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Dernière modification par prescripteur (04 août 2024 à 10:47)
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prescripteur a écrit
Bonjour, en fait la buprenorphine a une activite agoniste/antagoniste. Ce qui veut dire qu'en l'absence d'opiacés elle a un effet opiacé mais qu'en presence d'opiacés elle va les ejecter des recepteurs mu (les recepteurs opiaces principaux) et entrainer un etat de manque. Surtout avec les opiacés fort, methadone notamment.
Et si ces opiacés forts sont pris après la buprenorphine ils seront en partie inactivés.
Donc ne pas prendre de buprenorphine apres un opiacé classique et tant qu'ils sont presents et actifs. Pour la Methadone c'est plusieurs jours et pour le Tramadol environ 6 heures au moins mais en cas de traitement répété ça peut monter à 48 heures.
Ce n'est pas "classique" mais je recommande dans ces cas de commencer par de toutes petites doses de buprenorphine (un petit eclat, il n'et pas necessaire de savoir combien ça fait exactement). Si le manque survient c'est rapidement (une heure ou deux max) et il faut attendre avant d'en reprendre. Mais comme la dose est faible le syndrome de manque n'est pas massif.
Et donc on peut prendre le Tramadol apres la buprenorphine mais avec le risque d'un effet amoindri. Mais apres un certain temps la combinaison des deux produits devient difficile à gerer.
Amicalement
Tout a été résumé sur un plan médical
Ma question: Tu ne retrouves pas avec la Buprénorphine ce que tu trouvais, au niveau sensations, bien-être, avec le Tramadol?
Je te pose la question car comme toi, j'ai été hautement addict au Tramadol, pendant 16 ans, et à très grosses doses (1gr voire plus selon les jours.)
Comme toi, il me donnait "ce qui me manquait" pour démarrer mes journées.
Pour être "moi en mieux", pour réussir à faire ce que je ne parvenais pas à faire sans...
Un engrenage qui a duré très longtemps de par mon travail qui m'y a donné accès sans aucune limite ni contrôle durant des années et des années (j'étais infirmière en réanimation...)
Puis ensuite, suite à une erreur médicale grave d'un psychiatre qui a continué de me le prescrire...
Bref, nous ne sommes pas là pour bavasser au sujet de mon histoire.
J'en reviens donc au fait que je te pose cette question car pour ma part, je suis sous Méthadone, et pour rien au monde je ne reviendrais au Tramadol.
On pourrait m'en mettre sous le nez, je n'y toucherais pas.
La Méthadone me donne les mêmes effets, en mieux.
Après, j'ai entendu que la Buprénorphine n'avait pas les mêmes effets que la Méthadone... Tu ne ressens rien de spécial avec?
Dans ce cas, je comprends tellement que résister doit être tellement compliqué...
Comment es-ce que tu gères aujourd'hui? Tu as réussi à ne pas en prendre? Aucun jugement en tous les cas.
Le Tramadol a été toujours plis fort que tout, avant la Méthadone. J'étais incapable d'y résister...
Et j'avais appris à vivre avec...
Sans indiscrétion, tu as été accro durant combien de temps?
Plein de pensées positives. Myna
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Si je devais choisir entre l'un ou l'autre, la méthadone pourrait m'attirer ...
Mynignt : Qu'est ce qui t'a décidé a choisir ce TSO plutôt qu'un autre ? Comment se passe une journée type avec ce TSO? Facile d'accès? Un sevrage dégressif avec du tramadol n'était pas envisageable pour toi ?
Je permets de poser ces questions car j'aimerais pouvoir faire le bon choix au cas où je serais amenée à changer de protocole ...
Le tramadol LP (au lieu LI que j'ai en ce moment) peut être une première solution pour me sevrer, à condition d'être sûre qu'elle débouche .
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Dernière modification par Mynight (05 août 2024 à 18:19)
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Ça fait plus d'un an que je suis soumise aux opioïdes. C'est mon désir de retrouver ma liberté qui m'a motivé à consulter.
J'ai déjà raconté mon histoire concernant ma rencontre avec le tramadol. Il me semble que c'est dans mon tout premier post que j'explique mon histoire.
Donc pour y revenir: ce sont les urgences qui m'ont prescrit cet anti douleur antitussif pour un terrible mal de dos (lié à une toux très intense qui selon le médecin m'aurait déchiré le muscle d'où les douleurs. Mais on n'a rien vu sur la radio à ce moment-là). Une grippe qui aurait dégénéré ..
En plus du tramadol prescrit, j'avais aussi du codoliprane que je devais prendre en premier. Mais il ne marchait pas puisque je vomissais systématiquement le cachet. Je me suis donc tournais sur le tramadol LI un peu par défaut (même si au début je le rejetais). J'étais affreusement mal de ne pas pouvoir me soulager. Impossible de manger quoique ce soit, d'ailleurs j'avais perdue du poids. Je finissais par vomir de la "bile".
