[ Arrêt & Sevrage ]

Retrouver une vie normale après les opiacés ?

Reah a écrit

Ça va sûrement pas te faire plaisir d’entendre ça mais moi en tout cas j’ai pas la réponse.... j’ai a peine la vingtaine que je vois pas la vie sans opiace, pourtant j’ai jamais été dépendant physiquement, y’a pas 1jours ou jsuis pas tenté d’aller en acheter / d’en consommer etc, jconnais pas le craving de coke mais vu le craving des opiace vaut mieux que je m’en tienne écarte

Même si ce n'est pas très agréable à entendre au moins je ne suis pas le seul jeune dans cette situation, en tout cas soit fort et bonne chance :)

Salut moditv13 et tu passer par des substituts pour en arriver ou tu en et ? Cordialement

Coucou,

Ben écoute c’est encore tout récent , mais je suis rentrée en sevrage hospitalier le 1 er janvier et à ce jour je me sens bcp mieux, il y a quelques craving quand ça va pas mais c’est gerable...
Après sans hospitalisation je n’aurai jamais réussi

N’hésite pas si tu as des questions

Salut,

J'ai une conso de plus en plus régulière d'opis, avec un rythme genre session de 4j +« pause » de 10 environ (je mets le pause entre guillemets car c'est pause d'opus forts, came et sken...par contre je prends quand même un peu de codéine pour amortir). Et ça depuis bien 7 ans.

Comme tu le dis si bien, mon problème est la difficulté d'envisager de ne pas en prendre. Des fois je me force et j'y arrive, mais j'en ai envie !

C'est sur que le fait que pas mal de potes consomment autour de moi ne facilite pas la chose, même si c'est plus un prétexte qu'une raison car par exemple j'ai des proches qui consomment pas mal de speed et j'arrive très bien à m'en passer...(sauf occasions spéciales).

Bref, moi non plus comme les autres je n'ai pas de solutions.
Effectivement je remarque que si je fais des trucs intéressants, dans des contextes différents de ma routine, j'arrive mieux à faire l'impasse sur mon envie d'opis. Mais ça ne suffit pas...parfois ça me démange !

Après j'ai remarqué que quand j'arrive à bien dormir j'ai moins envie de défonce...mais des fois même si je suis bien, bah j'en ai envie quand même.

En général j'arrive à trouver des prétextes pour ne pas consommer ou repousser ma conso (genre conduite, taf, sport, personnes qui en consomment pas et j'ai pas envie d'étre défoncée avec eux), mais ça ne soigne pas l'envie qui me titille quand même.

Perso, j'en suis venu à me dire que mon objectif sur le moyen terme serait plutôt de contrôler ma conso, de faire des pauses de plus en plus longues et d'éloigner pour ce qui est possible l'accroche physique.

Je ne sais pas si j'y arriverai. Mais c'est en partant de là que je peux peut-être commencer à envisager (une partie de ) la vie sans opis.

Voilà j'espère que tu arriveras à trouver une solution qui te mettra bien !

Bon courage

Salut,

keepcalm01 a écrit

Espacer les prises certes, mais quel sera notre état d'esprit entre deux ? On vivra que pour le moment opi, on l'attendra impatiemment, on devra résister à l'envie de casser la patience... Je pense pas que ce soit une vie... Vivre pour le moment opi... Et je te dis pas le craving après... : "Voilà c'est déjà fini... La prochaine prise est dans 3 jours ? Ohlala ça va être long..."

Non merci... Autant essayer de s'en débarrasser une bonne fois pour toute, prendre son mal en patience... Avec le temps ça ne peut qu'aller mieux...

Je crois que chacun a ses ressentis différents par rapport à sa conso spécifique...

Perso ça m'est 10000 fois plus supportable l'idée de me dire "aujourd'hui je ne prends rien" si je sais que dans une semaine ou quinze jours je vais pouvoir me soulager l'âme avec une session.

Ma motive à ne pas consommer est de ne pas faire sauter cette saupape qui me sauve par moment. Alors si je veux que ça continue à marcher, si je veux ne pas (trop) en chier, bah je sais que je ferais mieux de me calmer...pour pouvoir continuer !

L'idée de ne jamais plus en prendre m'angoisse. J'étais pas spécialement bien avant de prendre des opis, je ne vois pas pourquoi en arrêtant je serais mieux.

