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Dernière modification par Cosmotrope (08 mai 2022 à 19:42)
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Et2O a écrit
Je voudrais juste te prévenir, les benzodiazépines ne sont pas du tout adaptés pour une prise quotidienne. Ça marche extrêmement bien pour l'anxiété, mais si tu en prends tout le temps, ton anxiété va devenir bien pire, et une dépendance aux benzos est dangereuse et accompagnée de symptômes de manque extrêmement désagréables.
Les prises doivent rester occasionnelles, et sans augmenter les doses. Dans ce cas-là, tu pourras toujours profiter de leurs effets avec moins de problèmes.
Globalement d'accord avec tes conseils d'utilisation, sauf sur deux points :
Et2O a écrit
Je voudrais juste te prévenir, les benzodiazépines ne sont pas du tout adaptés pour une prise quotidienne.
A long terme certainement, mais une prise quotidienne peut-être efficace un certain temps avant de commencer à poser problème : de quelques semaines à quelques mois, voire beaucoup plus dans certaines situations bien précises. Ca dépend beaucoup des types d'usages, des benzos utilisées, du nombre de prises quotidiennes, des doses et surtout des sensibilités individuelles...
Et2O a écrit
une dépendance aux benzos est dangereuse et accompagnée de symptômes de manque extrêmement désagréables.
Accompagnée de symptômes de manque extrêmement désagréables, pour certaines personnes, sans aucun doute, mais "dangereuse"... ? Peux-tu préciser ce que tu entends par là exactement ?
Dernière modification par Cosmotrope (13 mai 2022 à 01:55)
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Et2O a écrit
"dangereuse"... ? qu'entends-tu par là exactement ?
Le sevrage d'une dépendance aux benzo est un des seuls qui peut être mortel si la personne arrête d'un coup sans faire un sevrage dégressif.
Après je suis pas un pro donc je sais pas à partir de combien de temps et de quelle quantité il faut pour en arriver là mais c'est pas un médoc à prendre à la légère.
Par contre effectivement de façon ponctuelle c'est très efficace pour les crises angoisses etc ou les redescente de stimulant un peu brutale , ça apaise ...
Je pourrais plus me faire une session coke si je suis pas sur d'avoir un peu de lexo ou valium dans ma pharmacie.
Mais j'essaie de vraiment les utiliser ponctuellement pour pas me rajouter une dépendance physique de plus et ça fonctionne plutôt bien comme ça.
Et pour me faire prescrire du lexo , j'ai juste dis à mon addicto que je faisais des crises d'angoisse et qu'a l'époque on m'avait prescrit des benzo ( ce qui était la vérité pure d'ailleurs) et là elle m'a proposé du Lexomil à prendre si besoin , de fil en aiguille je lui ais dit que ça m'aidait pas mal pour les redescente de coke etc et du coup elle continue à m'en prescrire même si à l'heure actuelle je ne fais plus de crise d'angoisse , une boîte par mois ça me fait un petit stock rassurant mais j'arrive à ne pas en abuser ce qui n'est pas donné à tout le monde.
Voilà , fait attention à toi mais c'est vrais que si tu es sous ritaline en plus ça pourrait être un argument de plus ...
Bonne soirée à toi
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Tonnyl'anguille31 a écrit
Et2O a écrit
"dangereuse"... ? qu'entends-tu par là exactement ?
Le sevrage d'une dépendance aux benzo est un des seuls qui peut être mortel si la personne arrête d'un coup sans faire un sevrage dégressif.
Après je suis pas un pro donc je sais pas à partir de combien de temps et de quelle quantité il faut pour en arriver là mais c'est pas un médoc à prendre à la légère.
"Et2O" parlait de dépendance dangereuse, pas de syndrome de sevrage. C'est sur ça que je l'interrogeais.
Peut-on pour autant dire que le sevrage d'une dépendance aux benzo est dangereux ? Pas nécessairement, je dirais même rarement. Encore une fois, ça dépend beaucoup du type de consommation, des benzos utilisées et des sensibilités individuelles...
Par mesure de sécurité, je suis d'accord qu'il vaut mieux inciter les gens à se sevrer progressivement, quelle que soit la dose, ne serait-ce que pour des raisons de confort personnel et d'efficacité. Mais ce n'est pas non plus la peine d'exagerer les risques en généralisant à outrance pour angoisser tout le monde pour rien. Je pense que c'est contre-productif :)
Il faut savoir que les cas de syndromes de sevrage graves aux benzos sont très rares et concernent presque toujours des consommations très excessives très supérieures aux doses thérapeutiques.
Je me souviens d’un article de 2009 documentant un décès attribué rétrospectivement à un syndrome de sevrage aux benzos. A cette époque, c'était seulement le deuxième cas documenté de décès attribué à un sevrage aux benzodiazépines dans la littérature anglaise ! Ce nombre a surement été sous-estimé par manque de formation du personnel soignant de l'époque mais ces syndromes restent rare. Pour info, la patiente en question avait consommé 200mg d'alprazolam les six jours précédent son sevrage brutal dramatique.
