Ma terrible dépendance

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Yam055 femme
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Je culpabilise pas d’en avoir abusé…je culpabilise parce que j’étais déjà « malade »avant la Ritaline et à la place de chercher de l’aide auprès de psychologues/psychiatres j’ai préféré jouer avec la Ritaline et me je me retrouves à demander de l’aide après mon abus….sauf que les choses ont changé entre temps (je savais même pas que les psychiatres existait mdr)(ma vision du monde et ma manière de réfléchir du a l’abus du médicament)du coup j’ai l’impression que je bénéficie pas de la même aide que si j’en avais pas abusé…je sais pas si c’est clair. J’ai l’impression qu’on m’ignore tant que je suis pas sous l’effet de la substance, on me respectait plus quand j’avais la Ritaline en gros….c’est chaud d’en arriver là et je sais même pas quand est ce qu’on va me la rendre….(je doute fortement que me faire aider soit aussi facile que ce que j’imagine, je comprends pourquoi on me souhaite bon courage) (donc oui finalement je culpabilise d’en avoir abusé ça va de soit mdrrr)

Dernière modification par Yam055 (19 novembre 2023 à  10:16)


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Yam055 femme
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La concentration c’est ce qu’il me faut pour réussir professionnellement et socialement éventuellement….si je l’ai pas c’est impossible pour moi de me projeter dans l’avenir…et c’est encore pire si je dois compter sur quelqu’un pour me surveiller avec mes cachets…sérieux autant ne pas en prendre je crois

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marnowi femme
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Bonjour Yam55,
Je viens de tomber sur ton thread, ton message m'a vraiment touchée...
Je suis désolée, ma réponse va sembler "grosse tartine", mais tu sembles vraiment en souffrance, ça me semble important:

- Par rapport à ta "crise psychotique" qui t'a mené en HP, est-ce que tu sais s'il s'agissait d'une crise psychotique "chimiquement induite", ou spontanée?
Est-ce que cette crise est apparue suite à un abus de ritaline (en une fois ou sur une période plus longue), et qu'elle s'est estompée avec l'élimination naturelle des principes actifs par ton corps, en quelques heures ou jours? Et pendant cette crise, as-tu eu des hallucinations visuelles, auditives, ou une forte paranoïa/sentiment de persécution?

J'ai connu une montée de ces symptômes à l'époque où je m'injectais de la cocaïne quotidiennement. Avec au bout une bonne crise psychotique avec hallus et paranoïa. Mais clairement, dès qu'il n'y a plus eu de produit dans mon corps ça s'est estompé.

La différence est importante je trouve, si c'est l'abus qui a provoqué ta crise, alors il faut trouver une solution pour gérer cet abus, pas te priver d'une molécule qui te convenait...

Par exemple, je sais qu'en France, il est possible qu'un infirmier vienne au domicile chaque jour pour donner la prise. Est-ce une option en Suisse?
Alors oui, ça fait un peu chier parce que c'est infantilisant, mais est-ce qu'il ne vaut pas mieux passer par une période comme ça plutôt que de ne rien avoir et tourner en rond?

Avant que ça parte en sucette niveau de ta conso de ritaline, est-ce que cette molécule te convenait? Est-ce que ça a eu des effets positifs sur ta vie professionnelle, familiale, sociale que tu as pu noter?


Mon 2e sujet, c'était sur la quétiapine: si ce n'est pas indiscret, pour quelle raison est-ce qu'on t'en a prescrit, et à quel dosage?
Je me suis retrouvée sous quétiapine 300mg/j il y a 3 mois, après un diagnostique de bi-polarité (très rapide, et probablement biaisé par mon récit, car à ce moment là j'y croyais vraiment).
Clairement, ça m'a fait l'effet d'une camisole chimique. Et j'ai explosé ma conso de café et de tabac, parce que je n'arrivais simplement pas à "émerger" le matin. Même en réduisant le dosage.
J'étais embrumée, le cerveau lent, aucune motivation, pensées éparpillées, mots qui m'échappaient.... L'horreur!

Par rapport à ma propre expérience avec ce produit, ça ne me surprend pas que tu sois en vrac avec envie de rien et tout qui semble une montagne impossible à gravir. Et ça, c'est en plus de ton TDAH qui n'est plus soigné et qui a tendance à provoquer également ces symptômes.... C'est la double peine pour toi.

De mon côté, j'ai senti que je faisais fausse route avec cette histoire de bi-polarité et j'ai décidé d'arrêter cette quétiapine (malgré l'avis de la psychiatre qui ne voulait pas lâcher l'affaire), en y allant progressivement (en 1 mois et quelques).

