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Discussion : Bien que la méthode semble capable de fournir une dose récréative de codéine avec une réduction du paracétamol récupéré, elle ne peut pas être considérée comme sûre. Des méthodes de production pharmaceutique ont été développées avec succès pour empêcher la falsification par d'autres moyens, mais aucune jusqu'à présent n'a été dirigée vers la technique d'extraction à l'eau froide. Conclusions : Les cliniciens doivent être conscients de la toxicité potentielle des analgésiques en vente libre trafiqués. Il est également nécessaire d'éduquer la santé publique concernant les risques potentiels associés à ces méthodes.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29455092/
Résumé
Les pratiques de falsification de la drogue, dans le but d'augmenter la disponibilité de l'administration de drogue et/ou d'améliorer les effets de la drogue, sont accessibles sur Internet et sont pratiquées par une partie des consommateurs de drogues à des fins récréatives. Il n'est pas rare qu'une mauvaise utilisation à des fins récréatives puisse entraîner des résultats toxiques, voire mortels. L'objectif de la présente étude était d'évaluer le risque d'altération de médicaments contenant différentes formulations d'un opioïde en association avec du paracétamol ou du dexkétoprofène, en suivant les procédures rapportées dans des forums dédiés sur le web. Les comprimés et les suppositoires contenant de la codéine, du tramadol et de l'oxycodone ont été extraits après l'"extraction à l'eau froide" rapportée ; le dextrométhorphane a été extrait du sirop contre la toux en suivant la procédure rapportée comme "extraction acide/base" et le fentanyl a été extrait des patchs transdermiques selon la procédure rapportée sur Internet. Les produits trafiqués et les calibrateurs opportunément préparés dans l'eau ont été analysés par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem (LC-MS/MS). La séparation des analytes a été réalisée sur Agilent ZORBAX Eclipse Plus C18 (RRHT 2,1 mm × 50 mm, 1,8 μm) par l'élution en gradient de 0,01 % d'acide formique dans l'eau et 0,01 % d'acide formique dans le méthanol. L'acquisition s'est faite en mode MRM en considérant au moins deux transitions pour le composé. Les récupérations déclarées pour ces extractions artisanales prétendaient dépasser 99% pour l'opioïde et éliminer complètement le paracétamol, souvent associé à une toxicité hépatique et ainsi obtenir une préparation "plus sûre". Dans cette étude, les auteurs ont démontré que rarement les récupérations de l'opioïde atteignaient 90 % et que jusqu'à 60 % de la quantité de paracétamol restait en solution. Ainsi, des risques élevés pour la santé subsistaient à la fois pour la létalité potentielle du contenu opioïde, mais aussi pour l'usage chronique sublétal de ces mélanges, qui contenaient des quantités encore non contrôlées, méconnues, mais souvent importantes de paracétamol.
Dernière modification par prescripteur (17 septembre 2022 à 08:54)
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