Arret Heroine, après juste 3 mois de conso. Quoi de mieux ?

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grobert
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Bonjour,

je voulais savoir ce que vous pensiez d'un arret à  la metha pour moi.
Je suis un usager de courte durée, ca fait 3 mois que je tape tous les jours 2 grammes d'hero (de piètre qualité).
Si je vais dans un CSST, combien pensez-vous qu'il me donneront de metha ? (je ne supporte pas le sub) Et de combien en aurais-je réelment besoin, environ ?
J'ai vachement peur d'arrêter, j'ai besoin d'être rassuré... Vais-je souffrir au début, même si la metha est bien dosée ? Il faut que j'assure au boulot...

Merci pour vos réponses.

Grobert

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grobert
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PS : Petite précision, je n'ai jamais pris de Metha de ma vie. J'ai vraiment besoin de ne pas souffrir pour continuer le boulot. C'est ce que j'ai de plus précieux.

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prescripteur homme
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Voici en copie une proposition de protocole que j'avais deja mis en ligne sur ce forum.
Je pense qu'avec quelques jours de Methadone c'est latgement jouable.
On peut pour les dernieres doses faire la methode chinoise= la version simple est=
quand on est à  5mg/j prendre un flacon de 10 mg prendre la moitie (avec une seringue sans aiguille) , completer avec autant de sirop d'oarange et continuer comme cela environ 10 à  15 jours.
Je pense qu'un schema style 20 mg J0, 15 mg J1, 10 mg J3 puis methode chinoise serait satisfaisant.
Le probleme par contre c'est qu'il faut que le CSST puisse donner de la Methadone et qu'ils adherent à  l'idee du sevrage. Tu peux imprimer et leur montrer la proposition (c'est une proposition dans le sens où je souhaiterais que le texte soit plus largement repris et partagé mais pour ma part il est utilisable).  S'ils veulent des renseignements le numero du centre Methadone où je travaille est 03 84 36 67 07.
Amicalement

Voici une premiere proposition de protocole (en esperant que la place est suffisante).
Vos avis sont bienvenus. Amicalement

Essai de protocole de sevrage ambulatoire de l´heroine par l´utilisation de la Buprenorphine ou de la Méthadone


Plan

Qui peut en beneficier ??

Comment explorer la demande ??

Modalités pratiques du sevrage ??

Risques, incidents ??

Suivi apres sevrage ??


Qui peut en beneficier ??

Une precision importante= il s´agit bien du sevrage de l´Heroine chez une personne dépendante de ce produit. Ceci exclut donc (du present protocole) les personnes prenant un Traitement de Substitution aux Opiacés (TSO), seul ou associé à  une consommation d´heroine, qui relevent d´une prise en charge différente.
Nb= La consommation d´heroine seule correspond le plus souvent à  trois typologies =
•    les usagers « jeunes » = avec une consommation d´heroine relativement récente (quelques mois à  2 ans). Le plus souvent le questionnement sur le sevrage se situe dans une alternative sevrage/ debut d´un TSO, face à  une « impasse » de la consommation d´heroine (d´origine financiere, judiciaire ou psychologique). Le TSO est souvent vu comme un « piege » au long cours et les personnes cherchent une alternative. Toutefois ce n´est pas la preuve d´une veritable motivation pour le sevrage, cela peut refleter simplement un rejet a priori du TSO.
•    Les usagers plus âgés ayant une consommation pure d´heroine, mais des experiences anterieures de TSO. Souvent il s´agit de personnes ayant fait un sevrage du TSO et presentant une rechute. La demande de sevrage correspond à  un désir de mettre fin rapidement à  la rechute. Dans ce cas le demandeur est plus averti des enjeux et des risques du sevrage et de la rechute.
•    Tous les autres cas…..

Les questions que l´on peut se poser sont =


•    Le demandeur est il bien consommateur ?? Bien qu´il soit assez improbable qu´une personne voulant une « ordonnance » se presente avec une demande de sevrage, c´est une eventualité qu´il faut savoir éliminer, surtout en rapport avec les risques de la prescription initiale des TSO chez le patient non toxicomane (même en courte durée). Un test urinaire, de confirmation,  peut etre indiqué dans certains cas mais ne doit pas etre systématique.

•    Le demandeur est il vraiment dépendant ?? Certains consommateurs ne sont pas dépendants et peuvent arreter  leur consommation sans aucun symptome physique (l´exploration des antecedents le met en évidence). Dans ce cas, le protocole de sevrage est inutile. Toutefois l´exploration de la motivation et le suivi peuvent s´inspirer de ce protocole.

•    Le demandeur veut il vraiment se sevrer ?? C´est le point le plus important. Beaucoup de demandes de sevrage resultent d´un « ras le bol » ponctuel mais l´analyse des motivations fait apparaître une demande mal motivée (notamment antecedents d´echecs antérieurs dans la même situation, non preparation de la situation « sans drogue », impossibilité « de se voir sans drogue »).  Toutefois l´existence d´experiences anterieures de sevrage suivi de rechute n´est pas necessairement négative. Elle permet d´explorer les motivations, les risques, les ecueils et, en général, une meilleure prise de conscience des enjeux.

