule des prises à  heure fixe et contrôlées qui permettent la prise avant la réapparition de la douleur afin d'éviter toute association entre médication et soulagement immédiat ainsi qu'un arrêt progressif permettant d'éviter le syndrome de sevrage. La tolérance qui se développe est un phénomène normal et ne doit pas être vécu par le patient comme un signe d'une éventuelle toxicomanie, dans un cadre médical, la prescription de morphine n'entraîne de toxicomanie que dans 4 cas pour 10 000. Si la morphine est un produit qui posa de nombreux problèmes de toxicomanies au début du XXe siècle, notamment du fait qu'elle était essentiellement administrée sous forme injectable. Son usage détourné est, de nos jours, relativement anecdotique ; elle n'est plus guère utilisée par les toxicomanes qu'en substitution empirique de l'héroïne. ELLE PEUT EXCEPTIONELLEMENT SERVIR DE TRAITEMENT DE SUBSTITUTION APRES L'ECHEC DU SUBUTEX ET DE LA METHADONE DANS LE TRAITEMENT DE L'HEROINOMANIE, MEME SI CET USAGE NE CORRESPOND PAS, EN FRANCE, A SON AMM.

--------------DIACETYLMORPHINE   (HEROINE)

L'héroïne ou diacétylmorphine (DCI) est une drogue semi-synthétique obtenue par modification chimique de la morphine, le principal alcaloïde issu du pavot.

HISTORIQUE

Elle a été synthétisée pour la première fois depuis la morphine en 1874 par le chimiste Alder Wright mais son potentiel ne sera pas reconnu. Elle est de nouveau synthétisée en 1897 par Felix Hoffmann, un chercheur allemand de la firme Bayer qui l'exploitera comme médicament pour différentes affections respiratoires. On lui donna le nom d'héroïne, du terme allemand heroisch (« héroïque ») car on pensait qu'elle permettrait de soigner l'addiction à  la morphine, très répandue à  l'époque. IRONIE DU SORT, CAR LA MORPHINE ELLE-MEME AVAIT ETE PRECONISEE COMME SUBSTITUT A L'OPIUM. L'heroïne était vendue librement en pharmacie comme pilule antitussive, contre l'asthme, la diarrhée et même comme somnifère pour enfants ! À cette époque, on n'avait pas pris conscience du danger de nombreuses drogues, la plupart des substances connues (opiacés, cocaïne, etc.) étaient alors en vente libre en pharmacie dans la plupart des pays. On trouvera sur le site de la Bibliothèque interuniversitaire de médecine (Paris) une plaquette promotionnelle du tout début des années 1900, "L'aspirine : propriétés générales, applications. La somatose. L'héroïne", qui illustre cet enthousiasme fâcheux.EXTRAIT:

---L'ASPIRINE: PROPRIETES GENERALES,APPLICATIONS. LA SOMATOSE. L'HEROàNE.
Paris: société anonyme des produits Frédéric Bayer et Cie, C.1900.
Bibliothèque Interuniversitaire de Médecine (Paris).

Chapitre 34: L'HEROINE (diacétylmorphine)

               «Agit remarquablement sur la dyspnée et contre la toux des phtisiques et des tuberculeux,ainsi que dans les affections des voies respiratoires, bronchites, laryngites, pharyngites, asthmes bronchiques etc...
                 Pas d'acoutumance. Pas d'habitude*.
Recommandée pour soigner les morphinomanes ou les personnes susceptibles de le devenir**.
--Doses:   -Usage interne: 6 à  10 comprimés de 0,0025 g d'héroïne pur, par jour, pour adultes.
                 -En injections: 0,003 à  0,01 g de chlorhydrate d'héroïne.
                  PAS DE DOULEUR***. ACTION PRESQUE IMMEDIATE.
Comprimés d'héroïne Vicario dosés à  0,0025 g d'héroïne pure.
Comprimés de chlorhydrate d'héroïne dosés à  0,005 g pour injections hypodermiques.
Demander brochures et échantillons envoyés gratuitement.»

