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Dernière modification par Reptarr (08 février 2022 à 15:42)
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Reptarr a écrit
Bonjour la communauté
Je lance un peu une bouteille à la mer. Si vous avez réussi votre sevrage du crack, pitié j'ai besoin de connaître votre "après".
Addict sévère au crack, j'ai décidé d'arrêter violemment mes consommations du jour au lendemain en été 2021. J'ai quitté mon environnement, ainsi que les personnes avec qui je consommais ou qui m'en procuraient.
La première rechute a eu lieu 19 jours après l'arrêt. Cette prise confirmait ma motivation à arrêter cette daube : je ne sentais plus rien, à part une sorte de mutisme crispante m'obligeant à ne laisser aucun repos entre les douilles, et la descente qui était difficilement supportable : j'etais agitée, passais des heures (mais vraiment des grosses heures) à chercher des cailloux que j'aurais éventuellement laissé tomber sous les meubles avec ma lampe torche, allant jusqu'à fumer des morceaux de saletés non identifiées, à découper les bouteilles pour racler les bords.
Puis j'ai tenu 4 mois après cette prise avant de ressentir les cravings les plus longs et les plus insupportables de ma vie. J'ai du rechuter une nouvelle fois pour sortir du mal-être dans lequel j'étais plongée depuis plusieurs semaines. J'en revais la nuit, y pensais tout au long de mes journées, même lorsque j'étais au travail. J'imaginais en continue la fumée envahir la bouteille, la respirer, et retenir ma respiration. Avec mon imagination sadique, j'arrivais à créer des sensations dans le ventre et la zone pelvienne que je n'avais même pas en consommant pour de vrai, mais qui me faisait me dire :"ptain mais c'est trop bien, t'en as trop besoin." - non. Une nouvelle fois, c'était nul. Mais j'étais apaisée pour quelques courtes semaines.
À partir de là, je suis entrée en dépression. J'ai du me mettre en arrêt. J'ai entamé un suivi au csapa qui ne m'a pas aidé : l'éducateur m'informant que l'addiction n'est pas un problème chez moi puisque j'ai su tenir 4 mois sans y toucher. Il orientait donc sa prise en charge sur des entretiens d'aide relationnels en revenant sur mon enfance. J'avais aucune envie de parler de ça : je voulais juste de l'aide sur mon rapport au produit.
Mon médecin a initié un traitement antidépresseur et benzo, que je n'apprecie pas et que j'ai arreté pour pouvoir ressentir un rc équivalent à la md. J'en ai pris qu'une fois depuis la dernière rechute. Je voyais ça comme une substance compensatoire, n'arrivant plus à sentir aucune source de plaisir.
Aujourd'hui, 2 mois après la dernière rechute de crack, je pleure toute la journée, reste inerte, je rêve toujours de substances la nuit, ne me laissant aucun moyen de fuire. Je n'arrive à me motiver pour rien. J'ai l'impression que, même si le crack ne m'apporte plus rien à part le négatif, le fait de le supprimer de ma vie est clairement en train de me bousiller et je n'ai aucune autre source addictive pour compenser.
Combien de temps cet état dépressif va-t-il durer ? Y-a-t-il vraiment un après ? 7 mois après ma décision de couper, je commence à perdre espoir.
Merci d'avoir pris le temps de me lire.
Salut personnellement et sa ne concerne que mon avis et ce n'est vraiment pas forcément une solution mais sa peut l'être je me disais, que si tu cherche une sensation d'apaisement tourne toi peut être vers une substitution sans te mettre en danger et en addiction juste histoire que une fois max par semaine sa te permet de décompresser tout ça, je pense que les opioïdes peuvent peut être te convenir voilà comment je le vois et je redis c'est pas du tout la solution absolue !
EDIT : Je tiens à dire que, je n'encourage aucunement à prendre des opiacés. C'est juste une solution (peut être possible ???) que je lui suggère. Et je ne parle pas de taper de l'héro mais des opi dis faible comme le tramadol ou codéine merci de vos compréhensions ! ^^
Dernière modification par vAmp nAt slAy (08 février 2022 à 16:52)
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Reptarr a écrit
Merci infiniment pour vos éléments de reponse.
