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https://api.research-repository.uwa.edu.au/ws/portalfiles/portal/15354464/JAMR_Vol.1_No.4_Paper_4.pdf
jamr_vol1_no4_paper_4.pdf
Extraction à l'eau froide (CWE) de codéine contenant des analgésiques combinés disponibles sans ordonnance en Australie
Thompas Rippers and Cornelia Locher
Pharmacy Program & Centre for Optimisation of Medicines
University of Western Australia
Crawley WA 6009, Australia
connie.locher@uwa.edu.au
Abstract : L'abus d'analgésiques combinés contenant de la codéine entraîne d'importantes toxicités non opioïdes. L'extraction à l'eau froide (CWE) réduit ces effets secondaires mais peut également donner accès à du phosphate de codéine hautement restreint. Cette étude vise à évaluer l’efficacité du CWE pour une gamme de combinaisons de médicaments disponibles sur le marché australien en tant que médicaments « réservés aux pharmaciens ». Six produits contenant du phosphate de codéine en association avec du paracétamol, de l'ibuprofène ou de l'aspirine ainsi qu'un mélange sans excipient de phosphate de codéine et de lysinate d'ibuprofène a été traité par CWE et la teneur en médicament résultante dans le filtrat a été analysée par HPLC. L’effet d’une étape d’acidification supplémentaire a également été évalué pour les associations contenant de l’aspirine et du lysinate d’ibuprofène. Il a été constaté que le CWE est capable d'éliminer la quasi-totalité de l'ibuprofène (jusqu'à 97 %), mais des quantités importantes de paracétamol (entre 70 % et 80 % selon la formulation) et d'aspirine (près de 60 %) restent dans le filtrat. Une étape d'acidification supplémentaire peut réduire la quantité résiduelle d'aspirine dissoute à environ 42 %. La substitution de l'ibuprofène par le lysinate d'ibuprofène permet l'élimination des AINS du filtrat (via CWE suivi d'une acidification), mais le lysinate reste une impureté soluble dans l'eau.
La plupart des utilisateurs chroniques sont conscients des dangers de l’abus d’analgésiques. Pour éviter les toxicités non liées aux opioïdes, une simple manipulation chimique des CCCA est actuellement promue sur de nombreux sites Web et forums populaires parmi les toxicomanes aux opioïdes. Connu sous le nom d'extraction à l'eau froide (CWE), de l'eau chaude est ajoutée aux comprimés broyés, la suspension résultante est refroidie et filtrée pour éliminer les analgésiques non narcotiques indésirables (le filtrat contient le phosphate de codéine soluble dans l'eau).
Bien qu’il existe peu de données scientifiques sur l’efficacité de cette méthode, l’approche chimique est très plausible, car la solubilité du phosphate de codéine dans l’eau est d’environ 250 mg par ml [10], alors que la solubilité du paracétamol n’est que d’environ 14 mg par ml. , celle de l'aspirine 4,6 mg par ml et de l'ibuprofène seulement 0,02 mg par ml.
Voici la recette pour la CWE qu'ils ont utilisé dans cette étude :
Pour les produits A à E, 24 comprimés et pour le produit F, 20 comprimés ont été respectivement réduits en poudre à l'aide d'un mortier et d'un pilon en porcelaine. Des échantillons d'environ 4 g de poudre ont été pesés avec précision dans des fioles jaugées de 250 ml et complétés au volume avec de l'eau déionisée chauffée à 40 °C. La suspension a été refroidie pendant 4 heures à 4 °C puis filtrée sur un papier filtre Whatman de 15 cm. Les filtrats ont été dilués au 1:10 avec de l'eau déminéralisée et analysés par HPLC.
Voici les différents cachets utilisés :
Dernière modification par pierre (22 janvier 2024 à 19:35)
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prescripteur a écrit
Bonjour, je crois me souvenir que je l'avais deja citée. Mais d'autres etudes donnent des resultats plus favorables. Donc finalement on ne sait pas. Mais ce serait essentiel de savoir. Amicalement
Si tu en as d’autres il est essentiel de les mettre et de comparer pour nous permettre d’avancer.
