Rembarré par un médecin

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kment211
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Bonjour.
Suite à  un post que j'avais fait sur ce forum, j'ai décidé d'aller voir un médecin pour faire le point sur ma situation et qu'il m'aide.
Comme je l'ai déjà  expliqué, je suis étudiant en médecine et j'avais peur que ma consommation, si j'en parlais entraîne des sanctions du type interdiction d'effectuer mes stages etc...

Je suis donc allé voir un médecin que je ne connaissais pas. J'ai commencé à  lui expliquer ma situation et dès le départ il s'est mis à  sourire pour finalement me couper. "Ecoutez, je ne prends pas les toxicos qui ont besoin de substance, je vous donne un numéro de téléphone d'un centre spécialisé". J'ai alors essayé de lui expliquer que je cherchais juste une solution et non pas des produits, mais il ne m'a pas laissé parler, j'ai eu l'impression qu'il se moquait de moi.
Il m'a finalement viré en 2minutes de son cabinet sans même que je puisse m'expliquer.
J'ai mis longtemps à  venir en parler car j'ai vraiment été choqué sur le coup, à  vrai dire j'en ai pleuré, ce qui ne m'arrive pas souvent du tout.

Bref, je me suis senti vraiment mal si bien que depuis ma consommation s'emballe par rapport à  ce que je faisais avant. Je n'ai plus le courage ni la force de réviser. Et je n'arrive pas à  arrêter de penser à  ce médecin, je me suis senti réellement écrasé, inexistant.
Je me suis depuis juré de toujours écouter ce qu'on avait à  me dire peu importe le temps que ça prendrait.
Je suis idiot de réagir comme ça mais je voulais savoir ce que vous en pensiez, je ne sais même pas si je peux en vouloir à  ce médecin. C'est moi le problème.
Merci d'avance

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filousky homme
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Inscrit le 14 Dec 2008
12273 messages
Salut Kment,
Bien sûr je compatis. Perds pas l'objectif de vue. Le premier n'est pas le bon. ce sera peut être e deuxième ou le troisième. Nous, les usagers de produits, faisons peur à  de nombreux généralistes qui n'ont aucune formation sur le sujet autre que celel donnée par les laboratoires. Tu n'as rien d'un crétin lorsque je lis tes lignes. Cherches et trouves un médecin qui s'y connaisse. Si je suis là  à  t'écrire cela, c'est qu'à  force j'ai trouvé des oreilles qui m'ont écouté et apporté le meilleur de leurs solutions. Cela n'est pas arrivé au premier essai, loin s'en faut !
Bon courage
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filousky homme
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12273 messages

kment211 a écrit

Je me suis depuis juré de toujours écouter ce qu'on avait à  me dire peu importe le temps que ça prendrait.
Je suis idiot de réagir comme ça mais je voulais savoir ce que vous en pensiez, je ne sais même pas si je peux en vouloir à  ce médecin. C'est moi le problème.
Merci d'avance

Je viens de relire tes premiers messages. A l'époque, le conseil était d'aller voir un spécialiste dans un csst. Tu écris que tu as été voire un médecin que tu ne connaissais pas. Il n'y a donc pas de grosse surprise au rembarrage. Quand tu veux faire régler un manche de guitare, tu ne vas pas au SAV de Darty.
Reviens avec une meilleure nouvelle.
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kment211
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Inscrit le 08 Feb 2010
13 messages
Déjà  merci des réponses, ça me touche de savoir que je ne suis pas le seul et surtout pas seul.
Comme c'est le seul endroit où j'ai dévoilé mon "secret", ça me fait du bien de voir que je suis compris.
Je sais que je devais aller voir un spécialiste, mais je suis allé voir ce généraliste pour plusieurs raisons.
Tout d'abord parce que je n'aurais jamais pensé que je me ferais rembarrer, ce qu'on nous apprend en cours c'est de toujours être attentif à  la plainte du patient, de repérer la demande implicite s'il y en a une et surtout on nous dit que le médecin n'a pas le droit de refuser de patients.
Ensuite, alors qu'il est simple d'aller voir un généraliste sans que cela paraisse suspect (à  ma fiancée notamment), c'est beaucoup plus compliqué dans le cas d'un spécialiste.
Enfin, je pense que je voulais que mon problème reste un problème banal, qu'il pourrait être réglé rapidement.

