Bonjour,
J'allais dire..tout dépend de ta consommation (quotidienne ou irrégulière), de personnalité, de tes fréquences de plans sexe, de ton entourage etc..
Mais quand on demande de l'aide c'est que déjà il y a addiction car tu sens de l'anxiété, de l'angoisse parceque tu sais qu'il y aura des difficultés à venir, à devoir les gérer..
Même si on ne veut pas y penser, on sait au fond de soi-même si on est accro ou pas.
En prendre conscience est déjà un bon début..
Vu mon expérience personnelle, mes échanges écrits/oraux post touzes, mon observation des comportements des mecs avant/pendant/après plans q, mes connaissances (dont deux amis médecins qui eux aussi ont consommé..), vu les effets négatifs/conséquences sur ta vie au quotidien etc, je te dis clairement ce que j'en pense (à l'heure ou je t'écris je n'ai plus rien pris depuis 1 an et demi..) et ce qui a marché sur moi :
Mon constat par rapport à ce que j'ai vu/entendu :
La grande majorité, de ceux qui ont consommé et/ou qui consomment encore, sont en DEPRESSION ou une FRAGILITE MENTALE.
Et c'est ça qu'il faut soigner avant tout. Il faut absolument retrouver le moral, travailler sur un passé douloureux. Une personne dépressive sait et sens un manque d'épanouissement, une mélancolie chronique...
Il faut apprendre à se connaître et surtout vouloir aller mieux (oui certaine personne ne sont pas heureuses mais acceptent finalement cette situation inconfortable).
Ils ont une ADDICTION AUX SEXE depuis très longtemps, souvent pour compenser un manque/frustration. Ils veulent malgré tout trouver du plaisir et oublier "un peu" un quotidien plus ou moins difficile. Mais c'est une illusion, une erreur car on sait que ca ne résoudra pas les problèmes bien au contraire...(il y a un manque de courage et de volonté parce qu'ils ne veulent pas vraiment arrêter la consommation).
Il y a une forte envie d'aimer et d'être aimé. C'est un cercle vicieux. On cherche à tout prix l'amour mais pour saisir les opportunités, il faut déjà soigner l'esprit, le mental, le physique...ou sinon c'est peine perdue.
Plus ton esprit sera orienté sexe/plus tu auras envie, avec l'âge, de découvrir d'autres sensations/ plus tu te dirigeras vers des pratiques hard, des fantasmes..../plus tu évolueras dans un environnement extrême-no limit parceque c'est ça qui t'a toujours attiré (car curieux). Quoiqu'il en soit, tu le découvriras...Ta curiosité te fera connaître de nouvelles personnes, de la chimie...et même si tu seras déçu, tu auras quand même aimé. Et là les problèmes commencent....
Ce que je recommande, ce que je conseille, si et uniquement si tu VEUX retrouver une vie "normale" (repartir sur de bonnes
bases pour ensuite envisager du changement):
-Une des grandes raisons...c'est L'ENNUI: il faut que le cerveau soit concentré sur autre chose que le sexe et le produit. Il faut se forcer à s'occuper (lecture, sport, bricolage, longue marche, écouter de la musique..). Il faut se fatiguer pour bien dormir. Il faut s'interdire de penser au sexe et aux produits dés qu'un flash arrive. Il faut de suite "basculer" son cerveau a penser/se concentrer sur autre chose...
J'ai souvent entendu que la pratique quotidienne d'un sport avait permis à beaucoup de personnes de se soigner et d'être guéri....
-Avant de jetter tous tes produits et accessoires liés à ça, diminue ta consommation petit à petit. Tu retrouveras de l'appétit.
J'ai constaté que l'arrêt net, brutal n'est pas efficace. Il y a des rechutes rapides.
-Supprime tous les contacts directs et indirects (liés au sexe/drogue), les profils applications de rencontre, les profils réseaux sociaux..
C'est très dur mais le fait d'agir sur ca montre une réelle motivation de tout arrêter.
-Surtout, se forcer à sortir de chez soi. La consommation isole et t'empêche de sortir. Or, c'est justement le fait de marcher, de voir des gens, de prendre une bouffée d'oxygène qui aide au
sevrage..
Ce qui m'a poussé à arrêter :
-de me dire qu'à 45 ans, c'était le moment de prendre une décision,
-d'en avoir marre de me sentir TOUJOURS TRISTE et FATIGUE,
-de voir son corps aminci, perte de muscles..