Un peu compliqué la situation: tout ce que j'essayais d'avaler, revenait. Mon conjoint eu l'idée de faire des crèmes aux chocolats. Pourquoi des crèmes ? car c'était le seul aliment qui ne me faisait pas tirer du coeur. Et en effet, grâce à quelques bouchées, j'ai pu faire passer un tramadol. Et j'ai commencé à aller mieux. J'ai pu progressivement réintégrer une alimentation. J'ai pris du tramadol pendant une petite semaine. Et j'ai pu retourner au travail les jours suivants. Mais quelques semaines plus tard, j'ai recommencé avoir mal au dos. J'ai donc repris du tramadol. Ce qui m'a soulagé certes, mais je me suis aperçue qu'il m'apportait aussi un mieux être. J'avais plus de facilités à prendre du recul sur les difficultés, qu'ordinairement m'aurait rendu plus stressée. Puis, il me boostait d'une agréable énergie et je surmontais mieux ma journée de travail avec. J'avais l'impression d'être plus efficace, d'être aussi plus proches des autres, tout étant sûre de moi. Bref, assez curieuse cette chimie induite par ce tramadol?
Tout semblait "aller de soi" avec ce médicament.
Au début, j'en prenais une fois de temps en temps, puis tous les jours et j'ai fini par augmenter les doses parce je m'étais aperçue que 50 mg-100 mg ne me faisait plus autant d'effet qu'au début ... Progressivement, je suis donc montée jusqu'à 450 mg. Il m'a fallu quelques mois pour arriver à cette dose.
Pour combler ces besoins de médicaments, je me fournissais sur internet.
C'était devenu une habitude de prendre ce médicament: je le prenais tous les jours en dose unique avant de petit déjeuner.
Et puis, suite au décès de ma mère, j'ai voulu changer de vie. J'ai quitté mon travail (qui ne m'avait jamais trop plu d'ailleurs, on va dire que c'est un peu grâce au tramadol, que je continuais à travailler).
C'est donc vers ce moment que j'ai voulu arrêter le tramadol. Pourquoi continuer à en prendre maintenant que j'étais tranquille chez moi? Mais je me suis rendu compte que ça n'allait pas être aussi simple: j'ai très vite déchanté. Des courbatures à n'en plus finir, des sueurs, un mal de dos plus intense, des nausées, des jambes douloureuses... Et puis quand on crois que ça va mieux, il y'en a encore et d'une plus forte intensité ! 48h à me demander si j'allais m'en sortir?
En vrai, je n'ai pas tout de suite fais le lien avec le tramadol. Sans doute que je ne voulais pas voir que le médicament m'avait attrapé (déni?).
C'est quand j'ai repris du tramadol après 48 h que j'ai compris bel et bien que j'étais devenue dépendante. Je me rappellerai du soulagement que ce produit m'avait procuré ce jour là en mettant fin à ma torture, je me suis sentie revivre ...
C'est de là que j'ai décidé demander de l'aide pour m'en sortir. Je suis donc allée voir mon médecin. Mais j'ai mis du temps avant de prendre un premier RDV. Sans doute, par peur qu'on me juge, qu'on me prive su seul produit qui me permettait de vivre...
Mynight a écrit
J'espère que ta journée d'aujourd'hui se passe plutôt bien et que tu supportes à peu près la baisse récente?
Je me rends compte que ça fait 23 jours que je suis stabilisée à 300 mais que mon fractionnement varie d'un jour à l'autre : un jour je vais faire 150 matin et 150 le soir et quelques jours après je vais faire 100 le matin et 200 l'après-midi. Parfois, souvent le dimanche, je prends 300 en 1 fois (je me lève plus tard). Tout dépend de ce que j'ai à faire dans la journée. Je fais au mieux pour rester à 300 journalière. Mais j'ai peur que malgré tout, du fait de l'instabilité de mes prises, que ce ne soit pas suffisant pour réussir un sevrage dégressif ? D'ailleurs, est ce le cas?