J'ai eu tort et cette "double vie" que je mène m'épuise franchement. J'aimerais vraiment en finir avec çà ! Avant d'être à  la nabuphine, je buvais. En fait je bois depuis que j'ai 13 ans (au début ce n'était qu'une petite consommation puis vers 15 ans je buvais matin midi et soir). J'ai arrêté l'acool quand j'ai commencé les benzodiazépines et les opioïdes.
Maintenant je suis passé de la nabuphine à  la morphine, 20mg matin, midi et soir en IV plus du stilnox tous les soirs pour dormir.
J'ai l'impression que j'ai toujours été dépendant, que ça ne s'est jamais arrêté, et j'avais vraiment beaucoup d'espoirs au sujet de mon RDV chez ce médecin.
Je voulais aussi préciser (je suis désolé de raconter ma vie comme ça, mais il n'y a qu'ici que je peux en parler) que j'ai commencé à  prendre des antalgiques à  cause de terribles douleurs au dos. J'ai consulté de nombreux médecins qui n'ont rien trouvé. J'ai donc pris au départ du tramadol, et quand je suis arrivé à  400mg par jour, j'ai pris plus fort. Lorsque je ne prends pas mes injections, mes douleurs reviennent et j'ai aussi peur de ça. Quand je vais m'arrêter, je sais que ce sera très douloureux, du moins au départ.
J'en veux énormément aux médecins, j'ai l'impression qu'ils m'ont fait plonger là  dedans dès le premier jour l'on m'a prescrit du takadol, mais qu'ils ne veulent pas assumer leurs responsabilités.

Je veux vraiment progresser, m'en sortir, mais j'ai peur de la vie sans substances. Je me pose la question de ma douleur et aussi de mon comportement. Je sais que je suis vraiment désagréable quand je diminue les doses et j'ai peur pour mon couple.
Je vous remercie en tout cas de vos conseils, vous m'êtes d'un très grand réconfort.

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Salut Kment,

Je comprends un peu mieux maintenant car je me souviens très bien de tes premières interventions. Je ne suis pas là  pour commenter l'attitude du généraliste que tu as été voir. Il aurait pu réagir différemment, ou pas. Mais d'après ce que tu décris de ton vécu, perso, je te conseillerais effectivement d'aller consulter auprès d'un spécialiste.

Pas forcément en addicto dans un premier temps mais auprès d'un spécialiste de la douleur. Tes problèmes de santé et les produits que tu prends (*) ne sont pas forcément incompatibles avec tes études ni avec une vie de famille épanouie dans la plus grande sincérité.

Bon courage et tiens-nous au courant de tes démarches... wink

(*) pour ce qui est du "détournement" pour la nalbuphine ou la morphine (approvisionnement), y'a pas péril, tu sais bien que tu n'es pas le seul dans cette situation... Quand les choses seront clarifiées auprès d'un toubib, tu aura des prescriptions et moins de problèmes "de conscience".

Quand tu aura une vue plus claire sur tes problèmes de santé, tu pourra envisager alors de gérer l'addiction aux opiacés qui te soulagent. Chaque chose en son temps à  mon humble avis...

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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kment211
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Inscrit le 08 Feb 2010
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Bonjour,
Merci beaucoup de vos réponses, elles m'apportent le courage qu'il me manquait pour aller consulter.
Je m'inquiète un peu moins pour mon avenir, la situation me parait tellement compliquée de l'intérieur, mais en fait avec un peu de débrouillage, je pense que ça ira beaucoup mieux.
Je vais faire les démarches nécessaires, je vous tiens au courant!
Merci du fond du coeur d'avoir pris le temps de me répondre, je me sens tellement mieux d'en avoir parlé et d'avoir été écouté!
A bientôt

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
la visite chez le médecin a été si difficile à  faire que sa réponse a été la coupe qui fait déborder.... en fait cela fait longtemps que tu es addict -depuis l'age de 13 ans que tu as commençé- et donc avant meme des problemes de dos...(meme si on ne parle pas des memes produits) de ce fait tu dois avoir une sacré angoisse en toi qui te pousse à  consommer....et qui d'ailleurs te donne une mauvaise image de toi (je pense à  cela quand je lis "c'est moi le probleme")
tout te semble difficile parce que oui c'est surement dur de faire confiance en qq un ,mais comment faire autrement si tu veux te sortir des prod??? parler de ce qui te mine depuis longtemps serait très aidant,avec en plus une prise en charge spécifique de ton addiction...et dis toi bien que ce n'est pas parce que tu as ce vécu là  que tu n'as pas le droit de devenir médecin! bien au contraire dirais je!!