•    Le demandeur veut il LIBREMENT se sevrer ?? Evidemment beaucoup de demandes de sevrage sont faites « sous pression » (sociale, familiale, judiciaire) . Il importe donc d´explorer la vraie demande de la personne et de pouvoir l´aider à  trouver une alternative (TSO le plus souvent) si elle n´est pas reellement demandeuse. Toutefois l´existence de pressions n´est pas necessairement une contre indication absolue au sevrage. Le plus souvent le demandeur est dans l´ambiguité par rapport à  ces pressions et il est important de travailler sur ce point (qui n´exige pas toujours d´ailleurs la levée de l´ambiguité).

•    Le demandeur veut il se sevrer MAINTENANT ?? Un demandeur peut etre volontaire « en général » mais  penser que c´est pas possible maintenant. Un suivi  peut donc etre entrepris à  la recherche du  bon moment.

Comment explorer la demande ??

Les éléments indispensables à  explorer sont

•    Un interrogatoire médical minimal (affections medicales et chirurgicales, antecedents de traitements, antecedents d´allergies et d´incompatibilités avec les traitements)
•    Un bilan des prises de psychotropes (au sens large) , y compris drogues « légales », en insistant sur les prises dans les derniers jours.
•     Une exploration détaillée des essais et periodes de sevrage, s´il yen a eu, même si elles n´ont pas pu etre menées à  bien  (notamment pourquoi elles avaient été tentées, qu´est ce qui avait marché ou pas marché, comment etait ressentie la periode de sevrage total= angoisse, manque ou au contraire impression de mieux etre, comment est survenue la rechute et eventuellement pourquoi etc..)
•    Une exploration détaillée de la motivation (pourquoi ? pourquoi maintenant ? est ce librement ? correspond  elle à  une evolution longue et progressive ou au contraire à  un revirement brutal ? quels en sont les facteurs importants ? s´il y en a plusieurs les prioriser ? etc..
On peut notamment explorer (selon la technique de l´entretien motivationnel)
- les avantages du non changement
- les risques du non changement
- les risques du changement
-les avantages du changement
En distinguant bien dans le changement ce qui releve du moment du changement (le sevrage) et ce qui releve de l´etat apres changement (etre sevré)
Enfin en explorant l´avis sur le moment du changement (maintenant ? plus tard ? un jour ?)
•    Une exploration détaillée de ce que peut etre la vie une fois sevrée (en developpant autour des risques et des avantages du changement vus + haut), notamment comment peut s´organiser la vie sans produit, comment le demandeur peut il la percevoir etc.. ?? On peut envisager que l´essai de sevrage soit repoussé dans l´attente de changements indispensables ou de la mise en place d´alternatives au produit (post cure par exemple).
•    Une exploration de la possibilité d´echec du sevrage. Que faire alors ?  = s´engager dans un TSO ? revenir au statu quo anterieur ?
•    Une exploration des elements de choix de la methode (hospitalier, ambulatoire) notamment experiences prealables du demandeur, elements socio professionnels imposant des contraintes, couverture sociale etc..

Les elements de la decision sont

•    Le maintien de la demande par le demandeur apres exploration de tous ces elements
•    La faisabilité générale (pharmacien, pas de contraintes sociales ou de travail, ).
•    Le choix du sevrage ambulatoire vs hospitalier = etant donné le peu de recul sur le sujet, s´il est possible d´affirmer la faisabilité du sevrage ambulatoire (littérature médicale, témoignages) il est impossible de définir les cas où il doit etre préféré. On peut proposer qu´il soit mis en œuvre quand=
-le demandeur refuse tout autre mode de sevrage mais persiste à  souhaiter un sevrage
- des contraintes sociales, professionnelles ou familiales rendent le sevrage hospitalier impossible ou difficile
- le demandeur a une experience personnelle de la methode et la demande specifiquement.


Modalités pratiques du sevrage

Il est difficile de définir des protocoles precis, toutefois =
•    Il semble que le changement d´opiacés facilite en general le sevrage (buprenorphine à  la place de méthadone et vice versa, buprenorphine à  la place de l´heroine). Si ce n´était pas le cas, le sevrage d´heroine pourraitv se faire « simplement » en diminuant l´Heroine. L´observation montre que cette technique est rarement efficace.
•     La Buprenorphine et la Methadone ont été utilisées. Un consensus semble s´etre établi pour favoriser la Buprenorphine en premiere ligne. La Methadone serait reservée aux demandeurs qui ne souhaitent pas de Buprenorphine (notamment détournement d´usage non contrôlable)..
•    Quand la prise de Buprenorphine est inferieure à  15 jours, il s´agit d´un sevrage de l´Heroine aidé par la Buprenorphine (donc sans sevrage de la Buprenorphine). Au-delà  il y a deux sevrages,  de l´Héroine,  puis de la Buprenorphine. Les temps de sevrage complet sont alors plus longs. Toutefois des personnes motivées parviennent le plus souvent à  ce sevrage complet en 3 à  6 mois environ.
•    La dose initiale de Buprenorphine est difficile à  évaluer puisqu´elle doit dans un temps tres court permettre l´induction ET le sevrage. La dose initiale ne doit pas evidemment entrainer un risque d´overdose mais doit etre suffisante pour calmer les symptomes de manque.Un suivi quotidien est donc souhaitable.
•    De ce fait il parait peu adapté de pratiquer ce protocole quand la dose initiale de Buprenorphine doit depasser 8 mg. Une diminution prelable de la consommation d´Heroine peut alors etre mise en place. Toutefois des consommations fortes d´Heroine (5 g/jour) sont en pratique compatibles avec des doses initiales de Buprenorphine de 8mg et moins, du moins chez certains patients (importance de la connaissance des antecedents, même de sevrages non reussis).
•    La possibilité d´un echec doit etre prévue ainsi que ses consequences (poursuite par un TSO ou non, notamment).
•    La Buprenorphine ne doit pas etre donnée sur une « imprégnation »  opiacée, au risque de declencher une crise de manque (effet antagoniste). S´il y a eu prise d´Heroine quelques heures avant, on doit attendre des signes de manque pour donner la Buprenorphine. En général 12 heures apres la derniere prise d´heroine sont largement suffisantes (nb= avec la Methadone il faut environ 72 h).
•    La Suboxone pourrait presenter un interet specifique en prevenant un usage detourné de la Buprenorphine.
•    Toute autre médication associée doit etre examinée avec attention. Le risque de prise d´alcool doit etre évalué.(ainsi que d´autres produits)