Quels résultats et avec quelle recette ?
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Dernière modification par Nodarah (03 janvier 2024 à 19:47)
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Salut Pierre !
Je me permets de recommander ce post, dans lequel AnonLect démolit cette étude :
https://www.psychoactif.org/forum/2023/ … ml#p636402
J'en rajoute une couche avec mes mots à moi : la méthodologie employée est totalement farfelue, car elle ne mentionne pas la quantité de Paracétamol qu'on a au départ ! La présentation des résultats sous forme de pourcentages est donc une absurdité, puisque c'est un pourcentage d'un chiffre qu'on ne connaît pas !
"Des échantillons d'environ 4 g de poudre ont été pesés avec précision" : dans ces 4g, on ne connaît absolument pas la répartition Paracétamol/Codéine/Excipients, le PDF n'en parle pas, et ne donne aucun chiffre qui permettrait de la calculer : il nous manque le poids total des 24 comprimés pilés ! Du coup, on ne peut pas savoir si les 250 ml de solution sont saturés en Paracétamol ou non. (par ailleurs, une telle ambiguïté syntaxique dans un document qui se veut rigoureux et scientifique est déjà risible en elle-même : c'est "environ 4g" ou c'est "pesé avec précision" ?).
Ici, la CWE n'est pas effectuée à partir d'une solution saturée, ou du moins, les données présentées ne sont pas suffisamment précises pour l'affirmer. Alors forcément hein, recristalliser le Paracétamol en partant d'une solution insaturée, ça va marcher beaucoup moins bien^^
La courbe de solubilité du Paracétamol que tu as postée confirme les données sur le blog de Rick, et ce que j'ai trouvé sur wikipedia.com : 14 mg/ml à 20°C et 7 mg/ml à 0°C. Si on se base sur ces chiffres, le refroidissement (de 20°C à 0°C) d'une solution saturée en Paracétamol devrait recristalliser 50% du Paracétamol au maximum, puisqu'il est 2x moins soluble à froid qu'à chaud.
Mais c'est un maximum, parce qu'évidemment, ce pourcentage chute si on part d'une solution insaturée. Et il tombe même à 0% si on part d'une solution à 7 mg/ml de Paracétamol J'insiste bien là-dessus : c'est une évidence théorique, le prouver expérimentalement n'apporte rien du tout !
Le pourcentage de Paracétamol qu'on peut éliminer par recristallisation dépend directement de la concentration du mélange de départ, donc de "quelle quantité de Paracétamol dans quel volume d'eau". Ca n'a strictement aucun sens de parler en pourcentage sans préciser ces chiffres ! Et dans cette étude, on ne peut pas vraiment les connaître...
Pour nos expériences avec ATP, ne répétons pas la même erreur : ne parlons pas seulement de volume d'eau (50 ml ? 100 ml ? 500 ml ?). Parlons d'une quantité de Paracétamol/Codéine donnée pour un volume d'eau donné !! (autrement dit, parlons de concentration).
Cette étude a quand même le mérite de montrer qu'une CWE faite en dépit du bon sens peut totalement foirer, et donner un faux sentiment de sécurité aux PUDs. Il n'y a rien de pire qu'un faux sentiment de sécurité, c'est la porte ouverte à tous les accidents. Ca reste donc positif de mettre en garde.
Mais comme souvent, on parle des risques (ici, de la CWE), on effraye pour dissuader, mais on "oublie" les bénéfices, en omettant de discuter des méthodes qui pourraient réduire le risque. Je mets des guillemets, parce que pour moi, c'est un "oubli" à visée politique. Le but semble plus de jeter le discrédit sur la CWE en général, plutôt que de rechercher un protocole de CWE efficace.
On vaut mieux que ça, et on va le montrer
Amicalement.
EDIT :
Ce qu'il faut comprendre c'est que ce qu'on propose avec AnonLect, c'est en fait la combinaison de 2 techniques :
1/ La dissolution des comprimés en un mélange sursaturé en Paracétamol, mais insaturé en Codéine.
==> Une partie du Paracétamol ne pourra pas se dissoudre et restera dans le filtre, même si on ne refroidissait pas avant de filtrer !