NDKnr: * pas de commentaires non plus.
          ** «susceptibles de le devenir»: ????????
          *** «pas de douleur»: sic...


Dès le début des années 1960, l'augmentation de la consommation de drogue devient préoccupante et plusieurs conventions sont ratifiées sous l'égide de l'O.N.U. afin de lutter contre l'augmentation de la consommation de drogues qui ne cesse de s'aggraver. Ces conventions prohibent la production, le commerce, la détention et l'usage des drogues (excepté à  des fins médicales) et ont directement influencé les législations des pays signataires. La Convention unique sur les stupéfiants de 1961 porte principalement sur la coca, l'opium, le cannabis et leurs dérivés. L'héroïne sera progressivement interdite dans la plupart des pays à  mesure qu'ils adaptent leur législation propre et classée comme stupéfiant.

Sources: Wikipédia


Durant le mois de Novembre 2006, se tenait aux universités de Strasbourg une série de conférences nommées «stupéfiants stupéfiants!» dirigées par des professeurs en anthroplogie, sociologie, médecine...
Voici la présentation de la conférence du 9 novembre.

Titre: Drogues dures, drogues douces: la légende urbaine.
Intervenant: Jean-Georges ROHMER, praticien hospitalier aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg.

                                         Présentation de la conférence


«La distinction établie entre les drogues dures et les drogues douces constitue aux yeux de l'immense majorité du corps médical et des scientifiques un concept qu'il est particulièrement intéressant d'étudier sous l'angle de la fascination sociétale preque aussi importante que dans le domaine de l'astrologie...
S'intéresser au fantasme attaché à  cette distinction, c'est tout d'abord tenter de formuler quelques hypothèses explicatives autour du concept de dureté et de douceur. Une drogue est-elle dure parcequ'elle tue? Dans ces conditions, les boissons alcoolisées sont sans conteste dans nos sociétés occidentales, les drogues les plus dures mises à  la disposition du consommateur. Une drogue est-elle dure parcequ'elle entraîne une forte dépendance? Dans ces conditions, le tabac est rationnellement la drogue la plus «dure» mise à  la disposition du public. On voit que la distinction entre drogues dures et drogues douces ne saurait reposer sur des concepts proches de celui de santé, voire de santé publique.
En fait, tout semble indiquer qu'une drogue est considérée comme d'autant plus dure qu'elle s'éloigne du modèle de toxicomanie admis par la société dans laquelle elle est consommée. Dans une société où l'assimilation de l'individu à  un modèle semble être la règle, les opiacés ont ainsi longtemps été considérés comme l'archétype de la drogue dure. Ce type de produit devenant de plus en plus de consommation courante (substitution, antalgie), le concept de «dureté» lié à  leur consommation s'est peu à  peu érodé. Il convient d'ailleurs de noter que la distinction entre drogue dure et drogue douce semble à  l'heure actuelle un tant soit peu passé de mode dans une société où se développe la marginalité qui n'est pas loin de devenir la règle dans certains groupes sociologiques.»


On voit bien, dans ce texte, une idée que j'ai déjà  évoqué dans mes textes précédents: les opiacés dérangent, non parcequ'ils s'injectent, tuent ou rendent dépendants, mais ces substances conditionnent leur consommateur dans un moule qui est en inadéquation avec le système capitaliste actuel, parcequ'elles rongent tout ce qui relève de l'AMBITION, inhibent les désirs de réussite personnelle et d'accomplissement par le travail. L'opiacé, en tant que tel, marginalise, et pas seulement parcequ'il évolue dans un milieu parallèle et illégal.
D'un autre côté, le caractère «abrutissant» des opiacés peut servir le système en calmant une poignée d'individus confortablement assis dans leur substitution, les susdits individus, ayant eu leur dose, devenant de gentils «moutons» rendus «inaptes» à  une délinquance latente, une sorte d' «achat de paix sociale» en sorte...


---------------  CONCLUSION:

où est-ce que je veux en venir?

