J’ai ma petite idée... Je te suggère de lire ceci :
Surdosage Tramadol· Le
tramadol/paracétamol ne doit pas être administré aux patients qui sont traités simultanément ou qui ont été traités dans les 2 semaines précédentes par les
IMAO (voir rubrique 4.5).
· Des convulsions ont été rapportées chez des patients prédisposés traités par du
tramadol ou traités par des médicaments pouvant diminuer le seuil épileptogène, en particulier inhibiteurs sélectifs de la recapture de la
sérotonine, antidépresseurs tricycliques, antipsychotiques, analgésiques centraux ou anesthésiques locaux. Les patients épileptiques contrôlés par un traitement ou les patients susceptibles de présenter des convulsions ne devront être traités par
tramadol/paracétamol qu’en cas de nécessité absolue. Des convulsions ont été rapportées chez des patients recevant du
tramadol aux doses recommandées. Le risque peut être accru lorsque les doses de
tramadol dépassent la dose maximale recommandée.
(...)
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Le
tramadol peut induire des convulsions et potentialiser l’effet des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la
sérotonine (ISRS), des inhibiteurs de la recapture de la
sérotonine et de la noradrénaline (IRSN), des antidépresseurs tricycliques, des antipsychotiques et d'autres médicaments réduisant le seuil de déclenchement des crises de convulsions (comme le bupropion, la mirtazapine, le tétrahydrocannabinol).
L'utilisation concomitante de
tramadol et de médicaments sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la
sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la
sérotonine et de la noradrénaline (IRSN), les inhibiteurs de la MAO (voir rubrique 4.3), les antidépresseurs tricycliques et la mirtazapine peut causer une toxicité sérotoninergique. Le
syndrome sérotoninergique est suspecté lorsque l'un des symptômes suivants est observé :
· clonus spontanés ;
· clonus inductibles ou oculaires avec agitation ou diaphorèse ;
· tremblements et hyperréflexie ;
· hypertonie et température corporelle > 38°C et clonus inductibles ou oculaires.
L’arrêt des médicaments sérotoninergiques permet habituellement d’obtenir une amélioration rapide. Le traitement dépend de la nature et de la sévérité des symptômes.
(...)
Associations contre-indiquées
IMAO non-sélectifs
Risque d'apparition d'un
syndrome sérotoninergique : diarrhée, tachycardie, sueurs, tremblements, confusion, voire coma.
IMAO sélectifs A
Par extrapolation à partir des
IMAO non-sélectifs
Risque d'apparition d'un
syndrome sérotoninergique : diarrhée, tachycardie, sueurs, tremblements, confusion, voire coma.
IMAO sélectifs B
Manifestations d’excitation centrale évoquant un
syndrome sérotoninergique : diarrhée, tachycardie, sueurs, tremblements, confusion, voire coma.
En cas de traitement récent par les
IMAO, respecter un délai de 2 semaines avant la mise en route d'un traitement par du
tramadol.
(...)
· Sédatifs tels que les
benzodiazépines ou les médicaments apparentés :
L’utilisation concomitante d’opioïdes avec des sédatifs tels que les
benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risque de sédation, dépression respiratoire, coma et décès en raison de l’effet cumulatif de dépression du SNC. La posologie et la durée de l’utilisation concomitante doivent être limitées (voir rubrique 4.4).
· Autres dépresseurs du système nerveux central, tels qu’autres dérivés morphiniques (incluant les médicaments antitussifs et les traitements de
substitution), barbituriques,
benzodiazépines, autres anxiolytiques, hypnotiques, antidépresseurs sédatifs,
antihistaminiques sédatifs,
neuroleptiques, antihypertenseurs centraux, thalidomide et
baclofène.
Ces médicaments peuvent majorer la dépression centrale. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
(...)
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours des essais cliniques réalisés avec l’association
tramadol/paracétamol sont des nausées, des sensations vertigineuses et une somnolence, qui sont observés chez plus de 10 % des patients.
Liste des effets indésirables sous forme de tableau
Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
Classe de systèmes d’organes
Très fréquent (? 1/10)
Fréquent
(? 1/100, < 1/10)
Peu fréquent
(? 1/1 000, < 1/100)
Rare
(? 1/10 000, < 1/1 000)
Très rare
(< 1/10 000)
Fréquence indéterminée
Troubles du métabolisme et de la nutrition
hypoglycémie
Affections psychiatriques
confusion, modification de l’humeur, (anxiété, nervosité, euphorie), troubles du sommeil.
dépression, hallucinations, cauchemars, amnésie.
dépendance médicamenteuse.
Affections du système nerveux
vertiges, somnolence.
céphalées, tremblements.
contractions musculaires involontaires, paresthésies.
ataxie, convulsions, syncope.
Affections oculaires
vision floue.
Affections de l’oreille et du labyrinthe
acouphènes.
Affections cardiaques
palpitations, tachycardie, arythmie.
Affections vasculaires
Hypertension, bouffées de chaleur.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
dyspnée.
Affections gastro-intestinales
nausées.
vomissements, constipation, sécheresse buccale, diarrhée, douleurs abdominales, dyspepsie, flatulences.
dysphagie, melaena.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
sueurs, prurit.
réactions cutanées (par exemple, éruption cutanée, urticaire).
Affections du rein et des voies urinaires
albuminurie, troubles mictionnels (dysurie et rétention urinaire).
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
frissons, douleurs thoraciques.
Investigations
augmentation des transaminases.
Bien que non observée au cours des études cliniques, la survenue des effets indésirables suivants connus pour être liés à l’administration de
tramadol ou de
paracétamol seuls ne peut être exclue :
TRAMADOL· Hypotension orthostatique, bradycardie, collapsus.
