Dépression et alcoolisme : que fait on quand on ne boit plus?

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camilleZole femme
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Bonjour,
j'écris pour la première fois sur ce forum (et avoue pour la première fois de mon "alcoolisme"..si je ne compte pas mon psychiatre)
Pour aller droit au but, j'aimerais savoir comment on peut remplir le vide de l'alcool..
Que fait on de nos journées lorsque l'on est dépressif? Je n'arrive pas à m'imaginer sans mes bouteilles.

j'ai des très grosses tendances dépressives depuis 20 ans maintenant (actuellement je ne travaille pas - RQTH, AAH..)
Depuis 2 ans (suite à la rupture avec mon ancien compagnon) ma consommation d'alcool s'est démultipliée (environ 80 unités par semaine actuellement)

A partir de 14h, je ne fais plus rien d'autre..
Enormément d'idées noires et aucun but dans la vie. De toutes manières l avenir du monde semble si sombre

Bref, désolée pour ce message pas très positif.

Mon psychiatre s'est à nouveau montré très insistant pour que je fasse une cure. (l'alcool engendrant la dépression..en plus il peut difficilement modifier mon traitement médicamenteux du fait de mes consommations..)

Je vous remercie par avance, si vous avez des choses à partager par rapport à ca..

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Anonyme1972 femme
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Bonsoir :)

Déjà, ne t’excuse pas (je te dis ça, mais je passe mon temps à m’excuser ^^’). Positif ou pas, tu as eu le courage de venir en parler ici, et rien que ça, c’est énorme. Bravo pour ton courage, parce que c’est vraiment difficile de mettre des mots sur ses addictions, sur ce que l’on traverse en général… j’ai moi-même encore beaucoup de mal à le faire.

Je ne bois pas d’alcool, donc je ne prétends pas comprendre exactement ce que tu vis, mais je sais ce que c’est d’avoir cette noirceur envahissante dans la tête, d’être addicte, et ce sentiment de « à quoi bon ? » je le connais par cœur..

TU n’es PAS ton addiction. Tu es bien plus que ça. Je sais que c’est teeeellement plus facile à dire qu’à faire, mais essaie de te demander ce qui te fait vibrer en dehors de l’alcool. Il y’a forcément des choses qui t’ont fait du bien un jour !

Oui ce putain de monde est sombre. L’actualité est plombante, et l’alcool (pas que l’alcool évidemment, je parle aussi pour moi) ne fait qu’amplifier cette noirceur . Mais ce monde-là, on peut le mettre de côté un temps, parce qu’en toi il y a des choses belles, des choses précieuses, des envies qui sommeillent peut-être encore.. Qu’est-ce qui te faisait du bien avant ? Qu’est-ce que tu aimais ? La lecture, la musique, écrire, dessiner, même quelque chose d’aussi simple que sentir le soleil sur ta peau, de marcher seule en forêt.. Essaie de te reconnecter à toi, petit à petit.. ne serait-ce qu’en commençant à écrire et/ou à verbaliser ce que tu vis.

Tu as déjà fait un premier pas en écrivant ici, et c’est vraiment pas rien. Il n’y a pas que nos addictions en nous, même si on a l’impression du contraire… et heureusement.
J’ai fait un post il y’a quelques jours parce que j’étais au bout du rouleau.. plus le goût ni l’envie de rien.. j’ai reçu quelques retours qui m’ont fait du bien.
Je me suis rendue compte que je pouvais prendre le dessus avec des petits gestes simples ; j’ai repris la lecture et ça peut paraître con-con mais qu’est ce que ça me fait du bien de faire autre chose que d’être à bout. Mon addiction m’a fait oublier ce que c’était que de faire autre chose, d’être occupée par autre chose, de me sentir bien avec autre chose..

Enfin bref, tu n’es pas seule. J’espère que d’autres personnes plus expérimentées et aux conseils plus aguerris et utiles pourront te répondre, pour t’apporter une meilleure aide!

