Dialogue entre une mère et son enfant

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Fils adoré
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour.

Je crée ce groupe de discussion afin de nous aider tous les deux, moi et ma mère, face à mes problèmes d'addiction.

Je vous demande s'il vous plaît de faire très, très attention au vocabulaire que vous employez et aux liens que vous envoyez. Ma mère est complètement paniquée et ça a été déjà très dur de la convaincre d'ouvrir ce dialogue ici. Elle ne veut pas aller sur Psychoactif ni lire le psychowiki parce qu'elle a peur de lire des trucs "trash" qui vont la faire paniquer encore plus. Elle a un ami proche qui a consommé de l'héroïne par injection et qui a fait de la prison. De plus, elle a été traumatisée par l'affaire Pierre Palmade qui lui a fait prendre conscience de force de tout ce que faisait son fils.

Je vous demande aussi s'il vous plaît de rester bienveillant et pédagogique avec elle. Il est possible qu'elle dise des choses qui heurteront vos valeurs, mais ce n'est pas un troll. C'est juste une maman complètement paniquée qui a du mal à dialoguer avec son fils.

Voici quelques faits dont elle est au courant :
- Je suis autiste Asperger
- J'ai une dépendance très forte au GHB et à la GBL. J'en prends plusieurs fois par jour
- J'ai été hospitalisé en urgence plusieurs fois, pour différents motifs

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Maman paniquée homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour à tous,

Je suis une mère complètement désemparée face à la situation de mon fils de 24 ans. Il est autiste Asperger, vit chez nous et touche l’AAH. Il a déjà travaillé, mais actuellement, il est sans emploi. Ce qui m’inquiète au plus haut point, c’est qu’il consomme tous les jours du GHB et des amphétamines.

Je le vois sombrer sous mes yeux. Il s’endort en plein repas, même en présence d’invités. Il a des spasmes musculaires qui le poussent à casser des objets. Sa mémoire est très altérée : il faut lui répéter les choses plusieurs fois. Une fois, je l’ai vu littéralement zombifié pendant presque cinq jours d'affilée. C’est insupportable, c'est viscéral pour moi de le voir ainsi, et je me sens totalement impuissante. j'en pleure régulièrement.

J’ai essayé de lui parler, mais le dialogue est presque impossible. Son autisme complique les choses : il ne parvient pas à se mettre à ma place, à comprendre à quel point cette situation me détruit. Il me répond que son addiction est son choix et que si je souffre, c’est à moi de consulter un psy et de prendre des antidépresseurs.

Ce qui me sidère, c’est que malgré sa dépendance, il dépense une énergie considérable pour "gérer" sa consommation. Il budgétise son usage, planifie tout, et a même pris contact avec un avocat spécialisé en droit routier pour anticiper d’éventuels problèmes. Il consulte un addictologue dans un CSAPA, donc il a conscience du problème… mais il continue. Et il transforme sa GBL et GHB avec de la soude. Non mais vous réalisez ?!? De la soude !!!

Et par dessus tout, j'ai peur pour sa santé à long terme. Je me demande comment il sera dans 10 ans. Je connais personnellement un usager d'héroïne et le mec est une épave. J'ai peur que dans 10 ans, mon fils soit en hôpital psychiatrique parce que les substances lui auront cramé son cerveau (cf. ses problèmes de mémoire), soit qu'il soit en prison, soit qu'il soit mort, tout simplement.

Et j'ai peur aussi qu'il mette d'autres personnes en danger. Quand je le vois dans cet état là, j'ai peur de le laisser seul parce que j'ai peur qu'il ne mette le feu à la maison en oubliant quelque chose sur le feu par exemple.

Je ne sais plus quoi faire. Je ne comprends pas pourquoi il s’accroche à ces substances alors que, rationnellement, il n'aurait pas besoin de dépenser toute cette énergie en ne consommant pas. Il éviterait les soucis de santé, les risques au volant, les difficultés financières et les situations embarrassantes en société.

Si certains d’entre vous ont déjà vécu une situation similaire, avec un proche autiste ou non, comment avez-vous géré ? Comment maintenir un lien et un dialogue constructif quand on a des visions aussi opposées ? Je me sens seule et à bout de force.

Dernière modification par Maman paniquée (07 mars 2025 à  17:55)

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Fils adoré
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Re-bonjour

Voici ma vision du problème.