On peut donc proposer le schéma suivant comme point de départ, mais à  ne pas hésiter  à  adapter au cas par cas,

Premier jour
Apres une periode suffisante d´arret de l´Heroine (6 à  12 h) donner une dose « de sécurité de premier jour » de Buprenorphine ou de Méthadone.
Pour la Buprenorphine ont peut l´evaluer à  8mg le premier jour en deux prises au moins (une premiere prise de 4 mg au maximum doit etre suivie d´une periode d´observation de 2 heures au moins , eventuellement par le patient lui-même).
Pour la Méthadone 40 mg le premier jour en deux prises au moins (une premiere prise de 20 à  30 mg suivi d´une periode d´observation).

La prescription d´antalgiques de niveau I (paracetamol) et eventuellement d´autres traitements symptomatiques (Spasfon) sera systematique sauf contre indications.

Deuxieme jour et suivants
Si les signes de manque ne sont pas suffisamment calmés, augmentation de la dose comme dans les inductions de TSO (généralement 12mg de Buprenorphine et 50 mg (60 mg ?)  de Méthadone au maximum ).  Le maximum devrait etre atteint en 3 jours au maximum , suivis d´une diminution rapide. Si celle-ci n´est pas possible, il faut envisager la « conversion » en induction de TSO, eventuellement suivie d´un sevrage semi rapide (ou semi lent).

Si les signes sont « tout juste » calmés , poursuivre les doses du jour , diminution des que possible . Si celle-ci n´est pas possible, il faut envisager la « conversion » en induction de TSO, eventuellement suivie d´un sevrage semi rapide (ou semi lent).

S´il n´existe pas de signe de manque insupportable (selon la mesure du demandeur, pas selon l´avis du soignant ) , une premiere diminution peut etre amorcée. Le but est un arret de la Buprenorphine ou de la Methadone en 10 jours environ. D´importantes variations individuelles dans l´aptitude à  diminuer les doses  sont constatées.
Si le traitement dépasse 15 jours, le sevrage total est souvent repoussé à  quelques semaines, voire quelques mois.

En cas de sevrage retardé la « méthode chinoise » peut etre utilisée (Avec la Methadone dilution progressive d´un flacon initial).

Sevrage total
Il peut etre accompagné d´une prescription « facilitatrice » de psychotropes mais le risque de création d´une autre accoutumance doit etre serieusement gardé en mémoire. Notamment la prescription de Benzodiazepine, si elle est necessaire,  sera strictement limitée dans le temps. A signaler que l´utilisation de l´Atarax a été décrite dans le sevrage amubulatoire des opiacés selon des modalités proches (300 mg le premier jour puis diminution en 5 jours). Ce pourrait donc etre une prescription logique, en attendant des essais specifiques.

Le plus important est qu´il soit accompagné d´un soutien psychologique et social approprié. C´est une periode difficile qui doit etre accompagnée.
Il est important aussi d´explorer les facteurs de risque de rechute rapide (restes de produit à  la maison, frequentation de dealers) et de prendre les mesures preventives necessaires.
Enfin il est important de considerer tous les problemes de santé associés. Il arrive souvent que l´arret des opiacés « révèle » des problèmes dentaires jusque là  anesthesiés, ou des symptomes d´une hépatite connue mais négligée.  Il est preferable que leur prise en charge ait été prévue et programmée.

Risques et Incidents

Bien qu´en principe les doses initiales soient plutot inferieures aux doses habituelles d´induction de TSO on sait que le risque d´overdose est plus de 10 fois plus fort  à  l´initiation du traitement que par la suite. Les precautions habituelles pour l´induction des TSO sont donc à  reprendre totalement.

Le risque de « desequilibre » menant à  une baisse de la vigilance doit etre évalué et des mesures prises, notamment chez les conducteurs et les metiers à  risque.
Ce « desequilibre » peut etre lié à  une sur dose relative de produit mais aussi à  une insommnie ou une irritabilité en cas de signes de manque mal contrôlés. Il peut aussi etre lié à  la prise « anarchique » de produit en cas d´echec du sevrage.(le patient n´ayant pas l´experience des associations de produits qu´il manipule)

En cas de rechute (surtout si elles ne sont pas immédiates) la dose doit etre soigneusement « titrée » pour éviter les overdoses. L´utilisation de doses « standard » de la periode de consommation est la cause principale des overdoses. Le patient devra donc en etre soigneusement prévenu.