A titre d'exemple, j’aimerais citer un article publié l’an dernier dans le Kansas Journal of Medecine. Il s’agit d’une étude rétrospective de l’ensemble des données du centre hospitalier universitaire du Kansas, concernant leurs diagnostiques de sevrage de BZD ou apparentés entre 2009 et 2016.
Cette grande revue a été motivée par, je cite, "la crainte que le sevrage aigu des benzodiazépines (BZD) puisse entraîner une morbidité et une mortalité", "bien que de rares cas de morbidité et de mortalité significatives aient été rapportés" et qu'il n'y a que "peu de littérature médicale détaillant les caractéristiques cliniques et les résultats du sevrage aigu des BZD".
Parmi les 356 cas de syndromes de sevrage aigu recensé à l’hôpital dans cette étude, seuls 82 dossiers ont été retenus comme impliquant un syndrome de sevrage aux benzos, parmi lesquels un tiers impliquait un sevrage simultané d’opioïdes. Sur la période analysée, 39 patients ont été hospitalisés dont 7 patients admis dans une unité de soins intensive. Parmi ces 7 patients admis en soins intensifs, seul 2 patients présentaient un syndrome de sevrage uniquement lié aux benzodiazépines. Aucun décès n'a été constaté sur la période de sept années analysée…
Dernière modification par Cosmotrope (13 mai 2022 à 19:42)
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Cosmotrope a écrit
Tonnyl'anguille31 a écrit
Le sevrage d'une dépendance aux benzo est un des seuls qui peut être mortel si la personne arrête d'un coup sans faire un sevrage dégressif.
Après je suis pas un pro donc je sais pas à partir de combien de temps et de quelle quantité il faut pour en arriver là mais c'est pas un médoc à prendre à la légère."Et2O" parlait de dépendance dangereuse, pas de syndrome de sevrage. C'est sur ça que je l'interrogeais.
Peut-on pour autant dire que le sevrage d'une dépendance aux benzo est dangereux ? Pas nécessairement, je dirais même rarement. Encore une fois, ça dépend beaucoup du type de consommation, des benzos utilisées et des sensibilités individuelles...
Par mesure de sécurité, je suis d'accord qu'il vaut mieux inciter les gens à se sevrer progressivement, quelle que soit la dose, ne serait-ce que pour des raisons de confort personnel et d'efficacité. Mais ce n'est pas non plus la peine d'exagerer les risques en généralisant à outrance pour angoisser tout le monde pour rien. Je pense que c'est contre-productif :)
Il faut savoir que les cas de syndromes de sevrage graves aux benzos sont très rares et concernent presque toujours des consommations très excessives très supérieures aux doses thérapeutiques.
Je me souviens d’un article de 2009 documentant un décès attribué rétrospectivement à un syndrome de sevrage aux benzos. A cette époque, c'était seulement le deuxième cas documenté de décès attribué à un sevrage aux benzodiazépines dans la littérature anglaise ! Ce nombre a surement été sous-estimé par manque de formation du personnel soignant de l'époque mais ces syndromes restent rare. Pour info, la patiente en question avait consommé 200mg d'alprazolam les six jours précédent son sevrage brutal dramatique.
A titre d'exemple, j’aimerais citer un article publié l’an dernier dans le Kansas Journal of Medecine. Il s’agit d’une étude rétrospective de l’ensemble des données du centre hospitalier universitaire du Kansas, concernant leurs diagnostiques de sevrage de BZD ou apparentés entre 2009 et 2016.
Cette grande revue a été motivée par, je cite, "la crainte que le sevrage aigu des benzodiazépines (BZD) puisse entraîner une morbidité et une mortalité", "bien que de rares cas de morbidité et de mortalité significatives aient été rapportés" et qu'il n'y a que "peu de littérature médicale détaillant les caractéristiques cliniques et les résultats du sevrage aigu des BZD".
Parmi les 356 cas de syndromes de sevrage aigu recensé à l’hôpital dans cette étude, seuls 82 dossiers ont été retenus comme impliquant un syndrome de sevrage aux benzos, parmi lesquels un tiers impliquait un sevrage simultané d’opioïdes. Sur la période analysée, 39 patients ont été hospitalisés dont 7 patients admis dans une unité de soins intensive. Parmi ces 7 patients admis en soins intensifs, seul 2 patients présentaient un syndrome de sevrage uniquement lié aux benzodiazépines. Aucun décès n'a été constaté sur la période de sept années analysée…
En effet, je ne me suis pas exprimé très clairement. Je voulais bien parler des symptômes de manque aux benzodiazépines, qui peuvent causer des crises d'épilepsie dans certains cas lors d'un arrêt brutal. C'est possible que j'ai exagéré la fréquence à laquelle cela arrive, et d'après ce que tu dis, ce serait moins commun que ce que je pensais.
Et sur l'autre point, tu as raison, une prise quotidienne fonctionne bien en général les premières semaines mais la dépendance peut se produire assez rapidement, donc il faut se méfier. C'est pour ça qu'on prescrit les benzodiazépines et autres hypnotiques pour des périodes courtes en général (périodes de 14 jours par exemple).
Dernière modification par Et2O (13 mai 2022 à 22:20)
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