Bonjour,
On m'a initié au
slam il y a 4 mois et depuis c'est la déchéance totale. Si je n'ai aucune amertume à l'égard de mon amie qui m'a fait prendre mon premier
taz j'ai beaucoup d'aprêté à l'encontre des darons qui mon appris à slamer. Lors d'une partouze ordinaire, un boy fortuné, détenteur de produit, jouissant de sa posture, m'a exhorté à l'injection. N'ayant aucun produit et uniquement mon visage séraphique pour obtenir quelques traces je finis par succomber à ses instigations et tend le bras. Je l'avais déjà fait deux fois auparavant, mais on m'avait administré le produit sans m'expliquer le processus, la préparation, de la même manière que de faire fumer de la c ou de la t à quelqu'un s'avère déjà pervers, mais lui apprendre à préparer, à reproduire le geste, somme toute l'initier est différent. J'ai passé trois jours dans une baraque de luxe dans une session chemsexe à slamer de la
NEP, de la C, de la 3 et de la K par inadvertance ( confondu les pochons j'ai été drôlement supris). J'avais déjà des gros problèmes d'addictions avec le
sniff, et m'evertuais à trouver une stabilité certes précaire, mais qui surnageait malgré tout. Depuis que j'ai été subjugué par la shooteuse, depuis cet after crépusculaire, j'ai slamé tous les jours qui s'ensuivirent. 4 mois de shoot furent plus ruineux psychologiquement, socialement, corporellement, que 5 ans de
sniff intense. Alors qu'avec le
sniff je restais moi-même et je parvenais à préserver une certaine discipline, la shooteuse m'a totalement absorbé. Sans vouloir m'épancher, je redécouvre ce qu'est l'addiction, dans sa version la plus aigue, cruelle et infamante. D'autant que cette pratique marginalise, stigmatise, même les crakheads vous méprisent. Je sens que ma personnalité profonde est altérée, mes proches ne me reconnaissent plus, prennent leur distance. Au départ, on m'avait pas avisé des dosages. Sans mentir, j'ai dû slamer des 0,4 de coc, des 0,7 de 3 ; en 4 mois c'est plus de 10 passages aux urgences, 2 crises psychotiques, 2 overdose bien violente, une dizaine de surdose ( corps qui convulse mais encore conscient, sensation de coeur qui s'arrête...). De même, je suis mauvais dans l'exercice et je me mutile à chaque session, mon protocole sanitaire est presque inexistant, je slame tous ce qui passe, je suis sous tyranisé par l'excercice.
Aujourd'hui, je continue à slamer de la c quotidiennement, mais mes sessions sont gâché par les angoisses. Je prends sans cesse mon puls, j'ai l'impression que mon système cardio-vasculaire va lâcher, pourtant je continue, j'augmente les doses, mais je ne prends presque plus aucun plaisir. Je tiens à préciser que durant tous ses séjours aux urgences j'ai fait plusieurs ECG qui sont tous positifs. Autrement dit, c'est psychologique, mais à chaque fois c'est palpitations, bruit dans les oreilles, craquement dans le cerveau, tatychardie. Combien de fois j'ai appelé le 15 alors qu'il s'agissait de crise d'angoisse. Somme toute, cela ne me procure presque plus aucun plaisir, compromis par les angoisses, mais je n'arrive pas à arrêter ce geste compulsif.
Connaissez-vous des parades à ses angoisses ? Sachant que je suis déjà à 30mg de
valium jour. Aussi, ca vous paraît délirant une telle fréquence ? 4 mois de
slam de c avec 1 mois de pause entre les deux.
Avez-vous des témoignages ou des conseils à me donner ? Par exemple, comment on reconnaît une situation vraiment alarmante d'une simple crise d'angoisse qui simule les symptômes ?