Après la crise du Covid-19, il faut légaliser le cannabis, vite !

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Bonjour,

voici un texte dont je suis signataire au nom de Psychoactif. Merci  Fabienne Lopez de Principes Actif de nous avoir introduit pour cette tribune.

https://www.nouvelobs.com/societe/20200 … -vite.html

TRIBUNE. « Après la crise du Covid-19, il faut légaliser le cannabis, vite ! »
Emmenés par le député des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert, une soixantaine d’élus de tous bords (LREM, EELV, UDI, LFI, LR) et des médecins estiment que la légalisation du cannabis est une des solutions du monde d’après Covid-19

Par François-Michel Lambert (député et coprésident de LEF), Caroline Janvier (députée LREM), Sylvia Pinel (députée PRG) et Jean-Luc Bennahmias (membre du CESE)
Publié le 18 juin 2020 à 07h00 Mis à jour le 18 juin 2020 à 19h31


En juin 2019, avec une vingtaine de députés, nous déposions une proposition de loi relative « à la légalisation contrôlée de la production, de la vente et de la consommation de cannabis » [PDF]. La même semaine, le Conseil d’analyse économique (CAE), think tank rattaché à Matignon, préconisait dans un rapport très documenté [PDF] la légalisation du cannabis récréatif et une tribune dans « l’Obs », signée par 70 médecins, économistes et élus nationaux et locaux, plaidait pour cette légalisation.


Ces initiatives pour la légalisation du cannabis dénoncent les effets contre-productifs de la politique prohibitionniste mise en place avec la loi de 1970 mais s’attachent surtout aux avantages de cette légalisation.


L’argument économique revient en force à l’heure où nous cherchons des milliards d’euros pour faire face à la crise sanitaire, économique et sociale provoquée par le Covid-19. La légalisation permettrait en effet de faire rentrer chaque année dans les caisses de l’Etat entre 2 et 2,8 milliards d’euros et elle créerait entre 30 000 et 80 000 emplois, notamment dans le secteur agricole.

L’argument sécuritaire qui démontre que la légalisation permettrait de soulager les forces de police de plus de 120 000 interpellations par an pour simple usage et de plus d’un million d’heures de travail des forces de l’ordre est largement partagé. N’oublions pas que le coût de la répression par l’appareil policier et judiciaire est estimé entre 550 et 700 millions d’euros par an.

L’argument sanitaire qui place la protection de la jeunesse au cœur des politiques de prévention est tout aussi pertinent. Légaliser, c’est maîtriser la distribution du produit, sa composition tout en permettant de développer des vraies politiques de santé publique, de prévention et d’accompagnement à destination des usagers.

Légaliser le cannabis : ce débat qui fait peur aux « marcheurs » (mais pas à tous)
L’argument social ou sociétal, enfin, qui consiste à cesser de faire de la consommation de cannabis un problème judiciaire et un problème médical sans voir la banalisation du produit, la diversité de ses consommateurs, son ancrage dans la société et ses multiples usages. Il s’agit également d’être à l’écoute des évolutions des politiques publiques sur le sujet en s’inspirant des expériences conduites à travers le monde.

Développer une approche pragmatique et adaptée à notre pays

La France devrait s’inspirer des modèles étrangers, en construisant une politique publique à la lumière de leurs forces et de leurs faiblesses. Le Canada, les Etats de Washington, de la Californie et du Colorado aux Etats-Unis, l’Uruguay, ou le Portugal, représentent des expériences diverses et une formidable opportunité afin de développer une approche pragmatique et adaptée à notre pays. On ne peut ignorer les profonds changements en cours à l’international comme au sein de l’Union européenne : récemment le Luxembourg et Israël ont déclaré vouloir avancer vers des processus de légalisation du cannabis.

Il est plus que jamais nécessaire que nous puissions avancer sur des fondements objectifs, notamment via la mission d’information à l’Assemblée nationale, d’autant plus que la crise du Covid-19 a posé la question de la dépendance et du rôle du cannabis en période de confinement et de crise sanitaire.

Une enquête inédite CANNAVID pilotée par les associations marseillaises Bus 31/32 et Plus Belle La Nuit, en partenariat avec l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), lancée fin avril, s’est intéressée aux conséquences du confinement sur les usages, les pratiques et la santé des consommateurs réguliers de cannabis. Les résultats indiquent une augmentation sensible de la consommation avec des motivations très largement thérapeutiques ou d’automédication liée au stress, aux insomnies, à la douleur. Pour beaucoup, le confinement est resté une douloureuse épreuve que le cannabis est parvenu à soulager.