Quel pourcentage ? Et bien ça dépendra de combien on met de Paracétamol : si on prend 100 ml d'eau à 20°C, on peut y dissoudre 1.4g de Paracétamol. Alors on retirera 0% si on en met 1g, 50% si on en met 2x1.4g, 66% si on en met 3x1.4g, et 99% si on en met 100x1.4g !!
2/ La recristallisation du Paracétamol qui a pu se dissoudre, grâce au refroidissement du mélange.
==> 50% du Paracétamol restant (=celui qui a pu se dissoudre à température ambiante, et non 50% du Paracétamol total) va recristalliser, puisque sa solubilité dans l'eau va se diviser par deux en passant de 20°C à 0°C. Le chiffre de 50% est un maximum, dans le cas d'une filtration parfaitement exécutée à une température constante de 0°C.
Dernière modification par Pesteux (04 janvier 2024 à 10:55)
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Dernière modification par prescripteur (04 janvier 2024 à 11:41)
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nodarah a écrit
bonjour https://core.ac.uk/display/233146357?source=2 "It was found that CWE is able to remove almost all ibuprofen (up to 97%), but significant amounts of
C’est la même étude que tu cites
Pesteux a écrit
on ne connaît absolument pas la répartition Paracétamol/Codéine/Excipients,
On connaît très bien la répartition codéine / paracetamol dans cette étude, cf table 1 de mon premier post.
Ce que tu veux dire c’est qu’on ne connaît pas le poids total de paracetamol ?
Dernière modification par pierre (04 janvier 2024 à 11:37)
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prescripteur a écrit
Je pense que le passage à l'alcool pourrait etre fait sur le contenu du filtre donc après la cristallisation du paracetamol et non avant comme dans la video.) pour separer le paracetamol de l'amidon etc.. et permettrait de calculer assez precisement le paracetamol retiré.
Ca semble une bonne idée ! Peut-être un peu longue à mettre en oeuvre ?
N'est il pas plus simple, et finalement plus fiable, de peser la quantité de poudre (Para+Codé) qui a passé le filtre, et que le PUD va effectivement ingérer ? On peut la déduire sans séchage, puisqu'on peut peser le poids de l'eau au départ et le poids de la solution après filtration (comme le suggérait AnonLect). Il y aura de la codéine avec, mais on peut considérer que dans le pire des cas c'est 100% Paracétamol, et que c'est ce que la PUD absorbera.
Dans mes essais avec séchage, j'obtiens 914 mg de poudre (para+codé) en dissolvant 8 comprimés de Para/Codé 500mg/30mg dans 100 ml. Ca fait moins d'1g de Paracétamol. Le compte est bon Reste à savoir ce que ça contient comme codéine...
En tout cas, la vidéo est rassurante sur le fait qu'on ne dégrade pas le Paracétamol en le chauffant à 80°C !
pierre a écrit
On connaît très bien la répartition codéine / paracetamol dans cette étude, cf table 1 de mon premier post.
Pas du tout. Prenons le médicament C par exemple. On sait qu'un comprimé de 500 mg de Paracétamol et 15 mg de Codéine ne pèse pas 515 mg, mais plus, car il y a des excipients.
Or, la table 1 n'en parle pas.
Du coup, quand les auteurs pilent les comprimés pour en dissoudre 4g, il ne savent absolument pas combien de Paracétamol ni de Codéine ils vont dissoudre. J'ai peut-être loupé quelque chose, mais ça n'est pas en table 1.
On peut seulement calculer un maximum en faisant l'hypothèse qu'il n'y a aucun excipient dans leurs comprimés. Mais on ne peut pas calculer de minimum. Donc, on ne sait pas si leur solution est saturée ou non.
Il nous manque le poids total des comprimés.
Dernière modification par Pesteux (04 janvier 2024 à 11:56)
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Pesteux a écrit
on ne connaît absolument pas la répartition Paracétamol/Codéine/Excipients
Pierre a écrit
On connaît très bien la répartition codéine / paracetamol dans cette étude, cf table 1 de mon premier post.