À la fin du 19ème siècle, la morphine était prescrite comme substitut à  l'opium.
Au début du 20ème, l'héroïne était en vente libre dans les pharmacies, pour ses vertus thérapeutiques, à  côté de l'aspirine, car elle ne présentait pas de potentiel de «plaisir» pour les gens, donc pas d'usage détourné, car à  l'époque n'existait qu'une «morphinomanie», pour laquelle on pouvait prescrire... de l'héroïne, en traitement de substitution...
Le 20ème siècle ayant vu l'explosion de la toxicomanie, et notamment de l'héroïnomanie, car les sujets en quête de plaisir se sont tournés vers l'héroïne, se désintéressant alors de la morphine, on a interdit l'héroïne et on l'a classé comme stupéfiant, et on a gardé la morphine en tant que médicament antalgique délivré en milieu hospitalier.
Début du 21ème siècle, on prescrit méthadone ou buprénorphine en substitution aux héroïnomanes.
C'EST BIEN.
Mais ça ne marche pas toujours. Alors en traitement de dernier recours on leur prescrit... de la morphine, sur ordonnance Hors AMM...
Tout se passe comme si on interdisait tout ce qui est susceptible de donner du plaisir; si vous aimez l'opium alors c'est interdit, on vous donne de la morphine pour décro, Si vous aimez la morphine alors on vos donne de l'héroïne pour décro, Si vous aimez l'héro, on vous donne... de la morphine pour décro...
Conclusion?
METTONS-NOUS TOUS A LA MORPHINE!!!
Enfin, plus personne ne parle des vertus thérapeutiques de l'héroïne en mileu hospitalier bien sûr, par exemple en cas d'affection respiratoire grave, les bienfaits pouvant dans certains cas être largement supérieurs à  ceux de la codéine, car on a largement diabolisé (euphémisme) l'héro, le «cheval», avec tout ce qu'elle contient de connotations effroyables...

Peut-être que certaines personnes diront que je parle trop, moi j'ai l'impression de ne pas en avoir dit assez; il y a, a mon sens, beaucoup de choses à  changer...

K'anar

Dernière modification par kanar (05 mai 2009 à  10:56)

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pierre
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Ouah, il y a beaucoup de choses à  dire :
- je crois que la définitions des opioides est différentes selon les chappelles. Il me semble que ça peut etre toute substance qui a un effet morphinique agoniste, et pas seulement les opiacés synthetiques.
- la morpinomanie est vraiment la rencontre entre la morphine et la seringue...hypodermique. En effet, en 1900, les aiguilles n'étaient pas assez fines pour aller dans la veine. et l'injection se faisait en sous-cutané, ce qui ne procure pas de flash et ce qui est plus dangereeux au niveau sanitaire (le sang tuant la plupart des microbes) !
- le paragraphe sur drogues dur et drogues douces m'interroge : d'ou vient cette distinction dure et douce, et qui en avait interet ?
- j'ai entendu dire que l'héro est utilisé comme anti-douleur dans certain pays comme aux pays bas. Il parait que c'est plus efficace que la morphine...ça se comprends...
- ton paragraphe sur les opiacées, les ambitions et la paix social me semble a nuancer : si la substitution en abbruti certain, elle a permis quand meme à  la plupart d'entre nous d'avoir une vie décente et accomplie. Je me méfie de cet argument sur l'abrutissement car c'est aussi le discours d'extreme gauche contre la substitution, qui empecherait de faire la révolution...C'est par exemple le discours du collectif anti-crack de Stalingrad... Et c'est pas des personnes trés tolérantes !
Quand je lis ton texte, j'ai l'impression que nous sommes dans un eternel recommencement : au début du siecle, on traite la morphinomanie par l'héroine, maintenant on traite l'heroinomanie par la morphine... et demain on donnera de l'heroine pour ceux qui ont été accroc à  la morphine aprés avoir été dépendant à  l'héroine...((-:
Une chose a changé, c'est le controle accru du pouvoir médical sur les opiacées. Alors à  quand la substitution dans les bureaux de tabac ?