J'avais effectivement pensé à me laisser la liberté de consommer une fois par mois, mais deux problèmes se posent :
- je me suis éloignée de mes contacts, rendant l'approvisionnement très laborieux et incertain. Ce qui est anxiogène pour moi d'ailleurs, parce que je ne peux pas me rassurer en me disant qu'au pire, c'est pas grave, j'peux appeler untel et aller chercher si c'est trop difficile. Mais si j'ai un contact, je sais que je n'aurais plus autant de retenue donc je ne peux pas me le permettre.
- je n'éprouve plus aucun plaisir à la consommation. Ce qui me reste, ce sont des souvenirs totalement erronés qui me hantent et qui essaient de me faire oublier la réalité de ce qui se passe vraiment. Et ça marche puisque j'ai du mal à me convaincre que c'est mon cerveau qui enjolive et qui me tiraille les entrailles avec le craving.
C'est pour ça que dans l'idéal, je préfère tenter le régime draconien, parce qu'a part me delester de 140 euros par session et me rendre mal avant même la descente, je n'y trouve plus de bénéfices...si ce n'est l'arrêt temporaire du syndrome dépressif... Mais après 7 mois d'arrêt et seulement 2 reprises pendant cette période, j'aimerais en voir la fin, mais c'est de plus en plus dur au contraire. J'ai l'impression que lorsqu'on arrête, on est face à un cerveau cassé avec qui on va devoir apprendre à vivre un sentiment de malheur intense tout le reste de sa vie. Et j'ai pas envie de vivre comme ça.
Désoler pour ce deuxième messages (jv spam le topic ahah) mais j'ai une expérience d'addiction aux xanax et quand je m'en souviens j'ai de bon souvenirs ce qui m'a d'ailleurs fais que aujourd'hui même je suis aller me chercher deux boites. Je pense que c'est une mécanique du cerveau pour enjoliver les souvenirs.
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vAmp nAt slAy a écrit
Salut personnellement et sa ne concerne que mon avis et ce n'est vraiment pas forcément une solution mais sa peut l'être je me disais, que si tu cherche une sensation d'apaisement tourne toi peut être vers une substitution sans te mettre en danger et en addiction juste histoire que une fois max par semaine sa te permet de décompresser tout ça, je pense que les opioïdes peuvent peut être te convenir voilà comment je le vois et je redis c'est pas du tout la solution absolue !
EDIT : Je tiens à dire que, je n'encourage aucunement à prendre des opiacés. C'est juste une solution (peut être possible ???) que je lui suggère. Et je ne parle pas de taper de l'héro mais des opi dis faible comme le tramadol ou codéine merci de vos compréhensions ! ^^
J'entends bien ton conseil et ne le voit pas comme une incitation :). Ça a même beaucoup de sens parce que c'est vraiment terrible de n'avoir aucun substitut. J'ai trouvé un mini subterfuge en achetant des petites conneries rc qu'on trouve dans des shop hollandais... Mais bon, ça reste un peu cher, très très peu fort, et sur 2 commandes, il y en a une qui n'a pas passé la douane. Ce qui est bien frustrant quand tu l'attends pour passer un bon week-end et qu'il faut attendre 30 jours avant le renvoi de la commande égarée.
Malheureusement, les antalgiques opioïdes me rendent malade pour les plus gros, ou me mettent "au mieux" dans un effet coton pour les plus faibles... Idem pour la weed, et l'effet "coton" m'angoisse horriblement, je déteste ça. J'suis assez limitée finalement niveau substances parce que je n'aime que les stimulants.
Meme si c'était pas le sujet, la question de l'hero s'était posée, mais je me souviens que je n'avais pas eu d'illumination quand, une fois, j'avais tenté d'en fumer en descente de crack, et ce même si je n'ai eu aucun effet coton ni vomissements. Quoi qu'il en soit, avec mon profil, je ne garantis pas de savoir gérer une consommation responsable sans avoir envie d'augmenter les doses, ou de me limiter au sniff donc j'ai abandonné l'idée.