Oui, c'est vrai, je reconnais qu'il y a quelquefois des débordements, C'est vrai, ça m'arrive régulièrement de m'endormir dans mon assiette, que je casse des objets et d'avoir des problèmes de mémoire.

Cependant, je pense qu'il faut recontextualiser.

Je suis en burnout et en dépression grave parce que je suis allé faire mon master à l'étranger, loin de mes proches, dans une université qui m'a tout simplement laissé tomber. Je suis resté pendant 3 ans dans une chambre sans fenêtres et sans contact sociaux. Lors de la crise du COVID, il a fallu que je justifie qu'un test était en cours pour pouvoir prendre l'avion pour les fêtes de Noël. Une simple photocopie du formulaire que la meuf était en train de remplir aurait suffit. Elle m'a répondu qu'elle le ferai "si elle avait le temps", et elle ne l'a finalement pas fait.

Et ça, bon, je ne vais pas m'étaler dessus, ma mère sait déjà tout ça. Toujours est-il que ma vie est remplie d'histoires qui ont fait de moi la personne que je suis aujourd'hui : en burnout et en dépression sévère.

Le GHB et ses dérivés, voilà ce que ça m'apporte :
- De la joie dans mon monde de merde
- Du recul sur mes problèmes
- Une protection contre les interactions sociales

Les amphétamines, voilà ce que ça m'apporte :
- De la confiance en moi
- Je refais du sport
- Ça m'aide à organiser mes taches de la journée
- De l'énergie pour gérer ma vie du quotidien à cause de la fatigabilité inhérente à mon handicap
    - les interaction sociales
    - les démarches administratives
    - Le travail que je fais actuellement à l'université qui ne m'apporte aucune reconnaissance

Quand je n'en prends pas et que je suis en sevrage, je suis une loque : je passe 16 heures par jour au lit à ne rien faire. Je n'ai de la motivation pour rien. Je suis obligé de boire 1/2 litre d'eau pour arriver à sortir de mon lit. Je n'ai même plus l'impression de vous aimer, toi et papa, ni même mes chiens.

Alors oui, je reconnais que des fois, il y a des ratés : j'en prend un peu trop, ou de manière trop raprochée, et je pique du nez dans mon assiette. J'ai des tremblements et je casse des trucs. Cependant, quand j'étais à l'étranger, je faisais des blackouts tous les jours et la police m'a ramassé 2 fois défoncé à ramper par terre en 1 mois. Depuis que je suis revenu à la maison il y a 1 mois et demi, je n'ai fait que 2 blackout de 1h30. Personellement, je trouve que je fais des progrès, et je ne suis pas le seul. Mon psy et mon addicto sont également de cet avis. Et je suis globalement satisfait de moi.

Oui je gère ma consommation dans le sens où je m'y implique. Attention, ça ne veut pas dire que je la contrôle. Pour moi, "gérer" et "contrôler", c'est deux choses complètement différentes. "Gérer" implique une notion de proactivité et d'implication. Je passe beaucoup de temps à me renseigner sur la réduction des risques et sur les molécules que je consomme.

Quand je transforme ma GBL en GHB, ça ne m'amuse pas et j'ai claqué plus de 1000 € dans du matériel de laboratoire. C'est du temps et de l'argent que je pourrais consacrer à faire autre chose et ça serait beaucoup plus simple pour moi de prendre simplement de la GBL. Seulement voilà : j'ai une consommation à gérer.

Et c'est pareil pour l'avocat spécialiste dans le droit routier, ou le fait d'acheter des tests salivaires pour m'auto-tester : je gère (= je m'implique) dans ma consommation

Et là encore, quand je vais voir le docteur Batel, c'est de la gestion de consommation. C'est moi qui ai pris tout seul l'initiative de chercher un spécialiste. Et arriver à trouver un bon addictologue, les membres de psychoactif pourront témoigner que c'est vraiment une plaie.

Le vrai problème que toi et moi nous rencontrons, c'est que tu es dans l'émotionnel. Alors que moi, je suis dans le rationnel.

Je n'ai pas l'intention d'arrêter. Quand je ne prends rien, je suis une loque et je ne fais rien. Quand j'en prend, quelquefois, il y a des ratés, mais je suis productif. Une fois que j'ai tout mis dans la balance, elle penche en faveur de la prise de produits (aujourd'hui en tout cas). Donc j'essaie de mettre en place des stratégies et des objectif pour trouver mon équilibre. Et oui, des fois, il y a des ratés. Bon. Ce qui compte, c'est de faire mieux la prochaine fois.