Mais chacun est différent :)

Salut,

keepcalm01 a écrit

Tu en es à 7 ans de consommation, c'est énorme, je pense pas jouer dans la même cour de récréation que toi, surtout si tu nous dis que ta conso c'est opi énervé plusieurs fois par semaine + codéine pendant les pauses, ça veut dire que toi, ton produit de substitution c'est ma drogue...

Moi je pense qu'on joue bien dans la même cour, à la limite avec des jouets différents

À vrai dire mes premières consos d'opis remontent à il y a 14 ans, mais bref, je ne vois pas en quoi ça changerait quelque chose (et justement, depuis ce temps, je n'ai jamais enchainé plus de 15j de conso quotidienne d'opis forts ; sur l'année qui vient de se passer, il y a eu deux mois où j'ai rien touché du tout).

Quand je dis que je prends de la codéine c'est 30 ou 20mg...à moins que tu sois métabolisateur rapide, ça m'étonnerait que t'arrives à te défoncer avec des doses si basses.

keepcalm01 a écrit

J'imagine pas l'état d'addiction avancé dans lequel tu es

Je ne sais pas pourquoi, mais moi j'imagine un jugement derrière cette phrase

Oui, j'ai une addiction psychologique, mais la dépendance physique ça va malgré tout. Et pour l'instant, ma conso n'influe pas négativement sur ma vie (sociale, économique, ma santé, etc.).

Mais bon j'ai pas à me justifier.

De toute façon je ne donnais pas de conseils, je relatais juste mon expérience, qui d'ailleurs sort un peu du diktat abstinence obligée à tout prix.
Il y a sûrement des personnes comme toi qui se retrouvent à arrêter définitivement un produit « une bonne fois pour toutes » et d'autres, comme moi, auxquelles ça ne convient pas (ou, en tout cas, ça ne me convient pas à ce moment T de ma conso...je ne sais pas comment ça évoluera, mais peut-être un jour j'aurais envie d'arrêter définitivement et l'envie de consommer disparaitra).

Et sûrement plein d'autres qui ont encore d'autres vécus.


Tu le dis toi aussi :

En tout cas c'est cool n'empêche de pouvoir voir différent stade et différents ressenti du même sujet qui nous rassemble

Dernière modification par cependant (08 février 2021 à  11:52)

Perso pour canaliser mon envie de consommer (j'ai pris de la came pendant 5ans de façon régulière (tout les jours 2 à 3g pendant 3ans) j'ai tenté beaucoup de choses. J'ai essayé de consommer moins, de retourner à une conso récréative . Mais une fois que ton corps et ton esprit en ont besoin c'est compliqué il me semble. Pour moi ça l'a pas fait. Mais ça dépend de chacun et de pourquoi on consomme je crois :)
J'ai essayé d'arrêter quelques jours en changeant de lieu , ça m'a rappelé à coup de crosse que c'était chaud car physiquement jen chiai ^^.J'ai essayé d'arrêter "à la dure", ça n'a pas fonctionné nomplu.
Bref, tout ça pour dire que peu importe la façon dont tu le fais, ça t'appartient, à toi. Chacun sa façon de gérer ça. C'est important car ça necessite que tu apprennes à te connaître je pense et t'entourer des bonnes personnes qui sauront t'écouter sans jugement.


Perso un travail avec un psy ma pas mal aidé pour comprendre ce que je ressentais, pourquoi je me defoncais au point de me mettre vraiment mal. Après chacun son truc et son psy. ! Y'en a des psy faudrait qu'ils fassent boulanger ! ^^
Bref, au final n'arrivant pas à arrêter seule j'ai commencé une TSO, accompagnée et suivie dans un csapa avec hébergement.

Être encadré par des professionnels dans un lieu qui correspondait à ce dont j'avais besoin ma énormément aidé.
Reconnaître que quelque chose ne va pas c'est déjà beaucoup. Moi ça m'a aidé à avancer en tout cas. Puis avoir confiance en soi.
Pour ce qui est de reprendre une vie normal , ça se fait avec de la patience, du non jugement envers soi, ne pas être trop dure avec soi et viser au jour le jour avec en effet des activités et un contexte qui font qu'on y pense moins. Et le contact humain avec des gens bienveillant :) le travail, des associations, du dessin, écrire, de la musique .
Un train train d'un nouveau quotidien.

En espérant avoir pu t'apporter du grain à moudre Paulystyrene