Courage à toi ♡

Dernière modification par Anonyme1972 (14 janvier 2025 à  19:16)

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camilleZole femme
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Je te remercie, Amy-râle
Sans forcément avoir l'impression de n'être qu'addiction, j'ai justement l'impression d'être totalement vide
je ne sais plus si un jour j'ai rééllement pu ressentir, aimer, vibrer.. J'aime lire quand j'y arrive, vibrer avec de la musique, etc.. mais est ce que ce n'est pas là également juste pour combler le vide. Comment faire pour vivre simplement, sans "substituts". Se projeter, avoir des envies (autre que de se détruire)..
Compliqué, en me relisant,
je me dis que c'est plutôt un message destiné à un forum sur la dépression.
Désolée si je suis hors sujet

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Anonyme1972 femme
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camilleZole a écrit

Je te remercie, Amy-râle
Sans forcément avoir l'impression de n'être qu'addiction, j'ai justement l'impression d'être totalement vide
je ne sais plus si un jour j'ai rééllement pu ressentir, aimer, vibrer.. J'aime lire quand j'y arrive, vibrer avec de la musique, etc.. mais est ce que ce n'est pas là également juste pour combler le vide. Comment faire pour vivre simplement, sans "substituts". Se projeter, avoir des envies (autre que de se détruire)..
Compliqué, en me relisant,
je me dis que c'est plutôt un message destiné à un forum sur la dépression.
Désolée si je suis hors sujet

Il faut effectivement prendre le problème à bras le corps et soigner cette foutue dep. 
C’est tout un cheminement et j’en suis probablement au même stade que toi.. mais comme je te l’expliquais, j’ai réussi à apprécier quelque chose que je n’avais plus fait depuis très longtemps, et ça m’a fait du bien. Juste vivre le moment présent, et le vivre paisiblement.
Cette sensation de vide c’est clairement dû à la dépression, et je suis persuadée qu’une fois maîtrisée, on peut retrouver un peu de goût à la vie.. tout doucement Camille.
Ton psychiatre pourra sûrement t’aider à prendre le dessus sur ta dépression ?
Je vais sûrement passer pour la meuf un peu trop cucul, mais je suis convaincue que la réponse à
« est-ce qu’on peut un jour juste vivre, sans substitut et sans se sentir vide.. » est OUI, OUI et OUI.

Dernière modification par Anonyme1972 (14 janvier 2025 à  21:24)

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aidee femme
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Hello camilleZole ! Déjà le message juste au dessus de Amy_râle est on ne peut plus complet et encourageant, mais je me suis dit que ça pourrait ajouter un peu plus de puissance que j'y apporte mon soutien aussi.
Je suis un peu dans la même situation (AAH sans activité tout ça) et même si je n'ai plus un temps plein qui m'épuisait autrefois à supporter, je comprends ce que tu vis ce double tranchant où parfois ne plus avoir d'activité sociale ou de réel rythme, un vide à combler, c'est compliqué. Un jour tu trouveras ton équilibre, c'est pas simple, mais ça pourra arriver.


J'ai aussi souffert d'addiction à l'alcool/anorexie me mettant en danger et m'ayant fait souffrir, promis on s'en sort un jour, c'est pas linéaire, tout beau tout rose tout le temps, mais ça vaut le coup de tenter de continuer sa vie en se contentant même de petites victoires (avoir réussi à se lever du lit, avoir fait un peu de ménage, avoir réussi à aller marcher, avoir réussi à sourire, se dire "tiens j'ai bu un verre de moins qu'hier" ou "je n'ai pas ressenti le besoin de boire aujourd'hui" et même si pour le moment tu ressens le besoin d'utiliser l'alcool en béquille dans cette dépression, pas à pas tu t'en sortiras

Ton suivi psy j'espère pourra te faire du bien et si jamais n'hésite pas à te faire un carnet ou un dossier sur ton ordi où tu peux écrire et réfléchir à  des questions ou des notes pour repérer le "tiens pourquoi je fais ça ?" ou "dans quelles situations je ressens ce vide à combler ?" Je me suis fait un carnet qui me suit depuis un an. Il n'a pas servi qu'à une seule addiction, mais il m'accompagne quand j'ai besoin et j'ai repéré des schémas et mécanismes dans mon comportement et mon ressenti. C'est pas parfait, j'ai des périodes mieux que d'autres, mais j'ai appris sur moi et j'ai fini par aller mieux et j'arrive à nouveau à juste boire de l'alcool avec mes amis en soirée un verre ou deux (ou plus) occasionnellement, chacun voit son équilibre entre l'arrêt complet/sevrage, l'arrêt/la diminution dans le quotidien avec les mécanismes d'addiction et juste consommer occasionnellement
Je te souhaite de remonter la pente et ne te mets pas la pression pour diminuer ou arrêter avec l'alcool, fais comme tu le peux et fais toi aider si tu en as besoin c'est ok.