Suivi apres sevrage

En principe ce suivi devrait etre prolongé. L´expérience montre qu´il est souvent écourté par les patients eux même.
Ce point devrait donc faire l´objet d´un protocole à  part.
En attendant, on peut recommander l´une et/ou l´autre des solutions suivantes=
•    Un suivi ambulatoire medico psycho social , au moins proposé.
•    Des activités de type Narcotiques Anonymes ou équivalents (auto support)
•    Un suivi de reinsertion socio professionnel
•    Un sejour  en post cure, communauté thérapeutique ou equivalent
•    Une hospitalisation pour prise en charge de problemes somatiques.
•    Quand ce n´est pas trop destabilisant une redéfinition imortante des habitudes sociales (notamment evitement des dealers et de certains « amis »).

On peut proposer des recherches sur
•    Les groupes de prevention de la rechute avec animateur professionnel  (les NA ont deja été cités mais relevent plutot de l´auto support))
•    La mise en place de techniques de promotion de la santé (donc en principe non specifiques à  la toxicomanie)

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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grobert
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Merci beaucoup pour cette rapide réponse, comme ca je peux me faire une idée de ce qui m'attend...
Je vous tiendrais au courant sur l'évolution de mon sevrage. Je compte commencer ce week-end.

Merci beaucoup.

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prescripteur homme
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J'ai repris mon texte et fait quelques corrections de forme et de fond, voici la derniere version.
Les doses que j'evoque dans mon mail precedent ne sont pas ceux du texte mais correspondent probablement à  votre situation, du moins à  mon avis.
Amicalement
Essai de protocole de sevrage ambulatoire de l´heroine par l´utilisation de la Buprenorphine ou de la Méthadone    2 Mars 2010

Plan

Qui peut en beneficier ??

Comment explorer la demande ??

Modalités pratiques du sevrage ??

Risques, incidents ??

Suivi apres sevrage ??

Qui peut en beneficier ??

Une precision importante= il s´agit bien du sevrage de l´Heroine chez une personne dépendante de ce produit. Ceci exclut donc (du present protocole) les personnes prenant un Traitement de Substitution aux Opiacés (TSO), seul ou associé à  une consommation d´heroine, qui relevent d´une prise en charge différente.

Nb= La consommation d´heroine seule correspond le plus souvent à  trois typologies =

• les usagers « jeunes » = avec une consommation d´heroine relativement récente (quelques mois à  2 ans). Le plus souvent le questionnement sur le sevrage se situe dans une alternative sevrage/ debut d´un TSO, face à  une « impasse » de la consommation d´heroine (d´origine financiere, judiciaire ou psychologique). Le TSO est souvent vu comme un « piege » au long cours et les personnes cherchent une alternative. Toutefois ce n´est pas la preuve d´une veritable motivation pour le sevrage, cela peut refleter simplement un rejet a priori du TSO.

• Les usagers plus âgés ayant une consommation pure d´heroine, mais des experiences anterieures de TSO. Souvent il s´agit de personnes ayant fait un sevrage du TSO et presentant une rechute. La demande de sevrage correspond à  un désir de mettre fin rapidement à  la rechute. Dans ce cas le demandeur est plus averti des enjeux et des risques du sevrage et de la rechute.

• Tous les autres cas….



.Les questions que l´on peut se poser sont =

• Le demandeur est il bien consommateur ?? Bien qu´il soit assez improbable qu´une personne voulant une « ordonnance » se presente avec une demande de sevrage, c´est une eventualité qu´il faut savoir éliminer, surtout en rapport avec les risques de la prescription initiale des TSO chez le patient non toxicomane (même en courte durée). Un test urinaire, de confirmation, peut etre indiqué dans certains cas mais ne doit pas etre systématique.



• Le demandeur est il vraiment dépendant ?? Certains consommateurs ne sont pas dépendants et peuvent arreter leur consommation sans aucun symptome physique (l´exploration des antecedents le met en évidence). Dans ce cas, le protocole de sevrage est inutile. Toutefois l´exploration de la motivation et le suivi peuvent s´inspirer de ce protocole.

• Le demandeur veut il vraiment se sevrer ?? C´est le point le plus important. Beaucoup de demandes de sevrage resultent d´un « ras le bol » ponctuel mais l´analyse des motivations fait apparaître une demande mal motivée (notamment antecedents d´echecs antérieurs dans la même situation, non preparation de la situation « sans drogue », impossibilité « de se voir sans drogue »). Toutefois l´existence d´experiences anterieures de sevrage suivi de rechute n´est pas necessairement négative. Elle permet d´explorer les motivations, les risques, les ecueils et, en général, une meilleure prise de conscience des enjeux.

• Le demandeur veut il LIBREMENT se sevrer ?? Evidemment beaucoup de demandes de sevrage sont faites « sous pression » (sociale, familiale, judiciaire) . Il importe donc d´explorer la vraie demande de la personne et de pouvoir l´aider à  trouver une alternative (TSO le plus souvent) si elle n´est pas reellement demandeuse. Toutefois l´existence de pressions n´est pas necessairement une contre indication absolue au sevrage. Le plus souvent le demandeur est dans l´ambiguité par rapport à  ces pressions et il est important de travailler sur ce point (qui n´exige pas toujours d´ailleurs la levée de l´ambiguité).

• Le demandeur veut il se sevrer MAINTENANT ?? Un demandeur peut etre volontaire « en général » mais penser que ce n´est pas possible maintenant. Un suivi peut donc etre entrepris à  la recherche du bon moment.

