Bonjour tout le monde,
Je ne sais pas si mon récit devrait plutôt être dans un post lié aux
sevrage arrêt ou aux cathiones, car ma consommation à risque actuellement est la
3mmc. Je peux m'en procurer aisément habitant dans une grande ville, à bon prix, alors je crois que ce n'est plus trop de la vrai (3CMC, etc...) qu'on trouve mais je vais me permettre de faire l'analogie.
Aujourd'hui je suis en période de rupture, ce qui est très éprouvant à vivre ayant déjà à côté un trouble bipolaire, je viens d'apprendre que mon affaire passera (enfin) en cour criminelle mais c'est très lourd (je suis la partie civile), et je commençais une formation en Java qui me plait mais je peine à trouver le temps et l'énergie nécessaire à mon cerveau pour l'apprentissage.
J'ai 28 ans, de sexe féminin, après une rétrospection, la drogue a complètement flinguée ma vie (il y a eu d'autres facteurs plus profonds mais malheureusement je ne vais pas attendre d'avoir fait des années de psychanalyse pour faire des constats).
À partir du lycée, j'aimais beaucoup les sciences, la chimie, la psychiatrie, et j'ai du développer un intérêt pour les substances psychoactive, récemment une amie m'a dit que par ennui et manque de stimulation intellectuelle, je m'étais plongée dans ce sujet me faisant mon propre cobaye.
S'en ai suivi différentes addictions, mais je n'ai plus de souvenirs de cette période, je pense par traumatisme. Les choses allaient beaucoup mieux, il y avait de la
coke et de la
mdma en soirée parfois, mais mon cercle d'amis connaissaient bien mon travers et m'ont préservé au maximum.
Puis ça été l’événement choc. Mon addicto, qui devenait méprisante à souhait, voulait absolument me faire arrêter le stillnox, elle avait affolé mes parents. J'étais sceptique car d'une part, oui je l'avoue... J'aimais les effets de ce médicaments, je l'injecter parfois d'ailleurs, et puis c'était comme ça que je « nourrissait » cette appétit compulsif pour la drogue. Je précise que j'étais aussi sous
substitution sous
subutex, (je n'ai jamais pris d’héroïne, j'ai eu une légère addiction à la
codéine, mais en regardant vers l'arrière, mon équipe médicale s'accorde avec moi que j'ai été nettement surmédicamenté).
La cure a été foireuse en 3 semaine il m'ont tout arrêté, avec seulement 5mg de diazepem, et ils ont switché sur la
méthadone pour éviter le mésusage, ce qui est plutôt pas mal. Un mec ramené de la
coke régulièrement (pas top pour un espace de cure), ça parlait de drogue « illicites » toute la journée, alors que je n'en prenait quasi plus depuis en moment.
En sortant après mes 3 semaines, je me suis plongée dans la
cocaine vitesse éclair. Comme je ne suis pas Rothschild, 120e par jour c'était pas possible, et je suis allée vers le
crack. Je ne parle pas de basait ma
coke, mais de la drogue de rue, avec tout ce qui va avec. Là pareil énorme traumatisme. C'est étonnement là que j'ai rencontré mon copain, une personne qui ne touche quasiment pas à la drogue, et que nous avons commencé à nous connaître.
Clairement je voyais tristement la déshumanisation, bien-sûr il y avait des types bien, réglo . Mais beaucoup de gens recommandables. En tant que petite meuf blanche, bien trop naïve, pas trop marquée par la dope, j'étais comme le blanc agneau, placé sur l'autel-sacrificielle. Après ces semaines où tout mon entourage été catastrophé, mon père prennant la voiture la nuit pour essayer de me récupérer (rien que d'y repensée j'ai la nausée, je pense que je suis obligée de refoulé tellement j'ai des images chocs), il y a eu un moment sacrément glauque. Comme vidée, je suis allée aux urgences pour demandé une hospitalisation, porter plainte.
En sortant la vie a repris, et je me suis étonnée moi-même. Je travaillais, je dessinais, écrivais plus que jamais. Puis j'ai eu le malheur en reparlant à des contact de l'HP (ces personnes étaient toxiques), à reprendre de la drogue. Ça a commencé par la
kétamine. Puis repris l'injection quand mon copain est partie en vacances et que je me suis retrouvée seule. J'allais à 3G de kéta par jour, les effets sur la vessie sont arrivées, j'ai arrête, puis je me suis tournée vers la 3.
Depuis janvier, je suis (étais stable, tout aller bien dans ma vie, c'était mes plus beaux moments...)
Mon petit ami veut me quitter, épuisé par tout ces choses, auquel ils n'auraient jamais pensé avoir à faire, et qu'il a porté (l’inquiétude constante). Puis s'est ajouté, plein de petits trucs sur la cohabitation. Je ne vais pas m'étendre, mais on se considérait comme inséparable, très fusionnel, et bon voilà, les ruptures ça arrive.
Là où je voulais en venir après ce topos, c'est que je suis dans une période de grande analyse, avec ses bons côtés, et ces angoisses vertigineuses.
Je me pose beaucoup de questions sur ma capacité de récupération, et mon espérance de vie... La possibilité d'avoir l'alzheimer avec ces années de benzos (ayant vu ça de près avec ma grand mère ça m'attriste).
Une peur et tristesse de ne jamais pouvoir fonder de famille, ne pas avoir d'enfants, ou le cas échéant, de leurs transmettre mes problèmes de santé mentale.
J'étais contente de mon physique, là ça va toujours mais j'ai peur que le plongeon commence vu que j'ai déjà 28 ans.
Et surtout l'amertume (les larmes me montent aux yeux, de toute la peine, les dégâts causé sur moi et sur mes proches. Le fait d'avoir perdue la personne au quelle je tenais le plus.
En bref, l'idée que c'est game over et que je dois tirer un trait sur mes rêves, et pourtant je n'attends pas grand chose de la vie.
Au moment où je vous écrit, j'ai repris de la
3mmc depuis une semaine. En injection, mes bras sont pas beaux à voir. J'ai peur du plongeon car je suis bien plus souvent seule.
À chaque fois je me retient en pensant à toute les bonnes choses de ma vie et le fait que je m'en sors plutôt bien, mais parfois ça ne suffit pas, et alors il y a la culpabilité...
Je souhaitais avoir des témoignages, des conseils, des petites techniques de motivations, pour me détacher complètement de la drogue (il faudra que j'arrête le vaium et la
cigarette, mais un pas après l'autre).
Savoir aussi ce qu'on sait des capacité de récupération, après l'arrêt des substances, ça doit varier avec l'age (j'ai 28 ans).
Et bref j'avais besoin de vider mon sac. (Comme j'ai du écourter j'espère que les choses sont assez claire).
Et si je sais qu'il faut que je fasse très très attention à cette rechute qui pourrait, au delà je m'en sors plutôt bien compte tenu de cette rupture et du conseil (j'avance dans ma formation, dessine, etc...). On me dit « Ça va tu t'en sors bien ». Et oui... Mais j'ai la peur que en effet, ça aille, que je sois fonctionnelle mais que je garde toute cette tristesse et cette souffrance émotionnelle qui est là depuis des années. Fondre en larme dans le train (assez rare), pleurer au réveil, au coucher... Bref, ni une belle vie, ni la déchéance. Cette pensée : « Je n'ai qu'une vie, la vie peut être belle, elle peut être laide, j'admire cette beauté, je l'ai touchée du bout des doigts, mais le temps passe et l'idée du bonheur s'éloigne »