Puis-je fractionner comme je le ressens, de le changer tous les 2-3 jours? Ou faut-il vraiment me tenir à un même fractionnement tous les jours? En changeant de fractionnement tous les 2-3 jours, j'ai l'impression de gérer l'accoutumance et donc mieux contourner le manque, mais après ça donne l'effet de faire "yoyo"
En toute sincérité, j'ai des difficultés à rester à 300 si je ne varie pas mon fractionnement tous les 2-3 jours. J'en viens même à demander s'il faut vraiment stabiliser pour réussir son sevrage? J'ai l'impression de moins ressentir les effets quand je reste longtemps sur une même manière de faire, et d'être en manque plus rapidement. C'est peut être pour cela que je fais yoyo avec mes prises. Un moyen d'éviter l'accoutumance ? Donc, oui parfois j'ai bien envie d'augmenter pour être mieux ... Mais je me retiens: car pour avoir des effets, je varie entre prise unique quelques jours, et une prise matin et une prise après midi les jours d'après, sans essayer de dépasser les 300 mg. C'est clair que ce n'est pas dans ces conditions, que je vais pouvoir baisser ..
Et en plus, ce qui me gène c'est qu'au levé, je suis toujours en manque, est-ce normal se sentir mal physiquement tous les matins? Sous-dosée?
Ah si mon médecin pouvait mieux me répondre ...
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Mynight a écrit
La performance aussi, qui augmente. Je ne ressentais pas la fatigue, j'étais capable d'enchaîner bien plus longtemps, sans ressentir de lassitude ou de fatigue.
Également, aucune sensation de fatigue. Certes, je suis dopée voire un peu trop mais j'arrive à canaliser mon énergie avec une telle facilité que ce boost en devient d'autant plus agréable.
Mynight a écrit
La Méthadone m'apporte même plus que le Tramadol, elle me permet d'être beaucoup moins anxieuse (étant de base, extrêmement anxieuse), elle "debloque" beaucoup de domaines dans lesquels je n'arrivais pas à agir, moi qui suis extrêmement méticuleuse, dans tout ce que je fais, là-dessus également, elle m'aide...
Je retrouve les effets du Tramadol, en mieux. Alors crois-moi bien que je ne vais pas aller chercher plus loin.
Tu ne compte pas te libérer de la méthadone au fil du temps ?
Après si celle-ci te permet d'être mieux, je peux comprendre ton envie d'y rester. Surtout si l'accès en est facile et sans danger pour ta santé à long terme.
Au vu de ta description, je pourrais me laisser convaincre par ce TSO. Mais, tout comme le tramadol, la crainte de ne plus en avoir un jour ou l'autre (sait-on jamais) pourrait être une raison pour ne pas trop m'y engager.
D'ailleurs, entre nous, je ne sais pas vraiment si je pourrais vivre "bien" sans tramadol L.I. Ce produit, en plus de soulager mon dos, m'aide a dompter mon perfectionniste, et me facilite la vie, et je suis bien quoi!
Et je n'en demande pas plus!
Alors, savoir si je vais pouvoir vivre sans tramadol L.I, je ne me suis jamais trop penché sur la question. Mais peut être devrais-je me la poser?
En vérité, c'est la peur d'être en manque et de m'y retrouver qui m'a amené à consulter. Plus jamais ça ! Et puis, l'idée d'augmenter tout le temps la dose faisait que je ne pouvais plus continuer à dépenser autant d'argent!?
Mais sans ces contraintes, je ne sais pas si j'aurais pris RDV pour entreprendre une démarche de sevrage dégressif.
Car, est-ce qu'au fond je veux vraiment me sevrer?
Après tout, je n'ai jamais était aussi bien et à l'aise dans ma vie et avec les gens qui m'entoure depuis que j'ai rencontré le tramadol L.I? Pourquoi devrais-je m'en priver?
C'est juste que ça reste dommage d'en avoir besoin toujours plus! Et puis, ce qui reste gênant c'est bien l'idée de ne pas pouvoir m'en passer ne serait-ce qu'une journée !? car sinon bonjour la torture physique...
D'ailleurs je ne l'ai même pas encore arrêté définitivement, et que même à 300 mg en L.I, je commence à avoir des douleurs du manque? ça pose question mais surtout ça me fait peur.
On n'est pas trop censé souffrir de symptômes de manque quand on est en sevrage dégressif ? Non? Il est censé être le moins douloureux possible? Bref, tout plein de questions sans réponses qui m'empêchent d'avancer sereinement ...
Oui, c'est bien cela. Elle est généraliste et je la revois le 26 août pour faire le point.
Mais après faire le point sur quoi ? Ça c'est une autre question. Pour moi, elle n'aurait pas dû me fractionner ma prise. Je suis perdue avec sa méthode de prises étalées dans la journée. Je suis moins bien moralement et c'est tout juste physiquement. J'ai l'impression que sa méthode m'a créé une nouvelle dépendance: celle d'être dépendante aux différentes prises de tramadol, et d'en vouloir toujours plus. Bonjour, la frustration !
Dans une autre discussion, Mynight,il me semble d'avoir dis d'avoir pris RDV au CSAPA le 18 septembre.
Dernière modification par Mlle*Ordinaire (07 août 2024 à 08:54)
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