Je comprends cette sensation de vide que tu décris, en tout cas je pense, je ne suis pas dans ta tête non plus, mais voilà.  J'ai souvent ressenti "une sensation de vide" avec des dépressions notamment. On se pose des questions existentielles, on se dit à quoi bon ? Mais en vrai (même si c'est plus facile à dire qu'à faire) plus j'avance dans la vie plus j'essaye de profiter un peu au jour le jour, de vivre simplement et de pas me faire de noeuds au cerveau concernant dans quelle situation je serais dans un an ou deux. Le réaliser que ça n'est pas ton état constant, que c'est dû à la dépression et mettre des mots dessus c'est un grand pas, je te promets. Un pas après l'autre, ça pourra aller, ne serais-ce que un peu mieux dans un premier temps puis carrément mieux un jour, qui sait ?

Je sais pas si ça peut te donner des pistes, mais déjà bravo d'avoir écrit ici c'est un énorme pas et pas des moindres, je sais que écrire m'a beaucoup aidée et m'aide encore à occuper mes journées et ne plus ou un peu moins me sentir vide. J'ai appris à m'occuper de façon futile pour passer le temps et ne pas non plus trop me malmener : tenter de la poésie, des perles, gribouiller des croquis, me faire un masque de beauté, m'essayer au crochet, regarder une série, me promener, me perdre sur Wikipédia, lire des bandes dessinées de petits artistes, faire des listes, du scrapbooking ou des montages photo, décorer mon appart, réfléchir à des trucs que je pourrais faire, cuisiner, faire du pilates chez moi avec des vidéos en ligne... Me changer les idées et rencontrer des gens ça a été la clé, je comprends cette question de "comment on s'occupe ?" j'y suis passée, rythmer et occuper ses journées sans se surmener (le surmenage c'est contreproductif) ça aide à partiellement voire totalement chasser les idées noires. On se dit que on doit faire des vrais trucs importants ou grandioses et ça démotive, mais vraiment parfois juste des trucs futiles ou la vie du quotidien ça peut occuper au final.

Sinon l'associatif m'a aidée, un peu. J'ai été en GEM (groupe d'entraide mutuelle, c'était pour personnes souffrant de TCA), ça m'a fait sortir un peu et occupée, j'ai surtout arrêté car c'était contreproductif dans ma guérison des TCA de fréquenter des personnes trop liées à la maladie. Mais j'ai été aussi bénévole sur des festoches ou dans une asso de musique électronique, ça m'a occupée et changé les idées, ça m'a réappris à parler avec des gens même si des fois pas toujours simple et il faut recharger ma batterie sociale au calme dans mon appartement, mais voilà ce sont aussi des pistes que tu peux explorer.

Actuellement et c'est normal la dépression fait comme un mur sur ta possibilité de voir des perspectives au loin, mais je t'assure que ça existe. Je ne vis pas sans substitut tout le temps, parfois il y en a besoin et c'est ok, parfois tu arriveras à faire sans quelques temps, je l'espère en tout cas.
En cas de grosse anxiété j'ai besoin de mes anxio, parfois en période hivernale je passe 2-3 mois sous anti-dépresseurs, parce que c'est une béquille sur laquelle se reposer quand ça va pas. Et peut être que tu utilisais en partie l'alcool comme béquille ? (je sais que dans mon cas en partie, mais voilà je ne parle pas à ta place)

J'espère ne pas trop m'être répétée ou ne rien avoir dit de maladroit, je te souhaite plein de courage et que des bonnes choses, prends soin de toi, tu es sûrement une personne merveilleuse qui brille de bien des façons, au plaisir de te relire ici, j'espère avoir pu t'apporter des idées ou des pistes

Aidee [ɑjdi:]

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camilleZole femme
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Je vous remercie pour vos messages.
Ils me parlent..