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kanar
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salut à  tous

Réponse à  Pierre:

- Le paragraphe sur la distinction entre drogues dures et drogues douces peut sembler hors de propos, par rapport au reste du texte, il est vrai, ce passage est à  prendre comme une parenthèse.
A Strasbourg (ma ville), s'est tenu une série de plusieurs conférences à  l'université, intitulée "stupéfiants stupéfiants!" Les thèmes étaient, entre autres, le chamanisme et les plantes psychoactives, les opiacés, le cannabis... J'ai recopié la présentation d'une conférence et l'ai incluse dans mon "essai" car j'estime ce texte très pertinent, et surtout qu'il s'adapte parfaitement à  une politique de défense des usagers. Pour moi, la définition d'une drogue dure est simple: une drogue est dure lorsqu'elle provoque une réelle dépendance physique,et qu'elle peut tuer. Il n'existe à  mon sens que trois drogues dures: le tabac, l'acool, et les opiacés. Ce texte met le doigt sur le fait que deux des substances les plus dures sont légales, et que, dans l'esprit du lambda, le concept de "drogue dure" n'est plus une question de santé, mais semble s'être glissé vers la notion de marginalisation, de comportement en inadéquation avec le stéréotype communément admis et reconnu par la société.

- Lorsque je parlais du caractère abrutissant des opiacés, je n'en parle clairement que pour une "poignée d'individus", et j'évoque le fait que cette poignée se retrouve en fait sous le joug d'une sorte de "camisole chimique" qui les empêche de voler des sacs à  main, le système médical ultra-contrôlé agissant un peu comme un simili carcéral, forçant les gens à  rester tranquilles pour qu'ils puissent avoir leur dose, une sorte de main-mise de la société sur l'individu serré dans une poigne de fer, un "état-dealer" en quelque sorte, j'ai parlé d'"achat de paix sociale".
Je parlais de ceci dans le cadre de ma "critique" (au sens général du terme) du système.
Bien entendu, je le répète ceci concerne une "poignée d'individus". Nous défendons les droits des UD en montrant que la substitution permet pour la majorité de retrouver dignité et disponibilté, nombreux sont les couples qui ont enfin pu faire des enfants grâce à  la substitution, par exemple. Mais la "poignée d'individus" dont je parle existe, et je pense qu'il ne faut pas en faire abstraction si l'on veut rester crédible en matière de défense des droits des consommateurs. N'occultons pas une certaine réalité et faisons preuve d'objectivité, notre démarche n'en apparaîtra que plus sérieuse...
Et mon propos n'est pas de critiquer cette poignée d'individus, bien au contraire, mon propos est de critiquer l'hypocrisie d'un système qui se revendique lutter contre la drogue et la toxicomanie, mais qui ne se prive pas d'utiliser les produits de substitution pour calmer les foules, à  l'heure où ils veulent obtenir une classification de la buprénorphine en tant que stupéfiant, à  l'heure où ils nous imposent encore à  l'idée que "la drogue c'est mal"...

- Lorsque tu parles d'"éternel recommencement", tu as exactement mis le doigt sur le propos exact de mon texte. C'est pourquoi j'ai écrit, ironiquement et en lettres capitales "mettons-nous tous à  la morphine!", comme ça avec un peu de chance, ils nous donneront de l'héro dans les pharmacies, officines ayant pour emblème, dixit Catherine, un serpent qui se mord la queue...

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pierre
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Oui, tu as raison, et les CSST ont une part non négligeable dan cette affaire. Certains gavent les usagers pour être tranquilles. Mais ça va même plus loin, les CSST qui devrait prendre les usagers qui ont le plus besoin de soutien, ne renouvellent plus leur file active et tournent avec des usagers qui ne leur posent pas de soucis (ceux qui sont un peu trop bruyant sont foutus à  la porte). Total, les usagers qui aurait besoin de plus de soutien se retrouvent vers des médecins généraliste, avec dans le meilleur des cas du skénan, et dans le pire de cas du subutex (qui ne leur convient pas). Et un suivi psychologique et social pas trés satisfaisant.

