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La méthadone
Aujourd´hui elle est en France un des deux grands produits de substitution aux opiacés autorisés avec le Subutex (Buprénorphine) qui est un agoniste/antagoniste aux récepteurs opiacés alors que la méthadone est un agoniste pur.
La molécule a été découverte en Allemagne en 1937. Agoniste pur de la morphine, sa durée d´action d´analgésique opioïde est plus longe que celle de la morphine. Sans rentrer dans le détail de son mécanisme biochimique, il est bon de savoir que la méthadone est métabolisée par le foie et qu´elle permet de rester hors des symptômes de sevrage pendant une période supérieure à 24 heures pour les métaboliseurs « normaux ». Dès les années 1960, les Américains l´ont utilisé avec succès pour soigner les soldats dépendants de retour du Vietnam.
En France, la réticence à l´accès au produit n´aura cessé que suite au combat mené par les militants suite aux grandes épidémies de Sida et d´Hépatites dans les années 1990. La substitution aux opiacés en France a existé de façon officieuse par la facilité d´accès vers la codéine et la codéthyline et par la méthadone qui est restée au stade d´expérimentation limitée à 50 personnes sur deux services hospitaliers parisiens de 1975 jusqu´en 1994. Au-delà de l´usage « expérimental » de ce produits, le premier traitement de substitution officiellement généralisé à tous les patients demandeurs à été le Subutex qui semblait avoir des aspects moins dangereux (pas de dosage léthal, antagoniste partiel, …) et a été complété par la méthadone, mieux tolérée par certains. Un des problèmes du traitement méthadone est que la dose mortelle pour un être « naïf » aux opiacés est d´environ 1mg/kg (d´après les laboratoires), soit équivalent au dosage quotidien moyen du patient substitué. Cette dangerosité classe le produit dans les stupéfiant soumis à une législation drastique, envers de la médaille de l´efficacité du produit. 500 000 personnes dans le monde traitées en 2005. Chiffres français de 2007 : 29000 patients (8000 en csst et 21000 en ville) pour 90000 substituées au Subutex.
A qui s´adresse ce traitement :
Indications : A toute personne adulte ou adolescent volontaire pour le traitement substitutif des pharmacodépendances majeures aux opiacés dans le cadre d´une prise en charge médicale, sociale et psychologique .
Contre indications : Age < 15 ans. Insuffisance respiratoire grave. Hypersensibilité à la méthadone. Traitement concomitant par un antagoniste ou un agoniste-antagoniste morphinique.
Indications pérférentielles * :
Pérennisation du mésusage et/ou détournement d´un autre traitement de substitution
Recherche d´effets (climat morphinique, effet de relaxation opiacée)
Compulsion à l´injection (tous produits)
En cas de douleur nécessitant la prescription d´un opiacé
En cas d´échec avec un autre MSO (médicament de substitution aux opiacés)
* d´après les experts ayant réalisé le diaporama de Bouchara
Initiation du traitement :
Par qui ?
A ce jour, l´initiation d´un traitement à la méthadone doit toujours être faite par un médecin hospitalier ou exerçant en établissement de santé ou carcéral, le suivi pouvant être réalisé par un médecin généraliste de ville avec des conditions restrictives en terme de délivrance et d´ordonnances. Le médecin de ville prescripteur devra recevoir du primo-prescripteur une copie de la délégation de prescription dont l´original devra être gardé par le patient (et montré si demande au pharmacien qui délivre le traitement). Les ordonnances doivent être « sécurisées » (cad rédigées en toutes lettres) avec le nom du patient et du pharmacien qui va délivrer le médicament, limitées à un prescription de 14 jours avec délivrance hebdomadaire par le pharmacien sauf si le prescripteur indique en toutes lettres : « délivrance en une fois.
Lors du changement de médecin de ville, il est nécessaire de repasser par un médecin primo-precripeur qui fera une nouvelle délégation de prescription au nouveau médecin. Pour la gélule de méthadone, la délégation de prescription doit être renouvelée tous les six mois par un primo prescripteur.
Mise en place du traitement :
La première chose sera une analyse urinaire pour bien confirmer l´imprégnation aux opiacés et l´absence de prise de méthadone.
Les patients pour lesquels on connaît un haut niveau de dépendance et de tolérance doivent bénéficier d´une posologie à l´induction de 25 à 40 mg/jour, et d´une adaptation de posologie par palier de 10 mg.
