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bighorsse a écrit
en fait tu t'es "crée" une vraie maladie psychologique appelée PMD (psychose maniaco dépressive)
oui, je le ressens comme ça.
bighorsse a écrit
à moins qu'a la base tu avais déjà ce type de réaction passant d'une humeur à l'autre sans motif apparent ?
en réfléchissant je me rends compte que oui, des épisodes fluctuants comme celuii-ci j'en ai vécu d'autres et depuis longtemps voire depuis toujours mais comment savoir si cela est dû à un produit ?
à la base, je me dois d'être honnête, mon humeur a toujours été en dents de scie, on m'a prescrit mes premiers antidépresseurs à l'âge de 14 ans, idem pour les somnifères. (merci de médecin de famile de campagne .. ) et des trucs hyper forts .
mes attitudes addictives passées et présentes, qui représentent une pollution de 80Å¡% de ma vie puisque je traine dans ces merdoumes depuis l'âge de treize ans, ne fait qu'accentuer cette fragilité mais jusqu'ici aucun antidépresseur n'a su véritablmeent m'aider ou peut-être et je conserve d'énormes réserves, mais un traitement au SEROPRAM pendant près de deux ans, m'a permis de rester un peu régulière.
quand j'y pense ! depuis l'âge de treize ans je cherche des réponses là dedans .. quelle désolation !
à l'époque il m'est arrivé un truc assez cruel, oh vu où j'en suis de me raconter à vous, pourquoi garder le suspens ?? à 13 ans j'ai laissé quelqu'un abuser de moi et j'ai mis plus de dix ans à comprendre que j'étais la victime de l'histoire , que c'était grave..
de cet évènement tou est parti différemment ma ie a pris un tournant et ne l'a plus quitté.
le lendemain je suis alée me bourrer la gueule moi qui ne connaissais pas le goût de la bière ! le surlendemain je fumais du shit en telle quantité que je ne tenais plus debout, le jour d'après cachets et puis voilà je n'ai plus su contrôler.
je n'ai jamais su boire raisonnablement, toujours à me rouler par terre ..
comment changer sa façon d'être lorsqu'elle est ancrée aussi profondément aussi loin dans le temps ? je me suis construite là dessus, c'est- à dire sur un mensonge et c'est un automatisme, le recours aux produits.
je ne sais plus faire autrement depuis bien longtemps.
alors ces humeurs changeantes elles font aussi partie de moi, je les vis aussi lorsque je reste clean. en plus douloureux car en plus vif.
bighorsse a écrit
une pmd se soigne très bien avec le lithium; par contre une "PMD" chimique se soigne..en supprimant les cachets...et en accompagnant cette abscence par un traitement anti dépresseur;
j'ai vu de nombreux psys, subi plusieurs internements en HP -entre autres, mais là encore je vais raconter un super roman - et jamais aucun spécialiste n'a jugé nécessaire ces soins au lithium.
des antidépresseurs j'en ai avalé des tonnes différentes , légères ou fortes, mais j'attends encore le remède miracle
et j'ai compris !
il n'existe AUCUN remède , du moins pas en médicaments !
le fameux médoc que tu avales et qui te permets d'aller bien pas mieux hein ! juste , bien.
et sans effet secondaire néfaste ? sans dépendance ?
ce médicament n'existe pas, il fait semblant d'exister quelques mois pour les personnes en détresse après un deuil ou en dépression profonde, mais
aucune molécule à ce jour n'a le pouvoir de rendre heureux,
j'aimerais, oh ! comme j'aimerais pouvoir ouvrir un tiroir , y piocher mon petit miracle à avaler et ne plus me poser de questions les jours où je vais mal, les jours où je ne vais nulle part d'ailleurs tellement je suis mal
mais ce truc fou n'existe pas, n'existera jamais.
bighorsse a écrit
t'aider à sortir de l'impasse actuel,ce que tu demandes mais sans plus oser y croire, non?
ben tu es dans le mille, je ne crois plus en l'aide des centres spécialisés car je me suis rendue compte que sortis de l'héro,du shit, enfin des trucs illégaux qui désociabilisent etc, les centres sont à l'ouet d'ailleurs en post cure je vois personne qui dépasse la trentaine ou très très rarement !
