Marrant les hasards, ce mois de juin serait-il propice aux grandes décisions d'en finir avec la vie de merde que nous menons tous, les accrocs aux
opiacés depuis des dizaines d'années ?
Je dis ça par ce qu'il y a plein de témoignages en ce moment de personnes en partance pour des cures de désintox et que je commence lundi une cure en hosto pour que je remplace le petit mélange
codéine/benzo/alcool qui me fait vivre depuis des années par du
subutex. Ce va être une première car, hormis la description que m'en a fait l'addictologue, je ne suis pas sûr de ce qui m'attend (dans la tête s'entend) car je n'ai jamais pris ce produit auparavant.
Par contre, ce que j'ai appris de plus important de ce toubib, et je ne pense pas qu'il se trompe, c'est qu'après des dizaines d'années, on ne peut plus s'en passer. On (la très grande majorité d'entre nous) peut faire une croix sur l'espoir de la déccroc "à la chinoise", tu diminues d'un tout petit peu chaque jour jusqu'à plus rien. Oui, sur le coup, ça marche, j'avais réussi deux fois, 4 mois et 15 jours, sans un mg de
codéine dans le corps. Par contre,
alcool dès 10 h du mat, moi qui ne buvais qu'après le repas du soir, 4 à 5 barettes de
lexomil, énormément de
shit et..........j'ai fini par en reprendre car je pensais que j'étais capable d'un petit plaisir, un seul, c'était juré ! Mais en fait, je ne pensais qu'à ça, qu'au plaisir que me procurerait une boîte de Tussipax après des semaines d'abstinence.
Donc, ce coup-ci, j'essaye pour la première fois de faire ça en milieu hospitalier. Il n'y a que la durée qui me semble courte, une semaine, et l'interrogation de savoir ce qu'il vont me donner en plus du
subutex, car j'imagine que je vais avoir le moral dans les talons et des idées plus noires encore que celles de Franquin (un accroc qui a trouvé sa manière à lui de régler le problème).
Je vous tiendrez au courant