· Depuis la commercialisation, les données du
tramadol ont révélé de rares modifications de l’effet de la warfarine, en particulier, une diminution du taux de prothrombine.
· Rarement (? 1/10 000 à < 1/1 000) : réactions allergiques avec symptômes respiratoires (par exemple dyspnée, bronchospasme, respiration sifflante, œdème de Quincke) et anaphylaxie.
· Rarement (? 1/10 000 à < 1/1 000) : modification de l’appétit, faiblesse musculaire, et dépression respiratoire.
· Des effets indésirables psychiques peuvent survenir après administration de
tramadol, dont l’intensité et la nature varient d’un patient à l’autre (selon la sensibilité individuelle et la durée du traitement). Ils incluent des modifications de l’humeur (habituellement exaltation, occasionnellement dysphorie), des modifications de l’activité (habituellement une diminution de l’activité, occasionnellement un accroissement) et des modifications des capacités cognitive et sensorielle (par exemple, capacité décisionnelle, troubles comportementaux, troubles de la perception).
· L’aggravation d’un asthme a été rapportée bien qu’une relation de causalité n’ait pas été établie.
· Des symptômes de
sevrage, analogues à ceux notés lors d’un
sevrage aux
opiacés peuvent survenir, tels que : agitation, anxiété, nervosité, insomnie, hyperkinésie, tremblements et symptômes gastro-intestinaux. D’autres symptômes de
sevrage ont été rarement rapportés, incluant : attaque de panique, anxiété sévère, hallucinations, paresthésies, acouphènes, autres troubles du SNC.
(...)
4.9. Surdosage
Le
tramadol/paracétamol est une association fixe de principes actifs. Au cours d’un surdosage, la symptomatologie peut inclure les signes et symptômes de toxicité du
tramadol, du
paracétamol ou de ces deux principes actifs.
Symptômes liés au surdosage en
tramadolEn principe lors d’une intoxication par le
tramadol, des symptômes analogues à ceux provoqués par d’autres analgésiques à action centrale (opioïdes) sont attendus. Il s’agit en particulier d’un myosis, de vomissements, d’un collapsus cardiovasculaire, de troubles de la conscience allant jusqu’au coma, de convulsions et de dépression respiratoire pouvant aller jusqu’à l’arrêt respiratoire.
(...)
Un traitement immédiat est essentiel dans la prise en charge d’un surdosage par le
paracétamol. Même en l’absence de symptômes précoces cliniquement significatifs, les patients doivent être transférés en urgence à l’hôpital et placés sous surveillance médicale.
http://base-donnees-publique.medicament … ;typedoc=RSyndrome sérotoninergique :Le
syndrome sérotoninergique provoque un tableau associant rigidité musculaire, myoclonies, agitation, confusion, hyperthermie, hyperréflexie, manifestations dysautonomiques, avec un risque de choc à résistances vasculaires périphériques basses, de convulsions, de coma, de rhabdomyolyse et/ou de coagulation intra-vasculaire disséminée.
(...)
Les
ISRS et les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) peuvent réaliser un tel syndrome, en situation pharmacologique ou toxicologique. Ce syndrome peut apparaître : - quelques heures à quelques jours après l'initiation du traitement ; - quand un
IMAO-A (toloxatone, moclobémide) et un
ISRS sont administrés simultanément (contre-indication) ou successivement, avec un intervalle libre trop court ; - en raison de certaines interactions médicamenteuses ; - ou dans certains cas d'intoxication aiguë. La susceptibilité individuelle et la sévérité du tableau clinique pourraient s'expliquer par des variations inter-individuelles tant pharmacocinétiques que pharmacodynamiques.
https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC … amp;Lng=FRSubstances impliquées dans des syndromes sérotoninergiques :Antalgiques
Certains
opiacés ont la propriété d'inhiber la recapture de la
sérotonine. Il s'agit du
tramadol, du
dextrométhorphane, de la péthidine et de la pentazocine.
Ainsi, la prescription concomitante de
tramadol et des
ISRS peut provoquer un
syndrome sérotoninergique, ce qui a été décrit avec la fluoxétine, la paroxétine et la
sertraline.36
Divers
Le
MDMA (ecstasy) libère de la
sérotonine. Chez plusieurs patients, un
syndrome sérotoninergique secondaire à sa consommation a été évoqué comme cause de décès. De plus, sa consommation peut s'associer à la prise de L-tryptophane (présent dans certaines boissons) ce qui augmente théoriquement le risque.
Il faut donc être particulièrement attentif chez les personnes susceptibles d'en consommer lors de la prescription d'antidépresseurs ou d'antalgiques.
QUE RETENIR ?
Le
syndrome sérotoninergique est une complication des médicaments influençant le taux cérébral de
sérotonine.
Il survient précocement lors de l'adjonction d'une nouvelle substance, lors d'une augmentation rapide de la posologie ou lors d'un changement thérapeutique sans qu'un intervalle libre suffisant soit respecté. Les patients dépressifs, parkinsoniens, douloureux chroniques et migraineux sont particulièrement exposés en raison de leur traitement habituel mais aucun facteur prédisposant n'a été clairement démontré jusqu'à présent.
Le mode d'installation est très variable avec des signes cliniques totalement aspécifiques. Les premiers signes cliniques peuvent mimer une exacerbation d'un état dépressif. Il convient alors de rechercher les autres éléments de ce syndrome avant d'adapter la posologie pour éviter des complications potentiellement mortelles.
L'arrêt du traitement est la principale mesure thérapeutique.
https://www.revmed.ch/RMS/2000/RMS-2296/20501
Dernière modification par Stelli (09 septembre 2020 à 23:51)