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vAmp nAt slAy a écrit
Désoler pour ce deuxième messages (jv spam le topic ahah) mais j'ai une expérience d'addiction aux xanax et quand je m'en souviens j'ai de bon souvenirs ce qui m'a d'ailleurs fais que aujourd'hui même je suis aller me chercher deux boites. Je pense que c'est une mécanique du cerveau pour enjoliver les souvenirs.
Oui c'est ça le plus paradoxal et super chiant ! Tu es finalement tolérant à la molécule, tu vas la prendre et ce sera pas aussi folichon que ce que tu espérais. Et par contre, si tu ne le prends pas le lendemain, il n'y aura qu'angoisses et insomnie. Le cerveau vit cette m*rde avec nous, j'comprends pas pourquoi il adopte pas la posture de protection "c'est de la m*rde, on souffre, je le protège et je l'en dégoute"... Comme ce qu'il a fait le jour où je me suis pétée une intoxication alimentaire avec des crevettes.
Dernière modification par Reptarr (08 février 2022 à 21:24)
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Reptarr a écrit
vAmp nAt slAy a écrit
Salut personnellement et sa ne concerne que mon avis et ce n'est vraiment pas forcément une solution mais sa peut l'être je me disais, que si tu cherche une sensation d'apaisement tourne toi peut être vers une substitution sans te mettre en danger et en addiction juste histoire que une fois max par semaine sa te permet de décompresser tout ça, je pense que les opioïdes peuvent peut être te convenir voilà comment je le vois et je redis c'est pas du tout la solution absolue !
EDIT : Je tiens à dire que, je n'encourage aucunement à prendre des opiacés. C'est juste une solution (peut être possible ???) que je lui suggère. Et je ne parle pas de taper de l'héro mais des opi dis faible comme le tramadol ou codéine merci de vos compréhensions ! ^^J'entends bien ton conseil et ne le voit pas comme une incitation :). Ça a même beaucoup de sens parce que c'est vraiment terrible de n'avoir aucun substitut. J'ai trouvé un mini subterfuge en achetant des petites conneries rc qu'on trouve dans des shop hollandais... Mais bon, ça reste un peu cher, très très peu fort, et sur 2 commandes, il y en a une qui n'a pas passé la douane. Ce qui est bien frustrant quand tu l'attends pour passer un bon week-end et qu'il faut attendre 30 jours avant le renvoi de la commande égarée.
Malheureusement, les antalgiques opioïdes me rendent malade pour les plus gros, ou me mettent "au mieux" dans un effet coton pour les plus faibles... Idem pour la weed, et l'effet "coton" m'angoisse horriblement, je déteste ça. J'suis assez limitée finalement niveau substances parce que je n'aime que les stimulants.
Meme si c'était pas le sujet, la question de l'hero s'était posée, mais je me souviens que je n'avais pas eu d'illumination quand, une fois, j'avais tenté d'en fumer en descente de crack, et ce même si je n'ai eu aucun effet coton ni vomissements. Quoi qu'il en soit, avec mon profil, je ne garantis pas de savoir gérer une consommation responsable sans avoir envie d'augmenter les doses, ou de me limiter au sniff donc j'ai abandonné l'idée.
Coucou, alors sinon peut-être essayer le microdosage d'hallucinogène qui est selon lesquels plus ou moins stimulant comme tu n'arrive que à pouvoir apprécié ceux-ci. Peut être que mentalement ça te donnera plus l'envie du manque du crack. Mais le but dans ce que ma "solution" que j'tai suggérer, c'est vraiment de te détacher de du rack qui est vraiment à mon sens un produit abominable du fais du flash qui rend son addictologie très puissante. Et passer à des produits par voix oral à simplement avaler peut aussi t'aider à moins penser à la cocaïne.
