Bonjour à tous & toutes.
J'ai fait une belle bourde, sans me renseigner préalablement, ces derniers temps.
Grâce à un utilisateur devenu un ami, j'ai réalisé en osant lui en parler, la bourde finie que j'avais faite.
Je vous explique:
Suite à une très longue dépendance à hautes doses (16 ans) au
Tramadol, je suis suivie en
CSAPA depuis Mars dernier.
Nous avions stabilisé à une dose semblant bien me convenir:95mg.
Mais bémol allant en s'accentuant, j'étais en manque chaque matin, vraiment dans le mal, obligée de fractionner ma prise en 2 fois sous peine de me retrouver de nouveau en manque en milieu d'après-midi, malgré un effet au top de la
Méthadone.
J'étais passée en suivi chez me médecin traitant, délégation faite etc.
Il y a de ça un mois et demi,étant trop gênée par ce manque infect le matin (douleurs dans toutes les articulations, baillements à n'en plus finir, angoisses, nez qui coule...), plus le manque potentiel du début d'après-midi, je retourne voir mon addictologue au
CSAPA.
Je précise qu'il est très ouvert, vraiment excellent.
Entre temps, étant une grande anxieuse, et ayant du Phénobarbital sous la main, et pouvant m'en procurer très facilement, j'ai commencé à m'en servir comme anxiolytique, et ce, de plus en plus souvent, à des doses plutôt élevées...
Je ne comprenais pas, malgré l'augmentation de la
Méthadone assez rapide et conséquente, je continuais à me payer des manques, avec en prime des angoisses qui me revenaient dans la figure sans comprendre pourquoi.
En une phrase, la personne dont je parle plus haut m'a appris que le Phénobarbital interagit avec la
Méthadone, tout comme l'
alcool, en en réduisant les effets, par une action hypermétabolisante, si jai bien compris.
Petite vérification sur le net, je tombe direct sur la même info...
Donc tous ces dérèglements, le fait que j'aie énormément de mal à me stabiliser était clairement du au fait que ces deux/trois dernières semaines, j'ai tourné au Phénobarbital quasi tous les jours, ou tous les deux jours maximum...
Non mais quelle abrutie je fais...
Déjà, ce barbiturique est à lanipuler avec grande précautions, je le sais... J'avais beau bien faire mes calculs, le risque était élevé tout de même, et en fait, l'augmentation de la
Méthadone était complètement faussée par la prise quasi quotidienne du Phénobarbital...
J'ai évidemment immédiatement stoppé net toute prise de Phénobarbital depuis mercredi (comme par hasard, les choses rentrent dans l'ordre, la
Méthadone semble bien mieux agir tout au long de la journée, je me sens mieux, bien mieux...)
En revanche, je ne me souviens plus des chiffres exacts, mais la demi-vie du Phénobarbital est très longue, et sa présence dans le sang, encore plus.
J'aimerais donc savoir quand je serai totalement debarrassée dans mon organisme, de ce barbiturique...
Je pense que depuis mercredi, il doit encore être véhiculé dans mon sang, je me trompe?
J'ai été assez idiote, par honte, de ne pas oser en parler à mon addictologue qui est pourtant super...
Bref, comment perdre du temps en 2 leçons, s'embrouiller les pinceaux (l'addictologue était sur le point de me faire hospitaliser en hôpital de jour pour tester une éventuelle hypermétabolisation...
)
Mais quelle cruche, sérieux!
Je me fais honte.
Merci par avance de votre aide, et passez tous une bonne semaine par avance! Myna