La psychiatre qui m'avait prise en charge n'avait, selon ses propres dires, pas de connaissances en addicto, alors que c'est quelque chose de central dans mon histoire.

D'ailleur, le salut est venu du déclic du psychologue que je voyais de temps en temps au CSAPA (je suis suivie depuis 10 ans pour TSO après une addiction sévère à l'héroïne).
Il a tilté sur plusieurs trucs, et m'a adressée à une autre psychiatre, avec qui le CSAPA collabore souvent, et qui était aussi bien calée en addicto que sur le reste.
Après une consultation d'échanges et une autre à passer des tests, elle m'explique que j'ai un trouble de l'attention qui crève le plafond.
Je commence la Ritaline LP cette semaine.

Ce que je veux dire, c'est qu'il faut souvent multiplier les pistes et aller chercher de l'aide partout où on peut, recouper les infos... est-ce que tu tiens un journal de tes humeurs par exemple? Ne serait-ce que quelques lignes par jour avec d'un côté les molécules prises, le dosage, l'heure de prise, et de l'autre côté comment tu te sens et ce que tu arrives à faire ou pas, histoire de pouvoir voir ce que ça donne sur la semaine, sur le mois etc?

Honnêtement, étant donné les comorbidités entre TDAH et addictions, ainsi que ton expérience sur la difficulté à "gérer" ton traitement, je pense vraiment qu'un rendez-vous dans un centre dédié aux additions (comme un CSAPA en France) te ferait du bien.  Tu serais accueilli par une équipe pluri-disciplinaire et non plus toute seule. Ensemble vous reprendriez toute ton histoire, ça apporterait un nouvel éclairage.
Et peut-être que eux sont en lien avec des professionnels de santé mentale qui auraient une vision plus "globale", systémique, et à qui ils pourraient t'adresser?

Ne reste pas toute seule.
Prends un jour après l'autre, avec des micro-objectifs: te lever, te laver, t'habiller, prendre un vrai repas, faire au moins le tour du pâté de maison en marchant, et passer un coup de fil pour avoir un rendez-vous en centre..... Pour une journée, c'est largement suffisant pour l'instant!
Fais différentes petites listes (surtout pas de grosse liste!), juste pour te connecter au plaisir d'avoir réussi à réaliser une tâche, quand tu rayes le truc de ta liste parce que tu l'as fait.
Si une tâche semble insurmontable, divise la en plusieurs petites tâches et pareil, une après l'autre, en prenant le temps de célébrer chaque étape que tu réalises.

Ton cerveau, sa biochimie et ses neuro-transmetteurs ne fonctionnent pas de manière "classique".
Ca n'est ni un mauvais sort, ni une fatalité, et tu n'as pas à le "payer" avec une qualité de vie dégradée.
Personne ne va te "rendre" ta ritaline: tu peux aussi devenir actrice de ta prise en charge, et en tant que patiente et usagère, tu as aussi des droits qu'il est légitime de faire valoir.

Courage, tu n'es pas toute seule!

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Yam055 femme
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Coucou Marnowi, ma psychose est définit par une psychose non organique sans précision. Je prends de la quetiapine pour l’anxiété et pour éviter les douleurs dans les jambes du à la marche. La Ritaline ne me permettait pas de réussir socialement ou professionnellement, mais plutôt de rester focus (malheureusement sur les mauvaises choses). Je part du principe que je peux pas prendre rendez vous avec un CAAP puisque ma psychiatre ne m’a pas conseillé de le faire…en ce qui concerne les petites activités que je pourrais entamer (tel que me doucher, ranger ma chambre par exemple ou sortir faire un tour) c’est des activités qui a mes yeux paraissent insurmontables. Mon manque de concentration est tel que je n’arrive pas à trouver satisfaction dans la moindre activité…même être “actrice” de mes soins semble impossible pour moi…je veux juste qu’on me donne un traitement qui puisse m’aider à me concentrer…ma psychiatre ne trouve pas que j’ai de problèmes de concentration, je comprends pas comment elle peut ne pas le remarquer alors qu’à mes yeux c’est plus que visible. Je sais plus quoi faire, je veux juste pouvoir me focus suffisamment pour ne plus compter sur mes parents et être purement indépendante…mais je suppose que ça risque de prendre du temps (mon père m’a clairement conseillé de ne plus toucher à la Ritaline, je crois pas qu’il ait raison..)sad

Dernière modification par Yam055 (20 novembre 2023 à  12:31)


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marnowi femme
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Bonjour Yam055,
Ta psychiatre ne t'a pas conseillé de consulter dans un CAAP, mais c'est aussi cette même psychiatre qui te refuse la ritaline sans proposer d'autre alternative...
Et si tu tentais juste un petit coup de téléphone au CAAP pour expliquer ta situation et voir ce qu'ils disent? Qu'est-ce que tu aurais à perdre?
Je te souhaite beaucoup de courage et de volonté pour te faire entendre en tous cas!

