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Sécurité routière & stupéfiants : Pour des tests de dépistage comportementaux
Lettre ouverte aux députés et au gouvernement
Le collectif Police Contre la Prohibition
Paris, le 11 février 2020
Références :
(à consulter via le site : https://www.stoplaprohibition.fr/securi … ants-thc/)
[1] Michigan: Status of medical and recreational marihuana laws and driving per se limits
(étude la plus récente et complète ayant été faite à ce sujet)
[2] Europe: Legal approaches to drugs and driving - EMCDDA
[3] Belgique : Code de la route - check-list standardisée
[4] Québec : Épreuves de coordination des mouvements
[5] USA - SFST : Standardized Field Sobriety Tests
Article L235-1 Code de la route (stupéfiants)
Article L234-1 Code de la route (alcool)
Dernière modification par PCP (12 février 2020 à 23:04)
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PCP a écrit
La réécriture de la loi, qui viserait la conduite "sous emprise" - et non "ayant fait usage" - de produits stupéfiants ou de toute autre substance psychoactive incompatible avec la conduite
distinction essentielle
je connaissais pas les test de sobriété, pour ceux qui veulent ne savoir plus,
au québec, https://laws-lois.justice.gc.ca/fra/reg … age-1.html
et les vidéos qui suivent
aux USA - SFST : Standardized Field Sobriety Tests: https://www.nhtsa.gov/standardized-fiel … -downloads
Dernière modification par Plotchiplocth (13 février 2020 à 07:00)
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Les applis que tu évoques prescripteur me font penser que des gamers fumeurs ont d'excellents réflexes et une vigilence accrue.
Et bien on pourra en conclure qu'ils sont aptes à conduire, à moins qu'on ne prouve un déficit non dépisté par les tests psycho-moteurs (somnolence par exemple).
Ce que tu dis des policiers rappelle que l'application dans le milieu du travail dans les postes à risque pourrait créer beaucoup d'injustice. Je rappelle que depuis quelques années l'entreprise peut mettre dans son règlement intérieur la possibilité d'un dépistage par l'encadrement dans ces postes à risque.
Je pense que sur ce sujet la Police rentre dans les catégories de poste à risque, comme les pompiers ou les gendarmes.(poste à risque pour eux ou pour autrui compte tenu des exigences de recours à la force).
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (13 février 2020 à 11:02)
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Mister No a écrit
Les applis que tu évoques prescripteur me font penser que des gamers fumeurs ont d'excellents réflexes et une vigilence accrue.
étant moi-même un turbo gamer (lol), et un gros fumeur, j'ai toujours trouvé que mon niveau était dix fois plus à chier si j'avais fumé jusqu'à 2-3h avant de jouer.
A un moment donné quand je jouais beaucoup à LoL y'a qq temps, j'étais arrivé dans le top ~1.2% en mode classé (p1-d4), et c'était juste trop incompatible avec le fait de fumer au moins 2h avant. J'étais juste trop nul, mes réflexes étaient grandement diminués, mon temps de réaction aussi, mon "skill" en prenait un coup.
C'est aussi valable pour presque n'importe quoi d'autre qui me demande de l'agilité et de la réflexion "rapide" ; 10fastfingers.com qui est un site de dactylo par exemple, c'est tout con mais le fait d'avoir fumé avant ça me rend nul à chier. Valable pour l'alcool, les benzos, la GBL... C'est plus (+) difficile d'avoir une bonne coordination "mécanique" (dans le sens "sans réfléchir") si je suis def
Et, côté jeux-vidéos, c'est le même diagnostique pour tous mes potes ; on devient sacrément nuls en terme de compétitivité quand on a fumé avant. On est toujours capables d'avoir des réflexes correctes - bien entendu -, mais on va plus galérer.
Ceci dit, et c'est là où je veux en venir, c'est que si j'ai fumé quelques heures avant, mettons 4 ou 5 heures pour compter large (vue ma tolérance), je serais quand même capable d'être bon. Disons, avoir un niveau suffisamment "normal", pas "inapte".
De la même manière, si j'ai conduit quelques heures après avoir fumé, là où un dépistage salivaire me rendrait positif et de ce fait "dangereux sur la route", un test moteur ne montrerait, à priori, aucun signe de manque de coordination. Je soutiens (encore) votre projet et vous remercie pour le travail que vous fournissez ! C'est très rafraîchissant^^
Dernière modification par Agartha (14 février 2020 à 03:09)
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Peut-on continuer à manger du pain aux graines de pavot ?
