Vie de « tox »?

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xxxdnnxx non binaire
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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bonjour a celui qui lis ceci,

je ne sais pas si ce messages va être lu, compris et si c'est le bon site pour le poster.
Vous avez surement chacun vos problèmes a régler. Tant pis si je reste sans réponse je veux seulement me libérer de tout ca.

Histoire banale : vie de solitude, d'ennuie, d'abandon, de rejet. 18 ans, plus aucun espoir de rien, dégout de la vie, angoisse, stress, anxiété, triste et dépitée.

Une famille qui me juge plutôt que de me comprendre et de m'aider. J'ai pourtant un toit, à manger, de très bon amis. Mais rien ne comble ce vide et cette sombre angoisse qui règne en moi.

Un soir d'hiver seule dans mon lit, dans le noir, en train de pleurer, appelons ca routine. Je vais dans la salle de bain, cherche un médicament comme si celui ci allait régler tous mes problèmes (c'était des cachets de codéine). L'effet est assez long, puis tout d'un coup, une sensation nouvelle. Je revis dans cet enfer sans fin. Je plane, j'hallucine, euphorie.
En un instant ce « poison » m’a permis d'oublier tout. Très vite, ce fut l'addiction, bon vous connaissez la suite, sans ce poison magique, autant mourir.

1 an plus tard, le déclic. Moi la petite fille joyeuse pleine d'espoir de réussite et de bonheur devenue une « toxico ». Voulant vivre un rêve éveillé, je vis un cauchemar. C'est tellement dur d'arrêter, selon moi, c'est juste une descente plus douce vers les enfers mais pas forcement moins lente.


J’aimerais m'en sortir, mais j'ai personne à qui en parler, vais je rester toute ma vie dans cet enfer ?
Est-ce que je vais m'en sortir?
Le pire c'est que même de me tuer j'en suis incapable, suis je lache?

modération:  j'ai mis dans le bon forum ( Codéine) et surtout édité pour aéré ton texte qui est plus lisible ainsi et ça ma pris moins de 10 secondes ,merci d'y penser a l'avenir.

Dernière modification par Stelli (18 janvier 2022 à  11:02)

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prescripteur homme
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champi vert83champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour,

Histoire banale : vie de solitude, d'ennuie, d'abandon, de rejet. 18 ans, plus aucun espoir de rien, dégout de la vie, angoisse, stress, anxiété, triste et dépitée.

Tu n'as pas une vie de "tox" mais d'anxiodepressive qui est une pathologie assez frequente (voir ref en fin de post). Les consommations de produit sont le plus souvent des "autothérapies" pour calmer les symptomes. Malheureusement elles ont un effet transitoire et aggravent plutot la situation sur le long terme.
Bien que les traitements actuels soient encore insuffisants la plupart sont plus efficaces que les consommations. Pour la codeine, c'est vrai que certains témoignages sur PA attestent d'une efficacité sur la symptomatologie. Mais son caractère illégal encourage une consommation non contrôlée.

Je te conseille donc de consulter, en disant tout au médecin (ou psychologue) que tu consultes. Et si tu es déçue par les premiers contacts essaie avecd d'autres, plutot que de te décourager.

Histoire banale : vie de solitude, d'ennuie, d'abandon, de rejet. 18 ans, plus aucun espoir de rien, dégout de la vie, angoisse, stress, anxiété, triste et dépitée.


https://www.inspq.qc.ca/sites/default/f … -bleau.pdf

En 2030 il est prévu que le projet de lutte contre la dépression
de l’OMS soit le projet mondial de santé nº1. Il dépassera les
projets de lutte contre les maladies cardiaques et le cancer.
• Selon l’OMS, moins de 50% des personnes touchées par la
dépression dans le monde (dans certains pays, moins de 10%)
reçoivent un traitement. Dans les faits, le plus souvent, ces
personnes sont stigmatisées et discriminées.
• L’Assemblée mondiale de la santé a adopté une résolution en
mai 2015 pour chercher une solution globale pour apprendre
à se confronter aux troubles mentaux au niveau national. Cela
comprend l’augmentation de l’éducation, la protection des
droits des personnes souffrant de dépression, et l’intégration
de politiques de santé mentale dans les soins de santé en
général
2030
• La dépression est actuellement parmi les 10 principales
causes condamnant l’existence à un faible état de santé
durant plusieurs années. Le plus tragique reste que la
dépression peut conduire au suicide. Près d’1 million de
personnes se suicident chaque année, 86% d’entre eux ont de
faibles revenus. Le suicide est parmi les trois principales
causes de décès chez les personnes de moins de 25 ans. La
dépression est l’un des principaux facteurs de risque de
suicide, en particulier en ce qui concerne les adolescents et
les femmes

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (17 janvier 2022 à  10:42)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Lilas24 femme
Bavarde
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Ton histoire me touche beaucoup et la réponse de Prescripteur également.

J'ai aussi été dépendante à la codéine dont je me suis souvenue un jour de mal être de l'effet qu'elle avait eu sur moi quand j'en avais pris pour mes dents de sagesse.

J'ai été dépendante des années en croyant sincèrement que la codéine était tout ce qui me retenait pour ne pas basculer vers la "folie" (une anxiété d'une intensité telle que j'en avais des des douleurs simulant des problèmes cardiaques et me mettant dans des états pas possible pour exercer mon métier.).

J'ai cru qu'elle me permettait de travailler, d'être insérée en tenant en laisse la nuit cette terrible anxiété et en ralentissant mes pensées le jour pour ne pas être prise de panique à chaque contrariété (je ne prenais la codéine que le soir en me couchant, d'un coup).

Je n'ai pas été dépendante 20 ans en continu mais pendant toutes ces années, elle a été là, au dessus de ma tête, même quand j'avais réussit à me sevrer.