l angoisse est le vertige de la liberté

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kment211
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Bonjour à  tous!
Encore merci pour vos réponses, j'écris pour vous tenir au courant de mon état.
J'ai tout d'abord ré-essayé un sevrage à  la sauvage, ne prenant pas "trop" de morphine (20mg matin et 20 mg midi en IV et 20mg d'actiskenan à  avaler le soir, pis quatre à  six comprimés de néocodion entre les prises si je me sentais mal). Ma conso ayant augmenté rapidement j'ai espéré que cela serait facile...
La première journée est passée, je me suis couché pas bien du tout, en m'envoyant un stilnox et un xanax. Puis au réveil, c'est là  que j'ai compris que je ne tiendrai pas. En me levant je suis allé vomir et je me sentais tellement mal que j'ai pas pu m'empêcher de recommencer à  16h. J'avais pourtant pris du catapressan (pas beaucoup, 0,15mg par jour), du xanax, du primpéran et du spasfon pour "tenir".
Le primpéran ne faisant pas vraiment d'effet, j'ai commencé des injections de zophren (anti émétique plus puissant) vers midi. Mais bon, je devais commencer un stage le surlendemain je n'ai pas eu le courage de tenir.
Ne voulant pas gacher mes "efforts", j'ai laissé tomber la morphine pour le tramadol!! A 16h j'ai pris deux cachets de 100mg de takadol (libération immédiate), je me suis senti bien mieux dans l'heure qui a suivi.
D'où mon idée de continuer mon sevrage au tramadol : j'avais déjà  arrêté le tramadol et beaucoup plus facilement que la morphine ou la nalbuphine. Au départ j'ai donc pris 400mg par jour pendant environ 5 jours, qui ont été très difficiles car je trouve les effets du tramadol vraiment NULS et de plus car j'étais un peu en manque et extrêmement fatigué...
J'ai continué à  diminuer les doses, et ça ne fait que 4 jours que je me sens bien (au bout de 20 jours de tramadol quand même). J'ai recommencé à  manger (je ne fais plus que 55kg pour 1m82).
J'en suis aujourd'hui à  environ 90mg de tramadol par jour ce qui est pour moi une véritable réussite! J'ai toujours envie de shooter (alors dès que j'ai besoin d'un médicament, je le prend en IV, ça aide un peu), toujours envie de morphine, mais physiquement, je ne me suis pas senti aussi vivant depuis au moins un an.

Que du positif mais aussi du négatif : je me rend de plus en plus compte de la situation dans laquelle je me suis mise : je n'ai plus qu'un seul ami (qui d'ailleurs me soutient), j'ai de grosses dettes et je suis en arrangement à  l'amiable avec le CIC pour régler ce problème. A cause de ma consommation, je ne m'inquiétais de pas grand chose et j'ai franchement raté cette année d'étude... Aujourd'hui que tout est plus clair, j'angoisse franchement, mais bon je pense que le temps m'aidera!

Les éléments qui m'ont décidé à  arrêter : J'ai compris à  quel point la morphine me gâchait la vie quand j'ai fait une poussière quelques heures avant le début d'une épreuve (ça s'est évidemment très mal passé, je ne pensais pas être si peu chanceux mais bon, comme je révisais à  fond j'avais fait une grosse seringue que je conservais dans des conditions de stérilité douteuses...), et quand ils ont retardé le début d'une autre épreuve de plusieurs heures et que j'avais pas eu mon shoot.

Tout ça pour dire que je ne sais pas si je m'en suis vraiment sorti (mais depuis que je consomme je n'ai jamais eu une posologie aussi faible), mais je tenais à  vous remercier tous (évidemment même ceux qui ne m'ont pas répondu et dont j'ai pu lire les témoignages) pour votre soutien et tout ce que vous avez pu m'apporter! Vos réponses m'ont aidé à  me sentir beaucoup moins coupable! J'en veux énormément au personnel médical, qui n'y aura été pour rien dans l'amélioration de mon état bien au contraire!