Comment explorer la demande ??

Les éléments indispensables à  explorer sont

• Un interrogatoire médical minimal (affections medicales et chirurgicales, antecedents de traitements, antecedents d´allergies et d´incompatibilités avec les traitements)

• Un bilan des prises de psychotropes (au sens large) , y compris drogues « légales », en insistant sur les prises dans les derniers jours.

• Une exploration détaillée des essais et periodes de sevrage, s´il yen a eu, même si elles n´ont pas pu etre menées à  bien (notamment pourquoi elles avaient été tentées, qu´est ce qui avait marché ou pas marché, comment etait ressentie la periode de sevrage total= angoisse, manque ou au contraire impression de mieux etre, comment est survenue la rechute et eventuellement pourquoi etc..)

• Une exploration détaillée de la motivation (pourquoi ? pourquoi maintenant ? est ce librement ? correspond elle à  une evolution longue et progressive ou au contraire à  un revirement brutal ? quels en sont les facteurs importants ? s´il y en a plusieurs les prioriser ? etc..

On peut notamment explorer (selon la technique de l´entretien motivationnel)

- les avantages du non changement- les risques du non changement

- les risques du changement

-les avantages du changement

En distinguant bien dans le changement ce qui releve du moment du changement (le sevrage) et ce qui releve de l´etat apres changement (etre sevré)

Enfin en explorant l´avis sur le moment du changement (maintenant ? plus tard ? un jour ?)

• Une exploration détaillée de ce que peut etre la vie une fois sevrée (en developpant autour des risques et des avantages du changement vus + haut), notamment comment peut s´organiser la vie sans produit, comment le demandeur peut il la percevoir etc.. ?? On peut envisager que l´essai de sevrage soit repoussé dans l´attente de changements indispensables ou de la mise en place d´alternatives au produit (post cure par exemple).

• Une exploration de la possibilité d´echec du sevrage. Que faire alors ? = s´engager dans un TSO ? revenir au statu quo anterieur ?

• Une exploration des elements de choix de la methode (hospitalier, ambulatoire) notamment experiences prealables du demandeur, elements socio professionnels imposant des contraintes, couverture sociale etc..

Les elements de la decision sont

• Le maintien de la demande par le demandeur apres exploration de tous ces elements

• La faisabilité générale (pharmacien, pas de contraintes sociales ou de travail, ).

• Le choix du sevrage ambulatoire vs hospitalier = etant donné le peu de recul sur le sujet, s´il est possible d´affirmer la faisabilité du sevrage ambulatoire (littérature médicale, témoignages) il est impossible de définir les cas où il doit etre préféré. On peut proposer qu´il soit mis en œuvre quand=

-le demandeur refuse tout autre mode de sevrage mais persiste à  souhaiter un sevrage- des contraintes sociales, professionnelles ou familiales rendent le sevrage hospitalier impossible ou difficile

- le demandeur a une experience personnelle de la methode et la demande specifiquement.



Modalités pratiques du sevrage

Il est difficile de définir des protocoles precis, toutefois =

• Il semble que le changement d´opiacés facilite en general le sevrage (buprenorphine à  la place de méthadone et vice versa, buprenorphine à  la place de l´heroine). Si ce n´était pas le cas, le sevrage d´heroine pourraitv se faire « simplement » en diminuant l´Heroine. L´observation montre que cette technique est rarement efficace.

• La Buprenorphine et la Methadone ont été utilisées. Un consensus semble s´etre établi pour favoriser la Buprenorphine en premiere ligne. La Methadone serait reservée aux demandeurs qui ne souhaitent pas de Buprenorphine (notamment détournement d´usage non contrôlable)..

• Quand la prise de Buprenorphine est inferieure à  15 jours, il s´agit d´un sevrage de l´Heroine aidé par la Buprenorphine (donc sans sevrage de la Buprenorphine). Au-delà  il y a deux sevrages, de l´Héroine, puis de la Buprenorphine. Les temps de sevrage complet sont alors plus longs. Toutefois des personnes motivées parviennent le plus souvent à  ce sevrage complet en 3 à  6 mois environ.

• La dose initiale de Buprenorphine est difficile à  évaluer puisqu´elle doit dans un temps tres court permettre l´induction ET le sevrage. La dose initiale ne doit pas evidemment entrainer un risque d´overdose mais doit etre suffisante pour calmer les symptomes de manque.Un suivi quotidien est donc souhaitable.

• De ce fait il parait peu adapté de pratiquer ce protocole quand la dose initiale de Buprenorphine doit depasser 8 mg. Une diminution prelable de la consommation d´Heroine peut alors etre mise en place. Toutefois des consommations fortes d´Heroine (5 g/jour) sont en pratique compatibles avec des doses initiales de Buprenorphine de 8mg et moins, du moins chez certains patients (importance de la connaissance des antecedents, même de sevrages non reussis).

• La possibilité d´un echec doit etre prévue ainsi que ses consequences (poursuite par un TSO ou non, notamment).

• La Buprenorphine ne doit pas etre donnée sur une « imprégnation » opiacée, au risque de declencher une crise de manque (effet antagoniste). S´il y a eu prise d´Heroine quelques heures avant, on doit attendre des signes de manque pour donner la Buprenorphine. En général 12 heures apres la derniere prise d´heroine sont largement suffisantes (nb= avec la Methadone il faut environ 72 h).