Ensuite, quand je dis que c'est "ton problème", ça ne veut pas dire que je n'ai pas d'empathie pour toi. Ça veut dire que je n'ai pas la main sur ce que tu ressens. Je comprends que tu passes un mauvais moment, mais je n'ai pas de baguette magique pour transformer tes émotions. Moi aussi je passe un mauvais moment : je suis en train de gerber dans les chiottes. Et le sentiment de culpabilité ne me fera pas arrêter quoi que ce soit. Et oui, je maintiens que tu devrais aller voir un psy pour tout un tas de raison :
- La gestion de ton anxiété qui es très envahissante pour toi (Encore une fois, je n'ai pas la main la dessus)
- Te donner des clés de communication
- Te défouler (m'insulter, insulter ton patron, les membres de ta famille


Voilà, c'est ma vision du problème. Mon objectif est de trouver une solution qui convienne à tout le monde et je suis moi aussi ouvert aux critiques à condition qu'elles soient bienveillantes et constructives. La seule chose que je vous demande, c'est de faire attention à ce que vous dites parce que ma mère est vraiment anéantie.

Dernière modification par Fils adoré (07 mars 2025 à  18:00)


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prescripteur homme
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champi vert51champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour, pour repondre à la Maman Paniquée, je dirais que tu attends un peu trop. Dansl'ideal   il serait mieux pour toi qu'il ne soit pas autiste et qu'il ne consomme pas. Mais c'est irrealiste. Pour lui sa consommation est un moindre mal dans une situation douloureuse et il souffre quand il ne peut pas l'avoir. Et il la gere pas trop mal au final et a eu la chance de rencontrer des soignants et des addictologues à l'ecoute.
Mais il y a des "accidents" ce qu'il ne nie pas.
Donc je dirais que l'ideal, non pas dans l'ideal mais dans la vie telle qu'elle est, serait qu'il trouve une consommation (medicaments et/ou drogues) qui lui permette de vivre une vie la moins mauvaise possible. Et, notamment qu'il arrive à gerer sa consommation avec le minimum d'effets secondaires", ce sur quoi il travaille et notamment avec ses soignants.
Donc plutot que de lui dire qu'il doit arreter toute consommation, essaie de voir avec lui comment il progresse dans sa Reduction des Risques. Ce qui n'exclut pas de lui signaler ce que tu constates et dont il n'est pas toujours conscient.
Je suis desole ne pas pouvoir t'aider plus mais je pense que ce serait le mieux pour lui et pour toi.

Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Maman paniquée homme
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merci à ceux qui ont pris le temps de répondre. Mais ça ne me rassure pas du tout, bien au contraire…

Je suis terrorisée par ce site. Dès que je vais dessus, je vois immédiatement des seringues. Je comprends tout à fait votre démarche d'éducation et de réduction des risques. Mais là, on parle de mon fils. Je ne peux pas immaginer mon fils adoré se « piquer ». Pour moi, ce n'est pas possible.

Mon fils suit apparemment un tutoriel qu'il a trouvé sur ce site pour fabriquer son GHB. Il a tenu à me le faire lire pour me montrer « qu'il sait ce qu'il fait ». J'ai refusé de le lire. Pour moi, c'est vraiment trop me demander.

D'autres personnes de notre famille vont voir le site pour moi. Apparemment, je ne suis pas la seule mère qui fait face à ce genre de problème.

Je vais être honnête : je suis toujours aussi paniquée. Tu dis que tu « gères », que tu fais des efforts pour éviter les accidents, que tu es suivi par un addictologue, et que tu ne veux pas arrêter. Mais moi, ce que je vois, c’est que ton corps souffre déjà. Tes pertes de mémoire, tes spasmes, tes blackouts… ce ne sont pas de petits désagréments, ce sont des signaux d’alerte. Et j’ai peur, tellement peur, de ce qui va arriver si ça continue.

Tu dis que je suis trop dans l’émotionnel. Mais comment pourrais-je réagir autrement ? Je suis ta mère. Je t’aime plus que tout, et te voir piquer du nez dans ton assiette ou te ramasser sur la cuvette des toilettes me détruit. C’est viscéral. C’est comme si on me demandait de rester calme pendant que mon enfant court au bord d’un précipice.