les psys, eux, prennent un peu trop leur temps et je me suis tellement racontée que jai l'impression d'avoir été dépossédée de mon histoire, c'est ce qui fait que je peux raconter des truc supers intimes sur le net
t'as raison, je ne crois plus t'as vu juste il me faut partir en quête d'une autre solution
bighorsse a écrit
le problème des enfants: tu fais "erreur" en voulant "bacler" tes soins
je suis d'accord avec toi et ce n'est pas vraiment une question de choix
bighorsse a écrit
en prévoyant etre plus clean à la rentrée!!!
est-il besoin de préciser que je suis en train de m'en convaincre moi-même ?
je sais qu'en trois jours à peine, en partant avec un gros handicap puisque dès demain matin je me réveille cassée de partout par manque de sommeil et abus de speed qui me tend les muscles à un point qui me fait avoir des tours de dos et rhumatismes après et j'ai du brouillard dans les yeux,
cela ne sera pas suffisant et je ne peux pas parler de sevrage, tout juste debreak car je ne sais pas si je saurais me passer des médocsil
je veux juste prendre l'air et si je me fais un film en m'imaginant que je reviendrais clean je sais que ce n'est pas réaliste..
bighorsse a écrit
serait peut etre temps de t'accorder le droit d'un vrai sevrage,
oh oui !
j'ai sollicité une psy d'un service spécialisé addictions d'un hôpital, où je suis déjà passée du reste, mais mon problème n'a pas été pris au sérieux, ni ma situation de détresse ou d'urgence elle m'a lâché un " vous pouvez revenir dans quinze jours m'en parler" , loin du sevrage hospitalier quémandé
je le répète : si j'étais accroc à l'héro, si en plus j'avais dix ans de moins, on m'aurait déjà hospitalisée ..
je ne fais pas partie de la catégorie des personnes à traiter en priorité et puis voir les soits disants spécialistes tenus en éhec depuis quinze ans lorsqu'il s'agit de traiter mes problèmes, pire, les voir pédaler lamentablement dans la choucroute en ne sâchant comment aborder ma dépendance, en utilisant à chaque fois, c'en est lassant, l'humour pour expliquer leurs écueuils..
leur ignorance m'explose en pleine face et certains enfoncent le malaise en en affichant leur mépris
je parle de ces années sous corticoïdes où personne ne voulait m'hospitaliser, où il a fallu attendre que le point de non retour soit atteind dans la pagaille médicale, pour être ^rise au sérieux.
alors qu'on peut vivre ça avec de l'aspirine ! à hautes doses avalées au quotidien c'est maldonne pour le corps ! mon arrière grand mère fut hospitalisée car elle pissait du sang à cause de .. un tube d'efferalgan par jour ! elle avait 80 balais et quand on lui expliquait qu'elle en prenait trop que c'était nocif elle répondait "mais ça me fait du bien sur le coup" et il a fallu lui cacher son paracétamol !!
donc, peu importe le produit
et finalement,
peu importe comment on y vient ..
ça se termine toujours de la même façon et une détresse d'héroïnomane de début de parcours vaut bien celle du clodo à la rue depuis dix ans et accroc à une goutte de vin
et les solutions psy, les traitements médicamenteux sont identiques !
mais flûte je me suis encore égarée !
en réalité d'un sevrage d'une vraie cure , j'en rêve mais je ne peux qu'en rêver ..
j'ai pris des engagements que je n'assure pas du fait de ma dépendance mais couper carrément un mois ou deux n'est pas envisageable et je ne peux ici risquer d'expliquer pourquoi sans compromettre mon anonymat (déjà que j'en dis beaucoup !! )
mais bref, impossible de tout lâcher quelques semaines pour m'occuper de moi, je dois me contenter des vacances scolaires et encore c'est moi qui me le permets
bighorsse a écrit
...afin que le père ne puisse pas revendiquer les enfants! je pense aussi que tu risques plus de perdre le droit de les avoir si tu continues ainsi dans le secret jusqu'au jour où il y aura un clash de sante.;en leur présence! et là le pere, les services sociaux etc risquent de te le faire payer cher!!! qu'en penses tu?
en fait oui tu es dans le vrai
sauf que je n'ai pas exprimé le pire de tout : c'est l'impact que mon comportement addictif aura chez mes enfants plus tard, l'impact qu'il a déjà , qui me panique le plus.