• La Suboxone pourrait presenter un interet specifique en prevenant un usage detourné de la Buprenorphine.

• Toute autre médication associée doit etre examinée avec attention. Le risque de prise d´alcool doit etre évalué.(ainsi que d´autres produits)On peut donc proposer le schéma suivant comme point de départ, mais à  ne pas hésiter à  adapter au cas par cas,

Premier jour

Apres une periode suffisante d´arret de l´Heroine (6 à  12 h) donner une dose « de sécurité de premier jour » de Buprenorphine ou de Méthadone.Pour la Buprenorphine ont peut l´evaluer à  8mg max le premier jour en deux prises au moins (une premiere prise de 4 mg au maximum doit etre suivie d´une periode d´observation de 2 heures au moins , eventuellement par le patient lui-même).Pour la Méthadone 40 mg max le premier jour en deux prises au moins (une premiere prise de 20 à  30 mg suivi d´une periode d´observation).La prescription d´antalgiques de niveau I (paracetamol) et eventuellement d´autres traitements symptomatiques (Spasfon) sera systematique sauf contre indications.



Deuxieme Jour et suivants

Si les signes de manque ne sont pas suffisamment calmés, augmentation de la dose comme dans les inductions de TSO (généralement 12mg de Buprenorphine et 50 mg (60 mg ?) de Méthadone au maximum ).

Le maximum devrait etre atteint en 3 jours au maximum , suivis d´une diminution rapide. Si celle-ci n´est pas possible, il faut envisager la « conversion » en induction de TSO, eventuellement suivie d´un sevrage semi rapide (ou semi lent).

Si les signes sont « tout juste » calmés , poursuivre les doses du jour , diminution des que possible . Si celle-ci n´est pas possible, il faut envisager la « conversion » en induction de TSO, eventuellement suivie d´un sevrage semi rapide (ou semi lent).

S´il n´existe pas de signe de manque insupportable (selon la mesure du demandeur, pas selon l´avis du soignant ) , une premiere diminution peut etre amorcée. Le but est un arret de la Buprenorphine ou de la Methadone en 10 jours maximum, mais souvent 3 ou 4 jours sont possibles. D´importantes variations individuelles dans l´aptitude à  diminuer les doses sont constatées. Si le traitement dépasse 15 jours, le sevrage total est souvent repoussé à  quelques semaines, voire quelques mois.

La « méthode chinoise » peut etre utilisée Avec la Methadone dilution progressive d´un flacon initial. Dans sa version simple pour un patient prenant 5 mg de Methadone le patient  prend la moitié d´un flacon de 10 mg, puis compense avec autant de sirop (orange si possible pour garder le gout du sirop Methadone) et on recommence chaque jour pendant 10 à  15 jours. Avec une version plus complexe on fait une « bouteille » de 200 mg pour 100 ml par exemple , on prend 2,5 cc (5 mg) et on remet 2,5 cc de sirop. La diminution est evidemment beaucoup plus progressive mais la methode plus complexe.

Le Sevrage total peut etre accompagné d´une prescription « facilitatrice » de psychotropes mais le risque de création d´une autre accoutumance doit etre serieusement gardé en mémoire.

Notamment la prescription de Benzodiazepine, si elle est necessaire, sera strictement limitée dans le temps.

A signaler que l´utilisation de l´Atarax a été décrite dans le sevrage amubulatoire des opiacés selon des modalités proches (300 mg le premier jour puis diminution en 5 jours). Ce pourrait donc etre une prescription logique, en attendant des essais specifiques.

Le plus important est qu´il soit accompagné d´un soutien psychologique et social approprié. C´est une periode difficile qui doit etre accompagnée. Il est important aussi d´explorer les facteurs de risque de rechute rapide (restes de produit à  la maison, frequentation de dealers) et de prendre les mesures preventives necessaires.

Enfin il est important de considerer tous les problemes de santé associés. Il arrive souvent que l´arret des opiacés « révèle » des problèmes dentaires jusque là  anesthesiés, ou des symptomes d´une hépatite connue mais négligée.

Il est preferable que leur prise en charge aie été prévue et programmée.

Risques et Incidents

Bien qu´en principe les doses initiales soient plutot inferieures aux doses habituelles d´induction de TSO on sait que le risque d´overdose est plus de 10 fois plus fort à  l´initiation du traitement que par la suite. Les precautions habituelles pour l´induction des TSO sont donc à  reprendre en compte dans leur totalité.Le risque de « desequilibre » menant à  une baisse de la vigilance doit etre évalué et des mesures prises, notamment chez les conducteurs et les metiers à  risque.Ce « desequilibre » peut etre lié à  une sur dose relative de produit mais aussi à  une insommnie ou une irritabilité en cas de signes de manque mal contrôlés. Il peut aussi etre lié à  la prise « anarchique » de produit en cas d´echec du sevrage.(le patient n´ayant pas l´experience des associations de produits qu´il manipule)

En cas de rechute (surtout si elles ne sont pas immédiates) la dose doit etre soigneusement « titrée » pour éviter les overdoses. L´utilisation par le consommateur de doses « habituelles » de sa derniere periode de consommation est la cause principale des overdoses. Le patient devra donc en etre soigneusement prévenu.