J'ai l'impression d'avoir vraiment gâché une partie de ma vie, certaines erreurs sont irrécupérables, mais je veux changer radicalement de mode de vie...
Bref, d'après moi le plus sur est de continuer de diminuer progressivement les doses de tramadol puis d'arrêter d'un coup mais j'ai l'impression qu'avec une dose si faible le syndrome de sevrage serait quand même très léger par rapport à  ce que j'ai vécu.
Auriez vous des expériences ou des conseils vis à  vis de cela? Pensez vous que je puisse arrêter brutalement? Quelqu'un a-t-il déjà  réalisé un sevrage de la même façon que moi?
Encore merci d'avance!!

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filousky homme
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12273 messages

kment211 a écrit

J'ai l'impression d'avoir vraiment gâché une partie de ma vie, certaines erreurs sont irrécupérables, mais je veux changer radicalement de mode de vie...
Bref, d'après moi le plus sur est de continuer de diminuer progressivement les doses de tramadol puis d'arrêter d'un coup mais j'ai l'impression qu'avec une dose si faible le syndrome de sevrage serait quand même très léger par rapport à  ce que j'ai vécu.
Auriez vous des expériences ou des conseils vis à  vis de cela? Pensez vous que je puisse arrêter brutalement? Quelqu'un a-t-il déjà  réalisé un sevrage de la même façon que moi?
Encore merci d'avance!!

Je ne sais pas pout ton arrêt du Tramadol, mais pense peut être à  tort que tu as fait 95% du boulot.
Ton témoignage te montre capable de réguler tes dosages et même de les diminuer (ce qui est du domaine du rêve quand on est en plein dedans).
Ton impression d'avoir gâché quelque chose peut te freiner dans ta réussite. T'es coupable de rien, tu as juste vécu quelque chose qui te fait mieux te connaître et qui devrait t'aider fortement dans ton envie de changer de vie. C'est vrai que rater un examen à  cause d'une poussière, c'est rageant. Mais si tu parviens à  être fier (dur mais possible) de ton parcours, cela va te conforter, te solidifier.
Bon courage et laisses pas tes études par terre.
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kment211
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Inscrit le 08 Feb 2010
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Merci de ta réponse filousky, je me sens tellement bizarre en ce moment, mais fier de moi en tout cas!
Mes résultats sont tombés aujourd'hui, confirmant ce que je pensais. Il ne me reste plus qu'à  refaire cette année en espérant ne pas tomber dans des pièges. Le problème est aussi le milieu dans lequel je suis (ce n'est pas facile de résister à  la tentation lorsqu'on est "entouré" de morphine, oxycodone...) mais c'est aussi une force, je n'oublierai jamais ce que je vis en ce moment et je pense que ça a totalement changé ma façon de voir le patient.
Vous avez tous énormément de courage, bien plus que moi je pense et je m'inspire de vos expériences : "si certains ont réussi, pourquoi pas moi?".
Je ne sais pas si ce message sera beaucoup lu mais en tout cas, continuez à  faire vivre ce site, je crois qu'à  chaque fois que je me sentais seul je pensais à  ce forum et cela me rendait plus paisible. De plus certains de mes collègues ayant des "préjugés" sur les addictions, je leur ai demandé de venir jeter un oeil au forum. Je connais de nombreux étudiants en médecine qui arrêtent d'un coup des traitements de morphine qui ont duré plusieurs mois, ou qui font perfuser de la nalbuphine à  des patients héroïnomanes!!
Les médecins ont une formation trop faible dans ce domaine, et des sites comme celui ci renseignent souvent beaucoup plus que de nombreux bouquins.
Bref, bravo pour ce que vous faîtes, il faut faire changer les esprits et surtout ceux des gens qui se pensent bien au courant (je vise certains médecins et surtout les étudiants en médecine qui, bien qu'ils prennent à  l'occasion de la cocaïne, sont souvent intolérants!).

Je vous tiens au courant de mon évolution,
merci ecore!