mes enfants sont à "ma garde" avec un droit de visite très très large au père, depuis plus de cinq ans et aucun juge ne me les enlèverais comme ça, sur une rumeur ou un doute.
et je peux cacher la raison de mon hospitalisation, c'est pas le problème je pense enfin j'espère mais c'est que mes enfants, je crois bien que je n'assure pas avec eux.
bon, je sais qu'il ya largement pire et des parents qui croient bien faire en plu s !
je m'aperçois aussi que pour eux, une maman qui prend des cachets, de la méthadone, qui a des sautes d'humeur de type "panique à bord" ou à l'inverse "j'ai besoin de repos" c'est devenu une normalité jusqu'à ce qu'ils comprennent qu'un truc cloche chez maman et ça je pense qu'ils le ressentent déjà , je suis parfois tellement peu disponible .. dans mon délire loin de la réalité on mange tard, on se couche tard, on est en retard ..
merci d'avoir pris le temps de me répondre c'est vraiment un bonus
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samette a écrit
le psy je vois déjà dans son regard un facile " hum ! ça explique tout ! " et penser à soigner l'addiction sans songer aux problèmes psys puisque tous veulent que "de l'oeuf ou de la poule ... " ce soit la toxicomanie qui déclenche les symptômes et non l'inverse.
détrompe-toi samette... les psys pensent tout le contraire, à savoir que pour eux la toxicomanie est l'expression d'une souffrance, d'un mal-être antérieur à la prise de produits. Pour eux, la toxicomanie n'est qu'un symptôme et n'explique pas tout.
si cela peut t'aider à franchir le cap d'aller voir un psy...
si tu ne te fait pas aider, tu vas rencontrer des difficultés pour décrocher, surtout si tu as développé un trouble bipolaire(PMD); que ce soit dû à la prise de produit, ou que ce soit existant auparavant.
si tu veux plus d'infos sur les troubles bipolaires, tu trouvera sur le net plein d'infos et également des assos d'usagers.
bon courage.
P.S. : je préfère le terme bipolaire que PMD (psychose maniaco-dépressive); car çà fait un bout de temps qu'on a déclassé cette maladie des psychoses.
à savoir beaucoup de personnes souffrent de bipolarité sans le savoir, et vivent "normalement". Et on peut être bipolaire, en tenir compte en se soignant et vivre sa vie ; tout comme les diabétiques, les hypertendus, il y a un traitement à prendre et une hygiène de vie à respecter pour se sentir bien.
Dernière modification par zerely (08 novembre 2009 à 05:34)
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zerely a écrit
beaucoup de personnes souffrent de bipolarité sans le savoir, et vivent "normalement". .
j'ai été hosspitalisée dans un service psy il y a deux ans et j'y ai rencontré des personnes bipolaires. J'ai fortement sympathisé avec l'une d'entre elles et j'ai compris son enfer. Il devait se faire hospitaliser régulièrement lorsqu'il avait de fortes crises et un jour il est arrivé avec une grande crise d'euphorie. Il était méconnaissable. Une vraie pile électrique qui délirait complètement, genre à minuit il a forcé la porte de l'extérieur pour aller s'acheter une pizza, en pyjama et pieds nus; il est revenu à 5h du matin, il avait été voir un concert. A peine revenu il speede encore et refait une dizaine d'allers-retours jusqu'au bar tabac en face de l'hosto, toujours en pyjama ..
il était volubile, "sautait" partout, il n'était plus le même et j'avais l'impression de voir un mec simplement top défoncé, pas forcément malade...
deux jours après il a reçu des électrochocs (il en faisait quelques séries régulièrement et comme d'autres patients dans le même cas, disait se sentir mieux après ces chocs) plus des médocs, c'était devenu une loque qui se trainait et s'endormait partout. Y'avait plus rien à en tirer.
Avant cela il m'avait longueemnt évoqué sa maladie et m'expliquait que le pire c'était ce qu'il faisait vivre à son entourage.
Bon, c'est clair que c'est l'unique exemple qu'il m'est été donné de voir de près.
N'empêche, j'ai pris conscience de la gravité de la maladie et je peux sans conteste affirmer qu'elle ne me concerne pas.
En tous cas pas à un degré tel qui nécessite un traitement de cheval ou une hospitalisation.
