Bonsoir,
Je ne pense pas que le problème soit "la drogue" en soi mais l'usage qu'on en a, usage qui peut amener du négatif, mais aussi du positif : du plaisir (énorme interdit dans nos sociétés judéo-chrétienne !), du soulagement, de l'évasion, de la créativité, des expériences inaccessibles sans ces molécules, des rencontres, etc.
Ainsi, je consomme des drogues car je ne m'interdis pas de me faire plaisir, mais j'organise mes conso pour maximiser le positif et minimiser le négatif en fixant un délai idéal entre chaque prise (un fichier Excel compte tout seul les jours entre mes conso) et une quantité maximale.
Si j'atteins ce délai, je consomme sans culpabilité. Si je ne l'atteins pas, je me questionne sur les raisons qui m'ont fait consommer sans tenir compte de ce calcul "rationnel'. J'accepte cette période d'abus (la chair est faible, et mort à la tyrannie !) et anticipe la prochaine où je ferai mieux (ou pas).
Une énorme partie de la population consomme de l'
alcool et peu de gens décident de s'abstenir totalement d'en consommer, pourquoi prendre 1g de C tous les quelques mois serait plus négatif que se bourrer la gueule tous les we ? Parce que l'état l'interdit ? Je pense pour ma part qu'il est beaucoup moins néfaste de taper de la
ké ou de la C de temps en temps plutôt que se bourrer le gueule, j'ai donc fait ce choix là.
Bon, j'ai presque 40 ans et cela m'a pris plus de 20 ans pour réguler mes conso, ce n'est évidemment pas facile (et une lutte permanence sur soi). Et je consomme des drogues qui peuvent entraîner un
craving ultra violent, notamment du
crack, ce que je ne conseille bien sûr pas car pouvoir prendre du
crack tous les quelques mois puis ne plus y penser pour réinvestir autre chose dans la vie n'est pas accessible à tout le monde je pense.
J'ai des périodes où je bouffe trop de nourriture, sans culpabilité, comme à Noël, puis je régule mon alimentation histoire de pas prendre 20 kg. Et j'ai aussi des périodes où je prends un peu trop de drogue, et je régule après pour retrouver mon cerveau et investir d'autres choses dans ma vie. Pour moi, il n'y a rien de différent entre les deux, je ne vais pas m'interdire de bien manger à Noël (quelle tristesse d'être en permanence au régime !) mais ce bien/trop manger perdra son attrait si je fais ça tout le temps et cela aura un impact négatif sur ma santé physique et mentale, c'est pareil avec mes conso de drogue.
Tu souffres car tu veux t'imposer l'abstinence, je trouve pour ma part qu'il est dommage de se priver des plaisirs de la vie, il faut juste les réguler mon éviter que ces plaisirs deviennent nos malheurs (bouffe, sexe,
coke, tout ce que tu veux).