Les services de police soulignent que la logistique des trafics s’est réinventée pour faire face à la crise. Ni la prohibition ni le confinement n’ont eu d’effet sur la consommation. Demain, la logistique des trafics s’organisera aussi en fonction des nouvelles frontières de la légalisation.

On fera du marché noir en France tandis qu’on pourra aller s’approvisionner sans contrainte au Luxembourg qui va devenir le premier pays européen à légaliser la culture, le commerce et la consommation du cannabis à usage récréatif. L’absurdité de notre système est avérée.

La légalisation du cannabis à échéance 2021 contribuerait donc à sécuriser l’ensemble de la population sur un plan sanitaire et les consommateurs en premier.

Mais avant de légaliser il s’agit très vite de dépénaliser l’usage tout en permettant un réel débat public. Dépénaliser comme l’ont fait la plupart de nos voisins européens serait sans doute un signe fort et responsable vis-à-vis des millions de Français qui consomment et en ont assez qu’on ne les considère que comme des malades ou des délinquants.

LES SIGNATAIRES
François-Michel LAMBERT député et coprésident de LEF (Liberté écologie fraternité) ; Caroline JANVIER, députée LREM ; Jean-Luc BENNAHMIAS, membre du CESE (Conseil économique social et environnemental) et ancien député européen ; Sylvia PINEL, députée PRG ; Guillaume CHICHE, député ; Aurelien Taché, député ; Delphine BAGARRY, députée ; Sébastien NADOT, député MDP (Mouvement des progressistes) ; Jean Lassalle, député ; Michèle VICTORY, députée PS ; Loïc PRUD’HOMME, Député LFI ; Esther BENBASSA, sénatrice EELV ; Olivier CADIC, sénateur UDI ; Frédérique DUMAS, députée ; Jean-Michel CLEMENT, député ; Valérie PETIT, députée ; Hubert JULIEN-LAFERRIERE, député ; Annie CHAPELLIER, députée ; Moetai BROTHERSON, député Tavini huiraatira ; Sonia KRIMI, députée LREM ; Guillaume GONTARD, sénateur ; Joël GIRAUD, député LREM ; Gil AVEROUS, Maire de Châteauroux, LR ; Jean-Luc ROMERO, Conseil Régional IdF, Président de l’ADMD (Association droit de mourir dans la dignité) ; Olivia HICKS, 1er adjoint au Maire de Paris 2eme, EELV ; Stéphane GATIGNON, ancien Maire de SEVRAN ; Gaspard KOENIG, Philosophe et Fondateur de Génération Libre ; Dr Béatrice STAMBUL, psychiatre, Présidente d’honneur d’AFR (Association française réduction des risques) ; Martin VICTOR, chargé de projet RDR BUS 31/32 ; Robert J. GARY-BOBO, membre CREST ENSAE (Centre de recherche en économie et statistique) ; Benoît VAN DERMAEUSEN, 1er Vice-Président JAP coordinateur ; Bénédicte DESFORGES, Collectif Police contre la Prohibition ; Khalid TINASTI, secretaire général de la commission mondiale pour la politique des drogues ; Henri BERGERON, directeur recherches au CNRS ; Dr Aurélie TINLAND, psychiatre ; Dr Michèle BOURELLY, docteur en Pharmacie ; Sandra LA BERTHE, coordinatrice RESAD84 ; Dr William LOWENSTEIN, Président SOS addiction ; Jean-Pierre CECCALDI, Fondateur Magazine le Cannabiste ; Catherine AUMOND Professeur ; Michel KAZATCHKINE, membre commission mondiale pour la politique des drogues ; Renaud COLSON, enseignant chercheur ; Farid GHEHIOUECHE Porte-Parole de Cannabis sans frontières ; Florian CLARTE ; Tom DECORTE Institute For Social Drug Research ; Stéphane MONTIGNY, Président AIDES Paca ; Anne COPEL, GRECC (Groupe de recherche et d’études cliniques sur les cannabidoïdes) ; Dr Christian SUEUR, GRECC ; Nicolas BONNET, GRECC ; Dr Olivier BAGNIS, Médecin Référent du CSAPA (centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie) des Baumettes ; Dr Eric MALBOS, psychiatre ; Dr Guillaume BAYET ; Dr Muriel GREGOIRE, Addictologue ; Dr Rodolphe INGOLD, GRECC ; Fabrice RIZZOLI, Président de CRIM’HALT ; Dr Laurent GOURARIER, Psychiatre ; Pierre CHAPPARD, Membre de psychoactifs ; Fabienne LOPEZ, Principe Actif ; Le CIRC – Le Collectif d’Information et de Recherche Cannabique
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merci
 
