Bon, tout d'abord, merci pour vos réponses. J'aprécie votre boulot. Si j'ai un peu de conscience politique, je n'ai jamais ete jusqu à militer comme vous le faites. Donc, bravo messieurs.
Pour en revenir au topic, disons que ce qui me tombe sur la gueule est du à mes négligences dans la gestion de mon traitement. Comme je le disais dans le premier post, depuis ma derniere rechute je n'ai pas voulu refaire de demarche dans un centre. Apres être passé par le CEID à Bordeaux, puis Murger à Paris, j'ai eu beaucoup de mal à sortir de la
methadone. A Murger, j'étaois en désacord avec mon medecin traitant, qui aurait préferé me voir me reintégrer totalement dans la société avant d'arréter le traitement. Pour ma part, je mettais tout mes problêmes de manque d'élan professionnel, de désangagement sur le dos de la meta. Mais la vérité était certainement entre l'idée qu'en avait mon médecin et la mienne.
Bon, je m'éloigne un peu du sujet. Comme le suppose Sativa67, il y a effectivement une possibilité pour les patients français, d'avoir un suivi en Allemagne. Maintenant, comme je ne suis pas officiellement suivi en France, je n'ai pas cette possibilité. Ce qui me laisse deux options : le marché noir (l'équivalent de ce que nous voyons à Barbes), ou ce qu'ils appellent le "marché gris". Il s'agit de médecins qui prennent le risque de prescrire de la
methadone sans que celane s'inscrive dans le programme gouvernemental. Ces médecins "gris" sont de moins en moins nombreux. Tout simplement parce que cela n'est pas vraiment légal. Il y a des risque, que toute personne consciente de la léthalité de la metha comprendra....
J'ai pu obtenir le numero d'un médecin gris (que je ne pouvais m'empécher d'imaginer en Gandalf), pour réaliser finalement qu'il avait disparu de la circulation. Me voici dons contraint de hanter les spots de revendeurs. Après des années de poly-toxicomanie, cete perpective ne m'enchante pas vraiment. Bon, je dispose toujours d'une sorte d'instinct du junkie, qui me permet de trouver ces spots, mais je viens de passer la matinée à jouer à cache-cache avec la police dans le metro (c'était leur jour de sortie), tout en recherchant les vendeurs. Que de temps perdu... Entre ça et le marché noir de Kottbuser
Tor, qui a un petit côté Washington Square des années 70, c'est un peu comme si je me tapais un jeu de role grandeur nature dans l'univers de W Burroughs.
Voilà , je me souviens encore des vélléités de renaissance et de changement de vie totale qui ont accompagné mon
sevrage de la mérthadone, il y a maintenant 3 ans, et me trouve à postériori bien naif.
Voici les coordonnées d'une association qui fait un très bon boulot, à Berlin :
http://www.fixpunkt.org/Ils ont, par exemple, amménagé des endroits et des bus, où les usagers d'
heroine,
cocaine, etc... peuvent faire leurs injections acompagnés d'un infirmier. Un autre endroit leurs permets de fumer l'
héroine en toute tranquilité. Il donnent aussi des cours de premier soin, etc...
J'ai l'impression d'être l'oncle voyageur de fraggle rock, en version déglingue. À bientôt, pour une autre carte postale.
Dernière modification par Guy Pop (05 avril 2010 à 15:29)