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kanar
Nouveau Psycho
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Salut Pierre, salut à  tous.

Pour ma part je suis chez un généraliste qui me prescrit ma méthadone tous les 14 jours, dans le cadre d'une "microstructure". J'ai toujours voulu éviter à  tout prix les CSST, je n'aime pas ces endroits. Même si le personnel peut être sympathique, déja, le concept ne m'emballe pas, je ne trouve pas que c'est un système viable pour quelqu'un qui veut décrocher. OK, ils sont sympas, à  nous accueillir autour d'un bon café bien chaud, à  nous offrir des petits pains, des yaourts, à  nous écouter voire à  déconner avec nous... mais c'est justement ce "nous" qui me dérange. En fait, on veut décro, quitter le milieu, et finalement, on se retrouve dans une salle autour d'une table avec une dizaine de tox, qui suivent un traitement de substitution soit pour se sevrer, soit en traitement de "maintenance", donc on se retrouve confronté soit avec des têtes que l'on ne veut plus voir, soit on rencontre de nouvelles personnes et on gonfle notre carnet d'adresses, on trouve de nouveaux plans ("ouais, avec un pote ce week-end on monte à  Dam, j'ai un pur plan là -haut, du brown premier choix et même un peu de thaï, tiens mon numéro de téléphone")... Et j'ai rencontré le même problème en HP forcément...
Bref, c'est pas génial pour arrêter.

Et puis, tu parlais de suivi psychologique et social, s'il est bien fait tant mieux, mais on voit bien ce que ça peut donner des fois!
Contrainte d'aller voir le psy une fois par semaine (si c'est pas plus), alors qu'on a pas forcément quelque chose à  lui raconter, et puis, aller mendier sa dose de métha tous les jours en se faisant bombarder de questions voire de commentaires accusateurs et culpabilisants (cf. l'exemple de Stelli, il n'y a qu'à  lire ses textes), quel enfer ouais!!!
Personnellement, je n'appelle pas ça du soutien psychologique...
J'appelle ça du flicage!

C'est parcequ'ils traitent souvent les UD comme des mômes. En fait, je trouve le concept du CSST très infantilisant. Et encore, dans ma ville ils sont plutôt sympas, mais à  lire les écrits de plusieurs membres sur le forum (dont Stelli) et même tes écrits, Pierre, lorsque tu parlais de leurs rechignements à  bien vouloir fournir de la méthadone au tout début de sa mise en place sur le marché, se rendant responsables de pas mal de contaminations au VHC, à  lire tout ça enfin, ça ne brosse pas un tableau très encourageant de ces endroits.

De mon côté, j'évolue en micro-structure. Il s'agit, en fait, d'une structure composée uniquement de trois personnes: un(e) psychologue, un(e) assistant(e) social(e), et le médecin généraliste.
La structure est décentralisée: c'est-à -dire que le patient rencontre les trois personnes au même endroit, à  savoir le cabinet du médecin. Tous trois bossent côte à  côte. La périodicité des rendez-vous se négocie avec le patient, et d'une manière générale, rien n'est fait sans le consentement du patient. Celui-ci est SEUL dans sa démarche. Ca veut dire que l'on ne rencontre pas d'autres toxicomanes. Le travail effectué est bien meilleur qu'en CSST car il est personnalisé et individuel. Je recommande très chaudement à  toute personne substituée à  la méthadone d'évoluer plutôt en microstructure qu'en CSST. Malheureusement, le concept étant très nouveau, il n'y a pas encore beaucoup de microstructures en France; s'il n'existe pas de microstructures dans votre région, j'incite à  en parler autour de vous, à  votre médecin par exemple, pour l'ouverture de microstructures dans votre ville.