A l´inverse, à ceux pour qui le niveau de dépendance et de tolérance est présumé faible ou difficile à apprécier, la posologie à l´induction ne doit pas dépasser 10 à
20 mg/jour, et les augmentations de posologie doivent se faire par palier de 5 mg
Le dosage moyen « confortable » se trouve dans une fourchette (râteau est mieux) de 60 mg à 100 mg sachant que dès la première prise, on observe tout signe de surdosage (sédation forte dans les heures qui suivent la prise). Cette notion de fourchette est très large, sachant que de nombreux personnes vivent avec des posologies dites « à bas seuil » (20, 30 ou 40 mg) alors que d´autres ont besoin de hauts dosages (150 mg ou plus). Le plus haut dosage prescrit en France est (a été ?) de 1000 mg/jour.
A ce jour, des études sont faites pour comprendre au niveau enzymatique le pourquoi de tels écarts de dosages entre patients.
La mise en place du traitement peut prendre un certain temps, celui nécessaire pour trouver le meilleur confort pour l´usager sachant que dès l´initiation, il y doit y avoir disparition des signes objectifs de manque . D´après le laboratoire, l´atteinte du « steady State » ou « état de confort » doit être obtenue en 5 à 10 jours.
Effets indésirables connus :
hypersudation, constipation, variation de poids, troubles du sommeil, troubles de la sexualité.
Il existe des facteurs limitants comme l´hépatite C (Ajouter 30 mg/jour) ou certains médicaments tels que TEGRETOL®, BARBITURIQUES, ANTI-RETROVIRAUX
(VIRAMUNE®, SUSTIVA®, NORVIR®,VIRACEPT®, AGENERASE®, KALETRA®), RIFAMPICINE,… qui baissent la concentration plasmatique
D´autres traitements on l´effet inverse : CIFLOX®, ZIAGEN®, CRIXIVAN®, ANTIDEPRESSEURS SEROTONINERGIQUES ( FLOXYFRAL®, PROZAC®,
DEROXAT®,..), TAGAMET® (par inhibition du métabolisme de la méthadone), et autres ANTI-SECRETOIRES (par modification du pH gastrique),
Adaptation de la posologie :
Facteurs déterminants :
La situation clinique du patient ; disparition des signes objectifs et subjectifs du sevrage aux opiacés *
L´absence de forte sédation dans les 3 à 4 heures qui suivent la prise
L´arrêt de la consommation d´opiacés illicites
Facteurs influents :
Les comorbidités psychiatriques
Le poids des patients
Les facteurs génétiques et le métabolisme
Le statut sérologique pour l´hépatite C
La consommation d´alcool
Le niveau de dépendance
Méthadonémie et cas particuliers des métaboliseurs rapides :
Certains patients ont besoin de dosages de méthadone plus élevés que d´autres, voire de passer d´une prise par 24 heures à deux prises (métaboliseurs rapides). Pour confirmer par analyse le ressenti du patient trop peu dosé (ou trop dosé), on peut faire un examen sanguin à 24 heures de la dernière prise de méthadone pour calculer la quantité résiduelle. Si le dosage résiduel est compris entre 400 et 500 ng/l, on est dans la bonne fourchette. En dessous de 400 ng/l, des signes de manque peuvent apparaître et au-dessus de 500 ng/l des signes de surdosage.
Dans le cas de métaboliseurs rapides qui peuvent sentir des signes de manque avant 24 heures et un hyper sédation à trois heures de la prise, on réalise un dosage au pic et un dosage résiduel. Si le rapport entre le pic et le résiduel est égal ou supérieur à deux, on doit fractionner le traitement en deux prises/jour.
Le « bon dosage » de méthadone est celui avec lequel ni le patient ni le médecin peuvent voire ou ressentir que le patient a pris on opiacé.
Galénique : Dès la mise en place de la méthadone en France, une grande peur des institutions était de voire les patients substitués injecteurs continuer à injecter leur traitement. Pour palier à ce problème et à celui du trafic possible, il a été demandé au laboratoire qui le produirait de ne délivrer la méthadone que sous une forme « Sirop », non injectable. Les petites fioles de méthadone qui accompagnent le quotidien du patient avant de pouvoir passer à la gélule si le prescripteur est d´accord.
Seule la forme sirop peut être prescrite à l´initiation.
Les laboratoires Bouchara ont obtenu l´AMM des gélules de méthadone en septembre 2007. Les intérêts de la gélule sont : pas d´alcool, pas de sucre, pas d´encombrement et surtout un conditionnement possible de 1 mg très utile lors des sevrages. Conditionnements : 1 mg, 5 mg, 10mg, 20 mg et 40 mg.