Un jour, à force d'analyser, de réfléchir à ma situation de critiquer mes pensées, j'ai entamé un énième sevrage dégressif sans savoir que ça serait le bon. J'ai découvert à la moitié du chemin que la dépendance psychologique avait disparu et quand c'est devenu physiquement dur de réduire et bien la codéine a cessé d'être en vente libre.

J'ai été en CSAPA où j'ai rencontré une addicto géniale qui m'a crue, a accepté qu'on poursuive le sevrage dégressif car j'avais envie et besoin d'en passer par là pour lâcher prise sur mon addiction. C'est elle qui a diagnostiqué assez vite le fait que je souffrais d'un trouble anxieux généralisé, peut être depuis 20 ans, avec un aspect dépressif mineur par dessus.

Elle m'a prescrit un antidépresseur qui a marché d'une façon presque incroyable sur moi, j'ai eu de la chance, je le sais car taper juste du premier coup n'est pas évident. Si je te parles de l'AD c'est que lorsqu'il a réduit mon anxiété au point de libérer mon esprit de la boue dans laquelle je pataugeais, j'ai vraiment compris que la codéine avait été une béquille chimique certes un peu efficace mais pas adaptée et dangereuse (la codéine pour les effets respiratoires et intestinaux, le paracétamol pour le foie, mais j'ai été chanceuse là aussi, malgré les doses que je prenais...).

Bref, ton parcours me fais penser au mien, même si j'étais un peu plus âgée que toi quand j'ai débuté. Il faut que tu trouves un interlocuteur pour prendre en charge ton anxiété et ta dépression dont semble découler ton addiction.

Je ne sais pas si cela sera un CSAPA, un psychiatre en ville, un psychiatre et un psychologue travaillant de concert (j'ai bénéficié de cela pendant près d'un an au CSAPA et ça m'a aidé au delà de ce que j'imaginais, mais là aussi j'ai eu de la chance d'être tombé sur un psychologue tout aussi exceptionnel que l'addictologue).

Il ne faut donc pas te juger, ça ne sert à rien. Pour ton entourage et bien, c'est difficile de comprendre une addiction de l'extérieur car ceux qui ne la connaissent pas y voient de la faiblesse, un manque de courage, alors que c'est bien autre chose.

Tu dois rester lucide sur toi même et mettre en oeuvre ce qui te sembleras le plus juste pour essayer d'alléger l'anxiété et la dépression qui t'on poussés vers ce refuge. C'est très humain de chercher un havre de paix, même s'il est illusoire.

Prends soin de toi et ne perds pas courage. J'ai cru pendant des années que jamais je n'en sortirais et tu vois, ça fait 5 ans maintenant  que j'ai terminé ce sevrage et jamais je n'ai eu envie, à ce jour, d'en reprendre. Je suis prête si l'envie revient car cela signifiera que je vais mal et que je dois en parler à mon psychiatre. Je suis désormais suivie en ville et je suis rassurée de savoir que mon psychiatre est là pour m'aider si je trébuche. Je suis assez confiante mais en tant qu'anxieuse, avoir une sureté c'est reposant.
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Merci de ton témoignage (Prescripteur)

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Stelli femme
Modératrice - Dinosaure de PA
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champi vert19champijaune0cxhampi rouge0
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Tu as besoin d’être aidée. D’une part pour apaiser cette souffrance liée, comme Prescripteur le souligne, sans doute à un état anxio-dépressif, et d’autre part pour t’aider à gérer ton addiction à la codéine, que je vois moi aussi comme une tentative maladroite d’automédication destinée à apaiser tes symptômes et ta souffrance.

Tu es très loin d’être la seule dans ce genre de situation, et la bonne nouvelle, c’est qu’avec des soins et du temps, tout ça peut s’améliorer.

J’ai un peu un vécu similaire, après des années de dépression sévère, après une agression j’ai souffert de stress post-traumatique. Trop de souffrances accumulées m’avaient rendue suicidaire, et malgré un suivi psy, je ne voyais pas le bout du tunnel.

J’ai commencé l’héroïne en injection après une brève expérience avec la codéine. Finalement, c’est ma consommation d’opiacés qui m’a aidée à tenir d’abord, je suis rapidement passée sous traitement de substitution (le Subutex d’abord, puis la méthadone, qui m’a permis de me stabiliser), puis doucement, j’ai commencé à remonter la pente.

J’ai mis des choses en place dans ma vie, tout en continuant à être suivie, à la fois psychologiquement et pour l’aspect addicto.
Ça m’a pris du temps et demandé énormément d’énergie, mais aujourd’hui je me considère comme tirée d’affaire. Non pas que tout aille bien, la vie est fait de challenges, d’obstacles à franchir, de chutes dont on se relève, de hauts et de bas, et aussi de tout un tas de petits bonheurs auxquels il faut s’accrocher.

Il est important de s’entourer des bonnes personnes, celles qui sont bienveillantes et qui sont un soutien, parfois il peut être nécessaire de s’éloigner un peu des autres personnes, si elles n’aident pas ou ont tendance à nous enfoncer, au moins temporairement...

Sois indulgente avec toi-même, prends soin de toi.

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SouyonNazé homme
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Salut, je me présente, j'ai 22 ans et je vis exactement la même situation sauf que moi ca fait maintenant bientôt 7ans et tout ce que je peux te dire c'est que malgré plusieurs arrêt j'y reviens parce que sinon cette vie est trop fade pour moi, j'ai fais plusieurs cure, pris des traitements je suis suivi au CSA depuis 4 ans mais je n'y arrive pas... bref si tu as envie d'en discuter plus longuement ou quoi n'hésite pas, je reste disponible sur différent réseaux..
En espérant que ca va vite aller mieux pour toi.

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