Super texte avec de bons arguments
 
J'etais passé à coté - Johan

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Mister No homme
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Mais avant de légaliser il s’agit très vite de dépénaliser l’usage tout en permettant un réel débat public. Dépénaliser comme l’ont fait la plupart de nos voisins européens serait sans doute un signe fort et responsable vis-à-vis des millions de Français qui consomment et en ont assez qu’on ne les considère que comme des malades ou des délinquants.

Légaliser, légaliser, légaliser.
Avant dépénaliser.
Jusque là, tout va bien, mais aucun mot sur la liberté, la vraie, celle de cultiver.
L'argument sécuritaire, l'argument sanitaire et au dessus de tout cela l'argument économique.
Même pas une ligne, même pas un mot sur la liberté la vraie, l'unique, celle de cultiver au lieu d'acheter.
Pour le mot qui manque, je ne signe pas. fume_une_joint

Les services de police soulignent que la logistique des trafics s’est réinventée pour faire face à la crise.

Quelle idée !
Demander une info à la police. pasdebol
La nouvelle, c' est aussi et surtout une vague sans précédent de l'autoproduction.

Une belle brochette parmi les signataires dont le docteur Lowenstein qui a osé un texte sur le cannabis pour réclamer du cannabis pour les anciens en EPHAD en plein pic épidémique, texte dénoncé ici même car puant, ou un autre lobbyiste pour lequel on m'a reproché ici la mise en valeur de son média.
J'éprouve un profond dégoût pour ce qui pourrait ressembler et devrait ressembler à un souffle de liberté et qui ressemble de plus en plus à une grosse kermesse avec quelques âmes charitables pour suivre au rayon des bonnes intentions.
Je sens que je vais encore me faire des potes. fume_une_joint

Dernière modification par Mister No (18 juin 2020 à  22:55)

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Tu n'es pas le seul à penser comme ça ! Yotna

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Mister No a écrit

Mais avant de légaliser il s’agit très vite de dépénaliser l’usage tout en permettant un réel débat public. Dépénaliser comme l’ont fait la plupart de nos voisins européens serait sans doute un signe fort et responsable vis-à-vis des millions de Français qui consomment et en ont assez qu’on ne les considère que comme des malades ou des délinquants.

Légaliser, légaliser, légaliser.
Avant dépénaliser.
Jusque là, tout va bien, mais aucun mot sur la liberté, la vraie, celle de cultiver.
L'argument sécuritaire, l'argument sanitaire et au dessus de tout cela l'argument économique.
Même pas une ligne, même pas un mot sur la liberté la vraie, l'unique, celle de cultiver au lieu d'acheter.
Pour le mot qui manque, je ne signe pas. fume_une_joint

Le problème c'est que la culture rapporterait beaucoup moins que la vente libre. Sur le papier je suis d'accord avec toi mais je pense que la liberté ils s'en battent un peu les couilles, voir même le mot leur fait peur. Alors que si tu parles pognon et économie là ils vont peut être un peu plus tendre l'oreille fume_une_joint

Après faut pas oublier qu'ils commencent tout juste à mettre en place le rackette des consommateur (qui va rapporter énormément aussi...) donc je doute que la légalisation ou même la dépénalisation soit pour tout de suite, ils ont l'air d'avoir dautres plans pour le moment...


Prototype personnel de Dieu, mutant à l’énergie dense jamais conçu pour la production en série. Il était le dernier d’une espèce : trop bizarre pour vivre mais trop rare pour mourir.

