Fondement :Les capacités empathiques altérées entraînent de graves conséquences sociales négatives et influencent le développement et le traitement de plusieurs troubles psychiatriques. De plus, il a été démontré que l'empathie joue un rôle crucial dans le comportement moral et prosocial. Bien que le système sérotoninergique ait été impliqué dans la modulation de l'empathie et du comportement moral, la contribution relative des différents sous-types de récepteurs de la
sérotonine est encore inconnue.
Méthodes :Nous avons étudié l'effet aigu de la
psilocybine (0,215 mg/kg p.o.) chez des sujets humains en bonne santé sur différentes facettes de l'empathie et de la prise de décision morale hypothétique en utilisant le test d'empathie à multiples facettes (n = 32) et la tâche de dilemme moral (n = 24).
Résultats :La
psilocybine a significativement augmenté l'empathie émotionnelle, mais pas cognitive par rapport au placebo, et l'augmentation de l'empathie émotionnelle implicite était significativement associée au changement de sens des perceptions induit par la
psilocybine. En revanche, la prise de décision morale n'est pas affectée par la
psilocybine.
Conclusion :Ces résultats fournissent la première preuve que la
psilocybine a des effets distincts sur la cognition sociale en améliorant l'empathie émotionnelle mais pas le comportement moral. De plus, avec les découvertes précédentes, la
psilocybine semble favoriser l'empathie émotionnelle vraisemblablement via l'activation des récepteurs de la
sérotonine 2A/1A, suggérant que le ciblage des récepteurs de la
sérotonine 2A/1A a des implications pour le traitement potentiel de la cognition sociale dysfonctionnelle
source : https://academic.oup.com/ijnp/article/20/9/747/3868840