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À Vancouver, un projet pilote de remise de drogue réduit les risques
31 Octobre 2023
À Vancouver, un compassion club – une structure fonctionnant de manière coopérative à travers ses membres et qui vise à réduire les risques liés à la consommation de drogues en en vendant aux usager·ère·s – a acheté de la drogue sur le darkweb, l'a testée puis l'a revendue à des personnes consommatrices. Ce système sauve des vies, en particulier quand le marché noir regorge de drogues de synthèse dangereuses et non désirées, comme le fentanyl. Malgré son intérêt, ce programme est aujourd'hui remis en question.
Comme l'explique cet article(link is external) de l'IDPC, les deux co-fondateurs du Drug User Liberation Front (DULF) Jeremy Kalicum et Eris Nyx, achètent depuis 2022 des substances psychoactives sur le dark web, notamment de la cocaïne, de l’héroïne, et des métamphétamines, et revendent ces drogues aux membres du compassion club à des prix en dessous du marché noir après les avoir rigoureusement testées. Le marché illicite de la drogue en Colombie Britannique et au Canada plus généralement a pris de l'ampleur cette dernière décennie, et les drogues proposées sont souvent mélangées à du fentanyl voir à des analogues encore plus forts comme le carfentanyl, rendant ainsi le marché noir imprévisible et dangereux. Il s'agit d'un phénomène comparable à ce qui peut se passer aux États-Unis.
Une étude publiée par le DULF(link is external) basée sur la première année de mise en place de l’opération a montré que celle-ci a amélioré la qualité de vie de beaucoup d’usager·ère·s, notamment à travers moins d’overdoses, une baisse d’interactions négatives avec la police, moins d’hospitalisations et une diminution de la violence liée aux drogues.
Aujourd’hui, la police de Vancouver procède à des mandats de perquisition, à des arrestations et à des interrogations dans cette communauté, comme elle l'explique dans son communiqué(link is external) du 26 octobre dernier.
Dans une lettre ouverte(link is external) des professionnels du milieu des addictions, signée par de nombreuses organisations internationales dont l’IDPC et le GREA, les institutions dénoncent les réactions contreproductives de la police de Vancouver face à la distribution sûre de drogues par le DULF.
Ce qui montre une fois de plus que la distribution contrôlée ou l'equivalent, loin de creer des problemes supplémentaires, sauve des vies et diminue l'impact negatif des consommations, y compris la violence. Faut il que nos politiques soient bouchés à l'émeri pour ne pas vouloir l'entendre ? Ou cette violence leur est elle indispensable "politiquement" au point de "justifier" les morts ?
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (03 novembre 2023 à 16:41)
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George Monbiot — Oui. L’une des raisons pour lesquelles les gens sont pessimistes est qu’ils pensent qu’il faut convaincre tout le monde pour que le changement se produise. De nombreux exemples historiques montrent que ce n’est pas vrai. Nous disposons de données [1] qui montrent combien de personnes doivent être persuadées pour qu’un changement sociétal se produise : environ 25 % de la population. Si vous regardez les attitudes à l’égard de l’avortement, du mariage homosexuel, de la libération de la femme, du tabagisme, de la ceinture de sécurité, il suffit d’atteindre cette proportion pour que la bascule se fasse. Une fois qu’un nombre suffisant de personnes est engagé, le reste de la population se met soudain à suivre.
L'article suivant (en anglais) ouvre une reflexion sur les methodes permettant de changer l'opinion.
https://undark.org/2019/01/25/spread-of … n-centola/
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (04 novembre 2023 à 10:36)
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Dernière modification par Acid Test (10 novembre 2023 à 19:56)
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Dernière modification par prescripteur (24 novembre 2023 à 09:49)
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