Aide décrochage cocaïne et tendances addictives

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#cocaïne #craving #dependance
Bouledeneige homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 24 Jul 2020
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Bonjour a tous,

Tout d'abord je tiens à remercier toutes personnes actives sur ce forum de la bienveillance, des conseils et surtout de l'écoute sans jugement que vous apportez aux gens.  Je vous lis depuis un certain temps et ce genre de forum contraste, dans le bon sens, par rapport à la société et l'internet de notre époque. Je suis sur que vous avez déja aider pleins des gens à parler de leurs problèmes, certainement éviter que d'autres se détruisent leur santé inutilement grâce à vos RDR et surtout leur donner un peu d'espoir quand la vie semble trop dure.

Donc, je me présente rapidement, homme, début de la trentaine, je suis consommateur de substances diverses et variées( weed, ecsta, tabac, amphet, opiacées, benzo, cocaine, hallucinogènes, dissociatifs) depuis à peu près l'âge de 18ans. Je travaille dans le milieu de la pharmacie j'ai donc une bonne connaissance des médicaments, des drogues au sens large et de leur mécanisme d'action.


J'ai commencé jeune à fumer la clope et quelques joints avec des potes jusqu'à consommer tout seul quotidiennement. J'ai arreté la clope et la beuh il y a quelques années sans pour autant dire non à un petit de temps à autres.
J'ai aussi toujours bien aimé boire un bon verre de temps à autres. L'alcool social quoi. Je ne bois pas seul ni quotidiennement. Enfaite, ce que j'aime  c'est consommer et analyser les effets que cela pouvait avoir sur moi. je n'ai jamais eu trop peur de découvrir de nouvelles choses.
Donc plus tard, soirée, ecsta, C et tout ce qui va avec.

Je précise aussi que j'ai souvent tendance à consommer seul. Mes proches et mes groupes d'amis ne sont pas porté sur la drogue. Je n'ai donc pas un entourage qui m'incite à consommer et qui ne peut pas m'aider à me fournir à part de l'herbe de temps à autre et encore.

Et il y a quelques années de ca, j'ai eu une période un peu plus compliquée dans ma vie et travaillant à proximité des médicaments j'ai vite remarqué que certaines substances pouvaient aider à supporter la difficulté quotidienne. J'ai donc commencé les opiacés du style, tradonal, codéine, morphine, oxycodone. Toujours en oral, jamais en IV. J'ai consommé facilement durant plus ou moins 5ans sans compter les doses car je n'avais pas d'obstacles à m'en procurer. Pas 5 ans en continu, je me forçais à faire des pauses environ tous les 2-3 mois après avoir consommé de facon quotidienne. J'ai donc découvert la douceur des symptômes de la dépendance physique  aux opiacées. Mais j'arrivais à tenir quelques temps avant de recommencer pour 1-2-3 mois. Je m'aidais de benzo que j'avais sous la main très facilement aussi.
Je dirais que ca été l'élément déclencheur qui m'a fait prendre conscience de ma tendance addictive. J'aime les substances et je me rend compte que je peux très facilement me laisser séduire. J'ai toujours une prise de conscience à un moment des risques liés et une remise en question qui me fait provisoirement arrêter. Mais voila, je gère pendant quelques mois et je recommence. Puis je me dis que c'est mal, je bouffe au benzo, je me calme quelques temps et je recommence. Je suis sur que vous voyez de quoi je veux parler.

