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GrandCorpsMalade a écrit
Mais ce chat est dérangé. Outre le comportement mentionné plus haut, il se mutile en se grattant la nuque et s'arrache les poils, il ne supporte aucun autre chat, au moindre bruit qui sort de l'ordinaire, il s'enfuit en courant..
Tu ne sais peut-être pas ce qu'il a vécu dans les campagnes XD. Après le handicap existe aussi chez les animaux... ptit père
Allez je sais qu'on est un peu hors thème par rapport à la charte de PA,mais j'ai adoré ton message j'ai envie d'y répondre.
J'ai un chien récupéré à la SPA, il avait déjà un an avec un gros TSPT XD. Ça a été un enfer les deux premières années et aujourd'hui, j'ai l'impression qu'il a trouvé une forme d'équilibre (il a 7 ans). Par contre quand je ne vais pas bien pour lui c'est la catastrophe. J'ai fait une mega dépression et pareil, il voulait plus que je le touche, il se grattait partout à en perdre les poils,il se blesssait tout le temps, il se la mettait avec les autres chiens du quartier alors qu'il est cool à la base. Transformation jte jure.Je ris en écrivant ce message !!! Aujourd'hui je vais mieux donc il va mieux forcément et il a retrouvé un comportement normal.
GrandCorpsMalade a écrit
Alors voilà où je veux en venir : une plante sans système nerveux peut stresser, un chat sans conscience peut aussi stresser. Alors pourquoi diable faudrait-il que le stress de l'homme soit nécessairement d'origine psychologique
Les animaux n'ont pas de conscience ? J'ai un gros doute même si l'instinct primitif c'est la base chez eux..bref. Le stress est multi factoriel, environnement, santé, hypersensibilité..... liste ultra longue. Mais oui pour moi le stress a une grande source psychologique. C'est justement quand tu perds le contrôle face à ton environnement que celui-ci apparaît. Après n'oublions pas qu'il y a le "bon" stress ( ex: avant un examen si tu n'es pas en crise de panique non plus hein) et le "mauvais" stress engendré par une sorte de souffrance psychologique et par l'environnement, cela devient
détestable surtout si ça devient chronique... Il y a aussi le stress lié à certaines maladies physiques. Douleurs chroniques,par exemple, qui te rongent le cerveau au point ou on peut dépasser le stade du stress tellement le quotidien est insupportable...
GrandCorpsMalade a écrit
Quand on ne s'explique pas d'où vient un stress physiologique, et qu'on se met à dire par automatisme que la cause en est nécessairement psychologique, n'est-ce pas de l'obscurantisme ?
Je travaillais auprès de personnes handicapées il y a encore trois ans. Quand des comportements anormaux se manifestaient chez une personne qu'on accompagnait on avait un protocole (à savoir que ces personnes étaient dans l'incapacité de communiquer verbalement là dessus). Donc première étape batterie d'examens pour vérifier que ce ne soit pas uniquement physique, et si a partir de là nous be constations aucune maladie, blessure ou autre. On demandait à renforcer l'accompagnement psychologique de la personne, en mettant en place nous même soignants de nouvelles approches thérapeutiques pour apaiser la personne. Je ne sais pas si c'est de l'obscurantisme (ça me travaille aussi) mais il est vrai, qu'aujourd'hui on a peu de moyens pour faire face à ce genre de phénomène, j'ai l'impression...
GrandCorpsMalade a écrit
Autrement dit, le stress se ressent dans la totalité de l'organisme, et y compris dans la psychologie. Mais pourquoi se concentre-t-on quasi-exclusivement sur cette dernière et surtout pourquoi la désigne-t-on souvent comme cause du stress ?
La somatisation ne vient pas uniquement du stress, mais aussi de la tristesse, de la peur, des traumas... bon j'avoue rien de très positifs là dedans. La psyché et le corps ne doivent pas être dissociés et au contraire ça me rassure que mon corps parle même si je ne vais pas bien. N'oublions pas que c'est notre cerveau notre chef d'orchestre...
GrandCorpsMalade a écrit
stress se ressent psychologiquement, mais pas que. Une personne chroniquement stressé pourra maigrir - ou grossir -, elle sera plus fatiguée, aura certainement moins de libido, des problèmes de peau, de digestion, une immunité moins performante, peut-être même qu'une femme aura du mal à concevoir un enfant si elle est trop stressée.
Évidemment ! Si le cerveau bloque le corps ne suit pas bien. Hihi. Ça fait des années qu'on essaie de faire un enfant, je n'ai pas fait de test de fertilité, je ne suis jamais tombée enceinte en plus . Ça se trouve c'est pas le stress qui bloque, on affirme à certaines femmes qu'elles ne pourront jamais faire d'enfant et pourtant nous savons tous que les bébés miracles existent. Mais où ça se passe???
Pour moi c'est juste ton corps qui fait un appel à l'aide pour que tu prennes soin de ta psyché.
Voilà ce que je pense, à mon sens il est important de s'écouter.