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Mister No homme
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Je suis d'accord Cobe.
Les lois sont devenues très locales, municipale en Espagne.
L'autoprode est présente sans nuire au business qui permet le tourisme.
Le gâteau est assez henaurme pour envisager de laisser des miettes pour ceux qui choisissent de cultiver eux-mêmes.
L'enjeu économique passe aussi par le tourisme.
Le conseil de la Ville de Paris souhaitait que Paris devienne une zone de pénalisée, c'est plus attirant que les gilets jaunes.
Les touristes qui consomment préfèrent largement programmer la Sagrada Familia ou le rijk museum que d'imaginer un séjour parisien.
Rien que dépénaliser est une plue value pour le PIB.

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PCP
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Bonjour ! smile

Tout comme Psychoactif, le PCP a signé cette tribune.

Mister No a écrit

Même pas une ligne, même pas un mot sur la liberté la vraie, l'unique, celle de cultiver au lieu d'acheter.
Pour le mot qui manque, je ne signe pas. fume_une_joint

Je comprends ton agacement, et je pourrais le partager si je n’avais pas entendu FM Lambert le 21 août 2019 sur France Inter, parler d’une tolérance à l’autoculture de 5 à 8 plants de cannabis par personne.
À 44’ : https://www.franceinter.fr/emissions/le … -aout-2019

Il dit en outre que le sujet du cannabis n’a jamais été débattu à l’Assemblée, et que sa proposition de loi n’est pas un "sujet fini" mais un "sujet de débat". Autrement dit, elle est perfectible.
En tout cas, on peut pinailler mais cette proposition de loi a le mérite d’exister,
Et la tribune de l’Obs celui de le rappeler.

Je trouve plutôt pas mal qu’un député prenne en main le sujet sulfureux du récréatif, pendant que les assos cannabiques ont toutes le nez dans le guidon du thérapeutique avec un militantisme très peu offensif sur le reste (c’est mon avis très perso).
Pour continuer de faire l’avocat du diable, on peut supposer qu’une telle tribune ait tactiquement des mots très choisis pour être audible du grand public. D’où l’absence de mention aux libertés par exemple. Chacun de nous sait que les argumentaires ont chacun leur public. Si je m’adresse à mes ex-collègues, je vais insister sur le lien répression de l’usage de stups / politique du chiffre. À d’autres, je vais dire qu’il n’y a pas de raison de priver quiconque de la liberté de disposer de son corps et de son état de conscience dès lors qu’il ne met personne en danger. Mais à tous je sers la même conclusion sur l’aberration de la prohibition.
Bref, tout ça pour dire que l’initiative de FM Lambert est assez unique pour ne pas s’abstenir de la soutenir.

Mister No a écrit

Une belle brochette parmi les signataires dont le docteur Lowenstein qui a osé un texte sur le cannabis pour réclamer du cannabis pour les anciens en EPHAD en plein pic épidémique, texte dénoncé ici même car puant

+1
L'addictocratie est partout. Incontournable.

Mister No a écrit

Je sens que je vais encore me faire des potes. fume_une_joint

Pas grave. Moi, j't'aime bien quand même. big_smile

BD

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Mister No homme
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Moi, j't'aime bien quand même.

C'est honteux, c'est de la manipulation.
OK, je signe. boulet

Dernière modification par Mister No (19 juin 2020 à  18:41)


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Yotna
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Mister No a écrit

Même pas une ligne, même pas un mot sur la liberté la vraie, l'unique, celle de cultiver au lieu d'acheter.
Pour le mot qui manque, je ne signe pas. fume_une_joint

Je suis d'accord ! Quand on lis ça (ici): "La création d’une société nationale, la société d’exploitation du cannabis (SECA), permettra de réguler la production et la vente au détail tout en contrôlant la consommation. Dans l’objectif de développer une véritable filière française du cannabis, complémentaire de la filière créée par la libéralisation du cannabis thérapeutique, la production du cannabis sera confiée aux agriculteurs et la vente aux débitants de tabac. "

Régulation, contrôle ... Dans le pire scénario le cannabis va devenir un bien de conso comme un autre, et l'argent du business va passer des poches des galériens à celle des gros investisseurs. Les buraliste et paysans récolteront les miettes.