Non, Amy_râle, ce n'est pas cul cul,
Et Aidée, merci notamment pour l'idée du carnet
Ce que vous évoquez m'a fait un peu envie..Même si pour le moment (vous connaissez, j'imagine) j'ai l'impression que l'instant présent, la capacité à faire des petites choses et à y prendre plaisir (dessin, crochet etc par exemple) ne peut concerner que les autres.

Mon médecin est vraiment top. ça, c'est une sacrée chance (j'ai vu tellement de psys dans ma vie / inutiles...il est vraiment tombé à pic). Il fait de son mieux et c'est déjà énorme de le savoir là.

Je vais voir,
l'idée de faire une cure ne me dérange pas en soit. Mais que mes proches apprennent que je suis alcoolo...
L'impression de régresser..(après mes "jeunes années" en psychiatrie, voilà que je remets ça wink  )

Bref, merci à vous, plein de force et d'ondes positives à vous.. malgré mon message pas hyper joyeux

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BobKelso homme
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Y'a pas de médocs miracle pour l'alcool mais des traitements d'aide à l'abstinence ou à la réduction des conso existent. Le mieux c'est de se tourner vers un addictologue pour ça.

Une cure peut te permettre de te sevrer + te couper de ton quotidien de conso, prendre du recul. Osef d'être vu comme une alcoolo par tes proches non ? Il en va de ta santé.

Tu peux trouver du soutien aussi auprès des groupes de paroles.

Tu l'as bien compris, l'alcool alimente ta dépression mais te permet aussi de supporter ta dépression...
Un cercle vicelard qu'il faut surement enrayer.

L'abstinence à tout prix n'est plus la seule option proposée en addictologie. Le principe étant de trouver une qualité de vie.

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camilleZole femme
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Oui, effectivement,
j'ai essayé un médoc dont j'ai oublié le nom et qui me rendait vraiment malade.
Le baclofène me fait peur..Mon ancien compagnon qui était alcoolique de longue date s'est mis à avoir de très fortes idées suicidaires alors qu'il n'en avait pas avant..
par contre, pour les groupes de paroles...ce n'est pas adapté à mon "profil"..

Je pense qu'il n'y a que la cure qui puisse éventuellement aider.
Rest à franchir le pas.
Ce n'est pas si anodin d'annoncer ça à ses proches.
C'est dingue, d'ailleurs, la perception que les gens peuvent avoir de l'alcoolisme quand ont voit les chiffres concernant les personnes "atteintes".

J'espère bien ne pas avoir à tirer un trait définitif sur un verre de bon vin...réussir, un peu comme quand on est diabétique, me restreindre et m'offrir une gourmandise occasionnelle..

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prescripteur homme
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Oui c'est un probleme complexe, d'autant que l'alcool ne t'aide pas à sortir de la depression ni à imaginer un chemin qui le fasse.

https://aide-alcool.be/alcool-troubles-de-la-memoire

Mais je serais étonné qu'avec 80 unites par semaine, tes proches ne soient pas au courant.

Donc, à mon avis, n'hesite pas à suivre une cure et probablement une post cure. Cela t'aidera à trouver ton chemin. En attendant une supplementation en vitamine B1 est conseillée.

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (17 janvier 2025 à  17:41)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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bdm1978 homme
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68 messages
salut!!!!!!

c'est toujours très particulier d'avoir vécu pendant un temps avec tel ou tel drogue légale ou illégale et du jour au lendemain la bannir de sa vie, de son quotidien, il faux être prêt a le faire et se dire que sa y'est c'est la dernière fois, c'est une nouvelle vie qui commence... (le dire comme sa devant un écran est facile mais le vivre en vrai est autres choses)

perso je n'ai jamais bu beaucoup d’alcool (j'ai quand même pris a une époque quelques cuites atroces a ne plus pouvoir tenir debout et a vomir partout mais sa m'a pas vraiment réussit)

mais j'ai été dépendant affectif au cannabis et quand j'ai arrêter (sevrage a sec) j'en ait bien baver, sa fera 4 ans en septembre que j'ai détruit mes plants et j'y pense encore de temps en temps donc je pense que quand les pensées sont trop présentes les rechutes sont normale (certaines drogues sont bien plus ancrées dans la tête que d'autres)

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Sashalcool homme
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Bonjour/soir camilleZole, déjà c'est preuve de grande force d'en parler "publiquement"  (à priori tu t'es même inscrit pour cela).