JEAN-CLAUDE ALVAREZ. Je conseille fortement de ne plus le faire jusqu'à nouvel ordre. Les résultats de l'étude que nous avons menée au sein de notre laboratoire ont montré que la consommation d'un seul des sandwichs analysés équivaut à 4 mg de morphine. Ce qui correspond à un demi-comprimé de Skenan, le médicament que l'on donne aux malades qui souffrent d'un cancer ! Les produits que nous avons retrouvés sont réservés aux douleurs sévères, sans parler des risques d'accoutumance.
Alors M'sieur l'agent, la baguette pavot est prohibée ou cela concerne juste les automobilistes ou les postes à risque ?
Quoique avec la loi de 70 et nos tests routiers, même un piéton pourrait en théorie aller en prison pour consommation de stupéfiants... Pour avoir mangé de la baguette pavot.
La honte... Aucune alerte sur le risque de trouver des noids de synthèse à la place de cannabis, mais une alerte sur la baguette pavot.
La présence inexpliquée de latex de pavot sur des graines de pavot, bin tiens, si un pharmacologue ne capte pas, c'est qu'il ment...
Il sera tondu lui aussi à la libération.
En attendant, l'ordre est tombé ou pas ?
C'est à mon avis le genre de truc que je tenterais d'enterrer à sa place, difficile à assumer.
Nous en avons désormais la preuve, à moins que ce ne soient que des lots contaminés par des boulangers qui produisent de l'opium pour accrocher les clients, je ne vois que ça.
La baguette pavot est-elle dangereuse pour le business de la sécurité routière ?
Je crois que nous en avons la preuve. La stigmatisation crée des victimes innocentes et pas que des drogués ce qui mérite bien un écran de fumée sorti des fours des boulangers.
Dernière modification par Mister No (14 février 2020 à 11:19)
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prescripteur a écrit
Merci de votre initiative.
Nous avions en 2016 envoyé cette lettre à de nombreux acteurs (avocats, syndicats (pour le probleme du travail) , journalistes, associations) et n'avons eu qu'une réponse d'un avocat spécialisé.
On est parfaitement en phase ! :)
De notre coté, on n’a pas évoqué le dépistage au travail pour rester dans notre domaine de compétence et faire en sorte d’y gagner en crédibilité.
On est en phase aussi sur les réactions en non-réponses. On a le même problème. En tant que petit collectif atypique (et donc peu représentatif et peu audible) on se prend de la part d’interlocuteurs potentiels et des médias, des vents mémorables. Dommage que Psychoactif subisse le même traitement.
Surtout que le developpement actuel des jeux videos permettrait de faire des tests sur tablette beaucoup plus performants.
Il faut voir. On privilégierait plutôt des tests physiques basés sur l'observation, ceux qui établissent un vrai contact sans interface. Plus humains, peut-être...
Mister No a écrit
Je pense également qu'il faudrait réévaluer la dangerosité du cannabis au volant dans un contexte dépassionné car les statistiques de la sécurité routière sont faussées par les conducteurs positifs alors qu'ils n'ont pas consommé avant de prendre le volant.
Je provoque un peu mais je pense qu'il faut relativiser les dangers du cannabis en l'état actuel des connaissances qui reposent sur des statistiques biaisées. Le conducteur se sent souvent moins en confiance et devient hyper prudent, alors que l'alcool aurait tendance au contraire à faire prendre plus de risque dans un sentiment de plus grande confiance en soi.
En tant que flics, et raisonnablement, on ne peut pas tenir un discours qui consiste à déterminer ce qui est plus ou moins dangereux. Quand tu te pèles de froid au bord de la route en attendant que les pompiers sortent des automobilistes en pièces détachées de leurs caisses pour faire les constatations, la vraie question n'est pas de relativiser les causes possibles du danger. Quelle que soit la cause, à cet instant ça ne ressemble pas à une statistique.
D'autre part, j'entends bien que le cannabis peut rendre plus prudent quand l'alcool donne des ailes, mais là encore, on imagine des tests faits sur circuit. Ça donne quoi un conducteur "moins en confiance et prudent" quand un môme déboule sur la rue derrière son ballon? C'est là, en situation potentielle d’accident, qu'on voit les effets de telle ou telle substance.
C'est pourquoi on plaide pour les tests comportementaux. Et pas pour un seuil mesurable de THC comme pour l'alcoolémie étant donné que la persistance de l'une et l'autre molécule dans le corps n'est pas comparable.
Encore merci !
on aimerait avoir le même soutien sympa de la part de nos collègues, mais là c'est un peu compliqué.
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PCP a écrit
On est parfaitement en phase !
ben oui, j en suis (encore) agréablement surpris :)
PCP a écrit
on aimerait avoir le même soutien sympa de la part de nos collègues, mais là c'est un peu compliqué.
et c'est bien dommage. au dela de la fonction/mission, comment faire évoluer les représentations autour de la consommation de substances? par ou commencer?