Suivi apres sevrage

En principe ce suivi devrait etre prolongé. L´expérience montre qu´il est souvent écourté par les patients eux même.Ce point devrait donc faire l´objet d´un protocole à  part.En attendant, on peut recommander l´une et/ou l´autre des solutions suivantes=

• Un suivi ambulatoire medico psycho social , au moins proposé.

• Des activités de type Narcotiques Anonymes ou équivalents (groupes d´auto support)

• Un suivi de reinsertion socio professionnel

• Un sejour en post cure, communauté thérapeutique ou equivalent

• Une hospitalisation pour prise en charge de problemes somatiques.

• Quand ce n´est pas trop destabilisant une redéfinition importante des habitudes sociales (notamment evitement des dealers et de certains « amis »).





On peut proposer des recherches sur

• Les groupes de prevention de la rechute avec animateur professionnel (les NA ont deja été cités mais relevent plutot de l´auto support= ie sans accompagnateur professionnel))

• La mise en place de techniques de promotion de la santé (donc en principe non specifiques à  la toxicomanie)

Dernière modification par prescripteur (18 février 2010 à  17:22)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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funriz
Nouveau membre
Inscrit le 18 Feb 2010
4 messages
courage mec...mon experience avé l'hero...è identik a la tienne..total de l'histoire jss encore ds 7 foutu buprenorfine (ds l'hero 2 tmp en tmp ossi)depuis mai 2009....et l'impression d'etre ds 1 impass car je substitu par la codéine kan g pu de bupré....courage a toi mec surtt pr resisté a la rechute...

meme si parfois la vie ne vaut rien....Rien ne vaut 1 vie

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Merci à  prescripteur pour son investissement et ce protocole. Bienvenue à  vous deux, grobert et funriz, sur le forum.

Je pense que ce protocole devrait être diffusé largement auprès des professionnels concernés ; pour des consommateurs ayant peu d'ancienneté dans les produits (l'héro en particulier), ça vaut franchement la peine de le tester ; si cela peut éviter d'entrer dans un TSO de longue durée, c'est une bonne chose. Tout semble en sa faveur du moment que l'usager n'est pas à  la dérive. Et en cas d'échec, au moins il aura été essayé. Mieux vaut envisager de le faire que de l'ignorer.

@ funriz : ta situation n'est pas tout à  fait la même à  mon sens ; cela fait dix mois que tu prends du sub. Et le mélange codéine-héroïne-subutex n'est pas forcément le mieux pour se stabiliser. L'antagonisme partiel du sub est mauvais camarade avec les deux autres produits. C'est peut-être pour ça que tu as du mal à  gérer le sub ?

@ prescripteur : est-ce que ce protocole (en toute logique ? ^^) est adapté à  une consommation de Sulfate de morphine à  profil équivalent d'usager ?

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
Pour l'utilisation pour se sevrer du Sulfate de Morphine, je n'en ais pas l'experience mais en effet pourquoi pas ??
Je pense plutot apres une  diminution progressive des doses donc pour la fin du sevrage, avec une methode chinoise "complexe" c'est à  dire étalée sur 3 semaines à  un mois, a priori.(en y reflechissant même plus longtemps 1 à  3 mois)
Tout ça est a priori car je n'en ais pas l'experience mais vu que le Skenan (ou Moscontin) a une demi vie plus longue que l'heroine je pense qu'il faut etaler un peu plus les temps de sevrage;
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (19 février 2010 à  12:12)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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synchro
anarchaotique
Inscrit le 15 Apr 2009
1705 messages
saloute et bienvenu

Oui il faut que tu éssaye de trouver un médecin qui accepte de te faire un aménagement particulier (style méthode chinoise) pour 1mois ou un truc du genre... Et de toutes façons pour une induction métha il faut forcément passer plusieurs fois par semaine au centre.. Est ce que cela sera t il possible dans ton cas??

En tous cas je ne te souhaite pas de passer 3 ou 5 ans sous traitement pour 3mois de consommation d héro de basse qualité.. Même si je pense bien que 3mois de conso a 2gr par mois c'est juste assez pour commencer a être important, surtout si tu n as que deux jours de repos par semaine... Il ne faut pas que tu t habitues trop au traitement métha, car le manque de la métha est égale a 3fois le manque d héro....

en ce qui me concerne il s est passé 4 ou 5ans entre mon premier trait d héro et mon induction méthadone, j arrivais a consommer 2 ou 3 mois de suites puis m arreter 1 ou 2 mois puiis recommencer sans jamais un seul substitut.. Puis à  force de gerer j ai pris confiance et 1 jour le manque a été plus fort que moi... A ce moment là  j avais consommé 4 à  5 gr d héro la plus chére de hollande par jour pendant pas loin de 2ans sans m être jamais arrêté une seule fois, j allais en hollande toutes les semaines et faisait du 400% de bénefices..

A toi de savoir ou tu te situe par rapport a ta resistance et ta motivation... Mais une aide médicale ne peux t être que bénefique du moment que tu trouves un médecin qui s intéresse, et qui à  une certaine experience de tout ça... Et qui ne pas s arranger pour te garder sous le coude des années pour si peu..