Extrait des documents remis par Bouchara :
Conditions de prescription et de délivrance de la gélule de méthadone :
Les patients sont volontaires et doivent accepter les contraintes de prise en charge :
Consultation semestrielle en CSST ou en service hospitalier spécialisé dans les soins aux toxicomanes. Ce qui se traduit par renouvellement de la délégation de prescription par un primo-prescripteur tous les six mois.
Se soumettre à une analyse urinaire de contrôle à l´instauration du traitement et à l´occasion de chaque renouvellement semestriel de la prescription.
La forme gélule n´est pas destinée à la mise en place d´un traitement par la méthadone
D´une façon générale on peut dire que la gélule est destinée aux patients « stabilisés » et « insérés ».
Durée du traitement :
Il existe deux formes possible de traitement avec la méthadone :
- Le sevrage progressif
- La maintenance
Le sevrage progressif sur cinq ou six semaines avec la méthadone est possible, mais un consensus scientifique se dégage comme quoi les meilleurs résultats étaient obtenus avec des traitements au « long cours » et au bon dosage. Le succès du traitement en terme de non reprise de produits illicites serait directement lié à la durée de ce dernier.
La maintenance se comprend dans son nom même. Maintenance dans le dosage de confort le temps………………….. nécessaire au rétablissement d'un meilleure santé, de l"amélioration des conditions sociaux professionnelles et de la prise de distance par rapport aux "consommations provoquant des problèmes".
Précaution cardiaque :
« En raison des risques de troubles du rythme cardiaque (torsades de pointe), nous
formulons la recommandation de ne pas prescrire un dosage entraînant une méthadonémie à 24 heures de plus de 1000 ng/ml, ce taux ayant fait la preuve de son innocuité cardiaque toutes ces dernières années chez de très nombreux patients ».
Il peut être utile de préconiser un ECG à l´initiation du traitement (notamment en cas de co-prescriptions avec des médicaments allongeant le QT), ou en cas de posologie inhabituelle.
Les analyses urinaires :
Lors de la mise en place d´un traitement en csst ou service hospitalier ou autre établissement de santé, il est demandé un peu d´urine pour analyse afin d´évaluer l´imprégnation opiacée et l'absence de prise de méthadone. Par la suite, il est parfois demandé un peu d´urine pour analyses. L´objectif de ces analyses :
- Créer un climat de confiance fondé sur la transparence.
- Reconnaissance objective des résultats du traitement.
- Améliorer l´efficacité du traitement (adaptation du traitement).
- Prévenir le risque d´overdose en cas d´associations dangereuses (benzodiazépines, autres morphiniques).
- Connaître les autres dépendances ou consommations pouvant déstabiliser le traitement.
- Mise en place d´un suivi biologique
On a pu lire sur le forum des questions de personnes inquiètes de cette analyse d´urine initiale et qui demandaient combien de jours à l´avance ils devaient arrêter leur prise de produit pour arriver « clean » à cette analyse. Grosse erreur ! Le résultat de cette analyse rapide doit démontrer que vous consommez des opiacés, que cela vous est problématique et de vérifier que vous n´avez pas déjà pris de la méthadone (risque d´overdose).
Contre-indications strictes :
SUBUTEX®, NUBAIN®, FORTAL®,
REVIA®, NALOREX®
Médicaments dont l´association potentialise les effets sédatifs centraux et/ou dépresseurs respiratoires :
ANTI-H1 BARBITURIQUES NEUROLEPTIQUES
ANTI-DEPRESSEURS TRICYCLIQUES CARBAMATES
BENZODIAZEPINES ANALGESIQUES MORPHINIQUES
ANTI-TUSSIFS MORPHINIQUES
Médicaments pouvant augmenter la concentration plasmatique
de la méthadone :
CIFLOX®, ZIAGEN®, CRIXIVAN®, ANTIDEPRESSEURS
SEROTONINERGIQUES ( FLOXYFRAL®, PROZAC®,
DEROXAT®,..), TAGAMET® (par inhibition du métabolisme de la méthadone), et autres ANTI-SECRETOIRES (par modification
du pH gastrique), …
Médicaments pouvant baisser la concentration plasmatique
de la méthadone :
TEGRETOL®, BARBITURIQUES, ANTI-RETROVIRAUX
(VIRAMUNE®, SUSTIVA®, NORVIR®,VIRACEPT®, AGENERASE®, KALETRA®), RIFAMPICINE,…
Grossesse et méthadone :
La méthadone est un médicament de substitution dont l´utilisation est possible chez la femme enceinte (A.M.M.). La méthadone n´est pas contre-indiquée en cas d´allaitement. Le risque de syndrome de sevrage du nouveau-né existe et peut être facilement pris en charge.
