Salut à tous si j’écris à ce jour c’est parce que j’éprouve un sentiment bizarre. Voilà ça fait deux semaines que j’ai finis avec le centre d’adicction. Mais voilà j’ai l’impression d’avoir
speed-run mon protocole de soin car tout s’est passé comme sur des roulettes, d’un naturel battant et aimant les défis. Je suis un mec de 34 ans ayant a peu près 45 anesthésie générales au compteur, je suis tombé dans la marmitte lol J’ai entrepris il y a y a presque 4 ans un commencement de prise en charge. Et oui cela aura pris 4 ans pour avoir mon premier rdv avec le médecin anti-douleur et le premier RDV au
csapa.
Pourquoi changer une formule qui gagne? J’étais à la fin de mon parcours à 180mg matin et soir sous
oxycodone, hors cela faisait 14 ans que j’en prenais. Je m’en servais très clairement comme béquille chimique pour me dépasser physiquement, afin de reprendre tout ce qu’un incident chirurgicale m’avait enlevé et j’ai réussi! Mais à quel prix? Je prenais mes LP qu’en LI. Mon médecin traitant était au courant, j’avais la mention « CIF » pour que je puisse avoir la version non générique qui sont littéralement des cailloux impossible à broyer. A la
base je le prenais comme ça pour me protéger des effets secondaire des LP que je trouvais un poil trop fort, donc je prenais un 10, le coupais en 2, je gardais la moitié dans la bouche pendant 2h et l’autre était broyé. Et ainsi de suite Mais voilà il y a toujours un revers à la médaille. Je me réveillais tout les matins en manque. Je l’ai découvert par hasard d’ailleurs au cours d’une soirée, car j’avais pas mon traitement sur moi et l’hôpital m’en avait jamais parlé.
Et oui c’est souvent comme ça a l’hosto ou vous prescris la posologie mais on ne vous indique presque jamais les effets secondaires. Ça commence à changer ce qui est vachement bien.
Donc chaque année j’avais une augmentation, c’est quand je suis passé au 30 mg que cela a commencé a dégénérer (sur 6 ans à peu près). Les réveils étaient de plus en plus difficile, avec une sudation exacerbée aux mains, le nez qui coule, les yeux qui pleure, les sueurs froides et la fameuse grastro-grippe qui te fait te coller aux chiottes haha Le fait de vomir instantanément quand tu ouvres les yeux a peut-être fait accélérer les choses hahaha
Étant une personne toujours optimiste je reniais un peu cette phase, heureusement j’avais commencé à préparer en amont un début de prise en charge. Le premier RDV avec le médecin de la douleur c’était à moitié bien passé, car je savais que du moment il allait savoir mon dosage, il allait poser son stylo, car aucune méthode douce aurait marcher. La discussion c’est bien passé, mais il a bien posé son stylo au moment du dosage. C’est alors qu’on a parlé des solutions possible, en m’indiquant que ma fenêtre de tir était assez petite et qu’il fallait que j’essaye de l’agrandir le plus possible. C’est alors que j’ai commencé à établir une liste de choses qui pouvait m’aider à effectuer une transition douce, avec plusieurs objectif, personnel et pro.
