Alors que le nombre de victimes de l´hépatite C avoisine les 200 millions dans le monde, une piste vaccinale vient d´être révélée par des chercheurs français.
Plus qu´un vaccin potentiel contre l´hépatite C, c´est une nouvelle stratégie vaccinale qui vient d´être édifiée par plusieurs équipes scientifiques.
Place aux nouvelles technologies vaccinales
Cette nouvelle technologie repose sur l´utilisation de « pseudo-particules » virales qui simuleraient les ‘vraies´ particules du virus, sans en avoir les effets malins.
Injectés comme vaccin, ces ‘faux´ virus susciteraient la production par l´organisme d´anticorps propres à se défendre contre différents sous-types du virus de l´hépatite C.
Stimuler la production d´anticorps neutralisants est le principe utilisé par bon nombre de vaccins actuels, mais cette nouvelle stratégie est, à ce jour, la seule susceptible d'être efficace dans la prévention de l´hépatite C, voire même, dans la prévention du SIDA. Un espoir qui semble justifié au vu des essais prometteurs effectués en laboratoires.
L´hépatite C ou le bourreau silencieux
La transmission du virus se fait uniquement par voie sanguine, mais les modalités de contamination peuvent être diverses : seringues d´injection non stériles, transfusions, soins dentaires, tatouages, piercing, etc.
L´hépatite C est un véritable fléau silencieux.
Il s´agit d´une infection virale du foie qui peut évoluer silencieusement pendant de longues années, et ne laisser apparaître ses complications que (trop) tardivement.
Même si dans près d´un cas sur 2, le virus peut disparaître de lui-même sans laisser de trace, il peut aussi s´installer et détruire peu à peu les cellules du foie, évoluant vers une cirrhose, et à termes, vers un cancer du foie.
Un traitement et un dépistage existent
Le dépistage des personnes à risques existe (par prise de sang) mais reste encore trop peu courant. Il a pourtant tout son intérêt puisqu'un traitement, quoique long et difficile, existe. Il permet, contrairement à celui du SIDA d´éradiquer le virus dans 60 % des cas.
Mais malgré le dépistage, les conseils de prévention et les méthodes de stérilisation des aiguilles de plus en plus rigoureuses, la progression de l´hépatite C continue.
Face à cette progression, les chiffres de la mortalité sont de plus en plus inquiétants. Avec 50 000 décès chaque année et une importante vitesse de diffusion, le virus de l´hépatite C pourrait bientôt, selon l´OMS, avoisiner les chiffres de mortalité du SIDA.
Le vaccin marchera-t-il sur l´homme ?
Après des essais positifs sur les animaux, l´objectif actuel est de tester l´efficacité du vaccin sur l´être humain. Plusieurs équipes de recherche européennes vont se mettre à cet ouvrage, dans le cadre d´une grande étude coordonnée par le français David Klatzmann et soutenue par l´ANRS*. Parce qu´elle concerne une des épidémies les plus importantes de 21ème siècle, les résultats de cette étude sont attendus avec une grande impatience.
*ANRS : Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les hépatites virales
Source :
http://sante-az.aufeminin.com/w/sante/n … accin.html