Dernière modification par Plotchiplocth (19 février 2020 à 08:01)
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Il faut voir. On privilégierait plutôt des tests physiques basés sur l'observation, ceux qui établissent un vrai contact sans interface. Plus humains, peut-être...
Je ne pense pas qu'il y ait une incompatibilité entre le numérique et l'humain. Le "jeu" video peut etre un outil pour le testing au service d'une relation humaine entre le testeur et le testé et non un but en soi. Mais avec beaucoup plus de possibilités que l'observation physique. Et aussi des mesures objectives qui augmentent la pertinence de l'observation humaine.
On pourrait plutot parler de tests physiques assistés par ordinateur !
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (19 février 2020 à 08:44)
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Bonjour,
Voilà depuis plus d'une semaine je fais partie de ces gens qui sont injustement pénalisés par un test salivaire positif à la THC lors d'un contrôle de routine en bordure de route par les gendarmes.
J'ai 40 ans, ouvrier agricole de profession en Lozère, 180cm pour 55 kg, avec 12 points sur mon permis avant ce contrôle et aucun antécédent dans ce domaine.
Je ne nie pas avoir consommé du cannabis, mais je n'étais absolument pas dans un état d'ivresse cannabique, car ma dernière consommation avant le test était le soir 2 jours avant le test. Je ne fumais jamais la journée, mais uniquement le soir quand j'étais certain de ne plus sortir, mais pas tous les soirs, pour éviter de tomber dans une routine ou installer une forme de dépendance. Depuis le test positif je ne fume plus, et je n'ai aucun signe de manque due à une addiction.
J'adhère parfaitement à votre combat pour que cela cesse et que soit mis en place des tests comportementaux, avant de faire des test salivaires. Tests comportementaux que j'aurais réussi sans problème.
J'estime aussi tout comme vous que ce test n'a absolument rien à voir avec une volonté d'améliorer la sécurité routière, mais c'est uniquement une chasse au cannabis, qui est faite de façon illégal, car il n'y a là aucun flagrant délit.
Les conséquences de ce test positif à la THC sont dramatiques pour moi qui suis ouvrier agricole quadragénaire au smic dans une zone très rural où il n'y a aucun transport en commun. Donc pour l'instant je me rends 2 fois par jour au travail à vélo (2 x 400m de dénivelé positif/jours), sous des conditions météo hivernal parfois difficile (froid, pluie, brouillard) et de nuit. C'est épuisant physiquement et moralement, j'ai peur de ne pas tenir et de perdre mon travail.
A cela s'ajoute les frais financier que je n'avais pas prévu, de plus dorénavant il me sera difficile de trouver un assureur qui veuille prendre en charge mon véhicule, car avec cette mésaventure je suis maintenant considéré comme étant un conducteur à risque. Donc si j'ai la chance de trouver une assurance, je paierais le prix fort...
Pour l'instant j'essais de m'accrocher et d'être fort face à cette injustice qui me tombe dessus, mais j'ai peur de sombrer.
J'écris donc ce message pour témoigner et vous apporter mon soutien pour que cela change au plus vite et que d'autres innocents ne soient pas pénalisés par ce test salivaire totalement injuste.
En Lozère ce sont énormément de cas similaire au mien qui sont comptabilisés, car il est très facile de contrôler les usagers de la route dans un département où le réseau routier est très limité.
Il faut que cela change au plus vite et que des test de comportementaux soient effectués, pour que l’hécatombe de nombreux innocents qui se voient retirés leurs permis sans représenter aucun danger sur la route cesse.
Cordialement
Y.
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Mister No a écrit
Malheureusement le testing d'état est devenu plus un business côté répressif.
C'est bien possible...
Jean-Pierre Goullé et Jean Costentin sont un duo de professeurs de médecine de l’université de Rouen farouchement prohibitionnistes.
Ils ont été auditionnés mercredi dernier par la mission parlementaire sur les usages de cannabis :
"Le terme 'cannabis thérapeutique' est un abus de langage" (LCP 20/02/2020)
Le Pr Goullé est membre du conseil scientifique de la SFTA (Société Française de Toxicologie Analytique) dont il a été le président jusqu’en 2012.
En cherchant un peu, on apprend aussi que la SFTA reçoit le Pr Costentin (exposé sur "la pandémie cannabique" lors d’une AG de cette société)
Et en cherchant pas très loin, on voit que les partenaires / sponsors de la SFTA sont des fabricants de tests de détection.
La prohibition est aussi un bizness, effectivement.
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Dernière modification par Mister No (24 février 2020 à 08:32)
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