Après 2 ans j’arrive à mes objectifs et je commence à lancer la procédure, j’ai demandé à ce qu’on me dirige vers une équipe capable de comprendre que si je prenais des
opioides c’était pas pour la defonce mais vraiment à but thérapeutique. Je ne supportait plus les douleurs que j’acceptais avant alors j’étais enfant. Je voulais juste vivre dans le confort qu’on m’avait un peu caché. Car j’avais cette limite que je m’autorisais à ne pas dépasser: ne pas rien ressentir en termes de douleur, ma maladie est dégénérative donc je dois être alerte des signaux que m’envoie mon corps. C’est ce qui m’a sauvé pour ma part je pense. En 2021, une équipe m’est enfin adressé, j’attends que les fêtes passent et je les appelles juste après car j’en pouvais vraiment plus. C’est alors que j’ai découvert le monde merveilleux des
csapa, je n’étais plus un numéro qu’on traitait comme une batterie de volaille mais une vraie personne. De surcroît on parle consommation etc. A part la
weed et un arbre généalogique remplis d’addiction en tout genre, je n’ai rien à me reprocher. Ensemble on a décidé d’une hospitalisation pour l’introduction de la
méthadone car je me voyais mal venir toute les jours en manque les premiers jours, j’aurais pas eu le courage de venir et je serais resté dans le mal. Donc je suis de nouveau envoyé dans le service anti-douleurs en oncologie. Je devais y être 2 semaine selon la cheffe de service, j’y suis resté une semaine. C’est bien simple avant mon hospitalisation j’étais bien décidé à faire le deuil du prod: des petits up que me donnais l’oxy et aussi du piquage de nez que j’adorais mais qui était pas évident quand il se pointe à 11h en pleine réunion xD
Il y a eu deux décès lors mon hospitalisation dans le service dont un vraiment déchirant car la famille était même pas à 2 mètre a de ma chambre. Ce qui me donna un petit plus de force et pour la première fois de ma vie, je découvrais les joies d’être correctement pris en charge en étant adulte, avec beaucoup d’empathie, et d’écoute. Pour une foois je me laissais guider. Ils ont était super, ils m’ont même fait une induction spéciale dut à ma forte tolérance aux opiacé et aux douleurs (un 3 équivaut à 8 souvent pour personne normal, je supporte le 10 même si c’est intolérable physiquement, je serais là à tanker et à prendre sur moi) J'ai commencé direct par les gélules dut à l'hopsitalisation et l'amm speciale.
Lors de ma sortie d’hospitalisation je me suis décidé à changer de pharmacie car j’avais déménagé entre temps, mais après seulement 2 mois de fonctionnement avec eux, ils m’ont clairement dit d’aller voir ailleurs, dommage c’était la pharmacie des bienvenue leur nom, comme quoi l’habit ne faut pas le moins lol
Après 3/4 mois à un petit peu tâtonné pour trouvé ma dose de confort on y arrive, je suis stabilisé à 80mg mais un nouveau traitement est apparu et il y avait des interactions avec la
méthadone. J’ai mis 3 mois à m’en rendre compte et c’est en ayant une discussion avec mon médecin traitant qu’il m’augmentas un peu. C’est donc finalement a 100/110 mg (en 40/20/40, j’ai appris que la durée antalgique de la metha est de 5h) les douleurs les plus sévères sont atténué tout en laissant mon corps éveillé. Je me sers des 10 mg seulement quand j’ai journée VRAIMENT longue.
La
méthadone m’a vraiment apporté une quiétude que je ne connaissais pas, tout en profitant des effets
opioïdes pour les douleurs. Je me lève pas en manque et quel bonheur! Alors certes j’ai connu quelque phase de mini manque mais rien d’insurmontable. Il faut être franc avec soit même. Mais avant de faire ce switch j’ai gardé et je garde en tête que l’erreur est humaine, donc si il m’arrive de vouloir avoir un extra ou d’exploser un soir cela peut m’arriver. Bien sûr je l’ai expirmenté 1x, j’ai explosé suite à des événements ce qui a pour cause que j’ai explosé mon traitement, j’étais monté a 450mg en une prise, il va de soit que l’ai bien sentie passer, et les 2 jours suivant j’ai bien dormis haha (j’avais de la nalaxone en cas de problème
)
Voilà pour mon parcours, c’est un beau pavé sorry. Je ne souhaite pas du tout descendre dans mon dosage, car je ne vois que de la souffrance inutile pour un craquage complet. Mon addicto est totalement d’accord avec cette vision et le médecin de la douleur aussi
Merci à tous de m’avoir lue
Je vous souhaite vraiment le meilleur à tous <3 (je vous suis depuis extrêmement longtemps, j’ai tout vue sur PA, de la joie, de la colère, de la tristesse aussi et souvent de l’espoir)
Très bonne journée/soirée
See yah
Dernière modification par réponse42 (23 août 2024 à 22:46)