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Salut kment,

Ne t'inquiètes pas, ton message est lu ; je n'ai pas eu le temps de répondre aujourd'hui mais il m'en reste un peu pour rajouter (en te remerciant pour ton témoignage) ceci :

Je suis pas addicto mais pour le Tramadol, c'est normal que tu ressentes aussi de la fatigue (même si tout ce que tu as vécu ces derniers temps doit y être aussi pour quelque chose). Perso, j'ai remarqué que le Tramadol pouvait me mettre "dans le pâté", et à  des doses moindres que ce que tu as pris.

Pour l'arrêt, je pense (comme tu l'as sous-entendu et suggéré) que tu connais une des procédures : arrêter progressivement en diminuant les doses jour après jour et puis en espaçant les prises dans le temps.

J'espère (et pense) que ça ne devrait pas être trop difficile. Tu peux compenser les douleurs (jambes, etc...) si tu en as, en prenant un peu de paracétamol. Tu es bien placé pour savoir qu'il ne faut pas dépasser les 4g par 24h. Mais ça peut aider (toujours avis perso). Voire (cas perso donc j'en parle mais ça n'a pas beaucoup de valeur) un anti-inflammatoire (genre ibuprofène), mais c'est à  manier avec davantage de précautions aussi. Peut-être que prescripteur viendra compléter et me rectifier sur ce coup...

Bon courage à  toi, et dis-toi que tu es loin d'avoir "perdu ton temps"...

ps : je n'ai pas à  faire (et je n'ai pas fait) de sevrage de Tramadol ; mais après avoir fait il y a plus d'un an un sevrage de méthadone, il s'avère que récemment pour des problèmes de douleurs, j'ai du prendre du Tramadol. Beaucoup moins longtemps que toi et à  doses moindres... Donc j'ai pensé (malgré tout !) à  devoir en faire "un"... Surtout que juste avant (ou presque en même temps, j'ai du prendre de la codéine ; j'en ai parlé dans un autre thread). Ca fait beaucoup pour quelqu'un comme moi, sevré depuis peu. Mais tout s'est finalement bien passé malgré mes craintes d'accroche.

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

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filousky homme
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kment211 a écrit

je me sens tellement bizarre en ce moment, mais fier de moi en tout cas!

Salut Kment, c'est là  que j'espérais te voir aller. Et tu y es ! Si tu te sers de ton expérience et du savoir que tu as sur tes propres désirs et sur comment soit les assouvir soit les détourner, tu deviens un homme libre car tu sais que tu as des choix possibles, ce qui n'est pas le cas de la grande majorité.
Quelle année de médecine dois-tu refaire ?
Donnes des nouvelles
cool


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bighorsse femme
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kment
il n'y a pas de choses irréversibles dans la vie, à  part la mort...donc comme tu n'as tué personne tu n'as pas à  te trimballé cette culpabilité qui ne fait pas avancé les gens....elle pourrait etre utile si elle t'aidait plus tard à  ne pas retomber dans la défonce, comme un rappel quoi que l'on peut gacher sa vie pour un produit, que le seul moyen de ne pas la gacher est de ne plus y toucher....mais ça c'est pour plus tard!
tu évolues et c'est ce qui compte!et tu es aussi courageux que tous ici

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kment211
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Inscrit le 08 Feb 2010
13 messages
Bonjour à  tous!
Merci d'avoir pris le temps de répondre!
Ce matin en me levant, je me sentais assez mal (j'ai diminué les doses hier soir, j'en suis à  3 fois 25mg tous les jours). Je me suis alors dis que plutôt que de souffrir tous les jours et d'être amorphe (car c'est vrai alain will, j'ai bien l'impression que le tramadol me met KO), j'allais retenter l'expérience de l'arrêt total. Bon ça fait pas longtemps (dernière prise de 25mg à  20h20 hier soir), mais c'est nettement mieux que lorsque j'avais arrêté la morphine ou même la nalbuphine. Pour l'instant je ne ressens que quelques douleurs, je suis sur les nerfs et je me sens extrêmement impatient. Il fait très chaud et je le supporte mal, mais sinon ça va (pour le moment).
J'espère continuer ainsi jusqu'à  être totalement sevré, je m'en sens vraiment capable, je pense que si j'arrive à  tenir demain et après demain, le pire (au niveau physique) sera derrière moi.

