[ k-hole ]

C + K + alcool = néant

Salut les psychos !

Ça fait un moment que je pense écrire ce TR donc je passe à l'acte ! C'est une expérience qui remonte à l'été 2019 du coup c'est pas ouf niveau détail mais l'essentiel est là.

Sujet : mec (cis) de 70kg, 1m75, la trentaine passée,

Set : période plutôt sereine, pas trop de problèmes dans la vie, en phase d'expérimentation assez avancée des prods mais pas non plus dans l'addiction ou l'auto-destruction. Ça faisait un an que je prenais de la ké seul ou en soirée, une fois par mois en moyenne. Je venais juste de revenir d'une free party (Droppin Caravan) où on avait tourné au Calvin Klein (coke + ké) avec deux potes pendant 3-4 jours (et pris un peu de LSD le premier jours de la teuf). Je dis ça parce que c'est important pour la suite de l'histoire.

Setting : pas hyper RDR.  Soirée noise chez des potes dans un petit village de campagne. Un jardin avec un espace chill sous une pergolla avec des canap. Le concert est dans la cave qui donne sur le jardin.

J'ai passé la soirée à taper de la coke et boire de la bière. Donc forcément, beaucoup de bière. Je suis super chaud, grosse confiance. Je la joue sympa, je paie mes traces. Il y a une très bonne ambiance, tout le monde est peace, pas mal de gens foncedé.

Vient un moment où avec une amie on va se poser au chill dans le jardin pour retaper de la coke. Il est genre 3h du mat, je me dis que c'est la dernière. Comme il me reste un peu ké de ma session en teuf de la semaine passé, je me dis, très confiant, « ah, vas-y, je me fait un petit CK, histoire de me poser un peu ». Donc je me fais ma trace de C et je sors mon pochon de ké, regarde dedans, juge qu'il ne reste qu'une trace. Grosse erreur ! Je vide le pochon sur plateau et me tape... une poutre.

Tranquille, je me doute de rien. Peu de temps après, ma pote insiste pour qu'on retourne vers le son qui va bientôt finir. On se lève et on marche en direction de la cave. Je fais à peine 10 mètres que je sens la ké monter d'une violence difficile à imaginer. Je bug et arrête de marcher, ma pote capte et se tourne vers moi. Et là, BAM !


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A présent le monde, l'entièreté de l'univers, tout ce qui a existé, existe et existera se résume à ça. Une ligne noire infinie, un premier rond sur cette ligne (moi) et un second rond (ma pote) et... le vide. Blanc, calme, serein, le néant le plus total. J'ai la sensation de dire adieu à tout ce que j'ai connu, mais en étant tout à fait calme, « à partir de maintenant le monde c'est ça ». Je n'ai plus de corps, l'espace et le temps n'existent plus.

Après ce ''moment'' qui semble être une éternité, des bribes d'espace se recomposent lentement autour de moi. C'est comme si ce voile blanc du vide absolu devenait transparent et laissait paraître au fur et à mesure un poteau, un sol de palettes, un plafond de canisses, des gens.. qui me regardent. « Ok, je me suis rassis dans le chill ».
Là je comprends que j'ai été absent pendant un instant et que j'ai parcouru en sens inverse les dix mètres que je venais de faire ! J'ai marché sans en avoir conscience, sans même voir où je marchais ! WTF ?

Un autre pote est assis à côté de moi et me rassure, il voit que je suis décalqué. Ça y est je suis revenu, je perçois à peu près mon environnement normalement. Et là, j'ai une fulgurante envie de vomir. Je pose une galette dans l'herbe en me penchant sur le bord du canap. Ça va mieux. Je me dis que j'ai été un gros débile de taper une poutre de ké après avoir picolé toute la soirée. J'essaie de parler mais je n'y arrive pas, il y a juste un bredouillement qui sort de ma bouche. J'ai envie de raconter ce que je viens de vivre tellement c'est ouf mais je ne peux pas... Alors j'attends. Mon pote me dis des trucs sympa pour me rassurer. Au bout d'un moment je peux reparler. Et je raconte ce qui vient de m'arriver.

Plus tard, ma pote me racontera qu'elle m'a vu devenir "comme un zombi", j'étais debout mais le regard vide. C'est elle qui m'a raccompagné au canap.

Je ne me rappelle plus de la fin de soirée mais je crois que je suis allé me coucher pas longtemps après. Cette expérience m'a profondément marqué, comme si j'avais atteint le maximum de ce qu'on pouvait vivre sous ké. Par la suite j'ai continué à consommer régulièrement de la ké, à raison de une fois toute les deux semaines environ, à peu près jusqu'à aujourd'hui. Par contre j'ai plus trop fait de Calvin Klein. Je n'ai jamais revécu de situation de cette intensité (et pourtant j'ai quand même bien poussé la dissociation dans ma conso ultérieure).


Ma conclusion serait que j'ai expérimenté un combo qu'il vaut mieux connaître pour éviter de se faire avoir bêtement. A savoir taper de la coke toute la soiré, donc boire comme un trou toute la soirée, finir par une poutre de ké tellement on la conf'. Finir en PLS.

Ceci étant dit, j'ai trouvé cette expérience vraiment très intéressante et, en fait, agréable tant que j'étais dans le vide éternel. Par contre le retour à l'espace-temps réel et dans mon corps était vraiment très très douloureux.

Perso, je pense que ça correspond à un k-hole. Avez-vous un avis là dessus?

Voili voilou !
Take care !

Dernière modification par ZetA (30 mars 2023 à  14:55)