Le sevrage des opiacés pendant la grossesse, même s´il est possible, entraîne un risque important de souffrance fœtale, et ne doit être entrepris qu´exceptionnellement.
Arrêt du traitement :
On a établi une corrélation entre l´obtention de meilleurs résultats et une durée plus longue du traitement, y compris un usage réduit des opioïdes illicites et une réduction de l´activité criminelle. Le traitement d´entretien à la méthadone à court terme semble donner de moins bons résultats.
La durée du traitement d´entretien à la méthadone devrait être établie en fonction des besoins individuels plutôt que de limites fixées d´avance.
Il est impossible de fixer une durée optimale du traitement susceptible de convenir à tout le monde.
J´ajoute que pour l´arrêt du traitement, le forum Psychoactif ayant une richissime source de témoignage dans sa rubrique « sevrage », il ne me paraît pas nécessaire de résumer les conseils de Bouchara.
A vos questions !
Bien à vous
Fil
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Alain Will a écrit
Peu de choses à ajouter à ce super compte-rendu rédigé par Filousky
Quelques infos diverses :
- depuis 2007, pour une délivrance en officine, l'usager dispose de 72 h pour récupérer sa méthadone en intégralité de la prescription. Par exemple si la délivrance est prévue pour le lundi, la personne peut aller récupérer sa méthadone le jeudi suivant et le pharmacien est tenu de lui délivrer la totalité des 7 jours de traitement.
J en apprends une belle là mais comment faire valoir ce droit? toutes les pharmacies auquelles je suis allé, il doit y en avoir 6 ou 7 minimum, à part une qui s en foutait de tout (mes préférés bizarrement) les autres comptaient les jours, à partir de la date de l ordo pour me renvyer si j avais un jour d avance, ou supprimer un flacon si j avais un jour de retard..
Le pire de tout c'est une pharmacie (qui a changé de proprio) qui quand j arrivais en fin de journée, vidait la moitié d une journée de traitement dans le lavabo, ce qui est débile étant donné que ça mets 48h à metaboliser... Le jour où ils nous ont fait ça, la derniere fois qu ils ont vu moi et mon ex, elle a tapé une crise de nerf dans l officine, je l ai retenue de tout casser (surtout qu on devait être autour à plus de80mg c'etait notre 1ere ordonnancce de ville)...
Bref j ai déjà essayer d expliquer que pour un jour de + ou de - c'etait pas humain de nous forcer à venir par exemple tous les jeudi (et pas un autre jour une fois celui ci défini) tous les jours de notre vie, y a des fois où c'est pas possible le jour même...
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"augmenter la concentration plasmatique de la méthadone"
Si quelqu'un peu m'expliquer cette phrase , ca serai sympa
Car le Prozac est souvent donné a des usagers de méthadone , en gros ca fait quoi .?
j'ai trouvé ca :
La demi-vie plasmatique d'un médicament (Tœ) est le temps nécessaire pour que la concentration plasmatique diminue de moitié, par exemple de 100 à 50 mg/L. La connaissance de la demi-vie permet de prévoir la fréquence d'administration du médicament (nombre de prises journalières) pour obtenir la concentration plasmatique souhaitée. Dans l'immense majorité des cas, la demi-vie est indépendante de la dose du médicament administré. Dans certains cas exceptionnels, elle varie avec la dose : elle peut augmenter ou diminuer en fonction de l'apparition de la saturation d'un mécanisme (élimination, catabolisme, fixation aux protéines plasmatiques etc.).
Mais en plus simple c'est a dire ? j'ai ma petite idée mais c'est histoire d'être sur.
Dernière modification par LLoigor (15 mai 2010 à 09:24)
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synchro a écrit
...
J en apprends une belle là mais comment faire valoir ce droit? toutes les pharmacies auquelles je suis allé, il doit y en avoir 6 ou 7 minimum, à part une qui s en foutait de tout (mes préférés bizarrement) les autres comptaient les jours, à partir de la date de l ordo pour me renvyer si j avais un jour d avance, ou supprimer un flacon si j avais un jour de retard...
J'étais sûr que tu ne serais pas comme d'autres d'ailleurs insensible à cette info
Je dois retrouver le texte officiel de 2007 (je vais reprendre contact avec Bouchara si je n'y arrive pas tout seul). En cas de discorde avec le pharmacien, il faut :
- éviter de tout casser dans l'officine
- prendre contact avec son prescripteur et l'informer de la situation. Pour cela il faut bien entendu avoir un excellent motif pour ne pas avoir été chercher sa méthadone en temps et en heure. Eviter de mentir, mais un usager peut très bien par exemple ne pas avoir pris de métha pendant 24h même s'il ne le précise pas forcément à son médecin à la consultation. Ou s'être trouvé en chien pendant deux jours parce qu'éloigné involontairement ou non de son domicile, etc.