J'ai par la suite décidé de quitter le domaine de la santé. Je me suis donc éloigné de tout ce qui est benzo, opiacées,..
N'ayant plus accès à cela, ca à bien fonctionné durant plusieurs années, sauf bien sur quand j'arrivais à mettre la main sur une boite que je pouvais prendre discretement une fois ou 2. Et puis j'ai commencé la cocaine quotidiennement de facon très stupide... J'avais déja consommé avant ici et la mais quand j'en avais l'occasion mais sans jamais courir après.
Et puis j'ai eu, un peu par hasard, un contact chez qui j'ai été cherché quelques pilules. Et bien sur un peu de C. Ce contact je l'ai gardé et désormais depuis 2 mois je consomme quotidiennement += 0.7g-1g/jour. Mais j'ai commencé à cette dose du jour au lendemain et depuis c'est ma vitesse de croisière
Depuis 2 mois je ne suis pas resté plus de 3j sans consommer. Et consommer de facon stupide. Je consomme au travail, enfermé dans les toilettes à scroler sur mon téléphone, le soir quand je rentre chez moi pour regarder un film et même avant d'aller dormir parce que je sais même pas pourquoi en vrai. Enfaite je consomme sans interêt ni réel plaisir à par le petit truc subtil qui arrive quand on prépare sa trace et que je roule ma paille. Dés que j'ai mon meuge je ne peux pas m'arrêter. Je me dis je le laisse la quand j'ai un truc avec des potes même si je chope discrètement pour pas avouer ma conso. Mais je ne sais pas le laisser reposer, je dois tout tuer dés que j'en ai.
Et donc après une énième prise de conscience, j'ai décidé hier d'acheter pour la dernière fois, 6g, et de supprimer tous les numéros du mec. J'aurais donc plus l'occasion d'acheter à l'avenir et d'arrêter de déraper car je sais qu'a cette vitesse, les problèmes vont me revenir rapidement dans la figure.
Mais après avoir vécu les joies des sueurs et de la gerbe du manque d'opiacés, je découvre maintenant la puissance du craving...  Et je dois avouer que ca me fait peur. Je crains déjà le moment ou j'ouvrirais ma dernière bille... Je me sens déja obligé de courir chez moi quand je tape ma dernière trace pour aller dans la réserve.
La suite me fait peur car à l'inverse des opi, ou je savais que j'allais chier quelques temps mais je l'assumais, je me rend compte que la C ca tabasse le psychologique assez vénère et j'ai peur de pas savoir gérer ca.

Je précise aussi que personne n'est au courant de mes consommations présentes et passées, ni mon épouse, ni mes proches, ni mon medecin. Je ne me sens pas capable de l'avouer car cela aurait trop de conséquences que je ne veux pas gérer et je ne souhaite pas en parler à mon medecin.

Pour conclure, j'aurais aimé avoir des avis, des témoignages et des conseils de votre part afin de me rassurer et de m'aider à passer cette mauvaise période sans trop de vagues. Meme si je sais que je devrais payer la note, je l'accepte mais avec un peu d'aide je suis sur que ce sera plus facile smile!

Merci à ceux qui m'auront lu mon pavé, j'ai jamais posté sur un forum donc ca risque d'être un peu lourd. Et pour ceux qui se retrouvent dans ce que je dis, je viendrais vous raconter la suite quand j'aurais cramé mon dernier g.

Dernière modification par meumeuh (23 janvier 2025 à  05:03)

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silae homme
Psycho junior
France
champi vert23champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 24 Oct 2015
243 messages
Bonjour,
De mon côté, j'ai consommé du crack (je n'apprécie pas les effets de la C) les 6 derniers mois de 2024 jusqu'à maintenant, d'abord 0.5g puis 1g puis 2 et enfin 4 grammes sur une session.

Je n'ai pas eu de dépendance physique suite à ces conso, par contre, le craving psychologique s'est révélé vraiment énorme (et dose dépendant bien sûr).

J'y pensais tout le temps : le matin en me réveillant, au travail, le soir, dans mon lit (ce qui m'empêchait de dormir) et même dans mes rêves !

Heureusement, comme je commande de loin sur le DW, ça mettait plusieurs semaines à arriver, mais dans l'intervalle, ça m'obsédait vraiment en permanence.

A la base, je souhaitais avoir une conso ponctuelle de ce produit mais je me suis rendu compte qu'il fallait le sortir de ma vie car ce n'était pas possible pour moi.
Au delà du craving, j'ai aussi plongé dans une déprime hyper sévère après ma conso de 4G à Noël dernier : envie de mourir, plus envie de rien, plus de motivation pour rien, plus de plaisir, la moindre chose à faire me paraissait insurmontable, fatigue, etc + difficultés à dormir.

Bref, j'ai décidé de ne plus consommer (ou alors 1G à noël) et j'en suis à ma 3ème semaine. Les 2 premières ont été très dures et j'y pensais de manière obsédante littéralement tout le temps et je souffrais donc beaucoup de frustration. J'ai cependant tenu car je me suis dis que je ne voulais pas vivre avec de telles obsessions qui me bouffaient.

L'intensité et la fréquence du craving ont maintenant bien diminué après 15 jours. Même si c'est toujours dans un coin de ma tête, je peux désormais investir d'autres choses avec plaisir dans mon travail et mes activités et je dors mieux.

Le manque physique, il suffit de passer quelques semaines, éventuellement avec une aide médicamenteuse, le manque psy est plus pernicieux car il peut durer bien plus. Je t'encourage cependant dans ta démarche car avec le temps, il finit quand même par diminuer (de mon expérience) ce qui permet de retrouver goût aux autres plaisirs de la vie.

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