A Alain Will: J'ai suivi tes conseils au niveau des antidouleurs etc.. Et c'est vrai que pour l'instant ça va, je me suis beaucoup moins méfié du sevrage au tramadol après avoir lu ton expérience et en tout cas pour ces premières heures, elles ont l'air énormément moins terrible que la dernière fois avec la morphine. Puis je m'aide avec un peu d'autres médocs mais normalement je n'aurais pas de mal à  les arrêter.

A filosky : Je dois refaire ma D3 (ce qui correspond à  la 5e année d'étude), mais j'ai un cursus un peu particulier puisque je suis parrallèlement une formation à  la recherche qui devrait me permettre d'obtenir un doctorat scientifique avant la fin de mes études de médecine. Pour cette formation, j'en suis au niveau master 2 physique appliquée aux sciences de la vie. Et pour ça aussi j'ai raté l'examen qui aurait du me permettre de commencer ma thèse... Et je ne sais pas si j'ai le droit de le repasser, il faudra peut être que j'attende la fin de mes études pour la passer puis tenter un concours inserm.
Mais cela n'aura pas été vain. J'ai toujours vraiment bien réussi tous mes examens, je connais maintenant mes limites, et puis je me dis que ç'aurait pu être plus grave.
Il y a toujours des hauts et des bas mais tu as totalement raison, j'ai l'impression d'avoir vraiment gagné en liberté. Je sais au moins que je peux me contrôler et je connais mes options, c'est un réel avantage! Je verrai bien par la suite si j'arrive à  tenir, mais pour le moment j'en ai la motivation!

A bighorsse : Sur le coup ça fait toujours mal de rater ce qu'on a toujours réussi mais c'est tellement vrai que ce n'est pas tant irrécupérable. Pour les examens j'ai la chance de pouvoir les repasser (au moins certains) et pour les gens, je peux au moins présenter mes excuses.
Pour ce qui est de l'argent... Les externes ne sont pas vraiment beaucoup payés mais un jour ou l'autre j'aurai un salaire!

Merci à  tous vos réponses me font chaud au coeur, je vous tiens au courant de mon évolution,
Bien à  vous

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kment211
Nouveau membre
Inscrit le 08 Feb 2010
13 messages
Bonjour à  tous,

Un message pour vous tenir au courant...
Bon pour le moment, je suis clean, plus aucun opiacé, j'ai même réussi à  arrêter le stilnox récemment. L'arrêt du tramadol n'a pas été très désagréable, tout au plus un peu dur pendant une semaine mais rien à  voir avec ce que j'ai connu avec la morphine!
J'ai du prendre du stilnox et xanax tous les soirs pendant 3 semaines pour pouvoir dormir, mais maintenant ça va le sommeil est revenu!

Bref que du positif, quand je repense à  mon état d'il y a deux mois, c'est la nuit et le jour!!
Ca aide vraiment aussi d'avoir un but, d'être entouré, j'ai enfin trouvé un médecin qui me comprenne (il s'avère que c'était aussi mon maître de stage, mais je savais à  qui je m'adressais)!

Tous vos conseils m'ont été précieux, et je ne veux plus jamais retoucher aux opiacés... Pour moi je crois que c'est la meilleure solution, c'est celle qui me permet d'être mieux dans ma tête.
Je ne ressens plus vraiment de douleurs (kiné + Paracétamol + Prednisone...), j'ai vraiment gagné en qualité de vie. J'ai fait un prêt pour rembourser mes dettes, j'ai renoué avec de vieux amis (ça, ça ne m'a pas vraiment aidé mais bon...)

J'ai tout de même une petite question : Je "dois" subir une amygdalectomie. Je compte bien préciser de ne pas injecter un quelconque opioïde et ne pas en prendre, mais voila : si il s'avérait qu'on m'injecte tout de même de la morphine, est-ce grave?
J'entends par là  : si jamais je reprenais un opiacé, est-ce que cela me ferait replonger? est-ce que cela gacherait mon sevrage?