Tu me dis d’aller voir un psy… mais qu’est-ce que ça changerait ? Est-ce qu’un psy va m’apprendre à ne plus t’aimer ? À ne plus avoir mal quand je te vois sombrer ? Je ne vais pas mal parce que j’ai un problème personnel à régler. Je vais mal parce que toi, tu vas mal. Aucune thérapie ne changera ça.

Mais malgré tout, je veux qu’on puisse continuer à se parler. Je ne veux pas qu’on devienne ennemis, je ne veux pas être dans un rapport de force avec toi. Je ne sais juste pas comment accepter cette situation sans avoir l’impression de te perdre un peu plus chaque jour.

Si tu refuses d’arrêter, alors j’ai besoin de savoir jusqu’où tu es prêt à aller pour te protéger. Parce qu’en l’état, je ne peux pas faire semblant de croire que tout va bien. J’aimerais qu’on trouve un compromis, un moyen pour que tu continues à avancer sans que ta santé ne se dégrade encore plus. Mais pour ça, il faut qu’on parle honnêtement, pas seulement sur ce que toi, tu ressens, mais aussi sur ce que moi, je ressens. J'ai besoin d'empathie ! Est ce que tu comprends ça ? J'ai besoin d'empathie.

Je ne veux pas te contrôler. Je veux juste que tu sois là encore longtemps.

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hemoglobyne homme
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Salut,

Ce qui me sidère, c’est que malgré sa dépendance, il dépense une énergie considérable pour "gérer" sa consommation. Il budgétise son usage, planifie tout, et a même pris contact avec un avocat spécialisé en droit routier pour anticiper d’éventuels problèmes. Il consulte un addictologue dans un CSAPA, donc il a conscience du problème… mais il continue. Et il transforme sa GBL et GHB avec de la soude. Non mais vous réalisez ?!? De la soude !!!

Je penses que vous vous rendez pas compte que c'est un +, je penses pas que vous préférer qu'il fasse ça n'importe comment aux point de ce mettre en danger...

Faut aussi ce dire que l'addiction est une maladie, on n'arrete pas d'être malade du jour aux lendemain, c'est un procéssus qui prend du temps, puis c'est vôtre envie qu'il stop tout, sauf que c'est pas forcément la sienne.

Ayant était dans une situation similaire quand bien même différente, vous demandez a vôtre fils de faire des énormes efforts, sans que vous avez rien a faire et ça ça ne marche pas... Votre fils dis que vous avez peur de venir sur psychoactif, sur le psychowiki par peur de voir des trucs "trash" mais je penses que vous avez juste une idée fausse des drogues, des personnes usant de drogue, ce n'est pas tous des gens comme vous avez pu connaître qui sont peuetre pas le meilleur exemple.

Et par dessus tout, j'ai peur pour sa santé à long terme. Je me demande comment il sera dans 10 ans. Je connais personnellement un usager d'héroïne et le mec est une épave. J'ai peur que dans 10 ans, mon fils soit en hôpital psychiatrique parce que les substances lui auront cramé son cerveau

Et je penses qu'on est beaucoup ici à connaître des personnes qui se drogue à l'alcool aux cannabis, tabac... depuis des dizaines d'année quotidiennement et qui vont bien. Faut ce dire que vivre avec la drogue n'est pas forcément mauvais.

En espérant que je me suis bien exprimé.

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Fils adoré
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Je connais vos valeurs et les valeurs de psychoactif.

Je vous demande s'il vous plaît de rester gentil avec ma mère. Elle n'est pas ici pour vous faire une leçon de morale mais pour essayer que nous dialoguions, elle et moi, avec l'aide d'autres usagers.

Elle est ici parce qu'elle est complètement en perte de contrôle de ses émotions et qu'elle a besoin d'empathie.

Dernière modification par Fils adoré (08 mars 2025 à  16:07)


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hemoglobyne homme
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Re,

Je suis terrorisée par ce site. Dès que je vais dessus, je vois immédiatement des seringues. Je comprends tout à fait votre démarche d'éducation et de réduction des risques. Mais là, on parle de mon fils. Je ne peux pas immaginer mon fils adoré se « piquer ». Pour moi, ce n'est pas possible.

Ce piquer n'est pas une fatalité, et en lisant ce dernier texte on voit bien que vous êtes complètement perdu et que vous vous etes enfermez dans un monde imaginaire que vous avez vous même créée...