Les procédures sont beaucoup plus souples en microstructures: par exemple, la psychologue ne me convenait pas; j'en ai parlé à  mon médecin qui m'a orienté vers un autre psy... Sur ma demande, car je le répète, rien n'est fait sans le consentement du patient. Quand au travailleur social, je suis déja suivi dans un CMS où je vois une dame très sympa, qui me convient parfaitement: j'en ai alors parlé à  mon toubib, car j'estimais que je voyais trop souvent le travailleur social de la structure, j'ai alors cessé de le voir -sur ma demande- et tout mon dossier est géré par l'assistante sociale du CMS...

Résultat des courses: je vois mon généraliste tous les quatorze jours qui me renouvelle mes ordos de méthadone sans me poser de questions. Je reste 5 minutes dans son cabinet pour blaguer un peu, parler de la pluie et du beau temps, et je m'arrache avec ma métha. Certains diront peut-être que c'est un mauvais médecin, le genre "distributeur"... Pas du tout, mais alors pas du tout. En fait il me connaît depuis que je suis tout môme, il connaît mon parcours par coeur, je lui ai toujours tout dit sur les prods que je tapais. En 96, il ne me donnaît que du Tercian, puis, les années passant, je grandis, et aujourd'hui arrivé à  27 ans il agit ainsi tout simplement parcequ'il me considère comme un adulte. Je poursuis ma thérapie chez le psy à  côté avec sérieux, il le sait car ils sont en contact, et voila. Je ne fais pas pipi dans un flacon, je n'ai  aucun examen ni prise de sang pour voir si je consomme ça ou ça. Lorsqu'il m'arrive occasionnellement de craquer pour une dose d'héro, je lui dis.

Tout ceci pour faire un peu de pub pour les microstructures: s'il en existe une dans votre ville, foncez et lâchez votre CSST si vous en avez marre de celui-ci.

Les CSST, sensés apporter aide et soutien, se transforment vite en institutions inquisitrices, quasi carcérales, et surtout, surtout, complètement infantilisantes.
Ainsi que dans le journal des usagers, dans sa réaction à  la "lettre des 78", la moyenne d'âge des consommateurs d'héroïne tourne autour de 35-40 ans, et même plus jeunes, la grande majorité des 100 000 personnes substituées en France sont -dixit Fabrice Olivet-  "plutôt des parents que des enfants". Il faut à  tout prix briser le mythe du toxicomane décrit comme un "gamin irresponsable qui ne pense qu'à  s'amuser" et montrer la réalité d'une société de consommateurs adultes, majeurs et vaccinés, pour que cesse ce côté "puériculture" qui existe dans les CSST, HP ou autour de toute structure délivrant de la substitution.

Pour finir, je me permets d'insister encore une fois -tant pis si je suis lourd-  en déballant mon pitch habituel: il faudrait vraiment assouplir les procédures d'accès aux soins à  la méthadone. Tout ce que j'ai dit plus haut ne concerne que les personnes substituées à  la métha, car ceux qui sont au sub vont simplement chercher leur ordonnance sans autre forme de procès (bientôt finie cette époque peut-être, avec l'éventuelle future classification de la buprénorphine en tant que stupéfiant?). Aujourd'hui, le médecin généraliste délivrant la méthadone doit être agréé CSST et suivre tout un protocole d'accompagnement social et psychologique. Je suis pour que l'on étende la délivrance de méthadone à  tous les médecins généralistes, avec assouplissemnt des mesures d'accompagnement au cas par cas. Je connais une poignée de gens (trop peu selon moi) qui ont aussi la chance de pouvoir simplement passer par le généraliste deux fois par mois pour avoir leur métha et basta, mais je connais surtout beaucoup plus d'autres gens qui sont au subu et qui aimeraient paser à  la métha, mais qui n'y arrivent pas ou qui se découragent, car il faut insister, mendier, pleurer, courir, attendre, "faire preuve de motivation"... Les places sont encore trop "rares et chères"...

