Bonjour à toi et bienvenue sur le forum.
Difficile expérience de lire ces quelques lignes que tu nous partagent et qui ne peuvent qu’interpeller.
Je suis conscient que nos réponses ne vas pas tout régler d’un coup mais j’espère néanmoins te donner un début de piste.
Ma première prise de
tramadol fait écho à la tienne. Même motif pour essayer, une période épouvantable que j’ai traverser, qui a commencé il y a 3 ans et s’est presque résolu depuis quelques mois.
Ta détresse psychologique ne fait aucun doute et à mon avis, ajouter un
sevrage brutal par dessus est une des pires choses que tu peux infliger à ton corps et ton cerveau, qui tous deux souffrent terriblement.
Et un
sevrage, qu’il soit brutal ou non (dégressif ou substitué) se prépare et doit s’effectuer de manière contrôlé. D’une part pour qu’il réussisse et deuxièmement pour limiter les dégâts.
À l’instant où je te parles tu dois être à 48h, donc tu n’es pas encore au maximum et ça doit être très difficile.
Pendant un
sevrage brutal, on est traversé par des sentiments extrêmement négatif et pendant ces moments, ou tout s’effondre, ou tout n’est que douleur et souffrance, tout est propice à passer à l’acte.
À mon avis, tu devrais mettre un termes à cette situation pour te protéger, toi et ton corps. Si je suis sincère avec toi, ça ne risque pas de faire évoluer ta situation favorablement.
C’est possible mais rare et à très long terme. Et au contraire ça peut te faire beaucoup de mal, surtout avec le
PAWS qui peut devenir insupportable à gérer.
Je te recommande de prendre contact avec ton médecin qui te prescrit le
tramadol, un addictologue ou un
CSAPA qui prendra en charge cette dépendance et, si c’est ton souhait, à arrêter le
tramadol.
Soit par degression des doses, de manière accompagné en hospitalisation ou substitue (buprenorphine ou
méthadone).
La différence c’est que tes symptômes seront contrôlés, le protocole ira à ton rythme, et les taux de succès sont bien plus élevé que de le faire brutalement, seul ou là il y’a des risques plus grave que des symptômes de
sevrage.
J’espère que mon message ne paraît pas trop « sec » mais j’ai l’impression de voir un reflet de ma personne.
Enraciné dans une dépendance à une substance qui n’est pas plus bénéfique que de vivre sans rien, une période qui ne fait que s’obscurcir de jour et jour sans rien voir à l’horizon et une impression que ça ne se finira jamais.
Pourtant je t’assure que tout cela peut être combattu et se finira un jour. Tu as la motivation, la rage de la vie.
Accepter l’aide qui peut s’offrir à toi est la prochaine étape et la plus difficile.
Le reste est déjà fait.
Prends soin de toi et donne nous de tes nouvelles
Amicalement,
Cyp’