Tout ça n est que mon humble avis, je ne suis pas docteur, et moi j arrivais a gerer quand c'etait des petits manques du début, parce que entre un manque aprés 2 mois de conso, et un manque aprés plusieurs années de conso, c'est de l eau et du vin.. on est tous differents

porte toi bien

Dernière modification par synchro (19 février 2010 à  10:54)


Je ne sais pas où je vais. Oh ça, je ne l'ai jamais bien su.
Mais si jamais je le savais, je crois bien que je n'irais plus... roll
(La Rue Ketanou.)
Intel dual ou extrem kore

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grobert
Nouveau membre
Inscrit le 18 Feb 2010
9 messages
Salut à  tous et merci pour votre soutien...

J'ai encore 2/3 précisions à  vous demander, pour être sûre de savoir ce qui m'attend. Je suis d'un tempérament anxieux et j'ai besoin de savoir...

Combien de temps dois-je attendre entre la dernière trace de came et les 20mg de métha ?

Pouvez-vous m'en dire plus sur cette fameuse "lune de miel" ? C'est quoi exactement ?

Si jamais je pique du nez ou je me sens mal, que dois-je faire ?

Est-ce que mes motivations et mes centres d'interets vont être altéré ? Par exemple j'adore lire et  je sais que les fois ou j'étais en panne de came, je n'avais aucune envie de me plonger dans un bouquin...

Merci pour vos réponse, ca me fait un bien fou...

A très vite.

Grobert

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tyler durden
Psycho junior
Inscrit le 23 May 2009
212 messages
SALUT GROBER
ta metha tu veu l acheté dans la rue ??
sinon je pense que le top c au levé tu tape un dernier jours de la came et le lendemain au levé  tu prend ta metha
par contre fait attention ne sois pas seul ont ne sais jamais
quand tu commence un traitement metha dans un centre il te fon resté au debut pour voir si tu reagis bien
dans des cas rare les personne ne supporte pas avec un risque de detresse respiratoire et autre complication tres dangeureuse jusqu a l od
ce n est pas lié a ce que tu pouvais t enfilé de came
tu peu etre un type qui tape 5g de came par jours et te retrouvé mal avec tres peu de metha (ca doit etre tres rare mais ca arrive)

la lune de miel c au debut tu prend ta claque d opiacé avec la metha puis au bout de quelque temps tu  t'y habitu la lune de miel est passé

en tous cas si ta jamais pri de metha ne soi pas seul quand tu la prend ont ne sais jamais

pour ce qui est de ta motivation demande toi si l apres tu va le géré sans came parceque sinon tu fait que te rajouté un nouveau prod qui est plus dure a decroché que la came alors que tu n a que trois mois de came

Dernière modification par tyler durden (19 février 2010 à  12:10)


Les jeux vidéo n'influencent pas les enfants. Si Pacman nous avait influencé, on aurait aujourd'hui des jeunes tournant en rond dans des salles obscures, gobant des pilules et écoutant une musique électronique répétitive et ennuyeuse" Kristian Wilson, Nintendo, Inc, 1989

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
A grobert,

En general on demande deprendre la deniere conso d'hero la veille au soir pour la premiere prise de Metha le matin.

La lune de miel c'est le moment où il n' y a "que dui bon" avec le produit. Si tu veux arreter c'est que tu n'est pas ou plus en lune de miel.

Pour les malaises etc.. c'est assez peu probable et avec 20 mg de methadone c'est plus probablement du manque que de la toxicité. C'est pourquoi il est important d'etre suivi medicalement.
Pour piquer du nez c'est possible , ne serait ce que par un mauvais sommeil. Ce peut etre la metha mais à  ces doses peu probable ou des produits associés= attention (stilnox, valium, alcool par exemple. Donc attention à  la conduite et autres activités à  risque.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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funriz
Nouveau membre
Inscrit le 18 Feb 2010
4 messages
(sorry pr les fautes)merci boccoup alain will...grobert tt ske t'ecrit g l'impression ke c de moi ke tu parle (lol c ding)...alain jvoulais just te precisé ke je ne prends po les 3 substances en mm tmp...d'1 naturel tres anxieus aussi et g bien capté ke mon corp è en sevrage 8h apres la derniere prise de medoc...je prends du bupré kan g pu d'héro (7 derniere je la prends rarement mtn just 1 gr par-ci par la)et la codeine (ss paracéta) 8h apres le dernier caché de bupré 0,4(kan je ss ds l'obligat° d'attendre la prochaine ordonnance)..
GROBERT D'apres mon experience et comment mon corps reagis..moi les douleurs du sevrage (pik du zen com tu dis ou baisse d'activité en moi mm) m'arrive environ 10h apres la derniere (bonne) trace...(ki fé po non plu 1 télé 7 jr...lool)..Je suis asser similaire ke toi,le sevarge è dur si tu ve vraiment tiré 1 tarit dessus, mais y a pire ds la vie ne tkt pas trop non plu..les effets de l'anxiété son 1 cap a passé tu pleurrera 1 pe...ms ça passera essaye si c po le cas 2 te trouvé 1 epaule (saine) pr partagé ton chagrin...courage le tunnel né po si long si ta volonté è là 

meme si parfois la vie ne vaut rien....Rien ne vaut 1 vie

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grobert
Nouveau membre
Inscrit le 18 Feb 2010
9 messages
Aurais-je une lune de miel avec la meta ?

J'ai vraiment besoin de ne pas souffrir pour continuer à  assurer mon taf et mes autres activitées...

Le problême c'est que mon entourage n'est pas au courant, je ne peux pas me permettre d'avoir un comportement étrange à  leurs yeux, et encore moins l'envie de leur en parler...

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