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Yam055 femme
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(Les antipsychotique étaient sa forme d’alternatives)? + elle m’a clairement dit que le fait de me prescrire de la Ritaline était je cite « un mérite » j’avoue ne pas avoir bien compris

Dernière modification par Yam055 (21 novembre 2023 à  09:40)


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Yam055 femme
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marnowi a écrit

Personne ne va te "rendre" ta ritaline

Comment ça? Tu peux m’expliquer j’ai pas super bien compris ou tu veux en venir hmm

Dernière modification par Yam055 (21 novembre 2023 à  09:03)


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Personne ne va te "rendre" ta ritaline: tu peux aussi devenir actrice de ta prise en charge, et en tant que patiente et usagère, tu as aussi des droits qu'il est légitime de faire valoir.

Je pense qu'il veut dire que c'est comme si on supprimait l'insuline à un diabetique, en lui expliquant qu'il doit la meriter. La Ritaline est un traitement pas une faveur.
Amicalement


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Sauf que si l'insuline défonçait et qu'un diabétique en abusait, le corps médical mettrait les points sur les i...

Concernant la quétiapine, il n'est pas rare de la prescrire à faible dose (50 - 75mg) pour traiter l'anxiété. Notamment chez ceux qui abusent des benzos. Ça a été mon cas mais j'ai refusé de la prendre, le terme "antipsychotique" me faisait peur et j'ai essayé un fois le Risperdal pour tester, la dysphorie induite m'a refroidi.

Pour l'auteure du thread, t'as aussi la méthode bourrin : choper de la ritaline au black, en prendre avant un rdv psy pour montrer que t'es mieux avec que sans.

Quoi qu'il en soit, je t'invite vraiment à prendre rdv en CAAP/avec un addicto, car les autres soignants se mettent vraiment à paniquer en cas de mésusage d'un médicament.
Et quelque part je les comprends : ils prescrivent un médicament pour soigner ou calmer un trouble ; qu'un patient se mette à abuser d'un truc prescrit pour tripper ça les braque et ils préfèrent arrêter toute médication plutôt que leur patient se défonce aux frais de la société (et risquer de se retrouver indirectement responsables car ils sont les prescripteurs)

Les addictos sont en général moins frileux. Pas dans le sens où ils feraient n'importe quoi, mais plutôt dans le sens où ils ont conscience que la personne doit trouver un équilibre pour avancer. Et si ça doit parfois passer par des méthodes peu orthodoxes, pourquoi pas.

Tous ne sont pas comme ça bien sûr. Mais par exemple, en dépit de multiples addictions passées aux benzos, ma généraliste a bien compris qu'il était plus prudent de me prescrire une boite de temps en temps quand j'en ai envie (3/4 fois dans l'année) plutôt que de dire "non c'est mort". Car elle sait que sinon l'envie va monter et là je risque d'aller chez un médecin qui me connait pas et va me prescrire du valium 40mg/j ordo renouvelable 3 fois, ou pire je risque de commander des benzos RC en poudre.

Bref, les addictos et autres médecins ayant une connaissance de terrain de l'addiction me semblent bien plus aptes que les autres à adopter l'approche du "moindre mal".

Et quant à ton ressenti sur la ritaline, qui te permettait de te concentrer, mais pas sur les bonnes choses... ça me rappelle la période où je tâtais les stimulants dopaminergiques : une motivation bien ancrée, une concentration de dingue, mais au final une dispersion dans des micro-détails à la con qui faisait que j'avançais pas vraiment big_smile
Au final ce que je retiens de tes dires, c'est qu'avec la ritaline, t'es concentrée, mais mal. Et sans, t'es pas du tout concentrée.
D'où ma question : la "mauvaise concentration", c'était à dose thérapeutique ET en en abusant ?
Tu arrivais à te concentrer correctement avant d'entamer ta relation avec ce produit ? Qu'a t'il changé à ce niveau ? Et maintenant que tu n'y as plus accès, tu te retrouves dans l'état où tu étais avant de commencer la ritaline, ou c'est pire ?