(je vous invite à lire la proposition de loi, y'a plus de choses intéressantes que dans les résumés journalistiques)

Dernière modification par Yotna (19 juin 2020 à  19:28)


“Le voyage est une espèce de porte par où l'on sort de la réalité comme pour pénétrer dans une réalité inexplorée qui semble un rêve.” - GDM

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On a signé à Principes Actifs aussi, avec une pensée qu'il ne faut pas trop cracher dans la soupe.
Pour nous la tolérance d'auto-production de 4 à 6 pieds accompagne tout projet de légalisation, sinon, on va encore être l'exception parmi les pays occidentaux qui légalisent en général cette autoproduction contrôlée. Et si jamais c'était pas inclus dans le processus, on a auto-produit des décennies, on continuera. Ça ne plait pas à tous les politiques mais on en peut pas plaire à tout le monde, sans faire de la lèche. Donc, à mes yeux, l'auto-production modérée ne peut pas ne pas être. Mais c'est à mes yeux seulement.

C'est quand même une tribune qui réclame la fin de la prohibition du cannabis récréatif et bien sûr médical. Ça ne passe pas toutes les semaines des tribune signées par des assos, des députés, un addictocrate, des journalistes, des sénateurs, des gens des think thank, PCP, des professeurs universitaires, directeurs de recherches au CNRS, enfin un mélange assez hétéroclite pour être vues.

Je ne suis pas si méfiants que certains, Mister NO a été embobiné par Bénédicte de PCP, c'est bien. Moi, ça m'a fait un grand plaisir de lire cette tribune.

Amicalement

Fil

Dernière modification par filousky (19 juin 2020 à  20:10)


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Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !

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Yotna
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filousky a écrit

Pour nous la tolérance d'auto-production de 4 à 6 pieds accompagne tout projet de légalisation

C'est pourtant pas ce que dis la proposition de loi !

"Art. L. 3432-1. – Il  est institué un établissement public administratif, dénommé Société d’exploitation du Cannabis (SECA), auquel est confié le monopole de  la  production  et  de  la  vente  au  détail de  cannabis  et  des produits  du  cannabis. "


Et puis y'a des trucs qui me font tiquer :

"Art. L. 3434-1. – Sont punis des peines prévues à l’article 222-39 du code pénal :  « – le  fait  pour  toute  personne  de  céder,  d’offrir ou  de  revendre  du cannabis ou un produit du cannabis sans avoir la qualité de débitant au sens de l’article L. 3432-1 ;"

Pas le droit de donner du cannabis ? Les CSC vont être content.

Et bien sûr, petite piqure de rappel :

"Article 2 Le  cannabis  et  les  produits  du  cannabis  vendus  au  détail  ou  importés dans  les départements  de  la  France  continentale  sont  soumis  à  un  droit  de consommation  dont  le  régime  est  prévu  par  les  articles 575  à 575 D  du code général des impôts. 
Article 3 La charges résultant de la présente loi pour l’État est compensée à due concurrence  par  la  création  d’une  taxe  additionnelle  aux  droits  visés  aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. "


Autant dire on va raquer.

Bref désolé mais j'suis pas fan de cette proposition de loi, bien sûr il ne faut pas cracher dans la soupe comme tu dis Filousky, on rêve tous de la légalisation. Mais ne soyons pas impatient et surtout ne vendons pas notre âme ! Ça me fendrait en effet le coeur de filer ma thune à l'état plutôt qu'à tous ceux qui essayent de se démerder comme ils peuvent. Comment j'aurais payer mes études si le cannabis avait été légal ?

Bon, je "crache p'tete un peu dans la soupe", c'est vrai que les avantages à la légalisation seraient énormes, mais je sens bien que la France va encore être à la ramasse démocratiquement parlant, et va faire de notre cannabis tant aimé un produit capitaliste comme un autre alors qu'il suffirait d'arrêter de faire chier les fumeurs et tout est réglé.

Idem pour les pays-bas qui comptent faire pousser leur propre beuh pour les coffee. L'idée est bien, forcément, mais j'suis pas persuadé des effets positifs de la chose.

Au passage, mais c'est une rumeur, il parait que l'idée d'une légalisation serait sur la table pour 2022. J'imagine, si c'est bien le cas, que Macron va s'en servir pour sa campagne. Dans ce cas là je préférerais qu'il ne soit plus au pouvoir, et qu'on ai pas de légalisation.