Tu parlais que tu avais essayé l'héroïne, sache que celui-ci n'est pas la solution car en therme de craving est très puissant aussi. A propos des RC, je pense que les RC ne sont pas une solution. Mais le problème c'est que les benzo sont que sur ordonnance, et je vois mal un médecin comprendre t'a situation pour t'en prescrire histoire de te tenir loin de la cocaïne. Je me rappel pas si tu as mentionner, que tu voyais un addictologue mais si dans ton cas c'est non essaye vraiment. Explique lui tout et vois avec si il peut te prescrire quelques chose en substitue (comme de la ritaline peut être ?? je t'avoue que les stimulants c'est pas mon domaine). Enfin bref tout sa pour dire essaye de te trouver un substitue que tu pourras arriver à géré, dès que tes envies de cocaïne sont là. J'te souhaite tout le courage du monde car je pense que ta situation dois être un enfer.
(Je préfère encore préciser mais la solution que je lui est proposé n'est pas pour encourager a prendre une substance pour en remplacer une, c'est parce que le crack est une addiction très compliqué que j'ai proposé cela (au cas où pour un modo qui passerais me tapper sur les doigts qu'il comprend bien ce que je dis))
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Reptarr a écrit
.
"Perso" j'ai arrêté le crack et assez facilement dans le sens ou le craving infernal c'est évaporé grace a la methadone.
Je le raconte en détail en 1ere page post #13 ici :
https://www.psychoactif.org/forum/t3512 … .html#divx
Après comme je le dis a la fin du post j'aurai était addict qu'au crack (j'étais accro a l'hero également mais c'était le craving du crack qui me gênait plus dans ma vie, pour le manque d'hero je sniffé du sub) ne sais pas si je me serai lancé dans la methadone.
Donc je comprend que c'est un choix pas simple, et j'ai eu du bol d'avoir un addicto qui soit ok pour me proposer ce protocole un peu différent (cf post) mais la methadone a un véritable potentiel pour effacer le craving du crack et retrouver une vie normale.
Mais c'est pas un choix facile je le conçoit...
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Oui c'est rare, comme je l'ai écrit j'ai eu de la chance de tomber sur un addicto connaissant ce "protocole expérimental" et d'avoir pu en bénéficier (c'était y a +20 ans, aujourd'hui je ne sais pas si cela s'est démocratisé...)
Pour le savoir faudrait voir si une personne qui veut vraiment en finir avec le crack car serait arrivée a un point ingerable, n'avancerai pas avec les prescription traditionnelles de son addicto et prete a passer a la methadone, faudrait qu'elle expose sa demande a son addicto (qui ne tente rien...) et voir quelles sont les réponses.
Et effectivement ce fut assez efficace (changement de molécule plus l'effet "lune de miel" et enfin le potentiel anxiolytique reconnu de la methadone ces 3 actions ont eu raison assez rapidement du craving ingerable que je ressentais)
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Résultats
Le temps passé sous méthadone était significativement associé à une diminution de la consommation occasionnelle mais non régulière de cocaïne de 14,7 % à M0 à 7,1 % à M12, et de 10,7 % à l'inclusion à 6,5 % à M12, respectivement. Après de multiples ajustements, injections d'opiacés, les personnes dépistées positives pour les symptômes du trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH) et celles présentant des symptômes dépressifs étaient plus susceptibles de consommer régulièrement de la cocaïne.
Conclusion s
Bien que le temps passé sous MMT ait eu un impact positif sur la consommation occasionnelle de cocaïne, il n'a eu aucun impact sur la consommation régulière de cocaïne. De plus, les consommateurs réguliers de cocaïne étaient plus susceptibles de déclarer s'être injectés des opiacés et de présenter des symptômes de TDAH et de dépression. Le dépistage précoce de ces troubles et des interventions pharmacologiques et comportementales adaptées et rapides peuvent potentiellement réduire la consommation de cocaïne et améliorer la réponse au TEM.
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (16 mars 2022 à 08:12)
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Dernière modification par JNV3366 (17 mars 2022 à 18:18)
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Dernière modification par Reptarr (09 avril 2023 à 11:50)
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