- suggérer au prescripteur de prendre contact avec la pharmacie pour débloquer la situation. Les médecins prescripteurs de méthadone ont été informés de cette "mise à jour" au niveau des délivrances. Malgré tout, il est clair que tous les prescripteurs ne sont pas d'accords (à tord ou à raison, certains usagers sous TSO faisant aussi des "conneries") pour qu'elle soit appliquée
- faire remonter l'info ici ou écrivant ou en téléphonant. Demander à ce qu'il y ait un retour chez Bouchara.).
ps : quant au pire dont tu parles Synchro, je ne ferai aucun commentaire si ce n'est que c'est ... lamentable. Mais si cela s'est produit avant 2007, les conditions étaient plus drastiques au niveau des officines. Je vais rester "objectif" (vous connaissez mon "impartialité de modération" en cas de besoin) en ajoutant : à moins que tu sois arrivé présentant les signes d'un surdosage possible, que tu étais en période d'induction et sous contrôle du pharmacien (et encore cet "argument" ne tient pas la route à mon sens) ; à savoir également que glolbalement (car il y a des situations particulières mais je vais pas faire un roman) que la durée du métabolisme ne peut entrer en compte dans une telle façon de procéder.
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LLoigor a écrit
...
"augmenter la concentration plasmatique de la méthadone"
Si quelqu'un peu m'expliquer cette phrase , ca serai sympa
La phrase est mal libellée mais ça "revient au même". Il n'y a pas plus de méthadone dans le sang que tu n'en as pris. Elle ne se reproduit pas toute seule dans l'organisme
En revanche, certains médocs (leurs principes actifs) que l'on peut prendre alors qu'on est déjà sous méthadone depuis un certain temps, vont pouvoir éventuellement modifier le métabolisme de la méthadone. Alors que sa concentration plasmatique habituelle, à un moment donné après la prise, se situe à tel dosage, les effets de ces médocs font que la méthadone n'aura pas été métabolisée de la même manière (aussi vite que d'habitude) et que sa concentration sera un peu plus élevée qu'en temps normal (sans ces médocs).
L'inverse existe aussi ; c'est le cas des médocs qui font "baisser" la concentration plasmatique de la méthadone.
Il faut bien comprendre que tout cela ne s'applique que lorsqu'on ajoute un médoc sur un traitement méthadone déjà instauré. Mais la situation "inverse" existe aussi et est à prendre en compte. Quelqu'un sous Crixivan® (beurk ) par exemple, se voyant initialisé à la méthadone aura peut-être besoin de moins de méthadone pour être stabilisé que s'il ne prenait pas de Crixivan®.
Ne pas oublier non plus à mon sens, que ces variations ou ces nécessités d'adaptation de dosage en sont pas du tout systématiques et doivent être envisagées au cas par cas en fonction du ressenti de l'usager sous TSO métha.
Ai-je été clair ? :)
ps : quant à la définition de la demi-vie, tout est dit dans la première phrase, je ne saurais être plus explicite. Tout est dit.
ps bis : post croisé avec celui de Filou mais qui attendait confirmation, dont acte
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L´ordonnance ne peut être exécutée dans sa totalité ou pour totalité de la fraction du traitement que si elle est présentée dans les trois jours suivant sa date d´établissement ou suivant la fin de la fraction précédente. Si elle est présentée au-delà de ce délai, elle ne peut être exécutée que pour la durée de la prescription ou de la fraction de traitement restant à courir.
(art. R. 5132-33 du CSP)
Petite précision quant à "l'arrêt du traitement" (texte envoyé par l'Attachée scientifique ayant conduit la formation) :
En ce qui concerne la position de Bouchara sur l'arrêt de traitement celle évoquée dans la présentation et retranscrite par le modérateur est celle des experts qui ont confectionné le diaporama, [et] qui reprenaient eux-mêmes un extrait de "Meilleures pratiques" "Traitement d'entretien à la méthadone" préparé par Jamieson, Beal, Lalonde & Associates, inc. pour le bureau de la stratégie canadienne antidrogue santé Canada.
Nous [Bouchara Recordati] n'avons pas à prendre de position à ce sujet sauf sur la démarche cohérente de baisse de posologie liée à la pharmacologie et à la pharmacocinétique de la méthadone.
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