Je vois plusieurs aspects à ton message. D’abord tu découvres après un an et demi que ta copine consomme et suit un traitement de
substitution. Elle est donc déjà suivie? Tu devrais en discuter avec elle en 1er lieu, et essayer de comprendre pourquoi elle l’a caché. Peur de ton jugement? Mauvaise image d’elle même? Peur de ta réaction? Peur de te perdre? J’ai caché ma consommation à une époque à un homme avec qui je suis pourtant restée 4 ans et demi, il n’a jamais su. Par contre il savait que j’avais consommé par le passé et que j’étais sous traitement de
substitution, mais il avait une peur bleue des « drogues » (lui son truc c’était l’alcool, plutôt dans l’abus... comme quoi les représentations...), j’avais cherché à le préserver en lui cachant mes extras, mais ce fut au prix d’une grande culpabilité...
En ce qui concerne sa consommation tu ne peux rien faire pour « l’aider », elle seule peut s’aider à ce niveau là. Toi tu peux uniquement la soutenir (même si elle re-consomme), et la rassurer sur ton amour, être à son écoute sans t’imposer... pas simple, on est d’accord. C’est toujours le problème des proches, ils ont toujours tendance à vouloir « sauver » la personne, sauf que c’est impossible et que ce n’est pas leur rôle. Des professionnels peuvent l’accompagner, par ex en
CSAPA, en
CAARUD... ils sont aussi là pour soutenir les proches (une piste à creuser pour toi).
Ensuite tu nous parles d’une baisse de libido. Il faudrait déjà définir s’il s’agit d’une simple baisse de libido ou d’un vrai blocage. Les
opiacés peuvent engendrer une baisse de libido, mais les raisons qui poussent une personne à consommer (ex : la dépression) peuvent aussi être responsables d’une libido en berne. C’est un peu comme le problème de l’œuf et de la poule... Malheureusement nous ne pourrons pas te conseiller dans ce domaine... Je peux seulement vous suggérer de consulter un spécialiste, qui pourra vous aider à comprendre ce qui se passe, et pourquoi pas, vous aidez à résoudre vos problèmes.
Il va falloir aussi que tu te poses la question de ce que tu es prêt à accepter/supporter. Une addiction ça peut être extrêmement difficile à vivre pour les proches. Et elle ne pourra pas arrêter « pour toi »... La seule chose qui pourrait la pousser à le faire c’est qu’elle ait elle-même le déclic. Mais parfois les gens ne souhaitent pas arrêter. Parfois leur consommation leur convient... Serais-tu prêt à l’accepter?
Dernière modification par Stelli (31 août 2020 à 03:57)