Tu sais j'ai été dissociée de mon corps pendant très longtemps et j'apprends tous les jours a mieux vivre avec. Ce n'est pas facile mais c'est ce qui te fait avancer, c'est ton enveloppe et tu as besoin d'elle.
Tout ça pour dire que pour moi la somatisation liée au stress ce n'est pas du bulshit.
Nartrouv !!!!
Dernière modification par Nineta (09 mars 2024 à 13:57)
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Salut GrandCorpsMalade
Toi aussi, on t'a dit que tes symptômes, c'était que dans ta tête ?
On a justement eu une discussion là-dessus la semaine dernière.
Pour ne pas répéter exactement la même chose deux fois de suite, je te mets le lien vers ce que j'avais écrit. Je serai curieux de lire ce que tu en penses :
https://www.psychoactif.org/forum/2024/ … ml#p654844
Sinon, je ne comprends pas le rapport que tu fais avec Freud. Est-ce que c'est vraiment important dans ton questionnement ? Si oui, peux-tu me citer les passages de Freud auxquels tu fais référence ? Où parle-t-il de "stress" ou de "somatisation" ? Dans mon souvenir, ce ne sont pas ses signifiants.
Amicalement.
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Pesteux a écrit
Salut GrandCorpsMalade
Toi aussi, on t'a dit que tes symptômes, c'était que dans ta tête ?
On a justement eu une discussion là-dessus la semaine dernière.
Pour ne pas répéter exactement la même chose deux fois de suite, je te mets le lien vers ce que j'avais écrit. Je serai curieux de lire ce que tu en penses :
https://www.psychoactif.org/forum/2024/ … ml#p654844
Sinon, je ne comprends pas le rapport que tu fais avec Freud. Est-ce que c'est vraiment important dans ton questionnement ? Si oui, peux-tu me citer les passages de Freud auxquels tu fais référence ? Où parle-t-il de "stress" ou de "somatisation" ? Dans mon souvenir, ce ne sont pas ses signifiants.
Amicalement.
Oui on m'a beaucoup dit que c'était dans ma tête. Ma famille, mes amis, des inconnus, des collègues, collocs', patrons et le pire de tous, les médecins. Tu vas chez le médecin et il t'apprend qu'en fait tu n'as rien. C'est comme aller chez les flics pour un cambriolage pour t'entendre dire que c'est normal que des objets disparaissent et que cet écran 4K qui était au fond du salon, tu ne l'as en fait jamais acheté.
La première fois on tombe de haut. Ceux dont on s'imaginait qu'ils étaient là pour nous aider se révèlent inutiles et insultants voire mesquins, condescendants et complètement paumés.
Le sol se dérobe sous nos pieds et on réalise qu'on est alors seul face au monde et à tous les mystères du corps humain.
Car malgré les progrès de la médecine, le corps humain reste profondément mystérieux. La compréhension de cette machinerie s'éloigne comme l'horizon à mesure que l'on s'en rapproche.
C'est dans ta tête qu'on me dit. Non ! c'est dans mon système nerveux. C'est dans ma neurologie. C'est dans ma viande, monsieur le médecin. C'est dans mes boyaux et d'ailleurs j'ai du mal à chier. Ce n'est pas de la psycho-somatisation mais bien de la somato-psychisation.
Je suis entièrement d'accord avec tout ce que tu as écrit. D'ailleurs, cela me fait penser que je n'ai pas eu tort de poster sur ce forum.
Pour moi il n'y a pas de différence entre le psychologique et le physiologique. Le corps est un et indivisible, un peu comme la République.
Je confesse d'ailleurs que je ne crois pas en la psychologie, ou du moins pas comme les médecins l'entendent. Si l'on dissèque le corps humain, on peut facilement trouver la rate, le foie, l'estomac, les phalanges et le gros orteil mais j'aurais du mal à y trouver cette coquine de "psychologie". Cela me semble quelque peu abstrait.
Je trouve par ailleurs intéressant de noter que dans notre époque, on traite en masse les dépressions "psychologiques" par des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, et que la sérotonine est un neuro-transmetteur et non pas un psycho-transmetteur.
Tout ça pour dire qu'à mon avis quand on est malade, c'est de toute notre viande. On faisande de partout.
Et je n'ai jamais lu Freud mais je croyais savoir qu'il expliquait des syndromes mystérieux par le refoulement de névroses enfouies.
Pour répondre à Felis et Nineta : je me suis peut-être mal exprimé lors de mon premier message. Je ne voulais pas dire que la somatisation n'existait pas mais qu'elle était souvent faussement diagnostiquée. Que c'était une sorte de joker pour les médecins qui plutôt d'avouer parfois ne pas savoir préfèrent prendre le patient pour un imbécile en lui expliquant, en des termes toujours savants et courtois, qu'il est à moitié fou et que c'est le malade imaginaire de Molière.