J'ai l'impression que chaque personne a un petit côté bipolaire sauf que c'est plus marqué chez certains.
Et que la majorité d'entre nous a appris à vivre avec, en se forçant les jours "sans" .
Or, mon souci a moi c'est justement de ne pas supporter ces baisses de tonus et d'anesthésier tout ressenti négatif, toute trace de déprime alors que j'ai cru comprendre que c'était absolument naturel, justement, de ressentir des petites fatigues, déprimes, mauvaise humeur etc etc
faut-il pour autant employer les termes savants du langage psy ? je crois qu'il faut rester prudent, et je me demande si cela se soigne de la même façon selon que l'on est malade "naturellement" ou bien à cause des dégats provoqués par toutes sortes de produits ingérés pendant des années.?
un des psys qui m'a suivi m'avait diagnostiqué "borderline" (à un point qui m'a permis de recevoir une allocation d'adulte handicapé mais il n'existe aucun traitement médical) et m'avait parlé de ce côté bipolaire sans en employer les termes. Il semblait prendre en compte tous ces facteurs pour expliquer ma toxicomanie. mais il n'a jamais su les traiter. Il m'a prescrit des antidépresseurs parfois vraiment trop forts pour moi j'ai du arrêter son traitement rapidement pour ne pas sombrer. mais un type atteind plus gravement aurait pu être aidé par ces mêmes méicaments.
les gens bipolaires souffrent aussi en période d'euphorie, pas forcément lors d'épisodes dépressifs majeurs.
le truc qu'il faudrait trouver c'est : comment prévenir ces crises ? En post-cure on m'avait donné des moyens de m'auto' alarmer et faire attention aux jours qui allaient suivre. C'est en chacun de nous mais seul, c'est un travail quasi infaisable .
pareil, c'est mieux d'être en endroit fermé "sécurisé" lorsque l'on commence à travailler sur ça. ça permet de pouvoir se protéger sans recourir au produit et avancer plus vite sur le chemin de la guérison.
zerely a écrit
Et on peut être bipolaire, en tenir compte en se soignant et vivre sa vie ; tout comme les diabétiques, les hypertendus, il y a un traitement à prendre et une hygiène de vie à respecter pour se sentir bien.
tout comme on peut prendre un traitement de substitution ..
Toutes sortes de maladies polluent notre existence, qu'elle soit d'ordre physique ou mental.
Si un traitement existe et prouve son efficacité je ne vois pas pourquoi il faudrait l'éviter sous prétexte que cette maladie est mal perçue par le commun des mortels.
Au début du siècle dernier, les hôpitaux psychiatriques regorgaient de personnes dépressives que l'on traitait de folles et que l'on bannissait de nos sociétés. Et les enfants ? Combien de pauvres gamins ont fini leurs jours en HP sous préétexte qu'ils étaient un peu turbulents !
Ces mêmes personnes aujourd'hui sont juste aidées médicalement en suivant une thérapie, mais elles peuvent bosser, avoir des enfants, elles peuvent vivre elles en ont le droit.
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LILITH a écrit
Et pourquoi ne pas rediscuter de tout ça MARDI 13?
Nous aurons justement un psy pour répondre à nos questions.....
merci lilith mais le mardi je bosse .. c'est terriblement dommage car cela m'aurait intéressé..
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bighorsse a écrit
je pense aussi qu'il faut etre prudent avec les infos tirées du net, surtout si on cherche un faire un "auto-diagnostic" ce n'est pas ainsi que samette devrait s'y prendre..enfin je le pense ainsi....après chacun agit comme il veut (ou peut)
suis d'accord mais je ne pensais pas à un "auto-diagnostic" mais plutôt à des infos afin de ne pas être totalement tributaire des médecins et d'avoir la possibilité de dialoguer en connaissance de cause. Sinon pour ma part, on reste trop dans une attitude "passive" vis-à -vis du médecin.
Moi je tiens à "déclasser" la bipolarité car récemment jai encore entendu dire un psy "normal il est psychotique !! " après une personne qui souffre peut-être de bipolarité ! et çà me GONFLE ! pfff !!
les représentations ont la vie longue et pas qu'en toxicomanie !
enfin bref c'est sûr que nous n'allons pas en débattre là .
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