A propos de prix cher, je ne répèterais pas pour la énième fois que la méthadone est beaucoup moins chère que la buprénorphine, donc l'élargissement du marché de la métha (et la diminution du marché du sub) ferait plaisir à  mademoiselle sécu... Non, je ne le répèterais pas...

Dernière modification par kanar (10 mai 2009 à  13:22)

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big
Psycho junior
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vous parlez si bien que je ne sais quoi dire moi ,merde...(je PLAISANTE)
Je suis comme Kanar, mon médecin de ville me prescrit ma métha tous les 14 jours, et je ne vois ni psy, ni A.S, ni autre casse pied du meme genre, car la plupart sont incompétents; je les connais TB ces gens là  !!! ( les psy ).
Je suis allée en CSST il y des lustres, et je n'en avais dejà  rien tirer de bon ( je pense avoir plus appris au Patriarche, meme si cela vous semble bizarre comme réflexion ) : l'infantilisation dont vous parlez est bien réelle : imaginez que vous soyez plaçé à  "égalité" avec le personnel:alors là  ils ne pourraient plus profiter du système et seraient obligés de fournir des soins de QUALITES , identiques à  ceux pratiqués avec des gens "normaux" non mais mais pour nous prenons nous ? on sait bien qu'on est que de la racaille non alors? et on veut etre considérer???? EN TAULE OUI . voila ce "qu'ils "pensent au fond d'eux les gens des CSST......alors moi je les E........ et je ne veux pas les voir VOILA NA

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kanar
Nouveau Psycho
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Excellent Bighorse Bravo!!!!!!
La rubrique s'appelle "coup de gueule!" en voila un qu'il est joli!!!

BiZZ @+

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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
17505 messages
Un tox, pour eux (le pouvoir médical), c'est fait pour être la gueule dans le canniveau, irresponsable, et surtout incapable de se prendre en main. Et il font tout pour que les tox ne se prennent pas en main, et surtout ne prennent pas en main leur substiitution ! Parce que sinon, il devrait completement revoir leur manière de voir les choses, leur manière de pratiquer le soin, et ça le mettrait sur un pied d'égalité avec nous, ce qui pour eux est insupportable.
Ce qui se passe maintenant avec les groupe d'auto-support et la place des UD dans les programme d'echange de seringues (PES) en est la plus parfaite illustration : au début des années Sida (90), ils ont eu besoin de nous pour faire une connection avec le terrain et pour connaitre un peu les pratiques des UD. Maintenant qu'ils l'ont obtenu, les PES sont en train de licencier à  tour de bras les UD qui avait amené leur réseau et leur connaissance, et le pouvoir médical (surtout les médecins) ne veulent plus entendre parler des formations par des groupes d'auto-support. C'est du "je te prend, je te jette", comme un kleenex. Ils nous ont fait croire que nous avions un role à  jouer tant qu'ils avaient besoin de nous, mais maintenant c'est la porte.
Pierre

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catherine
Nouveau Psycho
Inscrit le 27 Oct 2006
157 messages
Pierre,

A force de jeter les gens comme des kleenex il n'auront plus rien ni personne pour se moucher le nez, ils prendront du papier cul comme tout le monde en espérant pour eux qu'is ne se torchent pas avec "minute" ou un torchon du genre, pour le bien être de leurs gros pifs...

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big
Psycho junior
Inscrit le 25 Sep 2006
205 messages
malheureusement pour nous ils vont se torcher avec notre revue,et encadrer leurs "minute" dans leur salle d'attente;même leurs enfants seront obligés d'en lire une page avant de dormir;ça remplacera la bible...de toute façon c'est du même acabit depuis qu'on a comme pape un ex nazi qui l'était mais en culotte courte(ce qui ne l'excuse pas d'ailleurs)

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annebauer
Nouveau membre
Inscrit le 24 Oct 2006
36 messages
bighorse tu as 100% raison, nan que dis-je 3000000000% raison, enfin assez pour supplanter cette espèce chelou apparue dans les CSST, "les soignants ouverture d'esprit TUPPERWARE°", d'ailleurs un exemple des performances de cette ethnie :