Dernière modification par Monsieur Grossier (21 novembre 2023 à  14:20)

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Yam055 femme
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Non la ma concentration est pire qu’avant puis ma motivation y passe aussi…y’a qu’a dose thérapeutique que j’arrive à me concentrer sur les bonnes choses (du moins sur ce que je veux) j’ai pris rendez vous dans un CAAP et j’ai rdv avec une infirmière la semaine prochaine

Dernière modification par Yam055 (21 novembre 2023 à  14:26)


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Cool que tu aies pu avoir un rdv ! Conseil : mets toi une alarme pour ne pas le rater.

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Yam055 femme
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Ça risque pas d’arrivé mais merci beaucoup le conseil <3

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Sauf que si l'insuline défonçait et qu'un diabétique en abusait, le corps médical mettrait les points sur les i...

Bonjour, en fait certains diabetiques, notamment les ados, font un mauvais usage (non recreatif) de l'insuline avec des hypoglycemies ou des decompensations.
Le corps medical essaie de mettre les points sur les i mais n'envisage pas de les priver totalement de l'insuline pour autant. Mais mon exemple est peut etre mauvais. On peut aussi citer les psychotropes, BZD comme tu l'evoques, ou opiaces en cas de douleurs intenses. Le risque de mesusage est élevé mais ça ne justifie pas de laisser souffrir les personnes.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (21 novembre 2023 à  17:43)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Monsieur Grossier homme
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Mais comme tu le dis, c'est un usage non récréatif...

Or je peux entendre qu'un médecin devienne méfiant s'il constate qu'un médicament prescrit pour aider à surmonter un trouble sert en fait à se défoncer. Car derrière c'est la société qui paie, et on peut à bon droit estimer qu'elle n'a pas à payer pour les défonces des uns des autres.
Mais attention, ce raisonnement, qui me paraît somme toute assez logique chez un médecin lambda, je le trouverais juste aberrant chez un addicto, à qui on demande grosso modo de limiter la casse.

Mais perso il m'est arrivé suite à des abus à devoir switcher d'une benzo vers un antihistaminique sédatif (voire la quétiapine, que j'ai pas prise) parce que le médecin estimait que je détournais le médicament et que ça devenait dangereux. Des alternatives, donc. Merdiques, mais des alternatives.

Comme il m'est arrivé de devoir aller chercher mon TSO chaque semaine, plutôt que pour 28 jours. Ça fait partie du game, et parfois ça aide à recadrer une conso qui dérape.

À mon avis c'est ce que le psychiatre aurait du faire avec la ritaline, plutôt que de la stopper. Et en cas d'échec, dire "là c'est plus de mon ressort", et renvoyer vers un addicto.

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marnowi femme
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Bonjour Yam055!


Yam055 a écrit

Non la ma concentration est pire qu’avant puis ma motivation y passe aussi…y’a qu’a dose thérapeutique que j’arrive à me concentrer sur les bonnes choses (du moins sur ce que je veux) j’ai pris rendez vous dans un CAAP et j’ai rdv avec une infirmière la semaine prochaine

Aaaaaah, super!!! C'est une excellente nouvelle, je suis contente pour toi!
Si tu as peur de te perdre dans les explications le jour J, prends des notes dès maintenant! Tu pourrais faire une frise du temps pour reprendre ton parcours, les phases où c'était mieux, moins bien, carrément ingérable...

Si j'ai bien compris ton récit, j'ai l'impression que tu as besoin d'une médication par rapport à ton TDAH qui est trop envahissant sans traitement, mais également d'accompagnement pour gérer cette médication, car seule tu en abuses sans pouvoir t'en empêcher alors même que tu n'y gagnes pas en qualité de vie (à partir d'une certaine dose tu dis rester concentrée "sur les mauvaises choses"). Je comprends tellement...
J'espère que ce CAAP va t'accueillir, t'écouter et que vous allez pouvoir décider d'un "plan" ensemble (et si c'était pas le cas....et ben on trouvera d'autres pistes! Un jour à la fois!  ;-) ).

C'était de ça que je voulais parler quand je disais "personne ne va te "rendre" ta ritaline".
Dans le sens où ta relation avec la psychiatre semble très descendante, c'est comme si tu te retrouvais en mode "petite enfant" qui n'a pas d'autre choix que de s'en remettre à l'adulte tout puissant en espérant qu'il lui "rende" ce qui lui a été confisqué.
Ca ne peut pas marcher car ce n'est pas une bonne base de relation thérapeutique pour aller mieux, tu comprends?