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GrandCorpsMalade a écrit
Pour répondre à Felis et Nineta : je me suis peut-être mal exprimé lors de mon premier message. Je ne voulais pas dire que la somatisation n'existait pas mais qu'elle était souvent faussement diagnostiquée. Que c'était une sorte de joker pour les médecins qui plutôt d'avouer parfois ne pas savoir préfèrent prendre le patient pour un imbécile en lui expliquant, en des termes toujours savants et courtois, qu'il est à moitié fou et que c'est le malade imaginaire de Molière.
Coucou oui effectivement j'ai peut être mal interprété ton message. J'avais bien compris que tu ne remettais pas en compte la somatisation et je suis d'accord avec toi sur le fait que c'est un fourre tout quand les médecins font face a une absence de preuve de la souffrance physique de la personne. Donc oui c'est plus facile de dire que tout cela se passe dans vôtre tête cher patient.
Donc oui on en fait quoi de ça ? Pas grand chose c'est clair
Pour revenir au lien que pesteux a envoyé (qui m'a permis de réaliser qu'on parlait du même sujet que la dernière fois . Je comprends mieux ton questionnement.Il y a eu des moments dans mon parcours médical où j'ai même fini par me demander si je n'étais pas tarée tellement ma souffrance était niée mais surtout incomprise. Grosse violence symbolique.
Pour revenir, sur les traitements dont on parlait dans l'autre thread, il est clair qu'on est beaucoup a avoir été délaissé et non reconnu. Je pense également au phénomène du PAWS, toujours pas reconnu non plus. La plupart des addictos estiment qu'à partir du moment où on est sevré physiquement (dans leur moyenne environ 3 semaines) ben tu es guéri. Les problèmes sont derrière et si vous vivez mal votre sevrage des mois après c'est que vous avez un trouble psy. Ben non connard!!!
Bref tout ça pour dire que j'ai capté ce que tu voulais dire et c'est franchement abominable d'être accompagnés (traités) de cette façon. Et ça nous enfonce dans notre mal être, merci docteur....
Sujet intéressant en tout cas.
Nartrouv !
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Bonjour
Merci pour ce très bon texte, rempli de formules bien trouvées, et plein d'esprit.
Très juste, et agréable à lire .
GrandCorpsMalade a écrit
Car malgré les progrès de la médecine, le corps humain reste profondément mystérieux. La compréhension de cette machinerie s'éloigne comme l'horizon à mesure que l'on s'en rapproche.
Le réel du corps comme horizon inaccessible ! Bien trouvé .
GrandCorpsMalade a écrit
C'est dans ta tête qu'on me dit. Non ! c'est dans mon système nerveux. C'est dans ma neurologie. C'est dans ma viande, monsieur le médecin. C'est dans mes boyaux et d'ailleurs j'ai du mal à chier. Ce n'est pas de la psycho-somatisation mais bien de la somato-psychisation.
Yes, ça vient des tripes ! C'est l'animal, c'est de la chaire !
GrandCorpsMalade a écrit
Je confesse d'ailleurs que je ne crois pas en la psychologie, ou du moins pas comme les médecins l'entendent. Si l'on dissèque le corps humain, on peut facilement trouver la rate, le foie, l'estomac, les phalanges et le gros orteil mais j'aurais du mal à y trouver cette coquine de "psychologie". Cela me semble quelque peu abstrait.
C'est ce que Prescripteur appelle une "qualité émergente" : un homme est bien plus que la somme de ses organes.
https://www.psychoactif.org/forum/2023/ … 841_1.html
On peut s'interroger infiniment sur la matérialité de ce "plus", de cet au-delà de la somme des organes...
Perso, en suivant Freud, je suppose qu'il est réel.
GrandCorpsMalade a écrit
Et je n'ai jamais lu Freud mais je croyais savoir qu'il expliquait des syndromes mystérieux par le refoulement de névroses enfouies.
C'est beaucoup plus compliqué que ça. De plus, chacun trouve chez Freud ce qui l'intéresse.
Le vieux Sigmund traîne bien des casseroles, mais sans faire de polémique, il y a quand même un truc qu'on ne peut pas lui reprocher, c'est de pas avoir pris les syndromes mystérieux des personnes au sérieux : il a consacré sa vie à essayer de les soigner (certes avec beaucoup d'échecs, mais ça n'est pas la question).
Pour lui, la conversion névrotique n'était pas une maladie imaginaire, c'était pas "que dans la tête", mais une affection du système nerveux, inaccessible à la compréhension scientifique de l'époque (et toujours inaccessible aujourd'hui). Il pensait qu'un jour, on finirait par trouver son inscription dans le corps. En gros, c'est cet "inaccessible à la compréhension" qu'il nomme inconscient. Et à défaut de pouvoir l'attraper au bistouri, il tente de le saisir par la parole.
L'idée du "malade imaginaire de Molière" et du "refoulement de névroses enfouies", ça vient de très mauvaises vulgarisations de Freud, qui lui font dire l'exact contraire de son propos.
Ca va te faire rire, mais je trouve ton texte très Freudien haha ! Lacanien même
Amicalement.
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