La répartition Codéine/Paracétamol oui, mais la répartition Paracétamol/Codéine/Excipients non. Tu vois ce que je veux dire finalement, ou je loupe un truc ? Si c'est le cas, n'hésite pas à insister un peu, je préfère m'en rende compte !
Prescripteur a écrit
Je pense que le passage à l'alcool pourrait etre fait sur le contenu du filtre donc après la cristallisation du paracetamol et non avant comme dans la video.) pour separer le paracetamol de l'amidon etc.. et permettrait de calculer assez precisement le paracetamol retiré.
Plus j'y pense, plus cette vidéo me semble une source d'inspiration intéressante.
Mais Pierre avait dit que l'option séchage pour faire une poudre avait été écartée en raison du temps que ça prenait (entre autres considérations). C'est pour ça que je m'inquiétais de la longueur de la procédure. Perso, ça m'amuserait bien d'essayer.
En fait, cette technique me semble non seulement utile pour peser le Paracétamol retiré, mais aussi pour faire analyser le résidu par ATP : puisque la Codéine est également soluble dans l'Ethanol, on pourrait aussi connaître sa quantité dans le résidu.
Et on peut aussi l'utiliser pour analyser la solution après filtration.
Si j'avais fait ça avec les poudres que j'ai obtenues après filtration, ça aurait peut-être considérablement facilité la vie d'ATP par rapport à leur problème de viscosité. Faudrait savoir ce qu'ils en pensent : est-ce qu'ils préfèrent une poudre sans excipients, ou bien une solution qui contient encore les excipients ?
Par contre, je crois qu'on peut accélérer et améliorer le procédé en faisant la recristallisation finale par une évaporation complète de l'Ethanol plutôt que par refroidissement. Ca permettrait de récupérer tout le Paracétamol et toute la Codéine. De toute façon, l'essentiel des excipients est enlevé lors de la filtration après dilution dans l'Ethanol. Dans la vidéo, il veut obtenir le Paracétamol le plus pur possible, c'est pour ça qu'il ne garde pas le liquide restant tout à la fin. Mais pour nous, on préfère que ça soit un peu moins pur, mais avec tout le Paracétamol et la Codéine. Le résultat n'en serait que plus précis pour la pesée, et plus pertinent pour une éventuelle analyse.
Attention, si on veut conserver la Codéine sans la dégrader, il vaut mieux faire évaporer à 40°C plutôt qu'à 80°C (mais pour de l'Ethanol, ça va vite).
Amicalement.
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Dernière modification par prescripteur (09 janvier 2024 à 11:43)
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prescripteur a écrit
En fait ce que je proposais est que la manip pour separer le paracetamol des excipients soit faite apres la manip "ordinaire".
Oui oui, ça j'avais compris. Mais pourquoi pas en profiter pour faire analyser le résidus après purification ? ATP nous suggérais de le faire, autant faire d'une pierre deux coup, non ?
prescripteur a écrit
il utilise de l'alcool à brûler qui peut etre toxique dans les residus.
Oui clairement, c'est pas de l'Ethanol pur. Je n'en avais pas parlé, mais j'ai cherché la FDS du produit qu'il utilise :
ast3564207.pdf
Ceci dit, on peut toujours utiliser de l'Ethanol prévu pour la consommation. Mais dans mon esprit, c'était pas pour consommer, seulement pour tester.
Quant à la solubilité de la Codéine dans l'Ethanol, ça doit pouvoir se trouver. Mais j'ai bon espoir.
Sur le web, on trouve une procédure équivalente avec de l'alcool isopropylique chaud (un problème pour la Codéine). Elle semble fonctionner pour de nombreux sels (MDMA, Ketamine, Amphet, Meth, Coke, etc.).
Ta proposition, tu l'imaginais dans quel contexte ?
- étude de PA directement avec ATP
- PUD qui veut vérifier sa CWE avant conso (difficile à cause du délai)
- PUD qui veut vérifier la qualité de sa procédure, ou faire des essais pour en trouver une meilleure (sans forcément consommer l'essai)
Amicalement.
Dernière modification par Pesteux (09 janvier 2024 à 12:19)
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