Traitement au risperdal. Je ne saurai pas donner le dosage car j’ai vite jeté tous ces trucs. 4 fois par jour, matin midi 16h et coucher.
Pendant deux semaines j’étais un vrai zombie. Je ne voulais plus me lever, plus manger.
Ça a eu un effet immédiat sur moi, ça m’a collée au lit. Mais genre sévère. Plus une seule pensée... et puisque je sortais de l’hôpital après des scarifications, j’imagine que c’était le but.
Ma psychiatre a la particularité d’avoir la main hyper lourde. Si je l’écoute, en ce.oment je suis à 50 mg de
valium par jour. En réalité j’en prend 5mg au coucher ^^
Bref, je sais que c’était 5 prises et je me souviens que je me suis dis que ça n’allait pas durer lorsqu’un matin, ma cousine m’a appelée et j’ai dis : salut....
Et gros blanc... son prénom ? Non impossible de me souvenir.
C’était entrain de me détruire. Je ne sortais plus le chien, pas envie (ou incapable ?) d’aller marcher une heure.
Je trainais devant w9, somnolent, m’endormant. Pas habillée, pas de projet. En gros au moins je ne pensais plus à me faire du mal. A l’époque la psy avait demandé à mes parents si ça les effraierait que je sois schizophrène. Il s’avère que je suis asperger.
Donc c’est en utilisant différents traitements que l’on a pu enfin poser un diagnostic.
Troisième semaine, je devais sortir enfin avec des amis alors je décide de me bouger,d e me secouer. Je prends bien mon traitement évidemment mais je sors le chien. J’avais prévu de me doucher, de m’habiller en revenant. Pendant la promenade je sens quelque chose me piquer le dos. On aurait dit que quelqu’un avait des aiguilles et qu’il s’amusait. Du dos, c’est descendu aux fesses, aux cuisses.
C’était comme des pointes dans les muscles.
Je rentre chez moi, je me dis que c’est le sport, j’ai les muscles chauds.
Ça continue et quand je le raconte à mes parents ça les amuse.
Je prends mon comprimé de 16h... brillante idée.
Sous la douche je me mange un coup de poing dans le nez mais violent.
Mon bras bouge, se soulève.
Et puis c’est devenu l’exorciste, ma tête tournait. Le pire c’est que ça me coinçait les nerfs,c’était extrêmement douloureux.
Je me souviens de mon frère me tenant les bras mais ma tête, le craquement de la nuque.
Et puis les jambes c’est comme un réflexe, comme quand le docteur tape les genoux.
On a appelé une ambulance lorsque j’ai commencé à avoir tellement mal que je ne respirait plus.
Impossible de parler avec la dame du samu qui a conseillé de ne pas attendre les secours mais d’aller aux urgences.
On m’a arrachée dans la voiture. Je ne contrôlais plus rien mais surtout je ne pouvais plus respirer.
J’ai donné des coups dans le siège de mon frère, me suis ouvert la joue à force de me frapper et arraché pas mal de cheveux.
Je sais que ça a été un traumatisme pour mon frère. J’avais 20ans et lui 17. Personne ne comprenait rien.
On m’a prise tout de suite en urgences mais on ne connaissait pas le syndrome extra pyramidal. Prise de sang et je suis restée seule en chambre... pendant des heures.
J’étais sure que j’allais y rester, tout simplement car je n’inspirais plus.
L’analyse de sang revient, évidemment le
doc’ voit les
neuroleptiques, j’ai eu le droit à une perf’ immédiatement de lepticur et ça s’est arrêté en quelques minutes.
Mes parents sont venus me chercher dans la chambre et on a tous été d’accord pour dire : cette saloperie c’est terminé.
15h-3h30 du matin. Un enfer. Rien compris. Une peur terrible pour tous.
Et tout ça pour un medoc’
Évidemment la psy m’a refilé un anti parkysonien. Mais c’était mort pour moi. J’ai essayé. L’espace de dix jours. Incapable de parler... ma langue était constamment engourdie.
Et puis’ tout simplement je n’avais pas besoin de cettte molécule.
J’ai clairement besoin d’anxiolytiques mais pas d’un antipsychotique.
Donc ça a été stoppé.
J’y étais bien trop sensible et honnêtement je n’oublierais jamais mais alors jamais cette expérience. Autant le fait de perdre mes facultés intellectuelles’ que de terminer dans un lit avec des contentions.