Merci d'avance pour vos réponses

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filousky homme
Modérateur
Inscrit le 14 Dec 2008
12273 messages
Tout d'abord un grand merci de venir témoigner de ton succès. T'as réussi à  mettre de la istance entre toi et les opiacés, mais fais gaffe, d'autres substances "accrochent".
Pour ton interrogation à  propos de ta future amygdalectomie, n'ais pas de craintes particulières. Si des opiacés te sont prescrit et que tu est "abstinent" depuis deux mois, ils feront leur boulot d'anti douleur sans t'amener direct vers une rechute. La question a été posée déjà  sur le forum et les réponses ont été unanimes : pas de danger.
J'ai décroché des opiacés en 1989. En 1994, j'ai subi une opération chirurgicale et avait parlé avec l'anesthésiste de ma toxicomanie passée. Mon réveil ne fut pas douloureux et je n'ai demandé que du paracétamol. Lorsque j'ai pu me lever, j'ai été voire la feuille au bout du lit. Il était écrit : en cas de douleur = morphine. Il n'y a pas de danger de mon point de vue et ce serait dommage de souffrir par crainte de replonger.

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pat27
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Inscrit le 05 Aug 2010
18 messages
Bonjour kment211

bravo et encore bravo , maintenant si on te donner  de l opiace pour chirurgie, tu na pas besoin de demande  au toubib pour l anesthésie .
Tu t en fout ; pas savoir dans ce cas la = n avoir rien prit .
Je t envie  , ton corps doit commence a se reveillier .
Tu pourra même partir en vacance sans galère tu te rend compte.
Bonne chance et fait pas le con
ont dirai une victoire !
pat27

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kment211
Nouveau membre
Inscrit le 08 Feb 2010
13 messages
Merci pour vos réponses,

C'est franchement rassurant, merci! Ce "détail" m'inquiétait beaucoup, j'ai maintenant une réponse claire!
Bon en tout cas je souhaite bon courage et bonne chance à  ceux et celles qui se sentent prêts à  arrêter, ça change réellement la vie (à  condition que ça arrive au bon moment...). D'ailleurs, je déménage en septembre, je change de ville, de faculté, d'amis... Et j'attends ça avec impatience, j'ai l'impression que c'est l'ultime passage qui va me permettre de tirer un trait définitif sur tout ça.

Bon courage à  tous, vous êtes tous géniaux!!

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kment211
Nouveau membre
Inscrit le 08 Feb 2010
13 messages
Bonjour à  tous!

3 mois après l'arrêt, que du bonheur toujours, j'ai l'occasion de repartir quasiment à  zéro, nouvelle ville, nouveaux amis, nouvelles motivations, et toujours ma petite chérie pour m'accompagner!

Voila ce petit message car avec quelques amis, nous préparons une "étude" sur les problèmes d'addiction et je voulais savoir si je pouvais ouvrir une discussion afin de poser des questions ouvertes dont les réponses ne me semblent pas évidentes?
Et si oui, dans quelle section?
Il s'agit pour le moment de faire un tour d'horizon, d'avoir d'autres données que ce que l'on retrouve dans la littérature...
Même si beaucoup d'encre a coulé sur le sujet, la conclusion portera sur la question de l'opportunité des centres d'injection, surtout dans le but dans discuter avec nos professeurs médecins, mais aussi non médecins (encadrement notamment par des ingénieurs).

Au delà  du grand intérêt que j'y porte, j'aimerais éviter toute erreur et que ce soit lisible par n'importe qui, scientifique ou non, afin de pouvoir, à  la fin de l'année, le publier sous la forme d'un site internet.

Bref, si l'ouverture d'une discussion est possible, elle me serait très utile pour avoir les avis vraiments importants, ceux des consommateurs.

Merci d'avance!

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
il me semble que des études sur ce forum sont exclues par la charte du forum

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kment211
Nouveau membre
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"- Si vous êtes étudiants ou chercheurs à  l'affût de personnes à  interviewer pour vos mémoires ou thèses, merci de ne pas le faire sur ce forum."

Aà«, désolé j'avais totalement oublié! Comme quoi j'aurais pu trouver la réponse simplement, merci en tout cas de m'avoir répondu!

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Las Vegas PaRano femme
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kment211 a écrit

"- Si vous êtes étudiants ou chercheurs à  l'affût de personnes à  interviewer pour vos mémoires ou thèses, merci de ne pas le faire sur ce forum."

Aà«, désolé j'avais totalement oublié! Comme quoi j'aurais pu trouver la réponse simplement, merci en tout cas de m'avoir répondu!

De toute façon ton message a était posté donc l'information est passée ... et du coup je pense que rien n'empeche les forumers de prendre contact avec toi par courriel pour ceux que ça interresse...


Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autres...

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