Je me permets de te donner ma petite expérience du sujet...et ensuite apporter ma petite pierre à ta question principale.

Au moment ou j'écris ces phrases, cela fait 12 jours que je n'ai pas bu une goute d'alcool.

EXPERIENCE PERSO AVEC L'ALCOOL



Je consomme de l'alcool quasiment tout les jours depuis mes 17 ans ans (arrêt de 10 mois entre 2023/2024...pour cause d'impossibilité de s'en procurer...pas faire un dessin je pense...(l'alcool n'est pas la cause, mais si j'avais bu que du perrier citron dans ma vie, ça aurait pas pu se produire...j'aurai évité un paquet d'emmerde :  perte d'emploi, accidents de bagnoles, perdre des gens chère amis et compagnes, garde de mon fils, la liberté en découle perte de logement...enfin c'est pas drôle mais c'est drôlement classique en fin de compte).

Avec parfois environ 200 unités d'alcool par semaine (soit 4/5 bouteilles de vin par jour...plus du calva par ci par la...facile quand on produit du cidre, du calva et du Pommeau), souvent boire la nuit entre 2 assoupissements car sinon grosses angoisses et éventuellement tremblements en fonction de l'heure et de la quantité d'alcool consommée dans la journée...un vrai calcul cette histoire...pfiooou

Il y a 2 semaine me voila aux urgences...prêt a rencontrer le service addicto pour m'accompagner à faire une cure en urgence car de toute façon plus de domicile fixe, plus mon camion aménagé, je venais de me faire virer d'un taff dès le premier jour parce que je buvais, enfin plus grand chose en fait a part un mal être énorme qui perdure et un assez gros problème de boisson...j'y vais "sobre" (c'est a dire que j'avais pas bu depuis 12h...à l'éthylotest encore 1.20 gramme, donc sobre pour moi).

Au final, pas/plus de prise en charge d'urgence en ambulatoire dans cet hôpital (Béziers)...alors qu'à mes 18 ans j'avait bénéficié de cela en urgence (à Rambouillet à l'époque)...bon je sort de l'hosto avec une ordonnance de Selincro (en gros un cachetons avec lequel tu peux continuer de boire mais qui va te dégoutter de l'alcool), forcement ils ne pouvait pas me prescrire grand chose en terme d'anxio ou sédatif ou calmant étant donné que j'avait de l'alcool dans le sang encore...puis mes antécédents de dépendance gravos avec les Benzos...!  La médecin addicto et l'infirmière me suggère fortement de NE PAS stopper l'alcool et de prendre ce fameux médicament...puis bah voila ...donc j'en prends un...je vais pour boire un coup, puis un 2 -ème puis un 3 ème...et puis c'est tout...3 coups en 4 heures...bon...est ce le médocs ? Ma volonté un chouille plus forte que toute les autres fois ? Que sais je !? ...depuis ce 3 -ème coup...j'ai pas retouché à l'alcool...ni au médicament...j'ai fait 3 jours de sevrage bien terrible surtout la nuit...confusion mentale énorme, anxiété transpiration / chaud froid / si je fixe le mur blanc du plafond une genre d'araignée en ombre bizarre , tremblements ...un sevrage physique quoi, mais j'ai tenu bon, avec au cas ou de l'alcool dans le lit si jamais ça tourné vraiment au délirium tremens ++.

J'ai déjà traversé cela 3/4 fois... Irresponsable et dangereux j'en suis conscient...mais je voulais vraiment le faire...puis si j'avais cané du sevrage, la Terre n'aurai pas cessé de tourner.

Mais me voila aujourd'hui avec 12 jours d'abstinence. Après 7/8 ans sans jamais trop être sobre, toujours entre deux verres dans le meilleurs des cas.