(Ps : Désolé si ça part dans tous le sens, je suis sous 3-mmc)

Dernière modification par Yotna (20 juin 2020 à  00:10)


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Il faut légaliser, rapidement
En deçà du facteur économique, qui pourrait déjà presque justifier une légalisation (le tabac est bien légal, lui, certes il ne procure pas de défonce comme le cannabis, mais il est tout de même bien plus addictif et bien plus nocif que notre amie Marie ; ou encore l’alcool), le facteur qui me préoccupe tout particulièrement est l’argument sanitaire car je suis moi-même touché par de gros problèmes de qualité de produit..
En effet, depuis quelques mois je suis contraint de consommer exclusivement  des produits proposés par des délinquants. Outre le fait que ma production me manque, le plus grave est qu’il m’est arrivé 5 ou 6 fois (sur environ 15 achats) de tomber sur des produits dangereux pour la santé.
- Je suis tombé sur 2 weeds aspergée de noids, certain à 100%—je n’ai pas pu faire d’analyses SINTES, on m’avait proposé sur le forum mais je n’avais plus les produits concernés (je soupçonne plusieurs autres weed que j’ai consommées en être aspergées, mais je ne les ai pas comptées dans ce message)
- Je suis tombé sur 3 Hash synthétiques/CBD coupés aux noids pendant et après le confinement (j’ai même fait une vidéo sur un des 3 concernés que j’ai posté sur le forum il y a une dizaine de jours) ; je n’ai pas fait d’analyse SINTES mais j’en suis certain à 100%
- je suis tombé sur 1 beuh coupée au Brix+ il y a quelques jours

Je précise que je me suis fourni à 2 quartiers à Marseille réputés pour leurs produits depuis plusieurs dizaines d’années. Et que plusieurs fois en allant m’y fournir ces derniers mois, les produits étaient clean. En gros pour que vous compreniez, pas clean il y a 3 semaines,  clean il y a 2 semaines, pas clean il y a quelques jours, et ce sera peut être clean demain, qui sait

Sans vouloir tirer la sonnette d’alarme (il faut relativiser et seulement faire plus attention que d’habitude), il pourrait s’agir d’un problème de santé publique. Notamment pour les plus jeunes, qui ne connaîtraient pas parfaitement le produit (consommation pour les premières fois). Car les produits que j’ai cité ci-dessus étaient très proches autant au niveau de la texture qu’au niveau de l’odeur (mis à part à la combustion), et même au niveau de la défonce, que des vrais produits.
Les techniques se perfectionnent de jour en jour pour tromper l’usager, et j’ai l’impression que si rien n’est fait, nous allons assister à une génération de fumeurs synthétiques, en quelque sorte comme la vague épidémique qu’ont connu les USA avec les opioïdes synthétiques.
Ceci relève plus de l’intuition qu’autre chose, mais en tout cas, j’ai quasiment stoppé ma consommation (j’ai divisé ma consommation par 3 du jour au lendemain, et aujourd’hui je ne fume plus que 2 joints par jour contre +de 10 auparavant)

Pour les intéressés, voilà une vidéo du Hash synthétique et une vidéo de la weed au brix+


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Bon, ce topic montre à un moment donné qu'il faut laisser de côté temporairement des revendications, comme la dépénalisation de l'usage de toute drogue pour ne se concentrer que sur le sujet du cannabis sans l'encombrer et se contenter d'une première pierre sur laquelle poser une seconde.
Je peux m'en contenter, surtout que cela pu m'être reproché. fume_une_joint

Après, bien entendu, c'est une avancée pour notre société si le consommateur de cannabis passe du statut de malade délinquant criminel risquant un an de prison à celui de pigeon de consommateur propulsé encore plus vite vers la pauvreté comme une majorité d'usagers de tabac.
Pour un état qui prétend lutter contre la pauvreté, c'est stupéfiant.

Je sens venir une légalisation à la Trudeau, pour moi une des pires formes à envisager mais qui se dessine très nettement.

Pour en revenir à l'autoprode, elle doit être totalement libre en l'absence de commerce.

Avec 6 pieds de cannabis, tu peux produire 30 kilos de têtes sèches comme 300 grammes.
30 kg dans des contenants de 200 litres au bord de la méditerranée ou 300 grammes avec 6 autoflos sur un balcon à Massy Palaiseau.
Si j'ai juste une lampe de flo, il me faut parfois 12 plantes, petites serrées et cultivées en one bud.
Sans compter les plantes mères et les 12 boutures en croissance.
Pourtant en 3 runs annuels, je n'assure que la conso de mon foyer avec quelques dizaines de plantes.