En rentrant de PanameLand où j'étais eu EGUS et journées de l'AFR, avec certains d'entre vous, d'ailleurs, je suis arrivée à  Strasspourri avec plein de docs, flyers, adresses, contacts, idées, états des lieux, savoir, etc, et je voulais partager toute cette "hotte de la RDR", c'est de saison, avec Esapce Indé, la structure RDR de notre belle capitale européenne, et que me suis-je entendue dire????
-Nous n'en avons pas besoin, on sait tout, et qui êtes vous, vulgaire "délinquante-ex-taularde-polytoxicomane" (au mieux une loque, sinon une chose, et ils vous lancent ce regard qu'on connait tous, comme si on était une merde puante au fond d'un couche qu'ils devaient changer, genre plus dégouté, c'est PAS possible!!!)...
- ... pour vouloir nous apprendre notre travail et oser vouloir envisager une participation active...!
Super, merci!
J'avais beaucoup apprécié 17'30 une inj à  moindre risque, ça aurait été pas mal de songer à  une diffusion "grand publique", forcément il a même pas pris le temps de m'écouter!

Pierre:
Si vous aviez le numéro ou le mail de Pierre de l'asso I CARE à  Strass, j'aimerais pouvoir le contacter!

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big
Psycho junior
Inscrit le 25 Sep 2006
205 messages
tu sais on a exactement le même problème à  REIMS où le cASSt s'en rince.... et moi j'en grince.... car en attendant :
-dans ce qu'on appelle les zones sensibles ici c'est à dire là  où il y a des arabes (berk!!) des robeux (c'est quoi ça en vrai?) des arkis( on dit comment? en vrai des KIAR ou comment????) bref des pas comme nous (eux) ,les flics s'amusent à  pourchasser les gamins en voitures et eux à  pieds afin de les terroriser et ensuite de les arreter à  moindre risque, histoire de s'amuser un peu ( tu penses, un gris plus gris que d'hab c'est rigolo non?)bon d'accord près de RIPAS les gamins en sont morts mais merde c'étaient des GRIS alors ? faites pas chier les démocrates sinon avec notre pote SARCO, dès AVRIL, vous serez bons pour nos nouveaux CAMPS (heureusement en 40 ils nous en ont donné un avant goût)!! T'inquiètes eux sauront faire encore mieux.....
vous avez vu à  PARIS, le long d'un certain canal???toutes ces tentes!!! bon dieu j'suis sur que c'est tous des TANTES!!! y a qu'à  les cramer merde.... les milices de SARCO (enfin les keufs de nos jours quoi) ont commençé à  virer les tentes (a)(?) à  coups de matraques et autres coups d'où l'idée assez géniale (et vitale) de se rassembler en nombre au même endroit...pour que la TV se mobilise et empêche ainsi qu'on nous extermine ...comme de la vermine.....
- bon je disais qu'à  REIMS la parole des tox était de M.... personne ne nous écoute surtout pas ceux payé pour (non mais vous allez pas nous faire des leçons non espèce de sales C....), que peu de pharmacies se montraient "civilisées"; que le pouvoir décisionnel se fout totalement de notre G.... depuis trop longtemps , profitant largement de l'état de santé de notre porte parole ,courageux au possible,mais trop malade pour les affronter...et cela me dégoute....alors nous ,les "un peu" valides; les "un peu encore debout" sans trop de souffrances, ALLONS Y!!!!!! BATTONS nous TOUS!!!
je fais ici appel à  tous les REMOIS tox;ex tox; sympathisants etc....pour NOUS battre ICI et Maintenant, car après il sera trop tard.....on sera comme la Palestine face à  Israel : sans aucune chance.....croyez moi; ILS ont déja réussi à  construire à  nouveau un MUR.........
et un jour on nous mettra au pied de ce mur et ILS tireront......

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[ Forum ] Coup de gueule et remerciements
par Phoenix74, dernier post 19 mai 2015 par Phoenix74
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