Bonjour à tous le monde,
J'ai commencé comme beaucoup de monde très jeune, avec 2 produits on ne peut plus classique, l'
alcool (fort) et le pétard.
Premier coma éthylique où j'ai fini à l'hôpital à 13 ans avec 3g.8 d'
alcool dans le sang...
Bizarrement, je dois être un peu con mais ça n'était qu'une entrée en jambe et malgré mes premiers
joints, qui auront eu au moins le mérite de révéler une tendance schizophrénique chez moi, j'ai eu beaucoup de mal à supporter mes premiers symptômes que j'appellerai juste des
bad trip sans développer les effets exactes ressentis, tout seul ou avec les rares amis aussi jeunes que moi.
Qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai mangé mon premier hoffman à 15 ans ! Une goutte d'
LSD sur un monsieur qui faisait du vélo... ça a été une vraie révélation, malgré la puissance de ce genre de produits ou la durée qui peut dérouter.
J'ai tellement adoré les hallucinogènes avec mon seul et unique ami de l'époque, assez fou ou aventureux pour se remette ça à 1 ou 2 voyages tout les week-ends, pendant presque 2 ans ! Trips en tout genre ou directement la gougoutte dans la bouche,
mescaline (à chaque fois sous forme de cactus, des St Pedro de mémoire) qu'on devait travailler à chaque fois la mixture, qu'on vomissait à chaque fois au moment de la montée, hawaïens, pour ne citer que ce champignon qui est, de mon expérience, plus fort que les équatoriens, qui sont pas mal non plus.
Nostalgique de cette période, même avec beaucoup de mauvais voyages, du à notre jeunes âges et aux mauvaises conditions dans lesquels on les consommait.
J'ai fini par en être dégoûté, certaines perches duraient plus de 24h, quand c'est pas un bon trip... c'est pas super fun et un chouia long ! (17-18 ans à ce moment-là).
Coco,
speed,
Taz : Amphé-MD, Méthamphé... Je pensais tout contrôler et l'
oxycontin m'a détruit ! 2 ans et demi quotidiennement, mon ex avait 2 boites de 28 cachets de 15mg et 6 boîtes d'oxynorm, 7 ou 14 gélules oranges de 5mg, par mois... trop soft, en tout point incomparable avec l'
oxycontin qu'elle me laissait prendre, car trop fort pour elle.
Ce qui devait arriver arriva, elle s'est habituée à ses cachets de 5 mg, 6 boites de 5mg ne lui suffisait plus, et de mon côté, vous vous doutez bien que j'étais déjà complètement dépendant et foutu...
Plus de couple, pires manques de ma vie sans aucun
sevrage, dès que j'ai eu l'occasion de tomber dans la
came, j'ai tout de suite mis le nez dedans !
Je n'ai jamais retrouvé cette sensation de bien-être que m'apportait ce put... d'
oxy...
8 à 16mg/j d'orobupré comme substitut, j'ai voulu changer et je me suis retrouvé avec 160 mg de métha en sirop...
Au delà de la tolérance aux
opiacés que j'ai développé, j'ai eu la sensation que tous ces traitements de
substitutions, empêchaient un manque certains, mais selon moi, diminuaient drastiquement tous les effets d'
opiacés que je prenais quand je pouvais et que j'ai pu prendre par la suite...
Je suis conscient de ne probablement jamais être tombé sur de la meuh incroyable, mais il fallait que je tape 2g dans la demie-heure pour ressentir à petit effet de merde.
j'étais rendu à 5g/jour pour être bien...
J'ai décroché totalement de la
méthadone, je suis à 2mg d'orobupré par jour et ça doit faire 6-7 ans que je n'ai pas (pu) retoucher à de l'
oxy. Je pense encore et toujours à cette saloperie et ça sera le combat d'une vie pour ma part !!!
De temps à autre, il m'arrive de retaper un peu de
rabla, si je ne m'enfile pas un gramme entièrement, je ne sens absolument rien du tout...
Je m'excuse si j'ai été trop long... ça m'a fait du bien d'en parler et j'espère que pour la plupart des utilisateurs d'
opiacés, s'en sortiront plus facilement que moi !
Courage à vous, je suis ouvert à toutes les discussions, vécus, échanges, anecdotes... si vous avez envie de partager avec moi, vous êtes tous et toutes les bienvenues.
(Je vais sur mes 39 piges)