Le patient/usager est aussi un "expert" de sa personne et de son parcours. Il doit pouvoir (si c'est son souhait en tous cas!) expliquer à l'équipe de soins, sans crainte de jugement ou de "punition", ce qu'il vit, ce qu'il a expérimenté, ce qui a marché ou pas du tout.... Et être partie prenante dans les décisions qui sont prises le concernant.
C'est ça "être actrice de ton parcours de soins", et ça permet de mettre toutes les chances de rétablissement de ton côté (et par "rétablissement" j'entends stabilisation et mieux-être, et ça peut prendre plein de formes différentes)!

Cette prise de rendez-vous est une excellente première étape en tous cas, bravo d'avoir réussi à passer ce coup de fil.

Tiens-nous au courant!

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Yam055 femme
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Vous pensez sérieusement qu’après un abus de deux ans j’arriverais à gérer ma consommation et prendre mes comprimés sans surveillance? Genre pour de vrai? Ça me sauverai la vie

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Monsieur Grossier homme
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C'est possible oui. Peut-être qu'un passage par une délivrance quotidienne ou hebdomadaire t'aidera. Notamment à peser le pour et le contre, entre d'un côté un traitement bien géré qui t'aide à te concentrer, et de l'autre des prises anarcho-bordéliques qui te mettent bien sur le moment (mais avec une concentration merdique) et qui risquent de te mettre en porte-à-faux avec le système médical.

À toi aussi de voir si, à terme, t'as envie de te retrouver dans la même situation qu'actuellement.

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Yam055 femme
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Monsieur grossier je t’ai envoyé un message mais je préfère te poser la question ici aussi: tu penses qu’un médecin spécialiste dans le TDAH et “calé en psychiatrie” peut me dire que je suis très sûrement autiste et se tromper entre TSA et psychose?

Dernière modification par Yam055 (22 novembre 2023 à  17:37)


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Yam055 femme
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Si je suis pas TSA et qu’on m’interdit le traitement une fois le diagnostic (pas) posé je fais comment? (Pourvu que ça soit pas le cas ça serait mon pire cauchemar)

Dernière modification par Yam055 (22 novembre 2023 à  17:39)


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Monsieur Grossier homme
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Ben le diagnostic TDAH est posé lui, non ?

Et si t'arrives pas à te gérer avec la ritaline, ben le médecin te passe en délivrance hebdomadaire en pharmacie, et si ça suffit pas, en quotidien. Et aller chaque jour en pharmacie pour recevoir ton comprimé c'est pas ouf.

PS : Désolé, j'avais pas vu ton message précédent. Pour ce que j'en sais, difficile de faire une confusion TDAH/TSA/psychose. Y a des trucs qui se recoupent, mais d'autres qui a priori s'excluent. Mais bon, les erreurs de diagnostic ça existe, et je suis pas non plus pro dans le domaine.
Mais pour te donner un exemple, je connaissais un gars schizophrène (entre autres problèmes), et sans antipsychotique son cerveau c'était de la purée. Impossible de se concentrer et si tu lui disais que ce serait cool qu'il mette une litière pour son chat, après des efforts incommensurables il finissait par mettre un pauvre morceau de carton par terre.
Quant à la ritaline, j'ai jamais testé mais chez moi de faibles doses de stimulants dopaminergiques style éthylphénidate rendaient mon esprit plus clair, moins dispersé. Donc je suppose que chacun peut, à sa mesure, trouver un bénéfice à prendre de la ritaline. Y trouver un bénéfice ne signifie pas forcément qu'on est TDAH.

Mais bon, dans ton cas le débat n'est pas à mes yeux de savoir si t'es ou non TDAH. C'est plus celui de la conduite que tu as avec la ritaline, et comment faire en sorte qu'à l'avenir tu te sentes pas obligée d'en abuser.

Dernière modification par Monsieur Grossier (22 novembre 2023 à  19:53)

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Monsieur Grossier a écrit

Mais pour te donner un exemple, je connaissais un gars schizophrène (entre autres problèmes), et sans antipsychotique son cerveau c'était de la purée. Impossible de se concentrer et si tu lui disais que ce serait cool qu'il mette une litière pour son chat, après des efforts incommensurables il finissait par mettre un pauvre morceau de carton par terre.

Jpppppp Punaise….je comprendrais grave ce genre de comportement

Dernière modification par Yam055 (22 novembre 2023 à  20:32)


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