Tu me dis d’aller voir un psy… mais qu’est-ce que ça changerait ? Est-ce qu’un psy va m’apprendre à ne plus t’aimer ? À ne plus avoir mal quand je te vois sombrer ? Je ne vais pas mal parce que j’ai un problème personnel à régler. Je vais mal parce que toi, tu vas mal. Aucune thérapie ne changera ça.

Changer de façon de penser ? Ce qui vous rend mal c'est de le voir mal mais vous ne proposez rien pour l'aider... il essaie de vous introduire dans sont monde dans ce qu'il fait en vous initiant à psychoactif, en vous montrant comment il procède pour ses produit mais vous êtes catégorique.
Vous voulez reglez un problème sans rien y connaitre, c'est obligatoire que ça foire..


J'imagine que vous l'avez déjà entendu mais on ne peut pas faire arrété quelqu'un tant que ça vient pas d'elle, et je me répète mais l'arret de consommation n'est pas forcément ce que veut un PUD.

Désolé si j'étais trop cru, trop vrai, ou trop direct je m'en excuse

Je rajoute qu'il est totalement normal de s'inquiéter pour sont enfant et que votre reaction est  normal !

Dernière modification par hemoglobyne (08 mars 2025 à  16:17)

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Mauddamier femme
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Je pense pouvoir parler en toute connaissance de cause puisque je suis également autiste asperger.

Aujourd’hui j’ai 35ans et des parents qui vivent dans le déni. Ils préfèrent me décrire comme écrivain dans son monde plutôt que comme une neuro atypique.

Le fait est que notre façon de penser, de vivre, de percevoir le monde, de se projeter dans l’avenir, de se lier aux autres, … nous ne sommes pas vous et il est inutile de nous demander de faire des « efforts ».

Vous dites être tous les deux dans la communication mais on dirait plutôt que chacun essaie de convaincre l’autre. Ce n’est pas de la compréhension et de l’échange, c’est un débat qui tournera en rond.

J’ai supplié que l’on me sauve du collège. Jamais entendue. Phobie scolaire, anorexie. Et le lycée alors… un véritable enfer jusqu’à en faire une pancréatite aiguë.

La encore pour mes parents c’était des calculs biliaires et non mon anorexie, mon tag, mon TSA.

J’ai compris que jamais je ne pourrais leurs expliquer comment je pense. D’ailleurs j’ai 35ans et je ne sais pas ce qui va se passer dans ma vie, je vis au jour le jour, suivie par une psychiatre.

Actuellement j’ai du valium, du theralene et de l’imovane pour dormir.
Un antidépresseur (mais je pense qu’on va l’arrêter car je suis autiste pas aveugle ^^ je suis en dépression car je n’ai concrètement aucun plaisir à vivre).

Et pour en venir à toi, je supporte cette réalité avec de la codéine. Moi aussi j’ai besoin de ce coup de boost le matin. Ça atténue mon agoraphobie et je peux faire les courses, j’écris des romans en 10 jours, j’écris des articles sur ma passion : la psycho.

Mais surtout je survis. Et de même, je n’ai pas envie d’arrêter, pour moi ça fonctionne très bien ainsi depuis la Covid. J’ai mon rythme, une sorte de stabilité.

J’admets que je m’assomme totalement le soir et c’est ce qui inquiète mon médecin traitant qui en a parlé à mes parents. Le problème avec nous c’est qu’on cogite beaucoup trop.
Personnellement la moindre contrariété je vais la ressasser toute une nuit (aujourd’hui c’était des gamins qui se sont moqué de mon casque antibruit).

L’isolement c’est tout le problème. Si vous pouviez comprendre à quel point on se sent seul. Ne pas être compris par ses propres parents et se prendre des reproches : pas de boulot, pas d’ami et (a mon âge) pas mariée pas d’enfant.

Je suis une honte au final. Comme si je leurs devais de m’améliorer… alors que je me bats chaque jour pour me lever, m’habiller, me brosser les dents, faire le ménage.
Avant même d’ouvrir les yeux, j’ai un gros moment de « oh non ». Et sans mon fameux coup de pouce, moi aussi je resterai au lit comme toi.

Je ne sais pas si le contact pourra un jour s’instaurer entre vous, c’est comme demander à un aveugle de décrire des couleuvres c’est abbhérant.

Je suis consciente que je suis une déception pour mes parents et pourtant ils ne peuvent pas imaginer combien je me suis battue entre 9 et 20ans.

Ce qui est aussi très paradoxal c’est la quantité de drogues (appelées médicaments) que j’ai eu en hospitalisation. Et aujourd’hui on me stigmatise pour 4 cachets de codéine.