//////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
(les conseils qui suivent ne remplaceront jamais les "avis" des spécialistes, mais voila ce que j'ai retenu après un paquet de rdv CSAPA/CMP et venant de sources à gauche à droite et mon interprétation et mes pensées ...et qui fonctionnent sur moi à priori) et bien sur : facile à dire, dure a faire ce serait pas marrant sinon !
//////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

CONSEILS



COMPRENDRE pourquoi tu bois. Alors tu y mets de la psychologie, de la philosophie, de la métaphysique...seul, accompagné...trouves le pourquoi.

Tu cherches a diminuer ou arrêter l'alcool ? (dans mes conseils j'amène à une vie sans alcool, tu auras compris pourquoi dans les grandes lignes de mon expérience ci dessus). 1 verre c'est trop, 5 c'est pas assez dans mon cas !

Tu ne travail pas, alors peut être as tu du temps ? Profit de ce temps pour faire des choses qui te plaisent ou te passionnent. STIMULES TOI MENTALEMENT : passe du temps accomplir quelque chose, peu importe quoi (musique, dessin, écriture, couture, écouter de la musique, regarder des films/séries ...).

OCCUPE TON ESPRIT

En fait, l’alcool a une place plutôt enviable dans notre imaginaire, on lui prête des vertus créatives, rebelles, subversives. Mais on peut vite tomber dans ce piège justement.

MARCHES tout les jours, même 30 min/ 45 min...c'est  dingue le bien que cela procure, surtout lorsque l'on respire bien. Marcher procure du bien-être, notamment à cause de la libération d'endorphine...Et plusieurs études ont montré qu'elle contribuait à faire diminuer le stress et à lutter contre la dépression. Bon puis sinon faire du sport, en club ou solo...(je m'attarde pas sur le sport, hormis la marche je n'en fait pas moi même ).

FIXE TOI DES OBJECTIFS et peu importe dans quoi, mais des objectifs atteignable histoire de ne pas se frustrer et donc surement de picoler.

Continues tes accompagnements surtout si cela se passe bien avec ton psychiatre.

Peut être des réunions moins "médicales" peuvent aussi permettre de partager des choses et en recevoir (thérapie de groupe, Alcoolique Anonyme...parler fait toujours du bien, savoir que nous sommes pas seul et que certains sont sortis d'une addiction ou de la DEPRESSION).

EN TERMES PLUS LARGES ET REFLEXIONS



Bon, bien sur stopper son addiction ne résoudra absolument pas notre dépression. Mais depuis que je suis sobre, ça me permet de ne pas être dans ce flou permanent du cuvage ou décuvage (ça pouvait m'arriver de décuver et être à 0 absolu dans le sang^^). On y voit plus claire pour aller travailler sur ses blessures et sur les causes de notre mal.

Si tu cherches l'abstinence, dit toi que tu veux arrêter de boire pour pouvoir être  fier d'avoir accompli quelque chose de difficile ! Et surtout l'alcool, car présent partout, banalisé, légale, ancestrale, coutumière etc

L'addiction n'est dans tout les cas pas le problème...mais une tentative de solution. L'inverse de l'addiction n'est pas la sobriété...c'est la connexion ! Une addiction va se mettre en place à partir du moment ou il y a un vide relationnel. Donc pour en sortir, il faut travailler sur ta ou tes blessures.

Mais c'est horrible une addiction, ça condamne à vivre dans un conflit intérieur permanent...d'un côté le regret/honte de la consommation car tu en subis les conséquences négative et de l'autre les manques apparaissent lorsque tu trouves le courage d'arrêter donc tu es amené a recommencer.

On s'y construit ça propre prison, qui es bien pire que celle avec des grillages et des grand murs...me vient une pensée suite à cela : Pourquoi fuir la réalité quant on peut créer la sienne finalement !

Enfin voila grosso merdo mes quelques conseils et pensée qui moi m'aident. En espérant avoir un petit peu éclairé ta lanterne, peut être celle de lecteurs qui passeront par ici...il m'arrive jamais d'écrire des choses sur le net et/ou publiquement mais ton message/appel à l'aide(?) m'a touché.

"L'expérience n'est une lumière qui n'éclaire que soi-même." Lao-Tseu

Belle journée, soirée ou nuit à quiconque lira ceci

Dernière modification par Sashalcool (21 janvier 2025 à  04:02)

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