Il faut que des techniciens intègrent directement et correctement l'autoproduction à tout projet de loi économique.
C'est ce qui donne la légitimité à un système économique régulé, pas l'inverse.

La liberté ne doit pas se définir par une tolérance, mais la protection de l'individu tant qu'il ne réalise pas d'opérations commerciales.

Je ne soutiendrai aucun projet de légalisation qui ne définit pas un cadre légal et respectueux pour l'individu qui choisit de cultiver avant de définir un cadre économique.

C'est la base de toute revendication et la première pierre à poser avant de penser créer un organisme de régulation pour la production et le cadre de distribution.

Ce n'est pas cracher dans la soupe, il me semble que si un combat est à mener, c'est celui-ci.

Pour le business, il y a un lobby, je ne me fais pas de souci de ce côté pour trouver des soutiens grandissants.

les assos cannabiques ont toutes le nez dans le guidon du thérapeutique avec un militantisme très peu offensif sur le reste (c’est mon avis très perso).

Norml n'a pas signé, je constate, vu la com US en pleine pandémie, à la limite tant mieux. mur

Après, je peux comprendre que les assos cannabis ne veuillent pas perturber le débat.

C'est pour cette raison que par exemple l'UFCM n'a pas vocation à se positionner sur le récréatif, afin de ne concentrer son action que sur le volet médical,l'urgence.

Le fait de n'être que sur le versan médical a parfois été reproché à cette asso, mais la discrétion des autres assos en ce moment montre qu'il est légitime de ne pas superposer les problématiques. drogue-peace

Il faut mettre les politiques favorables au pied du mur, qu'ils comprennent que tout soutien émergera à après une définition légale et satisfaisante de l'autoproduction.

Dernière modification par Mister No (20 juin 2020 à  11:11)


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Mister No a écrit

es assos cannabiques ont toutes le nez dans le guidon du thérapeutique avec un militantisme très peu offensif sur le reste (c’est mon avis très perso).

Ma réponse se limite effectivement au thérapeutique, sans cracher une seconde sur le récréatif qui a accompagné toute ma vie avant que je tombe malade.

Pas d'accord en ce qui nous concerne à Principes Actifs, car nous ne manquons aucune occasion de rappeler aux différentes commissions ce point précis de l'auto-production, sans lequel une égalisation serait une farce. 
Et nous le répèterons jusqu'au bout du processus. Tolérance de 6 pieds par personnes que ce soit dans le cadre thérapeutique comme dans le cadre récréatif.

Nous sommes cosignataires de cette tribune sur le récréatif comme Psychoactif
Nous sommes dans le comité de surveillance de l'expérimentation du thérapeutique et déjà auditionné une première fois par la commission de l'assemblée nationale bossant sur le projet de légalisation du récréatif.
J'ai appris qu'ils voulaient à nouveau nous entendre.

Pour NORML, je préfère garder mes pensées pour moi, elles sont pas cool du tout.

UFCM Icare, effectivement s'est positionné dès le départ avec une frontière entre le récréatif et le thérapeutique. Ils ont néanmoins fait du bon boulot et aujourd'hui Principes Actifs et UFCM se sont rapprochés pas mal et se sont retirés de tous les groupes opportunistes avec le business en arrière plan et les individus aussi opportunistes qui retournent leur veste dans le sens du vent en permanence.

Donc, Principes Actifs défend le principe de la tolérance à l'autoproduction limitée et c'est dans la définition même de qui nous sommes sur notre site :

Cette présentation de Principes Actifs a été rédigée il y a 8 ans exactement :
https://www.principesactifs.org/qui-sommes-nous/

Vous pourrez y lire notre position sur l'autoproduction, elle est très claire.


Amicalement

Fil

Dernière modification par filousky (20 juin 2020 à  16:02)


Analysez vos drogues gratuitement et anonymement avec Psychoactif

Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !

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Merci Fil, je savais que dans le lot certains seraient attentifs à l'autoprode.
La légalisation étant inéluctable, il faut d'ores et déjà se battre pour la culture perso à but non lucratif.
Il faudra aussi être attentif sur la régulation économique et les conditions pour booster notre agriculture.
Il ne faut pas que le cannabis, comme le tabac devienne une machine à créer de la pauvreté.
Il faut réfléchir à des circuits de production propres et multiples quitte à limiter la taille des exploitations.

Dernière modification par Mister No (21 juin 2020 à  14:16)


Just say no prohibition !

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