Un petit ps : je reconnais que les substances auxquelles tu touches sont assez extrêmes. Est-ce qu’il n’y aurait pas un moyen de trouver du calme et de la sérénité avec des benzos ?

Plein de courage à vous deux et merci à la maman d’accepter le fait que l’autisme n’est pas un choix. On n’est pas spencer reid ni good doctor…

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pierre
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Fils adoré a écrit

Je connais vos valeurs et les valeurs de psychoactif.

Je vous demande s'il vous plaît de rester gentil avec ma mère.

Bonjour,

pourquoi avoir choisi de nous prendre à témoin avec ta mère. Nous sommes tres mal à l'aise avec ce genre de pratique, et nous ne voulons surtout pas nous immiscer dans votre relation affective.

Nous sommes tres mal placvé pour juger qui que ce soit, sans connaitre en plus tout les tenants et les aboutissants.

Nous vous conseillons d'aller rencontrer un CSAPA, qui sont mieux équipés que nous pour répondre à votre problématique.

Et nous nous réservons le droit de fermer cette discussion. Nous sommes en train d'en parler en modération.

Cordialement,

Pierre

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Fils adoré
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À l'intention de l'équipe de modération. Vous pouvez copier-coller ce message. J'aimerais s'il vous plaît qu'il soit prit en considération lors de votre prise de décision.

pierre a écrit

pourquoi avoir choisi de nous prendre à témoin avec ta mère. Nous sommes tres mal à l'aise avec ce genre de pratique, et nous ne voulons surtout pas nous immiscer dans votre relation affective.

Je souhaiterais dissiper ce malentendu. Notre intention n'est pas de vous "prendre à témoin" ni de vous prendre en otage. Notre intention était de discuter de ce problème avec des usagers, car Psychoactif est aussi un groupe de parole.

Je suis désolé que vous vous sentiez mal à l'aise avec cette discussion. Cependant, j'aimerais vous rappeler les valeurs de psychoactif. Ce sont des copiés-collés de la page "qui sommes-nous".

Autosupport et entraide

- Nous sommes ici dans une plateforme de témoignages et d'entraide

Psychoactif est né en 2006 du constat de l'absence de groupe de parole de Personnes Utilisatrice de Drogues (PUD) pour parler de sa gestion de consommation, de la réduction des risques, des traitements de substitution.

Psychoactif est une organisation d'auto-support, ce qui veut dire que l'équipe qui la gère, sommes ou nous avons été, Personnes utilisatrice de drogues, et que nous nous servons de nos compétences acquises lors de cette expérience de vie pour répondre à vos questions.

Nos objectifs sont :
- D'offrir à toutes les personnes prenant des drogues ou ayant pris des drogues, la possibilité de s'informer, de communiquer, de s'entraider, d'échanger sur ses pratiques et ses expériences, de contribuer à la construction de savoirs sur les drogues et leurs usages, dans une optique de réduction des risques, par le biais d'un site Internet

- De faire changer le regard des pouvoirs publics et de la population générale sur les personnes utilisatrices de drogues ou d'un traitement de substitution opiacé.

Plutôt que de discuter en privé et de potentiellement fermer cette discussion, vous pouvez aussi fixer un cadre sur cette discussion et poser des limites.

Psychoactif se veut être une association promouvant le dialogue entre les usagers et les non-usagers. Vous pouvez aussi y voir une opportunité d'établir ce lien.

Dernière modification par Fils adoré (08 mars 2025 à  18:40)


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pierre
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Bonjour,

Nous avons décidé de fermer cette discussion.

Et nous vous conseillons à tout les deux d'aller se faire accompagner dans un CSAPA.

Cordialement,
Pierre

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prescripteur homme
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Bonjour, ton exemple est bien choisi.

C’est comme si on me demandait de rester calme pendant que mon enfant court au bord d’un précipice.

En effet la plupart des experts te diront que dire "attention tu vas tomber" est le meilleur moyen... de le faire tomber.
Bien sûr une telle situation ne peut que paniquer les parents mais il faut comprendre que le moyen le plus efficace pour se sortir de cette situation est de ne pas ecouter sa peur mais de se servir des aptitudes de l'enfant pour l'eloigner du danger.

https://papapositive.fr/expression-jour-vas-tomber/

https://apprendreaeduquer.fr/tu-vas-tomber/

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (10 mars 2025 à  08:54)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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