-de plus en plus m'inquiéter de ne plus avoir faim et de devoir à chaque fois me forcer à manger,
-de commencer à voir deux dents du bas se décaler,
-de constamment broyer du noir, de ne pas avoir le moral,
-de me poser la question de savoir comment j'allais réussir à trouver l'argent, combler le gros découvert et redémarrer le prochain mois en positif (même si t'as plus d'argent, tu achète encore des produits...alors même que c Ava te mettre encore plus dans la merde). Tu fais et tu le sais l'erreur de te dire que quoiqu'il en soit tu trouveras l'argent...
-de ne plus vraiment vouloir voir ma famille. J'énumerais sans cesse toutes les raisons qui faisaient que j'en voulais à ma famille (parents, frère..),
-de constater qu'au travail c'était souvent limite. J'ai constaté (mais pas de suite) que je répondais au quart de tour, que j'avais plus de sauts d'humeur, que j'étais irrité et que tout m'énervait.
-de ne plus supporter d'autant transpirer, d'avoir la peau grasse qui colle,
-d'entendre mes collègues me dire qu'il ne fait pas chaud et que je devrais consulter car j'ai un problème..,
-de voir, très rapidement avoir avoir fumé, de grosses cernes noires,
-de devoir en permanence mettre des anti-cernes, des anti-poches,
-de prendre conscience que finalement je n'avais pas d'amis,
-de ne plus entendre mon téléphone sonner. Oui mes connaissances consommaient et oui j'ai appris que, comme moi, beaucoup de personnes, étaient en
sevrage donc pas dans une période pour échanger..
-de vouloir me faire de nouvelles connaissances et de rompre définitivement avec des relations longues inutiles (aucun signe de vie de contacts proches, soi disant "amis", post covid),
-de constater des essoufflements rapides,
-de sentir de légères angoisses quand le stock arrivait à zéro (petite panique légère, courte mais toujours cette sensation),
-d'être complètement décalé (heure de repas, sommeil, vie nocturne..),
-d'avoir mal au ventre par des spasmes, ballonnements,
-d'avoir un dessèchement de la peau, des yeux..d'être déshydraté,
-de me dire (pas assez souvent) que mes poumons étaient imprégnés de toutes ces merdes,
et surtout de constater que personne était en mesure de m'aider :
-Mes connaissances proches étaient dans la même situation que moi,
-Mes sms de conseil/aide, lors des
descentes, se résumaient à "ya rien à faire, reste allongé, ca va passer avec les heures, prends un
lexomil"
J'ai hésité à consulter un addictologue mais je n'ai pas eu le courage. Je me suis dit que je ferais la démarche si mes tentatives échoues.
J'ai vite compris que j'étais seul à décider et que l'aide extérieure serait qu'un pansement.
Effectivement, aujourd'hui, je suis très seul et je commence seulement à m'autoriser à redécouvrir le plaisir du sexe, au naturel...
Certes je suis très déçu de certaines rencontres mais je me dis que je me suis, moi-même, mis dans cette merde. Personne ne m'a obligé.
Quand tu prends ton courage et que tu analyses ta situation au moment présent, tu en arriveras au constat suivant : Je vois bien que je n'arrive à rien à cause de cette consommation. Je passe mon temps à régler et à trouver des solutions à tous les problèmes que les produits m'ont crée. Je vois bien que, depuis que je consomme régulièrement, je subis le temps....j'ai le temps de rien..Je m'aperçois qu'il m'est impossible d'engager une action, d'entreprendre quoique ce soit..
!!! Attention : oui on capte vite, plus..on travaille plus vite et on sent une efficacité au travail...une assurance, une confiance en soi (idem pour la c). Mais du coup, j'étais en décalage avec mes collègues. Ils étaient toujours trop lents et du coup, je me suis rendu compte que je pouvais plus facilement leur faire des reproches...Je me sentais meilleur à tout point de vue. Mais j'arrivais à redescendre quand j'allais trop loin...!!!
Beaucoup de personne ne veulent pas voir la réalité en face. Ca les rend triste et déprimé..donc ils consomment pour oublier.
Il faut prendre le temps, soi-même, de comprendre ce qui ne va pas.
Il faut se donner comme objectif de trouver des réponses et des solutions ou sinon vous ne faîtes qu'alimenter les soucis.
et se dire, en permanence, que plus tu consommeras et plus les produits augmenteront tes fragilités (la méth par exemple se focalise et accroit tes symptômes)
BON COURAGE